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Yves S
10 abonnés
32 critiques
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0,5
Publiée le 19 mai 2023
Trop lent, trop long, trop invraisemblable La corruption en Turquie mérite d'être mieux traitée et pas du point de vue d'un jeune procureur inexpérimenté se laissant piégé comme un bleu par des requins. L'effondrement des maisons dans des gouffres à cause du pompage des eaux souterraines est en soi un problème majeur qui mérite également d'être mieux traité. Franchement décevant ce film
"Burning Days" en compétition l'an dernier au festival de Cannes (sélection un Certain Regard) est un thriller dramatique turc convenable. En effet même si j'aurais aimé que le réalisateur Emin Alper prenne plus de risque notamment sur les questions LBGT et que l'histoire met un certain temps à décoller, le montage du film est très réussi (récompensé l'an dernier aux European Film Awards) dans une histoire qui devient prenante et anxiogène au fil des minutes, dénonçant la corruption et l'homophobie ambiante en Turquie avec la prestation convaincante de l'acteur principal Selahattin Paşalı.
Attention spoiler. Probablement l'un des films les plus terrifiants que j'ai pu voir et qui "décortique" les mécanismes de la corruption et du clientélisme qui gangrènent une petite ville rurale et finissent par transformer de braves citoyens en une meute ivre de populisme et à mener à une situation quasi-fachiste. Remarquable également dans sa construction, certains plans mémorables, le film joue également finement sur plusieurs niveaux de lecture, les ambiguïtés permanentes, les métaphores. La scène finale restera indélébile dans ma mémoire et représente face à face, séparés par un gouffre béant, les défenseurs minoritaires d'un état de droit en déliquescence et de l'autre une foule fanatisée par un démagogue qui représente fidèlement certains élus locaux corrompus (appartenant notamment à l'AKP) e qui entend lyncher les représentants des élites garantes de l'état de droit (la justice et la presse). Un film éminemment politique, au final très pessimiste sur la situation en Turquie à quelques jours des élections.
Scénario incohérent avec de multiples retours en arrière, personnages inconsistants ou caricaturaux, le tout s'étirant sur plus de 2 heures, très ennuyeuses.
Presente a la quinzaine des realisateurs a Cannes en 2022, " burning days" se presente comme une regard sur la corruption en Turquie.
Le scenario suit le parcours d'un procureur nouvellement affecte dans une petite ville de province situee au milieu de nulle part.
Le gros defaut du film est, selon moi, le fait du scenario. Pas tres bien agence et surtout difficilement credible, on n'est pas ( et de loin) dans la maitrise des films italiens de Rosi, ni de celle du Russe Zviaguintsev (" leviathan"), ni de celle de l'iranien Rassoulof ( " un homme integre") qui traitent peu ou prou le meme sujet.
Certes, certaines scenes sont reussies ( notamment celles qui ont lieu dans le desert), le casting est bien choisi, mais globalement il faut faire abstraction de trop d'incoherence pour me permettre d'adherer a " burning days".
Non pas que le montage rende cet opus ennuyeux, mais la demonstration du propos manque trop de maitrise a mon gout.
Dommage car les quinze premieres minutes laissent esperer le meilleur qui malheureusement n'advient pas.
Une belle realisation. Mais quel scenario invraisemblable ! quel procureur peut mener un enquete alors qu'il est de facon notoire lui même impliqué, et piégé. Et je ne spile rien puisqu'on le sait dès les premieres minutes du film. S'il y a des allégories et des métaphores sur Erdogan je ne les ai pas vues. Le film est si brouillon qu'il finit par être pénible à regarder. La fin est une farce.
Le scénario est un tricotage dont on ne distingue pas la trame. De multiples flashbacks finissent par devenir irritants. Et c'est dommage, car l'ambiance d'une petite ville turque est parfaitement illustrée. La réalisation est impeccable et les acteurs crédibles.
Un jeune magistrat turc empli d'idéal se trouve nommé dans un village où existe un problème d'eau.
Découverte du village, des rapports sociaux, des rapports de pouvoir, de force. Le magistrat se trouve pris dans cet ensemble sans forcément en maitriser tous les codes. Plus le film progresse plus les tensions sont perceptibles.
Un excellent film la tension monte naturellement sans effet spéciaux a voir.
Qu'est-ce que ça parle dans ce film et qu'est-ce que le héros est stupide ? Il accuse tout le monde sans avoir aucune rigueur. La fin symbolique ne finit pas l'histoire et plaque un message intellectuel. Le filmage de télefilm achève le tout.
Un film tout à fait acceptable mais qui pour ma part manque de tension, le récit n'étant pas non des plus original, seul l'interprétation exemplaire fait de ce scénario un peu languissant un côté positif de cette œuvre. Rien de bien transcendant même si ce film se laisse voir.
Quand je vois les critiques très positives, je dois reconnaître que les bras m’en tombent… C’est long, lent, ennuyeux, avec une intrigue a laquelle on ne comprend pas grand chose, et une fin grotesque et incompréhensible (ou alors avec un message trop intellectuel pour que je puisse le comprendre) Une vraie perte de temps en ce qui me concerne… Quant aux critiques, j’avoue ma perplexité…
Un film qui démontre la difficulté de vouloir transformer un système trop rapidement en étant seul face au poids des habitudes et de la culture. L'autre aspect très intéressant est la démonstration de la mécanique de harcèlement qui devient incontrôlable même en l'absence des réseaux sociaux...
Un film fascinant, tendu et admirablement mis en scène avec des images de toute beauté. Le rythme est lent sans être fastidieux, l'ambiance poisseuse, délétère, et les couleurs, jaune et rouge et toute la palette des bruns défilent sur l'écran dans des tableaux d'une beauté formelle qui rappelle Le Bleu du caftan. Une très belle surprise !
Emin Alper annonce la couleur d'entrée de jeu. Une étendue désertique perforée par un immense cratère, un personnage au bord de ce gouffre naturel (une doline, pour être précis). Une vision d'épouvante, un présage de cataclysme et une métaphore tellurique de ce procureur isolé dans une région reculée de la Turquie. Tout est dit en un plan.
En interview, le metteur en scène n'est pas loin de ranger Burning Days dans la catégorie film catastrophe. Cela va de pair avec le brulot politique, le combat de Emre (fantastique Selahattin Paşalı) dévoilant sans ambages l'affaissement du contrat social au profit d'un réseau de corruption gigantesque. On pourra trouver à redire sur la durée du thriller, franchement injustifiée. Vingt minutes de moins et l'impact aurait été plus fort - le piège est parfait - mais Alper veut trop dire et ne sait pas toujours choisir entre l'enquête, le viol, le populisme, l'intolérance et la manipulation sous toutes ses formes.
Le long-métrage tient admirablement sur le fil de l'incertitude, concernant un évènement décisif, dont le souvenir brumeux sera complété, modifié, altéré jusqu'à troubler la vision sur chaque protagoniste. Ce fil à lui-seul ensorcelle Burning Days jusqu'à presque en faire oublier les longueurs. Mais pas cette image de trou béant tapis sous nos pieds à tous.