Avis sur KIMI

Soderbergh nous étonne sur un film mineur qui restera dans les mémoires par la prestation de Zoé. Le scénario est capillotracté : elle est agoraphobe mais elle n'hésite pas à marcher des heures en ville vers le FBI, vers sa société,...
Les mouvements de caméra sont eux-mêmes paranoïaques. Elle finit héroïne et amoureuse... Nickel!

Sous ses airs de thriller bateau qui surfe sur une pandémie pour tenter de se démarquer, Kimi de Steven Soderbergh est une petite pépite, surprenamment assez riche.
Le film est clairement divisé en 2 parties, la première étant un huis clos très intéressant, plein de petites idées de mise en scène.
Soderbergh prends son temps pour installer son cadre spatio temporel à savoir en pleine pandémie COVID (qui n'occupe pas un grand rôle, à part celui de confiné et de rendre les personnages encore plus nerveux), dans ère ultra connecté, où les rapports sociaux se font par message ou par visio, c'est monde vraiment froid et déshumanisé qui nous est montré.
Cette première partie permet aussi d'introduire le personnage principal, Angela. Elle, la fille au cheveux bleus, accro aux cachets, centré et renfermé sur elle-même et son univers virtuel, méprisante avec le peu de gens avec qui elle a des relations sociales, pleine de toc, parfaite pour rester bosser chez elle en télétravail. C'est l'archétype de la fille woke, tout pour être détestable. Mais en même temps elle est quand même attachante de par son agoraphobie et de son passé quelque peu évoquée. Zoé Kravitz est superbe dans ce rôle.
La seconde partie du film est en extérieur,  l'intrigue se révèle et s'accélère. C'est clair c'est du déjà vu, c'est même assez médiocre, voir absurde dans le final (qui m'a plu personnellement). Mais Soderbergh surpasse ces lacunes grace à son travail derrière la caméra. Il manie tellement bien sa mise en scène pour faire paraître les angoisses de Angela via une caméra tremblante et très nerveuse, bien aidée aussi par la démarche flippante de Zoé Kravitz ainsi que de l'excellente BO.
Et puis le film n'en oublie pas de montrer ou dénoncer des choses réelles avec une pointe de sarcasme :
Quand Angela parle des conditions d'utilisation générale que personne ne lit jamais et qui, dans son cas, lui on fait transmettre des données personnelles sans son accord, mais du coup si puisqu'elle les à acceptés, les enregistrements audio de Kimi qui nous font bien comprendre que l'on est sans cesse sur écoute, les téléphones hackés, où même la représentation de l'immeuble de bureau sans vie...
Voilà, Kimi c'est la surprise de ce début d'année 2022, film qui passe complètement inaperçu malheureusement, mais film très intéressant et pertinent.

Un petit coté fenetre sur cour, copycat dans une période Covid-19. L'idée est intéressante est réaliste, et laisse un peu réfléchir (et si Alexa pouvait un jour vous sauver la vie ?). Zoé y est attaché, naturelle, craquante. Le film captive avec sa courte durée. Une belle trouvaille SVOD

L'histoire alterne les bonnes idées et une intrigue vaseuse, pas mal mais un sentiment d'inachevé domine.

Le réalisateur reprend un canevas connu mêlant secret, paranoïa, et un héros ou héroïne lambda. Malheureusement le gros défaut du film est le traitement de l'agoraphobie, Angela ne peut plus sortir mais invite de temps à autre son voisin pour une partie de jambe en l'air, allez ok, mais alors qu'elle est bloquée pour simplement traverser la rue et prendre un petit déjeuner elle n'hésite pas une seconde à quitter son appartement, à traverser la ville sans trop de soucis et à venir dans les plus brefs délais au bureau de sa supérieure !?! Complètement invraisemblable sur le fond, complètement con sur la forme. Si on fait abstraction de l'agoraphobie (mais qui reste pourtant un paramètre essentiel !) le film est un petit thriller rythmé qui fait le job, d'abord grâce à une mise en scène immersive et créative avec quelques passages très efficaces... Le vrai atout du film reste donc Zoë Kravitz, investie et inspirée elle offre peut-être une de ses meilleures performances. Sans doute un des 2-3 films mineurs de Soderbergh.
Site : Selenie

Beaucoup de sujets abordés mais pas forcément traités au mieux. L'héroïne perce l'écran, le scénario reste très classique mais en servant de matériaux très novateurs, cela donne de l'originalité à l'ensemble. La première moitié du film, sans beaucoup d'intérêts sur de nombreuses scènes, est bien trop longue. La seconde moitié semble être en accélérée avec un final à l'américaine ! Au final, pour ma part, de bonnes idées et actrices excellentes. le dénouement est maladroit/décalé, inutile de la sorte. 3/5 !

Un thriller à la trame convenue, sans effet "waou" mais assez bien mis en scène pour s'apprécier plus ou moins distraitement.
Son mérite, à tout le moins, est de s'accrocher à des thématiques contemporaines, à défaut d'en apporter des questionnements plus profonds.

Une agoraphobe qui traite des flux de données vocales d un home système tombe sur enregistrement douteux ... ce huit-clos qui se passe dans un appartement restitue cette ambiance covid, enfermée... néanmoins l intrigue reste peu épaisse ... on tourne en rond dans tous les sens du terme dans ce film ...

"Kimi"
Dernière réalisation du prolifique "Steven Soderbergh" sur "HBO Max" avec son 35ème film il fait un magnifique cadeau à tous les fans dont je fais partie de la sublime et talentueuse "Zoé Kravitz".
Elle est quasiment de tous les plans tour à tour sexy, petite fille, guerrière, instigatrice, manipulatrice, sculpturale ou sportive, c'est pratiquement une déclaration d'amour à sa personne.
Pour le scénario rien de nouveau et de transcendant un gentil mix entre "Blow up", "Fenêtre sur cour" avec des références à des films comme par exemple "Angela Childs" (son nom dans le film) une femme agoraphobe qui ne sort jamais de son appartement suite à une agression violente de la part d'un homme (comme l'était "Sigourney Weaver" dans "Copycat" ) est une spécialiste en informatique qui a pour mission de corriger les bugs d'un nouvel assistant personnel électronique (équivalent de Siri et Alexia) quand un jour elle entend une agression sonore sur l'un des enregistrements elle commence à mener une enquête dangereuse... Brrr que ça fait peur 😉
Bref pas un grand film du réalisateur de "Contagion" et "Sexe mensonges et vidéos" mais pour un dimanche après midi et surtout parce que c'est un film pour les petits écrans il est assez agréable.
14/20 Juste plus que la moyenne sauf pour les adorateurs de la MAGNIFIQUE Zoé là ça peut devenir un film culte .
Pour l'anecdote on peut apercevoir la sulfureuse et oubliée "Robin Givens" dans le rôle de la mère qui fait son retour dans un rôle d'actrice.

Je me suis tenté à regarder ce petit thriller porté par la géniale Zoë Kravitz après sa prestation dans The Batman, d’autant plus que le film est réalisé par le grand Steven Soderbergh (Hors d’atteinte – 1998), et écrit par le très bon David Koepp (Hypnose & Fenêtre Secrète).

Et on va pas se mentir, c’est un film mineur, pas désagréable, mais qui n’invente rien et enfonce les portes ouvertes.

Le film surfe ouvertement et avec des très gros sabots sur les effets psychologiques du COVID (agoraphobie et nombreux TOC), et les dérives de la technologie, ici, les enceintes connectées et les affaires mise sous le tapis par les géants de la tech.

Le film ne vaux le coup d’œil que pour la prestation de la charmante Zoë Kravitz, capable d’incarner toute la vulnérabilité, la détresse physique et émotionnelle du personnage, mais aussi sa ténacité et son courage d’affronter ses peurs pour aider quelqu’un en danger.

Le début pose calmement l’environnement et le quotidien d’Angela, tandis que la révélation d’un meurtre enregistré sur une enceinte connectée (des faits divers bien réels), bouleverse son quotidien et enclenche les évènements.

La partie action/thriller est plus que médiocre, les courses-poursuites sont du même niveau qu’un épisode de Scooby-doo (1976), sans compter sur toutes les bourdes commises par les méchants hommes de main, comme essayer d’enlever quelqu’un en plein jour devant 100 personnes (peut mieux faire, les gars).

On n’oubliera pas les incohérences dans le comportement de l’héroïne, qui n’appelle jamais la police, mais va tenter de faire éclater la vérité au grand jour avec ses petits bras musclés et ses cheveux bleus (une référence à La Vie d’Adèle, jetée à la figure des spectateurs mais pas comprise par les créateurs du film).

Les auteurs ne nous épargne pas le final grotesque et absurde, plagiée presque plan par plan, maladroitement sur une bonne vingtaine de thrillers de ces 30 dernières années.

Un film qui ne marquera pas, avec sa mise en scène en pantoufle, son scénario fait d’idées copiée-collées et sans imagination, de l’absence de toute complexité ou originalité, qui a parfaitement sa place dans les direct-to-VOD.

Très long à démarrer (presque 25 minutes).
Puis on assiste à un enchainement de scènes toutes aussi ennuyeuses les unes que les autres, sans réelle tension ni enquête. Huis clos fade, Ambiance Fenêtre sur cour, très léger!

A la croisée des chemins entre trois angoisses de notre époque des années 2020 : le Covid, l'addiction aux nouvelles technologies et l'agoraphobie, Kimi est un huis clos... ce genre de thriller qui vous maintient accroché à votre siège d'un bout à l'autre. Zoé Kravitz est convaincante, épatante même !

Pas mal... Un bon petit thriller sympathique qui se laisse regarder... Le début on a le droit à une ambiance Hitchcock à la fenêtre sur cour puis ensuite le film prend une tout autre tournure... L'histoire est plutôt simple... En résumé une analyste audio en télétravail va tomber sur un enregistrement d'un meurtre qui pourrait compromettre l entreprise pour laquelle elle travaille... Elle va décider de le révélé mais elle va avoir des problèmes... Pas vraiment de retournement de situation à la fin... Dommage que cela soit aussi linéaire... Aussi pas beaucoup de tension et de violence... Mais les acteurs sont correctes et la mise en scène efficace... Bref sympa mais sans plus...

Le retraité le plus actif du 7ème art tourne désormais un film par an, à l’arrache, au smartphone, dans une urgence qui donne des résultats peut-être pas totalement aboutis mais dont les avantages semblent assez largement l’emporter sur les inconvénients. Ce sont aussi des films “dégraissés”, réduits à l’essentiel, qui s’appuient sur leur sujet. Kimi, par exemple, est une enceinte pilotée par une I.A. qui gère également tous les appareils connectés de la maison. Angela travaille pour l’entreprise ayant conçu Kimi, en tant qu’analyste des flux audio : elle gère les requêtes utilisateur imprécises auxquelles Kimi n’a pas pu répondre. Sur un enregistrement, elle croit entendre une agression violente, et décide d’en avertir sa hiérarchie. Il existait deux moyens de traiter le script : en se concentrant sur Kimi, sur la fiabilité qu’on peut attribuer à un tel système et sur la dépendance plus ou moins grande qu’il induit pour ses utilisateurs…ou en se concentrant sur Angela, salariée agoraphobe qui réduit ses interactions sociales à leur plus simple expression. J’aurais personnellement préféré le premier choix mais c’est le second qui a été retenu, pour un huis-clos hitchcockien qui fonctionne plutôt bien mais décide tout de même, à un certain moment, de forcer son personnage à poursuivre son enquête à l’extérieur. Un peu moins convaincante, cette partie du scénario maintient tout de même l’intérêt en éveil jusqu’à une conclusion qui fait revenir Kimi au centre de l’intrigue mais qui va aussi trop vite en besogne et laisse une impression légèrement bâclée. Pas vraiment inoubliable mais sympathique, Kimi possède tout de même plus de points positifs que de faiblesses. C’est un film que Soderbergh ne destinait pas aux salles mais directement aux plateformes (HBO en l'occurrence) comme son précédent ‘No sudden move’. Que ce soit conscient ou non de sa part, j’aurais tendance à dire que ça se sent.

Une conjonction d'éléments font que cette histoire de complot est assez bancale. De plus, l'ensemble est mal équilibré sur sa durée : une mise en place longue où certains points de compréhension sont trop peu développés et une fin vite expédiée. Beaucoup de défauts dans ce thriller mais le sujet pique la curiosité.