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    The Power
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    RedArrow
    RedArrow

    1 572 abonnés 1 505 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 novembre 2021
    "The Power" car, en cette année 1974, en Angleterre, le pouvoir (=power) en place est en difficulté face à la grève des mineurs qui impacte considérablement la consommation d'électricité du pays.

    "The Power" car, pour économiser l'énergie (=power), les blackouts nocturnes sont monnaie courante, plongeant mêmes des établissements primordiaux comme les hôpitaux dans le noir le plus total. Pour assurer le suivi des patients qui ne peuvent être déplacés vers les lieux centraux de la capitale préservés de ces mesures draconiennes, un nombre très restreint d'employés du East London Royal Infirmary se relaie chaque nuit dans les rares services maintenus en fonction par quelques générateurs.
    C'est dans ce contexte forcément chaotique que Val, une jeune femme sensible et réservée, effectue son premier jour en tant qu'infirmière.

    "The Power" car Val est confrontée d'office aux abus de pouvoir des membres du personnel. L'inflexibilité d'une matrone rigide n'aimant pas voir son autorité remise en cause, la soumission totale aux directives des médecins, les mains baladeuses ou les regards libidineux d'autres employés sur sa beauté innocente... Guidée par la passion de son métier, Val encaisse les ordres perfides et tente d'éviter les gestes déplacés à son égard. Elle accepte même de rester la nuit de sa première journée pour assurer la surveillance d'un service en plein blackout malgré sa peur palpable de l'obscurité.

    "The Power" car il apparaît vite clair que cette peur est à assimiler à un traumatisme vécue par Val durant son enfance, lorsqu'une figure mal intentionnée a usé de son influence sur elle et a cherché à la faire taire jusqu'à retourner ses accusations de victime contre elle.

    "The Power" car, dans les ténèbres des immenses couloirs qui la terrifient, éclairée par par une lumière précaire, Val va croiser une présence surnaturelle qui va prendre un malin plaisir à user de ses pouvoirs sur elle afin de la tourmenter.

    "The Power" car, dans la noirceur ambiante de cette funeste nuit, va en réalité jaillir le cri irradiant d'une nouvelle force née de l'entremêlement de plusieurs souffrances innommables pour tenter de contrecarrer ceux qui ont choisi plus ou moins volontairement de les ignorer ou de les passer sous silence en continuant d'agir dans l'ombre.

    "The Power" car...
    Bon, on va ne pas plus abuser de cette anaphore mais, grâce à elle, vous aurez sans doute compris que le premier film écrit et réalisé par Corinna Faith est construit sur un récit qui ne laisse aucun élément au hasard, où tout est imbriqué de façon réfléchie pour renforcer la charge d'un discours résolument féministe, appelant les victimes des actes les plus infâmes à exprimer leur douleur d'une même voix et dévoiler le visage de leurs bourreaux au grand jour grâce à la puissance inédite de cette union (même la façon de mourir de certains personnages s'inscrit dans cette logique d'exposer leurs responsabilités respectives vis-à-vis de ces maux étouffés).
    Évidemment, "The Power" est loin d'être un long-métrage irréprochable, il a par exemple tendance à trop privilégier sa symbolique au lieu d'approfondir avec consistance les racines de la souffrance sur lesquelles elle prend sa source, il manque aussi parfois de subtilité en s'assurant que l'on comprenne bien tout le périmètre de son champ métaphorique par quelques répliques un peu trop lourdes de sens et, lorsque le film en vient à des diversions scénaristiques plus sommaires en vue d'un effet de surprise dans sa dernière partie, on ne peut pas dire que ce soit là qu'il se montre le plus adroit ou convaincant.
    Mais, au-delà de ces défauts qui l'empêchent de prétendre à plus, "The Power" réussit vraiment à aviver la force de son propos à travers tout ce qu'il met en place pour le structurer dans les habits d'un film d'épouvante aux allures intemporelles (le manque de courant renvoie ces années 70 dans une atmosphère du début du XXème siècle), sa mise en scène s'appuie ainsi habilement sur cette obscurité pour en faire une menace prête à engloutir de manière irréversible la fragile lueur de l'héroïne et nourrit en son sein certaines apparitions lugubres assez bien élaborées pour maintenir un climat d'angoisse efficace durant toute la durée du film. Surtout, "The Power" peut s'appuyer sur l'épatante prestation de son actrice principale Rose Williams, une véritable révélation qui donne corps -et même parfois littéralement- aux multiples visages que son personnage est amené à recouvrir de gré ou de force au cours de cette nuit éprouvante.

    Bref, même s'il lui manque clairement quelques fusibles pour devenir un hit en son genre, "The Power" dispose d'un beau panel de qualités électrisantes pour en faire une première œuvre prometteuse à découvrir.
    FaRem
    FaRem

    7 708 abonnés 8 983 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 octobre 2021
    "The Power" se déroule en 1974 lors de la grève des mineurs britanniques qui entraîne la mise en place de la Three-Day Week pour diminuer la consommation d'électricité. Alors que la nation est plongée tous les soirs dans l'obscurité, Val, une jeune infirmière à l'essai, ne va pas y échapper. On va découvrir au cours de cette longue nuit qu'elle a peur du noir pour une raison bien précise. "The Power" est un drame horrifique qui traite de sujets d'actualité sérieux comme de l'abus de pouvoir. Val, incarnée par la convaincante Rose Williams, va devoir faire face à son passé et à sa plus grande peur. Une peur qui ne se ressent pas vraiment, et ce malgré une bonne ambiance. Le film de Corinna Faith n'est pas un très grand film d'horreur. L'ambiance s'estompe assez vite, la faute à une histoire prévisible et une conclusion que l'on voit trop vite venir. Cependant, c'est quand même un film qui se laisse regarder grâce à une actrice principale très convaincante.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    709 abonnés 1 438 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 février 2022
    Je pensais voir un film d'horreur, j'ai finalement vu un film HORRIBLE !
    Rien ne sauve ce long-métrage du naufrage : comédiens quelconques, scénario banal déjà vu 100 fois, la plupart des scènes dans le noir (pratiques ces coupures de courant dans cet hôpital de Londres en 1974), et bien sûr, pour couronner le tout, de nombreux jump scares (avec le son à 150%) censés nous faire sursauter de notre siège...
    Finalement, heureusement qu'il y avait ces nombreux "sauts de peur", cela m'évitait l'endormissement !
    Poussif, inintéressant, mal filmé, mal joué, n'en jetez plus !
    En un mot : mauvais !
    Site CINEMADOURG.free.fr
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    324 abonnés 1 708 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2022
    C’est le premier long métrage de Corinna Faith qui avait été scénariste sur la série The Innocents. Elle l’est aussi sur The Power.

    Il faut savoir que le contexte historique est véridique. Après un conflit avec les mineurs, les centrales à charbons avaient du mal à être approvisionné. Le gouvernement a donc dû imposer des restrictions d’électricité le temps que la situation se rétablisse. Ce moment est donc brillamment choisi pour transformer cela en terrain propice à l’horreur. L’idée est même un peu trop bonne, car une partie du film aura tendance à se centrer sur cela. En effet, le récit peut être un peu oublié. Cela se ressent sur quelques scènes.



    Revenons-en au fait que l’électricité doit être restreinte. Il faut savoir déjà que tout le film ne sera pas dans le noir. En effet, les hôpitaux ont des générateurs, mais seulement pour quelques pièces. Cela va ajouter un peu de nuance ce qui n’est en réalité pas plus mal. Les phases de coupure sont donc bien pensées en raccord avec le générateur notamment. Cela donne un côté inattendu indispensable pour ce genre de film. Ce jeu avec le noir et la lumière est génial. De plus, cela rajoute une ambiance considérable. On est plongé à côté de Val lorsqu'elle tient sa lampe à huile. On vibre avec elle lorsque des événements inexpliqués arrivent. Il est facile de se prendre au jeu de The Power.

    Malheureusement, il y a des ombres au tableau. Le dérouler peut paraître un peu brouillon par moments. L’ambiance prend trop le pas. Des axes commencent à être explorés, mais cela ne va pas au bout. Ça donne comme un goût d’inachevé. Comme si la trame avait du mal à trouver un axe clair. C’est d’autant plus regrettable que les pistes ouvertes semblent intéressantes avant d’être délaissées. Il faut reconnaître tout de même que le final est assez génial et on peut donc pardonner ces errements temporaires.

    Ces regrets viennent principalement du personnage de Val. Rapidement, on sent de l’empathie pour elle. Sa crainte est perceptible et joue beaucoup dans l’appropriation de la situation par le spectateur. Rose Williams, connue à travers quelques séries comme Reign : le destin d'une reine et Bienvenue à Sanditon, nous régale par son jeu. Cependant, son personnage ne sera pas assez poussé dans ses retranchements. On sent un lourd passif derrière elle. Celui-ci ne sera que trop peu exploré. Il en fallait pourtant peu pour atteindre les sommets même si on ne va pas tout de même bouder notre plaisir devant cette œuvre.
    Augustinbois
    Augustinbois

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2022
    Étant adepte de film d'horreur j'ai décidé d'aller voir the power sans grande attente après de nombreuse déception cinématographique. Tout d'abord le scénario est excellent ce qui est plutôt rare pour les films d'horreur actuel et ça fait du bien. Les acteurs sont bon notamment l'actrice principale qui réagit au situation comme une personne lambda dans des situations glauques et stressantes : pas de surjeux ni d'indifférence.
    Le film monte en pression au fur et à mesure ce qui nous plonge au cœur d'un stresse permanent. Les situations angoissantes ne sont pas gâché par des screamer inutile comme on a pu le voir pour le dernier insidious.
    Âme sensible s'abstenir !
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    239 abonnés 2 921 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 novembre 2021
    Ouh lala la déception ! Je comptais sur ce film pour me mettre en bouche en vue de mon grand party d'Halloween mais l'ambiance anxiogène que j'espérais n'a pas pris... ça a beau être sombre et avoir une bonne idée de base, ça s'essouffle trop vite, c'est lent, c'est mal réalise et on n'a pas peur deux secondes ! Un gros navet qui n'en avait pas l'air... Raté !!! (heureusement 'Come play' a bien sauvé ma soirée après)
    LE PASSIONNÉ
    LE PASSIONNÉ

    10 abonnés 173 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 février 2022
    j'ai trouvé ce film bien. la raison est simple. j'ai qualifié ce film comme un thriller à suspense et j'ai été servi. si vous vous attendez à de l'horreur épouvante ce n'est pas le bon choix .
    d'autant plus que j'étais seul dans la salle j'ai bien frissonné sur mon fauteuil ... l'intrigue est très bien menée jusqu'aix dernière minutes. on comprends seulement à la fin le pourquoi du comment et l'on reprend notre souffle. je vous le conseille si vous êtes froussard(e) et aimez frissonner en mode urbex dans un grand bâtiment vide susceptible d'y avoir du monde et en plus dans le noir....
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 408 abonnés 7 286 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 février 2022
    Milieu des années 70, la grèves des mineurs britanniques impose un blackout appelé "Three-Day Week" auprès des entreprises, avec pour conséquence de ne pouvoir avoir accès de l’électricité que trois jours par semaine. Au même moment, Val, une jeune infirmière, est embauchée au sein d’un hôpital pour y effectuer une vacation de nuit. Plongée dans l’obscurité, elle doit faire face à une présence surnaturelle ainsi qu’à son propre passé…

    Pour son premier long-métrage, Corinna Faith n’y va pas de mains mortes en ayant recours à tous les poncifs du genre. Ainsi pêle-mêle, on a droit à l’éternel jeu du cache-cache derrière les grands draps blancs (une poursuite qui se termine dans la blanchisserie avec les draps suspendus au plafond, je vous laisse deviner la suite), les chuchotements incessants, les portes qui s’ouvrent toutes seules et d’innombrable jump scare qui n’ont qu’un seul but, vous empêcher de somnoler alors que l’intégralité du film vous pousse à piquer un p’tit roupillon à défaut de partir bien avant la fin.

    C’est bien simple, avec The Power (2021), il ne se passe strictement rien, c’est l’encéphalogramme plat et ce, malgré les facilités auxquelles la réalisatrice use et abuse. 90min durant lesquelles le film n’a strictement rien à raconter, c’est long, répétitif et cheap. On sent le peu de moyen mis en œuvre, tout le film ayant été tourné au sein d’une aile désaffectée d’un hôpital (encore en activité), on se retrouve avec toujours les mêmes plans, les mêmes pauvres décors, avec peu de figurants. Imaginez le service gériatrique avec trois pauvres patients dans d’immenses pièces, avec quelques meubles disséminés ici et là en guise de remplissage.

    C’est long et bêtement étiré, le film ne raconte pas grand-chose et se repose sur des artifices déjà vus et revus, une sacrée perte de temps…

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    Julien Chevillard
    Julien Chevillard

    165 abonnés 181 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 mars 2022
    un film intrigrant et aussi une ode de la peur du noir une oeuvre intimiste pertinente et féministe
    un bon film a suspens
    Melanie Piccolella
    Melanie Piccolella

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 21 février 2022
    Aucune histoire, rien d intéressant, pour 9€ quel temps et d'argent perdu.
    Vraiment déçu. Quelle déception.
    Sarah Pretot
    Sarah Pretot

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 février 2022
    Film un peu long pour pas grand chose. Pas du tout un film d’horreur, je suis vraiment déçu. Film qui n’a pas sa place au cinéma
    Jorik V
    Jorik V

    1 225 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 mars 2022
    Le contexte choisi par les scénaristes de « The Power » est excellent pour un film d’horreur. En effet, l’action se déroule pendant les grandes grèves qui ont paralysé Londres en 1974 et qui ont abouti à des coupures d’électricité nocturnes plongeant la capitale britannique dans le noir total. On se retrouve donc dans un hôpital où une jeune infirmière débutante va devoir faire sa première nuit aux services des soins intensifs. Un postulat parfait pour faire frissonner et sursauter les spectateurs et créer une mythologie horrifique intéressante et terrifiante. En plus, le titre du film fait référence à l’électricité (le courant) mais aussi à une tout autre chose que l’on découvrira au fil de l’intrigue et qui promettait un parallèle malin. Et bien si tous les éléments sont là pour accoucher d’une bonne petit série B qui fout la trouille mais non dénué de fond, le résultat s’apparente plutôt et de manière certaine à une douche froide et a un film monté, réalisé et écrit en dépit du bon sens et ce, dans les grandes largeurs. Pour son premier film de cinéma, Corinna Faith manque clairement de maîtrise et de métier et ne sait que faire de tous ces ingrédients potentiellement propices à un bon film. Tout cela ressemble à un mauvais pot-pourri de films de genre censés faire peur. C’est donc frustrant pour le spectateur...



    ... et « The Power » de s’avérer donc être un film raté plus qu’un navet. L’amorce est plutôt intrigante mais au fur et à mesure que le fantastique s’invite à la fête on a le droit, au choix : à des réactions et comportements incohérents de la part des personnages, des accélérations et des ralentissements du rythme incessants, un montage complètement hasardeux et incompréhensible ou encore des dialogues sans intérêt voire ridicules. Il y a même certaines incongruités qui prêtent à rire comme cette infirmière qui va sauter par la fenêtre ou l’héroïne qui se précipite dans les profondeurs de l’hôpital pour s’échapper. Lorsqu’un film d’horreur devient ridicule, cela sent le roussi pour qu’on y adhère. La mise en scène de Faith table sur la pénombre pour faire peur (logique) mais ne s’encombre pas de nouveautés pour nous surprendre au point d’être répétitive dans les effets. De plus, quand bien même le film se déroule dans les années 70, il n’était pas obligatoire de faire comme s’il avait été réalisé à cette période car « The Power » fait poussiéreux et vieillot. Quant à la peur, malgré quelques séquences réussies (le moment de possession n’est pas trop mal mais c’est du déjà-vu) tout le reste aboutit au même constat : les efforts de la jeune cinéaste tombent à plat. Quant à la résolution d’une intrigue qui mange à tous les râteliers, le sujet des attouchements sexuels aurait été bienvenu s’il n’était pas fondu dans un script comme celui-ci où toutes les réponses tombent comme par magie sur la fin. Un premier essai peu convaincant et neurasthénique...



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    Pascal I
    Pascal I

    695 abonnés 4 076 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 juillet 2023
    Ce film à suspens prend les poncifs du genre en y ajoutant une lenteur souvent agaçante. Toutefois l'ambiance est là. Un jeu d'acteurs surjoués mais acceptables, un environnement propice mais insuffisamment exploité. 2/5 !
    Cinememories
    Cinememories

    452 abonnés 1 437 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 février 2022
    La grève des mineurs de 1974 plonge Londres et tout le pays dans une obscurité forcée. Corinna Faith tient là une piste solide pour un premier long-métrage. En installant son récit dans un contexte de tension, entre le gouvernement et les syndicats, elle dérive instinctivement sur un autre genre de conflit, d’actualité pour l’époque, comme de nos jours. Tout cela est imprégné dans un décor d’hôpital délabré et à l’atmosphère anxiogène. La cinéaste ne se retient donc pas dans un style, qui convoque malignement les frissons, malgré son petit budget, l’assimilant à une série B. Comme quoi il est toujours possible d’être minimaliste dans la démarche et de développer un récit bouleversant par la même occasion.

    Il en assume sa position féministe, sans pour autant gâcher l’expérience horrifique de l’œuvre. Elle tient ses promesses quant aux choix d’éclairage, ou non, de son décor. L’obscurité devient une entité à part entière, qui suit furtivement la nouvelle infirmière, Val, incarnée par une Rose Williams bluffante et engagée. Sa timidité et sa retenue laissent place à de nombreuses spéculations, mais le vertige commence dès la première minute, où on la découvrir horrifiée par le visage d’un homme, qui ne semble pas lui vouloir du bien. Et cela continue, tout en confirmant le muselage de la femme par un système, qui ferme les yeux sur l’emprise qu’il a sur elle. Nous reviendrons rapidement sur cette idée d’isolation, d’une part forcée par les trois jours d’électricité par semaine et d’autre part amenée par le passé trouble de Val.

    La coopération avec d’autres infirmières démontre une incapacité à communiquer, que le silence reste rigoureux, même lorsqu’elles pourraient se réconforter. Et les écarts sociaux s’accentuent sans fin au fur et à mesure qu’on avance dans les ténèbres de la nuit de garde, où les médecins désertent les lieux. Les quelques internes ne savent plus si elles doivent être des gardiennes de la vie ou des geôlières de la mort, car un mal hante les lieux. Val est la seule qui aura le courage de parler, le courage de ne pas se taire et le courage d’affronter une vérité affrontée au quotidien, jusqu’à ce qu’à ce qu’elle devienne une pensionnaire exclusive de l’aile psychiatrique. Le cadrage nous rappelle la vision limitée de l’héroïne, qui ne peut qu’assister à la souffrance de patients, malmenés par ceux qui en ont la responsabilité.

    La paranoïa n’est pas la carte la plus habile de la mise en scène, de même pour les scènes de possessions, où l’on ne parvient pas toujours à capter la tension souhaitée ou la thématique des femmes enchaînées. Faith n’invente rien, mais gagne à être entendue sur ce qu’elle défend et elle le fait par le biais d’un médium ouvert et polyvalent. Ses propos ne manquent pas de conviction, mais sans doute de subtilité. Et malgré une surexplication du fameux « The Power », dont il est question, le film parvient à nous agripper, jusque dans l’antre des démons d’hier, comme d’aujourd’hui.
    Hotinhere
    Hotinhere

    458 abonnés 4 806 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 novembre 2022
    Nuit angoissante à l’hôpital, servie par une
    mise en scène séduisante, mais le scénario n’est pas à la hauteur.
    Les meilleurs films de tous les temps
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