Avis : The Barber : l'homme qui n'était pas là - Page 10

Le nouveau Coen Bros., et leur pate si remarquable, reviennent avec un film en noir et blanc, leur premier. Ils reprennent leurs matières qui leurs sont chères, comme un héros propulsé dans une situation qu'il ne maitrise en rien et qui et impuissant jusqu'au jour où... Pas très novateur tout ça. Sauf que rien que pour pas mal de chose ça vaut le coup. Rien que pour la mise en scène des frères Coen, peut-être la meilleure de leur carrière, et Dieu sait si leur carrière est immense. Rien que pour Billy Bob, qui juste en coupant des cheveux est aussi efficace que n'importe quel dialogue du meilleur dialoguiste qui n'ait jamais existé. Rien que pour la photo, splendidement soigné par Roger Deakins. Rien que pour le charme déja envoutant de Scarlett Johanson. Rien que pour Carter Burwell et sa musique qui ne colle pas à la pellicule, mais qui fait bien plus, qui la transcende, la rend explosive de magnificence. Rien que pour le scénario qui derrière cette banalité apparente de film noir type déroule une puissance digne de n'importe quel scénariste multiprimé. Rien que pour le titre, The Man Who Wasn't Here, énigmatique au possible, malheureusement remplacé en France par The Barber. Prix de la mise en scène à Cannes? Plus qu'amplement mérité. Courez chez votre barbier, c'est l'heure du rasage.

Les fréres cohen ont une fois de plus réalisés un chef-d'oeuvre à la hauteur de leur talent.
Ce film trés noir est vraiment scotchant, notement grace au jeu d'acteur de thorton qui, décidement a quelque chose de bogart.

Du grand cinéma !! Encore une fois les acteurs se bonnifient sous la direction des coen ... Geniallissime !!

Tellement bon ce The Barber ! Esthétiquement sublime, c'est une véritable perle du film noir, Thorton est magistral dans ce film tout comme les seconds rôles (jamais négligés chez les Coen). Vraiment marquant...

Grand fan des géniaux frères Coen, c'est peut-être celui ci mon préféré. Bien sûr, comme d'habitude un gars dérape un tout petit peu et ça part en sucette.
Mais c'est un tel régal cette mise en scène. Et puis j'adore ce cinéma à contre courant, avec ce type qui fume cigarette sur cigarette pied de nez j'imagine au courant anti fumeur limite fascho des US, ce cinéma des gens moyens, loin de ces bimbos insipides. Dans tout les "bons" films, la petite Scarlett serait devenue une méga star de la musique, et bien non, elle est juste moyenne, et en plus elle s'en fout! Le frères Coen sont au cinéma ce que Mozart est à la musique.

Une vrai réussite ce polar noir des frères Coen. L'acteur Billy Bob Thornton m'a agréablement surpris dans ce rôle d'homme blasé, taiseux et froid. Durant l’été 1949, dans une petite ville du nord de la Californie, Ed Crane (Billy Bob Thornton) soupçonne sa femme Doris de le tromper avec son patron. Un jour, il fait la rencontre d’un voyageur de commerce qui lui propose de faire fortune. Menant une vie profondément monotone, ce dernier va saisir cette opportunité se présentant à lui. Pour cela, Ed devra s’exercer au chantage et aux pratiques les plus illicites. Le scénario est superbement réglé, les personnages sont d’une belle épaisseur, Ed Crane en tête. Son absence fascine autant qu’elle dérange, son réveil réjouit autant qu’il fait peur, son nouveau projet (contribuer au succès d’une jeune pianiste dont il est sous le charme) fait rêver autant qu’elle intrigue. Du blanc et du noir, du noir et blanc qui à l’écran s’affiche en contrastes saisissants, magnifiés par des sonates de Beethoven. Du classique, encore, toujours.

D'entrée, la mise en scene soignée, parfaite et parfois pleine de pudeur des Frères Coen ne trompe pas, on se dit qu'on tiens là un grand film. Mais quand le jeu des acteurs se révèle on reste impressionné par tant de maîtrise.

J'ai eu du mal à accrocher à l'histoire de ce film mais étonnamment je n'ai pas vu les deux heures passées. La mise en scène la photographie et l'interprétation sont grandiose. Les frères Coen ne déçoivent jamais. C'est impeccable...

Un film remarquable de bout en bout. Une intrigue diabolique, une ambiance noire et fumeuse à couper au couteau, des acteurs parfaits, peu bavards et qui ne surjouent pas (rare dans le cinéma américain) . Billy Bob Thornton en personnage tourmenté m'a fait penser à un Humphrey Bogart mâtiné de Montgomery Clift.
J'espère que les critiques de par chez nous qui encensent les petits faiseurs de navets asiatiques comme "Election", s'ils voient ce film, reviendront sur terre.

film tres moyen.Une photographie magnifique nous reconciliant avec le noir et blanc, des acteurs exemplaires et heureusement qu'il ya cela car c'est seulement la réalisation qui nous maintient "éveillé" car sinon le film est lent l'intrigue pas assez intéressante a mon gout.En bref, un gout d'inachevé comme dans beaucoup des coen.

Une histoire narrée, de tradition, de rythme autant que de caractère. Un exercice réussi, au casting le plus approprié. Sans conteste un bel instant d'une réalisation maîtrisée. On saluera une fois n’est pas coutume la superbe mise en scène, splendide hommage aux films noirs des années 40. Les acteurs, ils sont, comme toujours chez les Coen, plus vrais que natures (Billy Bob Thornton méconnaissable, Frances McDormand qui peut paraître sous-employée mais qui tient néanmoins son rôle en sachant nous convaincre, James Gandolfini surprenant, et l’extraordinaire Tony Shaloub).

Avec France McDormand. James Gandolfini. Scarlett Johansson. La descente aux enfer jusqu’à la chaise électrique d'un homme calme et très simple.

Les frères Coen réalisent ici un film noir de toute beauté et contestataire. Le noir et blanc est somptueux et intéressant d'un point de vue dramaturgique servant une œuvre qui remue les zones d'ombre et défauts de la justice et politique Américaine. Billy Bob Thornton est remarquable.

L'anti-héros de cette histoire narrée à la 1ère personne ressemble à un détective privé tout droit sorti d'un film des années '40-'50, habillé de cette manière, parlant (peu) de cette manière, fumant de cette manière, en noir et blanc. Concrètement, pourtant, il est à l'exact opposé du cliché viriliste à la Humphrey Bogart. Il subit. Sa femme, son boulot, son patron, le patron et amant de sa femme, la veuve de celui-ci, sa belle-famille, l'escroc qui l'arnaque. The Barber est une histoire sordide dans une routine qui ne l'est pas moins, celle de petits boutiquiers qui rêvent juste d'ouvrir une autre boutique.

Ed s'emmerde et ne parle quasiment pas, entouré de gens qui parlent trop de choses inutiles. Et Ed rêve d'un nouveau départ, actionnaire majoritaire d'une boutique de nettoyage à sec ou impresario de la fille de son ami, celle qui joue gentiment des sonates de Beethoven.

On sait l'importance des points de vue chez les frères Coen. Cette fois, le film est entièrement tourné selon celui du personnage principal, qui subit ce qu'il a engendré comme il a subi sa vie. On retrouve ainsi l'absurde kafkaïen et la satire sociale chère aux réalisateurs, avec un détour assez malsain du côté de chez Nabokov et Kubrick, un autre du côté de chez Camus. Notons que l'histoire se déroule à Santa Rosa où Hitchcock, autre figure inspiratrice des deux frères, situait l'action de L'Ombre d'un doute.

Au final, c'est un film des frères Coen, bourré de références, lent mais jamais ennuyeux, une chronique du dérisoire, un conte moral immoral.

Une merveille à tous points de vue : atmosphère noir et blanc des films noirs très bien rendue, personnages intéressants bien qu'énigmatiques, ambiance lente pleine de charme et de finesse, Billy Bob a un air de Bogart dans ses grands rôles, un mystérieux halo de mystère est maintenu jusqu'à la fin, c'est génial.
Mais je n'ai pas rien compris aux touches 'extra-terrestres', quelqu'un peut m'expliquer ?