Anecdotes du film Marché noir

Marché noir

Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Marché noir" et de son tournage !

Qui est Abbas Amini ?

Né à Abadan en 1983, Abbas Amini commence à réaliser des courts métrages à l’âge de 13 ans. En 2001, il s'installe à Téhéran et travaille comme assistant réalisateur. Puis, il met en scène des documentaires traitant notamment de questions sociales et de protection de l’enfance.

Après avoir réalisé un certain nombre de courts métrages et de documentaires sur des thématiques sociales et les terribles conséquences de la guerre Iran/Irak, il rejoint l'association pour la protection des enfants travailleurs (APCL) en tant que bénévole.

Ses premier et deuxième longs métrages, Valderama et Hendi And Hormoz, sont présentés à la Berlinale, puis sont entrés dans le circuit des festivals internationaux. Abbas Amini a par ailleurs été membre du jury de la section Génération de la Berlinale 2020.

Note d'intention du réalisateur

"Si l’on examine la situation financière de l’Iran aujourd’hui, chacun sait que l’économie se comporte comme un boucher diabolique. Dans ces circonstances, il y a tant de personnes innocentes qui sont impitoyablement victimisées. Ces victimes potentielles peuvent respirer, manger, rire et tomber amoureuses, mais elles vivent dans la peur car elles ne savent pas quand le boucher viendra les chercher. Elles sont enchantées par le boucher maléfique. Et c’est ainsi que le mal perdurera..."

Contexte précaire

Le dollar américain est un enjeu décisif sur le marché iranien et devient de plus en plus cher en raison de l’embargo et de la situation économique fragile. Pour gagner leur vie, les gens sont ainsi obligés d’acheter et de vendre des dollars, et s’impliquer dans des affaires douteuses... "Dans Marché noir, nous avons essayé de traiter ce problème et de dépeindre une partie des incidents qui se produisent en Iran de nos jours", précise Abbas Amini.

Le polar iranien à l'honneur !

Le Jury du festival du film policier Reims Polar, présidé par Jacques Weber et composé de Pascale Arbillot, Dali Benssalah, Laurent Chalumeau, Négar Djavadi, Anne Parillaud, Lucas Belvaux et Jean-Paul Salomé, a décidé de mettre à l’honneur cette année l’Iran en récompensant Marché noir. La Loi de Téhéran (2021) a également été récompensé, avec le Grand Prix.

Des figurants connaissant le sujet

La séquence dans un marché noir du dollar américain a été tournée avec des figurants chevronnés. En répétition, lorsque Abbas Amini a commencé à leur expliquer le fonctionnement de ces marchés, beaucoup d’entre eux le connaissaient bien... Le metteur en scène se rappelle :

"Et j’ai découvert que les figurants qui étaient là pour jouer dans le film, font la même chose régulièrement. Ils savaient comment acheter et vendre des dollars américains. Et cela m’a paru tellement étrange et douloureux de voir que les gens qui étaient là pour contribuer à une activité culturelle, artistique, étaient surtout impliqués dans l’achat et la vente de dollars américains ! Cette journée a été insupportable pour moi, mais elle a donné lieu à une scène intense pendant le tournage."

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