Avis : Trouble Every Day - Page 4

Je n'ai pas trop aimé ce film, il est assez déconcertant et assez gore. Béatrice Dalle et Vincent Gallo jouent très bien mais ce n'est pas un film que je reverrais

Quel cinéma prétentieux! Le cinéma d'auteur ne se porte pas aussi bien que certains spectateurs le voudraient. Filmé d'une manière semi-objective pour rendre un effet réaliste,proche des personnages, cet "oeuvre" prône la contemplation malsaine et perverse. Le problème c'est que le décalage avec le pseudo-réalisme que dégage le film ne se fait jamais et qu'on se retrouve malgré nous plongés dans une histoire de cannibalisme maladif qui ne semble pas faire partie d'une fiction. C'est répugnant, abject, malsain et prétentieux. Comment peut-on éprouver un quelconque plaisir à regarder ce genre d'"oeuvres cinématographiques"?

Une histoire très hors du commun, de l'horreur, mais pas comme on peut en voir dans les films du genre, c'est beaucoup plus naturellement que se passe les scènes bien que certaines peuvent en choquer quelques uns.
Au moins, on reste très vague sur les causes du mal qui ronge le personnage principal et il n'y a pas de dérives du type zombie et cie.
Ici on dépeint les pulsions qui nous dévorent au plus profond de nous même, quand le côté primitif ressort et fait la loi.

De plus la bande son est tout bonnement sublime !

Eh ben quel mauvais film. J'ai trouvé ça vide, dénué d'intérêt et excessivement lent. J'avoue l'avoir regarder juste parce-que Vincent Gallo joue dedans mais même côté performance acteur c'est mauvais.
Le seul point positif du film est la bande son. A éviter.

Claire Denis explore les troubles du désir dévorant et cannibale à travers ce film de genre déroutant et mystérieux mais pas super captivant en raison d'un scénario bancal.

Comme beaucoup des films appartenant à la mouvance que la critique anglophone a baptisé New French Extremism, Trouble Every Day a - je trouve - très mal vieilli, justement à cause de son désir de faire ultra-contemporain. On y voit des corps filmés au plus près dans un cadre morne, presque monochrome, et une violence extrême, qui n'évite quasiment aucun tabou (Julia Ducournau s'est certainement souvenu de ce film de Claire Denis en réalisant Grave). De son propos sur l'amour et le désir à sa façon de maintenir une certaine tension jusqu'à son terme, Trouble Every Day a bien quelques mérites, mais semble tout de même un peu vain et anecdotique une fois passé le choc de son hyper-violence.

Trouble Every Day est un récit sur les obsessions malades, les croissements de possessions et de consentement sont donc plus qu'observé afin d'en tirer ses substances folles et gore.

Le film ne démarre pas tout à fait à vif, sa superposition de lieux qui transite après la découverte de ce couple qui s'embrasse dans un habitacle restreint avant de finir sur un générique noir mais aussi particulier qu'enchanteur donne à cette ouverture une précision à la fois inoubliable mais que l'on relègue à mesure de l'éloignement ...

Viens la première apparition, Coré comme on l'apprendra plus tard se montre belle et déjà on l'imagine assez suave et sauvage. Béatrice Dalle, autant le dire de suite est absolument étincelante dans ce rôle qui est taillé sur mesure pour elle. Les regards, les silences, les étranges endroits avant le visage et le corps ensanglanté ont d'office une aura sur cette élégante et souffreteuse histoire, esthétisé par la main et l'œil de sa cinéaste qui prime la gestuelle aux mots, une approche à faire ressentir les choses à défaut de vouloir les expliqués.

De cette évasion par la destruction et la pulsion, la question d'une force quasi bestiale se pose sur la teneur du rapport à l'autre. spoiler: La séquence de cannibalisme intervient en exemple après une une rencontre ou le touché est minutieux, du bouts des doigts, de la langue, un rapport au corps fiévreux mais poétique et franchement beau. La suite tourne à la fureur maniaque, une prédation qui s'achemine dans une esquisse de tableau peint à même le mur, avec le sang de la victime décharné ! La rencontre entre Coré et Shane venant après cet instant vire dans un affrontement entre " espèce " ou la loi du plus fort fait gage de supériorité. L'alpha, ne parviens d'ailleurs plus à contenir ses " désirs ", sa tentative de faire l'amour avec sa compagne s'achemine vers une masturbation dans la salle de bain, ses trajets eux se terminent sur des agressions, couloirs, métro, avant bien sur ce viol et ce meurtre qu'il perpétue sur la femme de chambre qu'il contraint aux mêmes sévices que Coré infligeait à ses proies au préalable. Vincent Gallo possède un jeu d'acteur qui lui aussi à l'instar de Dalle amène une ambiguïté, le trouble du titre certainement.


Trouble Every Day est un film très étrange y compris dans sa narration très lente, son déroulé par saccade enivre et lui confère toutefois une audace autre que formelle sur les évènements et non- évènements raconté ici. J'entend par la que la seule vue de sa caméra se glissant dans les coins et recoins à la fois implicite et explicite donne une radicalité à son geste autre qu'une énième démonstration de style sur un sujet. Claire Denis, dont je découvre à l'instant le travail avec ce long métrage use de froideur, d'une austérité qui rend certes très pénible ces 95 minutes mais parviens à y dissimulé au travers de son interprétation du sens et de la réflexion sur une matière qui l'habite. Son enthousiasme à saisir son recours à la musique à dans cette image une double fonction qui génère d'ailleurs là encor, du trouble.

La violence de ce film est fabriqué dans une " logique " fiévreuse de rendre compte d'une vérité, d'un regard porté sur un phénomène grandissant, aussi marginal soit-il, sont ambiance est aussi pernicieuse dans l'ensemble que dans son intention je crois ... Un très grand film que je souhaite revoir malgré le malaise, pas tout de suite par contre ! Non, plus sérieusement, réjouissons nous que ce cinéma existe.

Ce qui est intéressant sur ce film ce sont les critiques et analyses en particulier sur senscritique. Pour le reste c'est un peu une purge, mais une purge faite avec talent, sur un thème archi rebattu, relu, revisité et fantasmé au ciné.

Je pense être vachement ouvert, en particulier quand il s'agit de cinéma de genre, encore plus quand c'est français. Mais là j'ai franchement eu beaucoup de mal, ça ne me parlait pas du tout, j'avais l'impression que ça ne racontait rien. On comprend vaguement certaines choses, mais c'est lent, ça tourne en rond, il ne se passe pas non plus grand chose en terme de mise en scène. Ce qui nous était promis, à savoir une proposition assez radical de genre, n'était pas là.

Du moins jusque cette dernière demi heure (je dis ca approximativement) qui commence avec cette scène de sexe bien sanglante. A partir de là, Claire Denis me touche enfin. Et tout à coup, on y voit plus clair, tout ce qu'on a vu depuis le début, tout les éléments et événements qui paraissaient insignifiant, prennent sens et forment un truc bien crade, et même assez profond par moment, notamment quand la très belle musique accompagne le tout.

Il y a aussi une façon très particulière de filmer le sexe, l'obsession, et la violence qui en découle sur les personnages (via le cannibalisme, très bien intégré). Des personnages eux mêmes filmés d'une façon très animale.

(6.5/10)

Difficile de faire la critique d'un film qu'on a du mal à regarder jusqu'au bout.
En effet, j'ai tout simplement syncopé devant mon écran à chaque visionnage.
Ce n'est pas tant le cannibalisme lui-même que le contexte (scène "d'amour") dans lequel il est évoqué qui me fait "disjoncté".
Néanmoins, je sens que ce film me parle.
Le désir d'amour et de mort, l'envie de sexe et de sang...Pas si éloignés semble nous dire Claire Denis.

Ce qui parait bien à première vue, c'est le côté dérangeant, inovant du fait de filmer du cannibalisme façon cinéma d'auteur. Sauf qu'au final, cette succession d'images tantôt sublimes, tantôt insoutenables, est d'une prétention affligeante... A vouloir plaire aux cahiers du cinéma et à tous ceux qui crient au chef d'oeuvre quand ils n'ont rien compris, Claire Denis à juste réussi à nous donner mal à la tête... et envie de vomir.

mis à part un truc qui m'a pourtant pas mal dérangé, j'ai trouvé le film fascinant.
j'ai un peu ressenti les mêmes sensations qu'en voyant POLA X de Carax. Je suis ressorti du film incapable de savoir si j'avais aimé ou pas en fait.
je reste sur des images, des sons et physiquement stressé ; un peu comme le matin quand j'arrive pas à évacuer un cauchemar qui me colle ensuite toute la journée;
le retour à la réalité consciente et saine est parfois long. Le filme trotte longtemps dans la tête et c'est là, après ce laps de temps, que j'ai pu dire que j'aimais ce film. Comme un bon vin dont on attend qu'il se décante.
En lisant les posts, j'ai constaté que les notes étaient agglutinées aux 2 extrêmes ; en général ça veut dire culte;
Pour ma part, j'ai plutot adhéré mais pas culte quand même.
L'esthétisme m'a touché et j'ai trouvé ça très poétique ;
En général j'ai plutôt tendance à me foutre totalement du scénario donc ça ne m'a pas gêné de ne rien comprendre (j'aime même plutot ça) ;
c'est sûr que les accrocs aux intrigues chiadées et bien ficelées vont bien rigoler. C'est décousu au possible, pleins de questions restent en suspens, tout est très flou, la boucle n'est pas bouclée.
Mais là, ça marche, on sait a peu près ce qu'il se passe malgré des côtés obscurs qui, je pense, sont nécessaires au maintien du suspens.
Le couple Dalle / Gallo est quand même super classe (certains acteurs comme les 2 jeunes ou léo sont en revanche hyper médiocres) .
La thématique érotico-cannibale est prenante et j'ai trouvé les prises de vues terribles.
C'est hyper sensuel, ça accroche.
Le point négatif maintenant.
Pour moi, il n'y en a qu'un seul mais il est énorme.
C'est l'incohérence de certaines scènes; des trucs qui ne marchent pas du tout.
Qu'il y ait des flous, des moments vagues c'est pas dérangeant en ce qui me concerne.
Mais en revanche, que les situations soient incohérentes, intrinsèquement disons, là c'est franchement désagréable parce que ça fait totalement décrocher du film. On y croit plus quoi. On a même presque envie de se barrer. Heureusement, c'est à chaque fois rattrapé de justesse par une scène qui raccroche un peu.
Bref, au final, un bon film qui mérite largement d'être vu (et peut-être même revu) mais qui n'atteint pas par exemple l'ambiance ambigüe et assumée d'un POLA X ou la puissance émotionnelle de LA PIANISTE.

Comment peut-on mettre 4 ou 5 étoiles, comme la presse l'a fait la plupart du temps, à un film aussi mauvais. Qu'y-a-t-il à part de l'érotisme et du sang ? Des films gore de série B sont largement meilleurs avec au moins un semblant de scénario et un minimum de dialogues et parfois de suspense. Une mention spéciale à B. Dalle, qui est très à son avantage, puisqu'elle ne dit pas un mot.

J'ai beaucoup aimer ce film je trouve l'histoire magnifique , ses émouvants et attendrissant on voit l'amour qu'il sont l'un pour l'autre juste trop beau

un film troublant, tourné a la perfection
un pure chef-d'œuvre !!!
merci a la réalisatrice !