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    The Cloud in Her Room
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "The Cloud in Her Room" et de son tournage !

    Note d’intention

    La réalisatrice Zheng Lu Xinyuan déclare au sujet de The Cloud in Her Room : « A partir d’un tas de souvenirs transformés, dans une ville natale en pleine mutation, je tente d’extraire des images à la fois personnelles et contemporaines. Tout au long de la production, les acteurs non professionnels et l’alchimie qui se déploie entre eux n’ont cessé d’influencer le scénario, donnant ainsi une nouvelle vie à l’histoire racontée. [...] The Cloud in Her Room documente les murmures intimes d’une ville chinoise moderne, mais après tout, ce n’est rien de plus qu’un coup d’œil sous le voile dissimulant l’esprit d’une jeune femme. »

    Témoigner des transformations d’une ville

    The Cloud in Her Room est le premier long-métrage de Zheng Lu Xinyuan. Elle a commencé à puiser en 2014 dans des bribes de souvenirs de ses dernières années passées en Chine, alors qu’elle était expatriée à Los Angeles : « A chaque fois que je revenais dans ma ville natale, je voyais et je ressentais des choses très contradictoires, à la fois très familières et étranges. Comme si je revenais dans une ville que je ne connaissais pas. J’avais envie de raconter ces transformations urbaines - très présentes en Chine et à Hangzhou (ville au sud de Shanghai) - et les sentiments qu’elles peuvent provoquer chez moi. » Sa ville natale, Hangzhou, est en effet en pleine mutation, notamment en raison des Jeux Asiatiques qui s’y tiendront en 2022 et qui entraînent la construction de nombreuses infrastructures et la démolition de bâtiments historiques.

    Entre le documentaire et la fiction

    La réalisatrice s’est nourrie du documentaire pour son film. Elle a en effet puisé dans la personnalité de ses comédiens pour construire ses personnages. Elle leur a demandé d’improviser mais aussi de se filmer dans leur quotidien pour insérer ces images dans son long-métrage : « Ils avaient un fil conducteur, s’amusaient parfois à incarner leur personnage hors du plateau de tournage et cela me permet d’apporter un peu de vie, de présent dans un film qui raconte aussi une forme de désincarnation [...]. »

    La représentation du désir et du corps féminin

    Désireuse d’insuffler un élément très personnel à son film, la cinéaste a mêlé des plans de son corps à celui de l’actrice principale, Jin Jing : « Je voulais créer un rapport à l’intime et au corps féminin qui m’est propre. Tout s’est très bien passé car l’actrice est quelqu’un de très à l’aise avec son corps et qu’une confiance s’est installée entre nous. Il est arrivé que mon chef-opérateur, conscient d’être un homme et de ne pas être systématiquement capable de trouver la place juste, le bon cadrage, me demande de cadrer ou de composer à sa place. »

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