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Inès D
7 critiques
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5,0
Publiée le 15 janvier 2024
L'un de mes films préférés de l'année On nous laisse le temps de contempler, d'apprécier de s'ennuyer Une note spéciale pour la qualité des plans qui nous permettent de rentrer dans l'intimité des personnages
On ne dirait pas, mais derrière une apparente simplicité se dissimule une mécanique de précision. Des décors en Corée à ceux à New-York, des objets des appartements aux applications d'époque, la bande son (musique et bruits des villes), la langue originale, tout est parfaitement millimétré jusqu'aux personnages d'une frappante justesse.
Past Lives nous parle. Et si vous êtes né autour de 1985, il parlera encore plus. Et il le fera brillamment. Trois personnages et une histoire typique, simple, revisitée : une recette bien bancale sur le papier. Mais par une main très adroite comme celle de Céline Song, le résultat est tout simplement bluffant.
Si vous revoyez votre amour de jeunesse 24 ans après, quelle serait votre réaction ? Ce n'est pas une question tirée des tests du Cosmopolitan mais bien le fondement du scénario de Past Lives.
J'ai trouvé que ce film était très pur, assez con à dire pour un film mais compréhensible pour ceux qui le verront. Le scénario est très sobre, pas de complexité et pourtant j'ai apprécié chaque minute de ces 1h43. La cerise sur le gâteau, c'est les 4 ou 5 plans séquences qui me resteront en mémoire quelques jours. Le genre qui montre qu'une image peut résumer parfois à elle seul un sentiment, une pensée voire résumer le film (image de l'escalier, sans spoiler, pour ceux qui l'ont vu ou le verront. Dieu sait si je suis objective car je ne suis pas du tout familière avec les films de ce type d'habitude. Ceux qui y voient des longueurs n'ont pas compris le but du timing, à mon sens. Dans nos sociétés ultra connectées, c'est si bon de voir deux personnes prendre le temps de s'apprécier mutuellement au fil des années. Quels sont donc les choix qui vont les éloigner ? Même si le scénario paraît fermé, ça parlera à beaucoup d'entre vous. Ça donne envie de revivre une belle histoire d'amour (que d'optimisme !) Mais cela rappelle aussi les déceptions que l'on a pu avoir en faisant certains choix. Je vous souhaite à tous de trouver votre "Inyen" (et pour comprendre, il faudra voir le film ahah)
Bon film. Les images sont superbes, de bons acteurs, une histoire qui peut certainement faire echo chez beaucoup de personnes qui peuvent vivre des choses similaires ou être témoins de ce genre d'histoire. Le rythme est assez lent, ponctué de beaucoup de silences (je ne m'y connais pas beaucoup mais j'ai l'impression que c'est plutôt typique de ce genre de films coréens). Un film assez poétique et mélancolique, bloqué entre le présent et le passé.
Past lives est assurément un très beau film que tous les amateurs de drames/comédies romantiques ne peuvent manquer. Il s'enrichit pour les passionnés de cinéma d'auteur de cette touche internationale et documentaire prodiguée par l'origine coréenne des deux personnages principaux, qui parlent leur langue et vivent pour partie dans leur pays. Le scénario nous entraîne nécessairement vers l'émotion par la situation qu'il décrit et développe. Mais on se laisse aller à ce jeu de dupes et on pleure comme c'était attendu. Sauf qu'au final, comme souvent dans les bons films, il s'avère que le personnage le plus attachant et celui qui introduit le plus de complexité n'est qu'un second rôle a priori sans envergure. Dans ce registre, la prestation du compagnon de Nora est exemplaire jusqu'à la toute fin du film. Pour tout cela, Past lives est un film à voir. Et pourtant il révèle aussi quelques lacunes en termes de mise en scène. On y trouve de très beaux dispositifs soit en plans longs soit en plans courts. New York est parcouru avec une certaine originalité et on découvre des points de vue depuis Brooklyn qu'on voit rarement au cinéma. Mais la mise en espace et les cadrages n'ont pas la force d'autres grands films et ça dessert un peu cette belle histoire. On chipote, on chipote, mais allez donc pleurer en voyant ça !
Un très beau film d'une grande délicatesse et d'une finesse d'écriture qui fait plaisir à voir. On en ressort ému et plein de nostalgies. Les deux acteurs sont époustouflants.
Un mélo sympathique et ultra-classique dans le fond et la forme, sans tension, ni surprise, ni audace. Je comprends mal ce qui lui a valu autant de critiques dithyrambiques.
Tres belle réalisation. Les acteurs sont excellents et le scénario bien ficelé. Une histoire forte entre deux personnes doit elle finir en histoire d amour ou l amour impossible n est il pas plus fort? Seul petit regret : trop de scènes à Newyork ...et trop peu de Corée.
Celine Song marche sur des œufs sans les casser, chaque plan même un regard sur un sol humide nous enchante. La puissance des mots bien choisis et les silences se rencontrent comme deux mains d'amoureux qui se touchent. Le bruit des sirènes policières de New-York se marient à merveille avec une BO aussi douce que la claque que l'on vient de prendre.
Nora et Hae Sung, 12 ans, vivent leurs premiers émois amoureux à Séoul. Les parents de Nora vont chercher d’autres aspirations en migrant aux Etats-Unis ; Nora va tourner la page sur ces 12 premières années coréennes avec joie, elle aussi est attirée par la nouvelle vie s’offrant à elle. Tourner la page, en apparence. A 24 ans, via les réseaux sociaux, ces deux-là vont se retrouver, échanger ; et se perdre à nouveau ; leurs vies ne pouvant que se croiser mais pas s’unir. Et c’est 12 ans encore plus tard que la rencontre se produira et livrera un constat doux amère sur une relation rendue impossible par la migration. Ce film m’a rappelé la trilogie de Richard Linklater qui, lui, suivait un couple sur 18 ans en 3 films espacés de 9 ans chacun (les « Before… »). Céline Song, dans un premier film très inspiré et à l’écriture d’une très grande finesse, décrit très bien le déracinement et la difficulté d’être immigré ; la douleur pour ceux qui partent, heurtés par la double culture ; et ceux qui restent, idéalisant l’autre dans une posture figée. Dans cette histoire, la jeune Nora, immigrée, est très loin de celle de ces 12 ans ; on change tous en 24 ans ; mais à l’épreuve de l’acculturation, l’évolution devient radicale. Son récit est d’une délicatesse inouïe et çà tient à un traitement touchant sur le grand amour platonique. Une phrase que j’ai lu à propos de ce film explique pourquoi c’est une romance des plus poignante de cette année : « Elle décrit avec justesse l’ivresse de la romance virtuelle et la nostalgie des premiers amours ». Dans une mise en scène sans génie ; si ce n’est son introduction maline et captivante portée par une voix-off ; elle capte à merveille toute la communication informelle de ces acteurs. Les gestes, postures, attitudes et surtout les regards résonnent plus forts que les mots. Il n’a pas la puissance de « In the mood for love » de Wong Kar Wai mais il a sa tendresse et sa justesse. C’est assurément une des plus belle romance de l’année autour de nombreux thèmes cohabitant parfaitement : déracinement, amour impossible, nostalgie. Le personnage principal fait preuve d’une force incroyable entre acceptation de son histoire et acceptation du temps qui passe pour parvenir à toujours aller de l’avant. Une belle histoire humaine. Des mêmes studios américains « A24 » ; « Moonlight » livrait une histoire de vie tout aussi puissante. A voir au chaud sous un plaid TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Il y a des écrivains, des scénaristes et des réalisateurs qui ont ce talent rare et inutile de savoir répondre à des questions que personne ne se pose. Ici, il s'agit de deux amis d'enfance que la vie a séparé et qui, vingt ans plus tard, se retrouvent et se demandent ce que seraient devenues leurs vies si la première n'avait pas déménagé. Pas question de spoiler ici et de dire s'ils trouvent ou non une réponse à cette question sans intérêt. Reste un film soporifique et creux. On est mille fois plus proche d'un roman de Virginie Grimaldi que du "Smoking / No smocking" d'Alain Resnais.