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5,0
Publiée le 4 février 2024
La douleur identitaire et la crise du genre n'a jamais été filmé aussi juste qu'à travers le regard de la réalisatrice ESTIBALIZ URRESOLA SOLAGUREN. Quant à SOFÍA OTERO, elle est impressionnante dans son jeu d'interprétation de Cocó.
Le film nous montre la peine, la douleur d'être mal né et d'attendre de devenir ce qu'on se sent être. Il y a la famille qui fait front, puis peu à peu, il y a l'acceptation. D'abord, les proches évoquent un manque de fermeté dans l'éducation, puis rejettent la faute sur le cocon trop maternante. On cherche à expliquer de manière rationnelle l'ineffable.
Au-delà des maux et des crises, des petits bouts de papiers sur lesquels on y a inscrit des vœux. On découvre combien il est nécessaire que la tolérance et l'acceptation devienne la plus belle preuve d'amour des parents.
Un très très beau plaidoyer pour la différence que je rapprocherai d'oeuvres comme "girl". C'est plein de sensibilité et de tact pour aborder un sujet délicat, le questionnement d'identité chez les jeunes enfants. On rit, on pleure et on réfléchit beaucoup et on se dit que le cinéma est vraiment un lieu privilégié pour se saisir de ces sujets et proposer des oeuvres de cette qualité ! Courrez y !
Une famille se rend dans le Pays basque, du côté de l'Espagne, pour une semaine afin de fêter un baptême. L'attention va cependant se tourner sur Aitor, qui s'interroge sur son identité. Il ne s'identifie pas au genre de sa naissance et veut notamment un nouveau prénom. C'est à travers des décisions du quotidien comme l'habit à porter pour le baptême que l'on découvre le mal-être de l'enfant. "20.000 especies de abejas" est donc un film sur la transidentité avec une quête d'identité au sens large et au sein d'une famille assez dysfonctionnelle. Quand je dis au sens large, c'est parce qu'on peut également parler d'Ane, qui semble plus heureuse que jamais lorsqu'elle peut être l'artiste qu'elle est réellement. Pour ce qui est de la famille dysfonctionnelle, des secrets qui pèsent encore aujourd'hui sont révélés. Malgré la pudeur du récit et la justesse du traitement, c'est un film qui ne m'a ni parlé ni touché. Au-delà de l'histoire sur la petite Sofía Otero, qui est formidable, le reste est générique et surtout dispensable. C'est difficile de justifier les deux heures... Le rythme est lent, les émotions sont rarement présentes et de nombreuses scènes sont insipides. À part de trop rares moments d'émotion et de poésie, "20.000 especies de abejas" est un film très moyen qui s'éternise inutilement.
Magnifique ! Rien à dire de plus. En 2h, le film traite son sujet de la meilleure des manières. Le scénario est maîtrisé de bout en bout malgré quelques longueurs. Mais pas de panique, sa fin est si puissante émotionnellement qu'elle nous attrape. Visuellement, le film est également très beau. Une belle photographie. Voici une belle pepite du cinéma européen de l'année 2024
C'est peu à peu que le film prend tout son sens et dévoile la complexité que vivent à la fois les personnages et le groupe famille. Autour de ce petit garçon qui voudrait renaître fille, remarquablement interprété(e), les poids portés par chacun apparaissent avec une grande sensibilité et deviennent perceptibles pour le spectateur. Pas de jugement, pas d'interprétation, juste une vision profonde de ce qui est ressenti selon le vécu de chacun, sa place et/ou son histoire personnelle. Une belle réussite sur un sujet pas facile à traiter.
Coco est un petit garçon androgyne de huit ans et a bien du mal à savoir qui il est, garçon ou fille. Il passe l’été avec sa mère, son frère et sa sœur au Pays basque chez sa grand-mère maternelle. Tandis que la famille prépare activement le baptême d’un cousin, Coco va à la piscine, entretient les ruches de sa grand-tante, assiste sa mère dans son atelier de sculpture…
"20 000 espèces d’abeilles" n’a pas le défaut qu’on pouvait redouter : verser dans le militantisme que son sujet appelait. Ce n’est pas un film sur « la théorie du genre » – pour reprendre une expression que les opposants de Najat Vallaud Belkacem aimaient brandir, qui suspectaient la ministre de l’Education nationale de François Hollande de vouloir transformer nos chères têtes blondes en queer non binaires. Ce n’est pas non plus un plaidoyer en faveur du transgenrisme.
On me dira que la frontière est poreuse entre "Petite Fille", le documentaire ouvertement militant de Sébastien Lifshitz dans lequel on avait parfois le sentiment que le malaise du jeune Sasha était un prétexte pour sa mère à lui faire changer de genre, "A Good Man", où Noémie Merlant interprétait le rôle d’un homme transgenre qui tombait enceint, l’inoubliable "Girl", "Tomboy", le film si légitimement encensé de Céline Sciamma auquel "20 000 espèces d’abeilles" ressemble peut-être le plus, ou encore l’oubliable, quoiqu’avant-gardiste, Ma vie en rose sorti il y a plus d’un quart de siècle. Et on n’aura pas totalement tort.
20 000 espèces d’abeilles a une immense qualité qui manque de peu de basculer en défaut. C’est un film fait de mille petits riens, qui a la torpeur des longues journées d’été. Il ne s’y passe rien de dramatique. La jeune actrice Sofia Otero – qui en recevant l’Ours d’argent de la meilleure interprétation a rouvert le sempiternel débat de la légitimité de très jeunes acteurs (l’héroïne de "Ponette" primée à cinq ans à Venise, Tatum O’Neal, Oscar du meilleur second rôle à dix ans) à être récompensés – y joue le rôle de ce petit garçon qui se pose des questions informulées : suis-je un garçon ? une fille ? pourquoi la réponse à cette question qui semble si évidente à mon grand frère ou à ma grande sœur, n’est-elle pas évidente pour moi ? en grandissant, la réponse viendra-t-elle ?
Si ces questions étaient verbalisées, le film serait d’une lourdeur éléphantesque. Dieu merci, rien n’est exprimé clairement. Tout passe par des sous-entendus, du hors champ, comme cette scène dans un magasin d’habillement où la tante de Coco achète à ses neveux et nièces des tenues pour le baptême de son nouveau-né. Quand la scène commence en filmant la mère de Coco qui intervient brutalement pour faire cesser une altercation avec une vendeuse, on ne sait pas ce qui vient de se passer : Coco a-t-il refusé de porter le costume masculin que sa tante avait choisi pour lui ? a-t-il voulu de force essayer une robe au risque de l’endommager ?
Le refus de tout militantisme se conjugue aussi à celui de tout manichéisme. La confusion des genres dont est victime Coco ne se heurte pas à un mur d’hostilités. La tentation pourtant a dû être grande de tourner une scène où le jeune Coco se serait retrouvé en bute à une ricaneuse transphobie, à cause de ses cheveux longs ou de son goût pour les accessoires féminins. Mais – et là encore il faut saluer la rigueur de la réalisatrice basque espagnole dont c’est le premier long métrage – 20 000 espèces d’abeilles ne contient aucune de ces scènes aux effets faciles. Son mérite est d’autant plus grand que sa réalisatrice s’est inspirée d’un fait divers dramatique : le suicide d’un garçon basque transgenre de seize ans qui s’était vu refuser un traitement hormonal. SI certes, le mal être de Coco passe mal chez sa grand-mère, une femme confite en religion, sa mère et sa grand-tante ne veulent que son bien. Et les enfants de son âge, à commencer par son frère aîné, dont la réaction est étonnante, sont les plus tolérants.
Un petit garçon le désir d'être une fille...je trouve que le film est trop doux, on ne sent pas l'ambiguïté, mais peut être est ce voulu, quand on a huit ou dix ans et puis c'est long, des scènes inutiles, on a du mal à voir les abeilles, le rapport avec le titre, merci au synopsis d'allo ciné, mais c'est plus un jeu de mots, qu'une réalité.....Une histoire entre la mère et la grand mère en concurrence donne quelques temps plus intéressants, mais si rares.....Le tout manque quand même de dynamique, d'imagination, et ronronne pendant deux heures, la fin sauve un peu les meubles, il aurait fallu scénariser ainsi tout le film, je ne conseille pas vraiment, on peut s'assoupir devant le rythme du film.....Mais quel titre pourtant prometteur,, les abeilles hélas sont restées dans la ruche.....
Le temps d’un été dans le pays basque une jeune fille née dans le corps d’un garçon affirme avec délicatesse, méfiance et douceur sa transidentité à sa famille. Certains membres l’acceptent, d’autres moins. Un film qui traite d’un sujet important mais par moment d’une manière métaphorique assez lourde, le tout se déroulant d’une manière languide propice à l’ennui. Ou à la sieste.
trop long sur un sujet très rude et plus que controversé : le transgenre chez les enfants... je ne partage pas le point de vue point positif la petite fille joue très bien le rôle
Ce film traite avec une très grande sensibilité et une délicatesse absolue un sujet bien actuel à savoir la considération de l’écart entre la question du sexe et celle du genre des individus, lors de leur enfance en particulier. Remarquablement mis en scène et interprété par des acteurs aussi peu connus que brillants, il nous fait irrémédiablement réfléchir à l’immense souffrance qu’ont dû endurer par le passé les enfants concernés par la question d’un déphasage entre leur aspect physique et leur ressenti. Comment ont-ils pu se construire avec un tel handicap ? Cette souffrance est-elle désormais écartée ? Si le but de l’auteur était de nous amener à nous poser ces questions, c’est parfaitement réussi.
Ce film espagnol traite d’un sujet sensible sur les problèmes d’identité souvent traité au cinéma. Dans ce film, la réalisatrice l’a abordé avec beaucoup de délicatesse. Bien qu’un peu trop long, le film est assez agréable à suivre. On suit ainsi les états d’âme de ce jeune garçon qui se sent plutôt fille vis-à-vis de lui-même et de son entourage familial aux réactions diverses. Tourné au pays basque espagnol, les beaux paysages de cette région et les abeilles servent de toile de fond à ce film relativement attachant.
"Ce n'est pas à l'enfant de faire une transition mais à la famille entière de se transformer."
Une phrase de la réalisatrice qui résume parfaitement l'enjeu de son film, récompensé, il y a peu, par 3 Goya, les équivalents espagnols de nos César.
D'abord filmé à hauteur de l'enfant, le récit déplace progressivement le point de vue du côté des adultes et se focalise davantage sur le personnage de la mère ainsi que sur la relation toute particulière et paradoxale qu'elle entretient avec son enfant, lui laissant explorer le monde et se construire avec une liberté totale mais ne parvenant pas à mettre les mots pour l'accompagner dans cette recherche d'identité.
Pas étonnant que la jeune Sofia Otero ait remporté l'Ours d'argent de la meilleure actrice à la Berlinale 2023, tant elle incarne avec justesse son personnage d'enfant qui ne se sent pas à l'aise dans le corps qui lui a été attribué à la naissance. La relation qu'elle noue avec sa grand tante, une apicultrice qui fait preuve d'une ouverture et d'une écoute inouïes, est ce qui touche le plus.
L'on pense à Tomboy de Céline Sciamma ou au très beau documentaire de Sébastien Lifshitz, Petite Fille, qui abordaient tous les deux la question de la transidentité avec les mêmes justesse et délicatesse, mais le film ne parvient jamais à dégager la même puissance émotionnelle.
Il est en effet dommage qu'il s'éparpille autant et soit parfois si lent. Certes, cela permet d'aborder de manière plus large la question du poids de la famille et évite que le récit ne tombe dans quelque chose de trop pédagogique ou programmatique mais l'on peut tout de même regretter qu'il mette tant de temps à prendre son sujet à bras le corps. Il faut en effet attendre le dernier quart pour que le film touche vraiment (malgré une conclusion un peu précipitée qui peut laisser perplexe).
"20 000 espèces d'abeilles" qui a obtenu 15 nominations aux Goyas Awards cette année (3 victoires) est un drame social espagnol pertinent. En effet la réalisatrice Estibaliz Urresola Solaguren livre aux spectateurs une histoire sensible, touchante et assez réaliste sur la transidentité à travers l'histoire du jeune Aitor né garçon mais qui se sent fille par ailleurs interprétée à merveille par la jeune Sofía Otero (prix d'interprétation à la Berlinale l'an dernier) bien accompagné par la prestation convaincante de Patricia López Arnaiz (dans le rôle de la mère de Aitor) dans un film pertinent mais un peu long à mon goût.
Un film intéressant sur l’identité de genre mais qui manque cruellement de subtilités et d’enjeux, la recherche de soi du personnage principal s’apparentant plus à des caprices qu’autre chose.