Avis : Un métier sérieux - Page 3

Superbe comédie ! Encore une fois, Thomas Lilti filme avec justesse. Il troque l'hôpital pour un collège et c'est un pari gagnant ! Les acteurs sont formidables, mention spéciale à Vincent Lacoste. C'est un incontournable en ce début de rentree, il faut absolument courir en salles pour le découvrir. Entre émotion et rire, ce film est un petit bijou de bonheur

Le sujet est évidemment large et complexe, le genre force à un certain académisme ne serait-ce que par le panel obligé du groupe de professeurs (le vétéran expérimenté, la jeune prof ex-cancre, celle qui n'y croit plus, celui qui y croit toujours, celle issue d'une "minorité visible"... etc...). Le film décrit bien les différentes relations possibles entre une classe et un prof, on reste parfois interloqué comme quand les conseils se résument à démerde toi avec les tutos youtube, on sourit devant la cool attitude plein de vocation du prof d'anglais, on est choqué par des élèves qu'on a envie de secouer mais on se dit aussi et surtout que ces élèves sont infects aussi et surtout parce qu'il y a forcément un déficit du côté parental (l'école instruit les parents éduquent...). Le film montre, démontre, dénonce mais fait parfois un peu démago ou prend des raccourcis. Néanmoins, ces facilités permettent aussi un peu de légèreté, de fantaisie qui compensent 2-3 passages plus douloureux qui rappellent aussi que les profs ont une vie privée (comme les médecins ou les flics !). Ca reste un film cohérent et nécessaire, qui offre un autre angle de la vie au collège avec "La Vie Scolaire" (2019), et qu'il fait un digne successeur à "P.R.O.F.S." (1985).
Site : Selenie.fr

Des soignants aux enseignants, Thomas Lilti ne semble pas dépaysé dans un univers, souvent vu au cinéma, auquel il apporte sa contribution, rendant une copie correcte, mais avec le sentiment qu'il aurait pu mieux faire. Cette chronique d'une année de collège, vue à travers ses professeurs, possède quelques aspérités mais pas de quoi déranger tellement un regard globalement bienveillant et mettant plutôt l'accent sur la solidarité entre collègues que les difficultés ou le stress d'un métier dont on ne dit jamais assez à quel point il est difficile, voire anxiogène. Un métier sérieux survole un certain nombre de cas individuels, permettant ainsi d'avoir une idée générale et collective, mais excluant la possibilité d'aller en profondeur, dans des morceaux d'intrigues qui débordent aussi sur la vie privée de chacun des protagonistes. Ceux-ci sont bien trop nombreux pour que l'on s'attache à l'un d'eux en particulier, malgré le talent de comédiens investis et pour la plupart crédibles dans leur rôle, à commencer par le grand François Cluzet. Le film est un tableau d'ensemble, une vision sans doute objective mais partielle d'une profession auquel il est rendu hommage avec honnêteté et ..., sérieux, mais sans véritable parti pris ni prise de risques majeur.

Un film simple mais intéressant sur le milieu de l'enseignement scolaire au collège.
Le casting est très sympathique avec des rôles très justes et réalistes. On est en immersion dans la vie de ces professeurs et de ces élèves, avec les doutes, la joie, l'anxiété ou encore l'apprentissage.
Un film plaisant et sincère dans sa forme, agréable à visionner.

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Grosse déception pour moi, j'attendais beaucoup de ce film et de ces acteurs et il ne se passe rien si ce n'est un profond ennui ,à part William Lebgil que j'ai trouvé excellente personne ne m'a convaincu, quel dommage

Film choral bienveillant avec un point de vue neutre, on montre de bons profs, des profs un peu moins bons. On évoque la solidarité des équipes éducatives. Les problèmes que doivent affronter un proviseur sont également bien mis en avant. Et je trouve que la scène du conseil de discipline est certainement la plus réussie vue jusqu'ici car tous les enjeux sont bien posés. Lacoste toujours très bon et selon moi le meilleur film du réalisateur jusqu'à maintenant.

Si la bande d'acteurs fonctionne bien, notamment dans les scènes de groupe, la réalisation et l'évolution dramaturgique n'ont pas grand intérêt, livrant dans cette chronique un catalogue de ce à quoi sont confrontés les profs de collège, sans profondeur. Inspection académique, rencontre avec les parents, conseil de discipline, difficulté à se faire respecter... L'ambiance entre les profs semble idéalisée et ressemble davantage à une réunion d'animateurs complices dans une colonie de vacances. La réalité des salles de repos des enseignants est loin d'être aussi idyllique. Le film à l'arrivée se laisse voir sans déplaisir mais ne fera pas date au milieu de ce sujet maintes fois abordé à l'écran.

Après avoir exploré le monde de la médecine sous toutes ses formes avec « Hippocrate » (au cinéma et en série), « Médecin de Campagne » et « Première Année », Thomas Lilti se penche sur le monde de l’éducation, un autre « chef d’œuvre en péril » du service public. Et il le fait en l’abordant exactement de la même manière : en plongeant un néophyte dans un petit monde particulier dont il va devoir apprendre les codes, parfois avec enthousiasme, parfois dans la douleur. Son film est, comme les précédents, un petit bijou de cinéma vérité. « Un Métier Sérieux » navigue en permanence entre le sourire et le drame, aborde mine de rien pas mal de sujets sensibles. Pas tous, il nous épargne par exemple un débat stérile sur les signes religieux et autre foulards et longueurs des jupes et franchement : MERCI ! On ne rit pas mais on sourit souvent, on ne pleure pas mais on a le cœur serré, on n’est pas bouleversé mais on est ému, le film joue en permanence sur la nuance et en évitant les poncifs et autres raccourcis comme on évite des chicanes sur un circuit. 1h40 d’une immersion en collège qui passe tout seul. On verra certains profs en cours, en inspection, dans leur vie personnelle, Le film n’est pas ultra centré sur le personnage de Benjamin. On peut parler je pense de film choral au casting éprouvé, avec des seconds rôles qui n’en sont pas, qui sont bien davantage que des seconds rôles. L’habillage musical est sympathique (mais attention, sur certaines scènes le son est trop fort en couvrent les dialogues, c’est dommage), le film est rythmé : on fait des sauts de puces dans le temps, des sauts de puces entres les différents profs, entre le collège et la maison. Calé sur une année scolaire, « Un Métier Sérieux » est un film très académique (sans jeu de mot) dans sa réalisation mais ultra efficace. Thomas Lilti est un réalisateur de cinéma-vérité, pas un explorateur ou un virtuose de la caméra, ce qu’il propose est propre, modeste mais parfaitement bien fait. Il a offert à quelques uns de ses acteurs fétiches un rôle dans le film, ce qui confère encore un peu plus à son casting un petit air de tribu : Vincent Lacoste et William Lebghil (dans le film « Hippocrate » et ensemble dans « Première Année », Louise Bourgoin, Bouli Laners et Théo Navarro-Mussy (dans la série « Hippocrate ») ou encore François Cluzet (« Médecin de Campagne »). Une petite nouvelle, c’est Adèle Exarcopoulos dans le rôle d’une professeur-cool. Tous campent des professeurs imparfaits spoiler: qui soit sont défaillants dans leur vie professionnelle (Benjamin débute, Pierre ennui ses élèves, Sandrine a des gros soucis de discipline), soit sont défaillant dans leur vie personnelle, soit les deux comme pour la pauvre Sandrine (mention spéciale pour le pétage de plomb à la fin du film, très réussi). Et là, scoop : les gens qui instruisent les enfants des autres galèrent avec les leurs : garde partagée qui se passe mal, séparation, adolescents ingérables, etc
… Aucun d’entre eux n’est parfaitement heureux et épanoui au dehors, tous à des degrés divers sont en train de rater quelque chose dans leur vie personnelle. De là à dire que leur métier en est la cause, il y a un pas que Lilti ne franchis pas. Je n’ai rien à redire ni sur la composition de casting, ni sur son implication, ni sur la construction des personnages. Je regrette juste peut-être que certains soient moins écrits que d’autres : la jeune Sophie par exemple, avec son bébé à la maison, ou Fouad, qui cache sous son humour potache une fragilité que l’on ne fait que deviner, et les profs de sports, dernières roues du carrosse ! En revanche, le personnage de Sandrine incarné par Louise Bourgoin est tragique et c’est probablement avec elle qu’on a le plus d’empathie. Le scénario essaie d’évoquer un peu tous les aspects du métier : la discipline, l’échec scolaire spoiler: (l’histoire du jeune Enzo pose un regard sans concession sur le fonctionnement des conseils de discipline et le débat entre prof qui le précède est emblématique de l’impasse de l’Education nationale sur le sujet),
la dépression des professeurs, la déconsidération du métier (la rencontre parents-profs), les problèmes avec la hiérarchie, etc… Comme je l’ai dit, la laïcité et le harcèlement scolaire sont absents du tableau. Pour la laïcité, c’est tant mieux (ça va, on en soupe assez comme çà !) et pour le harcèlement scolaire, c’est un tout petit peu dommage. Thomas Lilti a peut-être pensé que ce sujet méritait mieux qu’une scène ou deux, qu’il pourrait faire l’objet d’un film entier, je ne sais pas… Mais je persiste à trouver ça dommage même si je comprends que le but du film n’est pas d’être exhaustif. Je ne sais pas si « Un Métier Sérieux » est proche d’une certaine réalité de terrain, il faudrait demander à des enseignants. Mais en tous cas, en tant que citoyenne et amatrice de cinéma, j’ai aimé ce film comme j’ai aimé tous ses précédents films. Petit à petit, avec son style bien à lui, Thomas Lilti creuse intelligemment son sillon dans la fiction française.

Le film de Thomas Lilti s’avère être comme les cours de collège qu’il décrit avec finesse : parfois captivant, ennuyeux trop souvent, mais aussi drôle par moments. On regrette le manque de véritable fil rouge dans le long-métrage, qui se contente d’être le portrait de quelques professeurs de collège le temps d’une année scolaire. C’est plutôt du déjà-vu. De plus, les professeurs sont traités quasiment à parts égales, sans que l’un deux soit mis en avant plus que les autres. C’est dommage car on reste donc un peu sur notre faim, d’autant plus que certains enseignants présentaient des problématiques personnelles et des personnalités plutôt intéressantes. Le long-métrage s’avère donc avoir un aspect un peu trop documentaire. Heureusement, les interprètes, des actrices et acteurs qu’on a plaisir à retrouver, s’avèrent tous très bons. Le portrait dressé de l’état de l’éducation nationale est aussi très informatif. Et puis chaque professeur emporte avec lui un petit peu de sa vie personnelle. C’est cette superposition des vies, privées et professionnelles, qui rend le long-métrage séduisant. Souvent déshumanisés voire désincarnés par les élèves, les professeurs prennent dans ce film toute la dimension humaine qu’ils masquent trop souvent dans la réalité. La prestation la plus bluffante est celle de Louise Bourgoin, qui incarne avec force une professeure totalement dépassée et qui finit par déraper. Beaucoup s’identifieront facilement à certains des personnages du film et d’autres prendront sans doute conscience que c’est vraiment un métier sérieux.

Bon film qui montre le malaise à l'école aussi bien du côté des enseignants que des élèves par la société que nous avons créé

Un ensemble de sketch en foutoir sans réel fil directeur.
D’autant qu’après bande annonce, le premier visionnage offre un sentiment de déjà-vu.
Sans surprises,
convenu,
rythme mal tenu; à l’instar de certains de ces personnages: on s’ennuie.
Expérience peu intéressante, peu enrichissante;
Dispensable.

Décevant vraiment malgré de bons acteurs
De plus le scénario est pas du tout réaliste et je n ai rien ressenti car trop de fables
Les professeurs entre eux en super potes ...ça n existe nulle part
Peut être quelques uns mais ce n est pas une bande de copains qui se font des soirée tous ensemble
Pas de crédibilité à part bien sûr des grosses rebelles et indomptables
Bref, je n'ai rien apprécié

Très beau film sur la vie ( intérieure et extérieure) d'un collège . Les excellents acteurs sont proches d'un documentaire sur le sujet. C'est beau et ça semble vrai.

T.Lilti est un réalisateur tout à fait crédible quand il nous parle de médecine, comme dans son excellent film Hippocrate. Le fait est qu'il est médecin et qu'il sait de quoi il parle.
En revanche, il n'est pas prof, et même s'il vient d'une famille de profs, ce n'est pas suffisant pour un faire un film de qualité sur ce sujet. Moi, je suis prof, et croyez-moi, les situations décrites dans son film, bien que sympathiques et parfois amusantes, ne sont que peu le reflet de la réalité de ce métier. Par exemple, la scène d'une prof de SVT (jouée par la formidable Bourgoin) est totalement ubuesque... une prof qui pète un câble en giflant un élève, hurlante comme une démente, pour finir par s'enfermer elle-même avec ses élèves dans sa classe complètement prostrée, est une situation qui relève du n'importe quoi !!
c'est dommage, l'intention était louable... mais la copie est à revoir sur le fond, élève Lilti !

Est-il sérieux, ce film dont le titre est "Un métier sérieux" ? Je m'explique. Premier cas : lorsqu'un film aborde la peinture d'un domaine qu'on connaît très bien, il est rare qu'on ne soit pas surtout enclin à y chercher tout ce qui ne correspond pas à la connaissance qu'on a du domaine. Deuxième cas : comment porter un jugement sur les films qui abordent un domaine qu'on ne connaît pas bien, ou pas du tout ? Eh bien là, le seul moyen, très subjectif, c'est le "feeling", l'impression ressentie. C'est ainsi que "Hippocrate", de Thomas Lilti, m'était apparu, à tort ou à raison, comme étant un film très juste sur l'hôpital, sur les internes et les médecins qui y travaillent, un domaine que je ne connais que très mal, seulement en tant que patient. Il faut dire que l'on avait bien pris soin de prévenir les spectateurs que Thomas Lilti connaissait parfaitement ce domaine, ayant vécu dans le passé une vie d'interne et de médecin. Pour "Un métier sérieux", il me semble bien avoir lu que la maman de Thomas Lilti avait été enseignante. Personnellement, mes parents étaient dans l'enseignement et mon épouse était prof. Ce n'est pas pour autant que je peux prétendre connaître le domaine de l'enseignement, ne l'ayant pas connu moi-même de l'intérieur. En tout cas, très subjectivement, je le reconnais, je ne peux m'empêcher d'avoir un doute sur le côté vraiment sérieux de "Un métier sérieux", de nombreuses scènes me paraissant improbables. On est d'accord, le film dont l'action se déroule dans un collège où l'ambiance et les relations entre les profs sont excellentes, passe en revue beaucoup des problèmes vécus par les profs au quotidien : la visite de l'inspectrice, le burn-out, l'élève incontrôlable, le conseil de discipline, la Direction qui n'est pas là quand on a besoin d'elle. Par contre, dans ce qui fait un peu catalogue, rien sur la pénurie de profs, à part la remarque du CPE au début du film, "au moins ils auront quand même un prof", rien sur les salaires dérisoires. Rien non plus sur le harcèlement scolaire. Au fait, à propos de CPE, Conseiller Principal d'Education, le réalisateur a-t-il fait exprès ou est-ce un hasard : la voiture de Pierre, le professeur de français à la longue expérience, a une plaque d'immatriculation **-CPE-** ! Dans ce film choral, la liste de distribution est assez longue. Thomas Lilti a "convoqué" pas mal de comédiens et de comédiennes avec qui il avait déjà travaillé, Je me contenterai de dire que Louise Bourgoin est parfaite et que je n'arrive vraiment plus à supporter le jeu de Vincent Lacoste.