Avis : Un métier sérieux - Page 4

Un film qui se laisse regarder mais sans prétention et qui ne laissera pas un souvenir inoubliable.. Le scénario ne fait pas dans l'originalité mais quelques pointes d'humour appréciables.

Un film au casting exemplaire mais au scénario fantôme, plus proche du documentaire type "un an au collège" que de la fiction construite avec fil rouge, propos et chute. Alors même si les personnages sont attachants et les situations édifiantes, impossible de se sentir complètement impliqué, tant les tenants et les aboutissants sont négligés. Bien que l'intention du film soit louable et utile (rendre leurs lettres de noblesse aux enseignants), le résultat est décevant et on est bien loin du cercle des poètes disparus, des Héritiers ou même de La vie scolaire. Dommage, peut mieux faire.

Très bon film montrant bien les conditions de vie des enseignants aujourd'hui. Le film met bien en évidence les différents professeurs ( celui dont c'est le premier jour, le plus expérimenté). Le film montre bien les difficultés auxquelles peuvent faire face les enseignants face à certains de leurs élèves. Il met également en scène, les situations compliquées que peuvent vivre les enseignants, notamment face aux parents d'élèves et à leur hiérarchie. Enfin ce film montre également d'une très jolie façon la relation forte qu'il peut y avoir entre les enseignants d'une même équipe pédagogique.

Un métier sérieux est une plongée réaliste, forte, intimiste dans le métier d'enseignant où on découvre les joies, les partages, mais aussi les problématiques et les complications. Le point fort reste tout de même l'équipe d'acteurs qui nous montre une unité du corps enseignant.

Après plusieurs films sur le milieu Médical , registre qu'il connaît bien étant Médecin Généraliste avant d'être Cinéaste , changement de registre de Thomas Lilti avec ce film très intéressant qu'il place du point de vu de Professeurs dans un collège lambda :) ... Pour ce faire , il réunit un excellent casting ! :)

Aprés avoir décrit de façon réaliste, mais néanmoins bienveillante, des univers à dominante médicale dans ses trois premiers films, Thomas Lilti applique cette fois la même formule à notre cher système scolaire. Et pour celà il s'entoure d'une bande de comédiens qui figurent parmi les plus doués et les plus sympathiques du cinéma français à l'heure actuelle. Tous sont trés crédibles en profs lambda d'un collège lambda ( on ne nous dit jamais ou il se situe) ni pire ni meilleur qu'un autre. Et c'est tout le propos du réalisateur qui n'est pas du tout corrosif , mais vise au contraire à nous faire voir la vie ordinaire de profs ordinaires dans une France ordinaire.

Et objectivement il s'en sort plutôt bien à vrai dire . Les trois ou quatre moments un peu violents et chargés d’émotion du film ( l'"agression" du jeune prof remplaçant, la crise de nerfs en plein cours et la visite de l'inspectrice) s’emboîtent finalement de façon assez harmonieuse avec les autres scènes qui nous montrent dans l'ensemble que les profs sont des gens comme les autres, avec des vies privées souvent chaotiques, mais, à une exception prés, pas spécialement malheureux ou dépressifs. Ils sont même assez sociables, voir fréquentables. Outre la qualité de l'interprétation, c'est plutôt bien filmé et dialogué avec un dosage assez intelligent entre humour et drame.

Le film est donc parfaitement réussi en tant que tel, le seul souci c'est qu'il ne choisit aucun angle ou approche vraiment différent de ses (trés) nombreux prédécesseurs ( La Vie Scolaire, Entre les Murs, les Héritiers, pour ne citer qu'eux) et vient donc - de façon parfaitement volontaire- marcher pile dans leurs pas . Avec Entre les Murs la ressemblance est même franchement troublante: à la différence du fait qu'on suit plusieurs profs et non un seul comme c'était le cas dans le film de Laurent Cantet, les similitudes dans le ton et les événements montrés sont vraiment frappantes. Donc pour conclure et résumer de façon trés simple: Un métier sérieux est un bon film, mais quel est exactement son but ?

Personnellement j'ai adoré le film les acteurs tous au top dans leurs rôles de professeurs ont n'est obligé de s'attacher aux personnages avec leurs côtés solitaire et altruiste l'histoire nous permet de découvrir vraiment le métier de professeur je vous conseille fortement ce film car j'ai adoré.

Dans l’idée, pourquoi pas. Casting séduisant avec de grosses têtes d’affiche. L’envie de dépeindre la vie des profs de l’intérieur.
Malheureusement, tout est survolé. Les personnages sont sans grande profondeur, et celle ci se résume seulement à « les profs aussi, ont des soucis dans leur vie ». La problématique de l’exclusion des élèves perturbateurs et donc de l’école comme système normatif et reproducteur des inégalités sociales est abordée de manière plutôt intelligente, mais tellement superficielle.
Il y aura tant a dire, tant à montrer sur le fond !
Les élèves n’ont pas de visages, pas d’histoires, ils sont des supports à la narration de la vie des profs. Les surveillants, les agents d’entretiens, le personnel de cantine, la psy scolaire, tout ce petit monde n’est quasiment pas montré à l’image. L’entre soi de prof fatigue à l’écran.
Les musiques apportent un coté émotionnel et faussement romancé, mais face aux gens enjeux considérables que traverse l’école (harcèlement, pauvreté, racisme, inégalité, programmes scolaires, injonctions absurdes, débats stériles, locaux délabrés, élèves en mal être), ce film est un vaste survol édulcoré.

Les acteurs sont particulièrement convaincants dans ce nouveau film de Thomas Lilti. Si tout fonctionne, que le récit se déroule sans accroc, il y a peu d’enjeux et de tension. Le film perd donc beaucoup en intérêt au fil de la première demi-heure. On retrouve le style et la forme habituelle des films de Lilti, mais la sauce a du mal à prendre ou du moins à avoir du goût. Sans être une déception, ce nouveau film est en dessous de l’excellent PREMIERE ANNEE réalisé trois ans plus tôt.

Un métier sérieux, le film qui dit tout et remet les pendule à l’heure de l’école… Tous les élèves devraient voir ce film.
Enseignant, un métier qui fait peur. A vivre et surtout à voir. Du bruit, beaucoup de bruit, dans la cour, dans les couloirs, dans les escaliers. Des cohortes de jeunes bourrés d’énergie. C’est tellement bien fait que d’entrée, on retombe en enfance, à l’époque où nous étions nous-mêmes à l’école. On rentre dans la cour puis dans la classe et on n‘en sort plus. On est assis là, et on attend, avec les élèves, de voir ce qui va se passer. Tellement de monde dans ce collège. Tellement d’énergie. Et dans une classe de trois dizaines d’élèves au moins, un seul prof qui a comme seul bagage ce qu’il a lui-même appris à l’école… On n’apprend pas à être prof. Personne ne vous apprend. On le devient. C’est fou ça. Il y a ceux qui ont une autorité naturelle et qui arriveront à se faire respecter et il y a tous les autres qui sont à la peine. Seuls, désespérément seuls devant des dizaines de paires d’yeux qui dévisagent. Tous ces jeunes ont tous envie d’apprendre, de toutes les manières ils n’ont pas le choix. L’école c’est obligatoire. Alors, autant faire avec. Si vous avez aimé l’école, allez voir le film, en hommage à tous les profs que vous avez aimés. Parce que ça a toujours été comme ça… Mais nous ne le savions pas… Et on comprend mieux pourquoi aujourd’hui, on embauche les profs en « rencontre minute ». C’est comme ça depuis toujours, et ça non plus nous ne le savions pas… Moi je pensais que les profs apprenaient à être prof. Même pas. Merci pour ce film et immense merci aux profs.

Entre le film chorale et le film de potes, "Un Métier Sérieux" nous plonge dans le quotidien d'une bande d'enseignants de collège, accueillant au sein de leur "petit groupe" un nouveau venu (professeur de mathématiques remplaçant) légèrement perdu dans cet univers bourré de codes bien particuliers.
La brochette de comédiens talentueux permet à cette comédie dramatique de valoir largement le détour, même si l'on aurait aimé une histoire plus touchante, plus puissante, ainsi que des personnages plus approfondis.
Ce long-métrage peut donner à certains la vocation pour se lancer dans une carrière dans l'Education nationale, les avantages et les inconvénients y sont remarquablement exposés.
Frais, naturel et assez plaisant.
Site CINEMADOURG.free.fr

Thomas Lilti ne nous avait pas vraiment convaincu jusqu'à présent, de ses qualités de cinéaste avec ses films ayant pour sujet la médecine. Avec ce film qui visite le métier d'enseignant, il me semble que le vrai problème est l'absence d'intensité dramatique dans des scénarios ronronnants - le coup du conseil de discipline, acmé du film, nous avait déjà été fait - et la trop grande et donc irréaliste bienveillance du propos.
Une salle des profs où tout le monde s'aime et s'embrasse, où l'on soutient tous ses collègues, où le principal est un père pour tous "sévère mais juste", on voudrait le voir pour le croire.
Alors, même si quelques éclairs dans le récit viennent réveiller l'attention du spectateur, il faudra surtout retenir l'interprétation toujours juste d'acteurs judicieusement choisis.

Je suis toujours méfiant, venant de l'enseignement, de la vision de ce monde. Ce film évite tous les poncifs et les caricatures, tout est vraisemblable, même la prof qui gifle l'élève (vécu) et le Principal qui spoiler: retourne la faute en convoquant un conseil de discipline
Les acteurs sont bien dans leur rôle
A voir

Encore un film plein de tendresse pour ses personnages de la part de ce réalisateur, et une fois de plus il nous livre une plongée dans un microcosme très intéressante. Rien n'est noir et rien n'est blanc et c'est passionnant.
Si vous avez aimé ses précédents films, allez voir celui-ci, c'est dans la même tonalité.
Et les acteurs sont tous excellents.

Doctorant besogneux en sciences physiques, après avoir échoué en médecine, Benjamin (Vincent lacoste) accepte un remplacement en mathématiques au collège. Ses premiers pas sont difficiles. Il a du mal à se faire respecter de ses élèves et, plus encore, à s’en faire comprendre. mais il peut compter sur l’accueil chaleureux et le soutien de ses collègues du lycée Molière : Meriem (Adèle Exarchopoulos), une autre prof de maths qui a un contact fantastique avec ses élèves, Fouad (William Lebghil), le prof d’anglais sur qui tout glisse, Sandrine (Louise Bourgoin), la prof de SVT psycho-rigide et Pierre (François Cluzet), le vieux prof de français qui leur sert à tous de grand frère ou de parrain.

C’est peu dire que j’avais beaucoup de réticence avant d’aller voir le nouveau film de Thomas Lilti, ce médecin généraliste passé par passion du cinéma à la réalisation et qui avait si bien documenté dans "Hippocrate", "Médecin de campagne" et "Première année" le mal-être de l’hôpital et des professions de santé. Je pensais déjà en avoir épuisé les charmes en lisant son résumé, en regardant son affiche et en voyant sa bande-annonce : une longue publicité comme on en a déjà vu tellement ("La Vie scolaire", "Les Héritiers", "Entre les murs"…) pour l’Education nationale, dont la sortie coïncide opportunément avec la rentrée des classes, mettant à l’honneur une poignée de sympathiques enseignants qui, malgré un salaire insuffisant, une hiérarchie obtuse et un manque de moyens criant, réussissent tant bien que mal à transmettre à des élèves dont l’attention devient de plus en plus difficile à capter mais tout compte fait attachants, un peu de connaissance et beaucoup d’humanité.

Ce cahier des charges bien-pensant à souhait est hélas scrupuleusement rempli. Un métier sérieux passe en revue l’ensemble des épreuves que rencontre un professeur : les classes incontrôlables, le conseil de discipline convoqué pour sanctionner un élève qui est sorti des clous au risque de l’exclure définitivement, les frites à la cantine, la classe de mer, l’exercice alerte incendie et ses consignes inapplicables, etc… (il y manquait peut-être l’altercation avec le parent d’élève qui se pique d’apprendre au professeur son métier, une scène à peine ébauchée et qui, à en croire les professeurs de plus en plus souvent confrontés à cette situation désagréable, est hélas monnaie courante aujourd’hui).

Mais Thomas Lilti exécute ce programme imposé avec un tel talent qu’après une première demi-heure un peu lente à démarrer, on s’y laisse prendre. La galerie de personnages, brillamment interprétés par quelques-uns des meilleurs acteurs français du moment dont Lilti a su gagner la fidélité – Vincent Lacoste jouait déjà dans "Hippocrate", François Cluzet dans "Médecin de campagne" et William Lebghil dans "Première année" – ne se réduit pas à des caricatures. Chacun gagne en profondeur au fur et à mesure que le film progresse au point qu’on en vient à l’apprécier comme le premier épisode d’une série à venir (sur le modèle de "Hippocrate" qui sait ?). En particulier la façon dont leurs vies privées et leur travail s’entremêlent, qu’on aurait pu craindre artificielle, est très bien réussie, qui montre qu’un bon prof, capable de résister à une classe de trente élèves, peut échouer dans l’éducation de son gamin – et vice-versa.
J’ai bien sûr fondu une fois encore pour Adèle Exarchopoulos que je trouve confondante de naturel et pour François Cluzet en vieux briscard de la salle des profs. Mais il faut aussi saluer le rôle terriblement ingrat de Louise Bourgoin.

Sans doute Thomas Lilti n’est-il guère sorti de sa zone de confort en sortant de l’hôpital. Sans doute ce film-là augure-t-il le suivant qu’il pourrait consacrer à la police et celui d’après à la magistrature, en attendant ceux sur les gardes-forestiers et les inspecteurs des impôts peut-être…. Ils utiliseront peut-être les mêmes recettes. mais, quand la recette est bonne, pourquoi ne pas la réutiliser ?