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    La Femme de Tchaïkovski
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    135 critiques spectateurs

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    selenie
    selenie

    5 529 abonnés 6 035 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 février 2023
    Le réalisateur signe un drame qui pourrait être une variation autour de "Ludwig, le Crépuscule des Dieux" (1973). Du romanesque perdu et embrumé dans une mélancolie funeste auquel Serebrennikov ajoute une bonne dose de thriller psychologique et un lyrisme macabre. On s'immerge parfaitement dans l'austérité de l'environnement, qui s'avère aussi froid et sec que les relations entre époux. Si le réalisateur-scénariste prend des libertés c'est aussi pour accentuer la souffrance de cette femme aussi vite épousée que rejetée avec une violence morale assez inouïe, mais le cinéaste est aussi un peu complaisant en n'osant jamais émettre autre chose que l'amour sincère de cette femme et l'ignominie du génie musical. Au final, il s'agit surtout d'une expérience sensorielle et tragique, sur la dégénérescence émotionnelle d'une femme matérialisée par des songes où les failles prennent vie jusqu'à ce dernier quart d'heure absolument magnifique et onirique comme une oraison funèbre. Sans doute un peu long, mais ça reste un poème tragique d'une beauté formelle envoûtante.
    Site : Seleine.fr
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 194 abonnés 4 004 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 octobre 2023
    "La Femme de Tchaïkovski" se déroule dans la Russie du 19ème siècle. On y découvre la relation à sens unique entre Antonina Miliukova et Piotr Tchaïkovski. Le portrait est troublant, soigné et magnifiquement mis en scène. Toutefois, le grand compositeur passe pour un perfide alors qu'il était juste impossible de dévoiler son homosexualité aux yeux du monde à cette époque.
    Roub E.
    Roub E.

    758 abonnés 4 840 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 mai 2024
    On va dire après la vision de ce film qu il est important de séparer l homme Tchaikovski de son œuvre. Ce film raconte l histoire de la passion qui va virer à l obsession d une femme pour le compositeur; qui réussi à le convaincre de l épouser, lui voyant ici un moyen de dissimuler son homosexualité dans la Russie du 19e. Il en résulte un film sombre qui alterne sans rupture entre naturalisme et rêves/cauchemars. La mise en scène soignée et inventive sort le film du carcan du biopic aidé par la révélation Alyona Mikhailova à la fois bouleversante et troublante dans le rôle de cette femme délaissée et humiliée. Un film la fois grandiose et terriblement déprimant.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    943 abonnés 4 864 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 octobre 2023
    Le film est un éblouissement maladif, une beauté fatale et une douleur languissante.
    Quelle poésie, quel éclat dans cet amour cruel et ravagé. Le réalisateur nous réalise ici le pendant d'un autre drame de l'amour, celui de Ludwig.
    Les images, la caméra qui effleure et qui dérange. La musique déconstruite comme une impossibilité de créer. Une femme qui court à sa perte mais qui le fait avec conscience.
    Sublime et exalté.
    Hotinhere
    Hotinhere

    435 abonnés 4 774 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2024
    Récit fascinant d’une passion dévorante et unilatérale d'une femme pour son (génie de) mari, de l'obsession jusqu'à la folie, servi par une mise en scène virtuose. L'histoire d'Antonina T. 3,75
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    152 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2023
    "La Femme de Tchaikovski" est sans doute un film à revoir deux fois. Et ce n'est qu'au terme d'un premier visionnage que cette critique est rédigée et que quatre étoiles sont cochées. La découverte de la bande-annonce du film de Kirill Serebrennikov lors du dernier festival de Cannes laissait croire que le cinéaste était revenu à une forme plus classique, loin des effets sophistiqués de Leto et de La Fièvre de Petrov. Mais c'est loin d'être le cas. Dès la première scène, on retrouve ces plans-séquences hors du commun où tout peut arriver (je n'en dis pas plus...). Et ces trésors de mise en scène sont distillés tout au long du récit de cet amour déçu. Une scène d'attente à la gare devient un plan-séquence continu où des dizaines de figurants alternent pour révéler que tout le temps du séjour est en train de s'écouler. La réception d'une lettre fatale dans une lointaine datcha donne lieu à des mouvements de caméras et à des effets de lumière croisant Tarkovski et Kubrick. Etc. Etc. La superbe photographie sert au mieux des comédiens parfaits.

    Sur le fond, Kirill Serebrennikov se concentre sur le thème de l'amour impossible, l'amour obstiné. Peut-être cela forme-t-il triptyque avec Leto où les relations amoureuses étaient déjà cruciales, et avec La Fièvre de Petrov où c'est plutôt l'amour filial qui était abordé. A l'image d'Ida Dalser dans le chef-d’œuvre qu'est Vincere de Marco Bellochio, la jeune femme qui nous est montrée ici ne veut pas renoncer à son Tchaikovski. Elle s'y attache par tous les moyens, peut-être aussi pour être fidèle au sentiment que fut son premier amour lui-même. Certains trouvent ridicules que l'homosexualité du compositeur ne soit explicitement abordée que tardivement, mais cela fait sens dans un film fondé sur le point de vue subjectif d'un personnage qui ne veut pas voir la réalité en face.

    Or cette impossibilité de concrétiser l'amour entraîne un dérèglement complet de la gestion de ses désirs. Tout comme le personnage principal de certains films d'Elia Kazan ou André de Toth, notre héroïne désire physiquement son partenaire, mais ne peut jamais assouvir ses envies. Cette autre problématique atteint son climax dans une scène de tentation où un ami de Tchaikovski sert à la jeune femme une brochette d'appâts, derniers instants de faste avant la descente aux enfers...

    À la première vision, La Femme de Tchaikovski apparaît comme un vrai bon film, à tous points de vue. Il n'est pas impossible qu'une seconde vision permette de l'apprécier davantage, puisque, cette fois informé de la complexité de maints plans-séquences, on sera bien plus attentif à leurs effets sophistiqués.
    VOSTTL
    VOSTTL

    70 abonnés 1 804 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 mars 2024
    Histoire édifiante que cette femme de Tchaïkovski.
    En effet, je suis partagé entre compassion et rejet pour cette femme esclave de son amour pour le compositeur Tchaïkovski.
    Déjà, ce qui m'a grandement surpris, c’est sa déclaration d’amour faite au compositeur. Elle lui écrit une lettre alors que ni lui ni elle se connaissent même s’ils se sont croisés très rapidement au cours d’une soirée. Suite à cette lettre, le compositeur se présente chez elle et l’on assiste à une sorte d’entretien d’embauche !
    Je n’irai pas plus loin, cependant je me pose la question suivante :
    Sombre-t-elle dans la folie parce que Tchaïkovski l’a privée de vivre à ses côtés comme c’était envisagé ?
    Est-ce l’indifférence teintée d’humiliation de Tchaïkovski qui a conduit cette femme à sombrer dans la folie ?
    Etait-elle prédisposée à sombrer dans la folie ?
    Je me souviens du mot employé par Tchaïkovski à l’issue de sa première visite chez Antonina : celui-ci l’avait éconduit en l’invitant à ne pas être trop "exaltée".
    Un signe, non ?
    En tout cas, instructif et fort bien joué.
    A voir en V.O évidemment pour s’en rendre compte… si vous le voulez...
    BMWC
    BMWC

    74 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 avril 2023
    Le film commence sur les funérailles de Tchaïkovski baignées dans une lumière cadavérique, parfois glauque, parfois laiteuse. Le film nous racontera donc l'histoire d'un amour mort-né, que cette photographie malade figure un peu mieux que des plans-séquence parfois confus.
    Arthus27
    Arthus27

    74 abonnés 447 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 mai 2023
    Serebrennikov revient avec une nouvelle claque cinématographique. "La Femme de Tchaïkovski" est un film poignant et viscéral, qui repousse les limites de la narration et de la mise en scène. Chaque scène, chaque plan est composé minutieusement, avec une photo sombre qui nous plonge dans la noirceur de ses personnages. Comme à son habitude, le metteur en scène russe développe son propos aussi bien sur la petite histoire de ce couple, traitant de la communication, de l'amour, de la folie... mais aussi la grande Histoire de son pays, au travers de l'art, de la liberté et de l'homosexualité, faisant écho à l'époque moderne. L'interprétation d'Antonina par Alyona Mikhailova aurait pu (du?) lui valoir le prix d'interprétation à Cannes, tant elle parvient à donner vie avec force et subtilité à la femme de Tchaïkovski
    brunocinoche
    brunocinoche

    69 abonnés 1 076 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juillet 2023
    Malgré une mise en scène remarquable, des images à couper le souffle et une actrice magnifique, le film impose le respect plus que l'enthousiasme, le récit manquant de passion, ce qui est un comble vu le sujet. Ceci dit, un Prix d'interprétation ou de la mise à scène à Cannes aurait été justifiée.
    ATON2512
    ATON2512

    53 abonnés 1 109 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 mars 2023
    De Kirill Serebrennikov (2023).
    Plusieurs points positifs dans ce film . Tout d'abord un certain gout de l'authenticité sociale et sociale de la société russe du début du vingtième siècle . Le film de ce point de vue est très réussi en nous montrant la dureté de la vie pour une grande partie de la population quand l'aristocratie vit dans l'opulence . C'est souvent dur et cru . L'autre aspect intéressant est la description de la société dirigeante loin des préoccupations de la population ; engluée dans ses perversions mais surtout dans le déni . Jusqu'à condamner les manants quand le déni est la règle si ce sont des puissants . Le film en est même parfois étouffant . Quand à l'histoire même de la femme du musicien , véridique se voudrait être traitée du point de vue de la victime . Victime que serait cette femme. J'ai trouvé le film peu convainquant de ce point de vue . le film semblant plus montrer une intrigante qu'une femme délaissée, victime des orientations différentes de son mari . Situation qu'elle essaie de prouver au travers de la vénération qu'elle lui aurait porté ? C'est un peu alambiqué comme démonstration et j'ai eu du mal à avoir de l'empathie envers cette femme ? Même si en contre point l'hypocrisie de la société est très bien montrée . Passionné de musique , le film m'a laissé très interrogatif sur les motivations du réalisateur .
    Avec Odin Lund Biron, Alyona Mikhailova, Filipp Avdeyev
    Steph L
    Steph L

    47 abonnés 317 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 mars 2023
    Le film est d'une beauté ravageuse et renversante, la photo est sublime, la direction artistique superbe et la réalisation de Serebrennikov géniale. 2h30 qui passent en un éclair avec des scènes de génie comme la fin par exemple. L'actrice porte le film et son personnage avec une puissance incroyable. Et ce n'est pas facile de rendre ce personnage attachant. Je suis quand même parvenu à m'identifier à son déni et sa rage insensée. C'est aussi un beau film sur ce qu'on appelle l'âme russe et la condition féminine, toutes deux en mauvaise posture hier et aujourd'hui.
    leobis
    leobis

    48 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 février 2023
    Une reconstitution historique très élaborée avec des scènes oniriques spectaculaires. Cependant cette histoire de femme bafouée à l'amour destructeur n'arrive pas à émouvoir et ce malgré la performance de l'actrice dans un rôle aussi difficile.
    domit64
    domit64

    28 abonnés 230 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 mars 2023
    C'est long, trop long, une narration sombre sans aucune émotion, tout est sous-jacent rien n'est vraiment dit ni montré, c'est fort dommage. La vie de cette femme névrosée qui refuse de se séparer d'un homme qui ne l'aime, l'aime-t-elle ? Arriviste plus sûrement mais le réalisateur ne semble pas assumer ce rôle ni l'homosexualité de Tchaikovski. Il se régale en revanche en nous montrant des hommes nus... pourquoi ?!
    Fenêtre sur salle
    Fenêtre sur salle

    33 abonnés 155 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juillet 2023
    Un film aux qualités formelles impressionnantes : longs plans séquence, virtuosité des mouvements de caméras, fluidité des transitions, lumière, couleurs... @kirillserebrennikov nous propose du grand cinéma, à travers ce nouveau long métrage, véritable modèle de mise en scène.

    Comme son titre l'indique, le film se concentre sur le personnage de l'épouse qui cherche coûte que coûte à se faire aimer par le compositeur qui n'a en fait consenti au mariage que pour faire taire les rumeurs sur son homosexualité.

    C'est donc cette femme sombrant peu à peu dans la folie que nous suivons pendant les 2h23 du film, sur fond de cruauté et d'érotisme. La performance d'Alena Mikhailova est incroyable d'intensité. Comment #vincentlindon et son jury ont pu passer à côté lors du dernier Festival de Cannes ?

    Le film souffre de quelques longueurs mais je me suis finalement laissé totalement embarqué, notamment grâce à cette alternance entre réalisme et onirisme, qui vient apporter une vraie originalité et une modernité au classicisme apparent du film.

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