Avis : Reality - Page 5

Un objet cinématographique non identifié, qui fait de son titre une sorte de mantra. Le film est la mise en image de la transcription d'un interrogatoire mené par le FBI sur une jeune femme, apparemment sans histoire, qui s'est improvisée lanceuse d'alerte.
Un travail de fourmi un peu déroutant qui repose essentiellement sur l'interprétation sans aspérité de l'actrice principale.
Le propos du film fait froid dans le dos, tant le système judiciaire considéré charge les lanceurs d'alerte, ce qui ne manque pas d'interroger en démocratie.

Remarquablement bien fait et monté. Ce qui est incroyable, c'est que tous les dialogues et actions sont conformes à ce qu'il s'est passé puisque tout à été enregistré. La tension est permanente. Les acteurs sont très bons avec mention pour l'actrice principale.

En abordant l'affaire Reality Winner, Reality se révèle comme un film résolument politique. En prenant appui sur le rapport du FBI, le récit s’ancre dans la réalité. C'est au travers cette perquisition que se tisse un plaidoyer puissant contre l'acharnement subi par les lanceurs d'alerte. Chaque instant éveille la conscience face à ce que risque ceux qui osent révéler la vérité. Le film expose les difficultés d'une dénonciation nécessaire, tout en posant un regard éclairé sur les complexités de la sécurité nationale américaine.

Alors que le démarrage pose pleins de questions sans réponses, le flou initial se dissipe progressivement, laissant place à la clarté des enjeux sous-jacents. Le film, bien que succinct, ne lésine pas sur son impact. Sa concision devient sa force, frappant avec efficacité. L'audacieuse inclinaison vers une satire subtile se manifeste dans la manière décalée dont les membres du FBI sont dépeints, arborant un détachement et un humour déconcertants face à la gravité de la situation pour Reality Winner. Le montage ingénieux, particulièrement dans la présentation de passages classés secret défense, démontre la maîtrise narrative de Tina Satter.

L'éclatante performance de Sydney Sweeney se révèle comme une véritable révélation. Ce rôle incarne sans conteste le pinacle de sa carrière jusqu'à présent plus axé sur le petit écran. Reconnue pour ses apparitions marquantes dans des séries à succès telles que The White Lotus, Euphoria et The Handmaid’s Tale, Sweeney brille ici d'un éclat nouveau. Son incarnation du personnage de Reality est tout simplement stupéfiante. Dès le départ, ce personnage intrigue par son caractère singulier, et il est difficile de le cerner complètement. Pourtant, au fil du récit, les motivations profondes de Reality se dévoilent progressivement, et on ne peut que se rallier à sa cause.

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Reality est un film désarçonnant : une heure et demi d'interrogatoire par deux agents du FBI d'une traductrice travaillant pour les services de renseignement américains. Ce huis-clos surprend mais fascine. D'abord par sa réalisation, par la mise en image, les mouvements de caméra, les plans serrés et l'ambiance sonore totalement adaptés à la progression de l'interrogatoire et au resserrement de l'enquête. Reality est peu à peu prise au piège des mots et le spectateur ressent que son espace de liberté se restreint minute après minute, question après question. Surtout, il y a le fond : "Reality" est un film politique qui révèle au grand public cette histoire vraie, celle d'une lanceuse d'alerte ayant voulu informer le monde de l'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine... et comment Trump a utilisé les services du FBI pour ensuite la faire condamner à 5 ans de prison. Un film utile et efficace.

Un exercice de style bien fait qui suit au pas les enregistrements mais la perquisition tourne vite en rond et on commence à s'ennuyer, même si certains moments de tension sont bien amenés. Sweeny joue très bien. Cela reste une légère déception quand même, cela aurait dû être un téléfilm plutôt.

L'interrogatoire en quasi temps réel d'une lanceuse d'alerte de l'US Air Force accusée par l'état d'avoir divulgué des documents sensibles. Un film réussi et innovant à la fois hyperréaliste et surréaliste dans lequel Sydney Sweeney montre toute l'étendue de sa palette d'actrice. Le tout enrobé d'une musique parfaite produite par l'électronicien canadien Nathan Micay, le morceau de fin étant même pour moi l'un des meilleurs entendu dans un générique ces dernières années, si je n'avais pas vu le film en salle j'aurais volontiers appuyé sur la touche replay.

Film qui revient sur la divulgation par un agent de l'administration militaire américaine d'un document attestant les contacts entre l'equipe du candidat Trump et la Russie qui a peut-être eu pour conséquence de fausser le résultat de l'élection gagnée par Trump contre Hillary Clinton.

Le directeur du FBI qui enquêtait sur cette possibilité d'élection truquée fût sèchement remercié par le président Trump.

Le film se présente sous la forme d'une fiction réalisée pour donner le ton d'un documentaire.

Il retrace scrupuleusement
mais en temps quasi réel, l'arrestation et le premier interrogatoire de cette lanceuse d'alerte ( prénommée Réality).

Très intéressant, le film trouve malheureusement ses limites par son absence trop grande de didactisme pour le spectateur qui ignore tout de cette affaire ( sans doute le cas de la grande majorité des spectateurs hexagonaux).

La réalisatrice semble vouloir défendre l'idée selon laquelle la plus grande démocratie du monde ne l'est pas autant qu'on serait en droit de l'espérer, compte tenu de la force du poids de la Loi qui s'est abattue sur les épaules de la lanceuse d'alerte.

" Réality " s'adresse au spectateur intéressé par la chose politique et qui s'est a minima renseigné sur le développement de cette affaire avant de se rendre en salle.

L'interprétation et la direction d'acteurs sont remarquables.

Il existe plusieurs biais dans Reality qui rendent sa critique particulièrement complexe et délicate. Car quand on rédige une critique, il faut toujours savoir exactement sur quoi elle porte vraiment: le film ou bien autre chose ? Bref, Reality nous relate une histoire trés récente à la frontière du politique, du crime et de l'espionnage. Cette histoire, dont je ne dévoilerais pas ici le contenu, est en tout points vraie. Mais le film va même plus loin, puisque delà de l'authenticité de son propos, l'intégralité de ses dialogues sont tirées directement d'une véritable transcription du FBI. Vous comprendrez alors qu'il est trés difficile de porter un avis cinématographique ou "artistique" sur des dialogues réels qui n'ont pas été écrits pour le film.
Cet aspect ultra réaliste de Reality est de loin le plus passionnant, à tel point qu'on finit par se demander pourquoi en avoir fait un film justement et non un documentaire assumé ? Ce dernier aurait eu le mérite de poser les questions plus frontalement et éventuellement apporter d'autres points de vues avec d'autres interlocuteurs, tout en comportant éventuellement une partie reconstitution à l'intérieur avec des acteurs ( comme le font beaucoup de documentaires actuellement notamment pour reconstituer des gardes à vues).

La réponse est peut être dans le film lui même qui malgré son ancrage dans le réel, semble vouloir rester un exercice de cinéma. C'est stylisé à l'extrême avec des nombreux effets visuels, une ambiance lourde et oppressante, qui évoque parfois un thriller voir un film d’horreur et bien sur l'emploi d'acteurs connus (et trés convaincants d'ailleurs ce n'est pas le problème) même si ce ne sont pas des grosses stars.
Sauf que cet aspect faussement romancé finit par poser question. Le synopsis du film nous en apporte le parfait exemple en nous expliquant que Reality "brosse le portrait complexe d’une millénale américaine". Ça reflète bien à mon sens, quelque-chose de trompeur dans la démarche cinématographique du film. Déjà il ne peut pas vraiment brosser un portrait alors qu'il repose entièrement sur la transcription d'un interrogatoire du FBI (ou alors c'est l'interrogatoire qui brosse un portrait forcément trés biaisé ). Ensuite je ne suis pas certain que Réality, puisque c'est le nom du personnage, soit une millénale spécialement représentative de son époque. Hautement diplômée, exerçant un métier dont elle n'a pratiquement pas le droit de parler et visiblement assez solitaire .Je pense absolument pas qu'elle ressemble à une jeune américaine lambda.

Cet exemple illustre la façon dont le film tente parfois de nous faire croire qu'il est autre chose que ce qu'il nous montre. Ça ne le rend pas mauvais pour autant, mais ça lui donne un côté manipulateur un peu gênant, ou le spectateur doit sans cesse faire preuve de discernement. A bon entendeur.

Agréable surprise... Film en huit clos qui retranscrit à la lettre l interrogatoire qu a eu Reality Winner mené par 2 agents du FBI concernant une fuite d information sensible - relative à une ingérence russe dans les élections pendant la campagne présidentielle de Trump - et pouvant compromettre la sécurité nationale des USA... Sans doute le meilleur rôle de la jeune Sydney Sweeney loin des clichés de la potiche à gros sein... Elle est très juste dans son interprétation et tient le film à elle toute seule... La mise en scène est sobre et apporte une certaine froideur et de la tension au film... C est relativement court et met un peu de temps à démarrer mais dans l ensemble le film est très intéressant même si on sent un certain anti trumpiste primaire de la part de la réal... Bref je ne connaissais pas cette histoire qui m'a rappelé en quelque sorte l affaire Snowden mais avec une envergure moindre... En somme un bon film auquel j'ai bien accroché...

Ce film sobre démontre qu'il ne faut pas disposer de moyens extraordinaires pour créer une certaine tension, du suspens... On est assez captivé durant 1h22 alors que ce ne sont surtout que des dialogues en huit clos, entre le FBI et la suspecte chez elle... D'ailleurs l'actrice principale joue très bien, ce qui constitue un atoût majeur. Néanmoins ce film mise trop sur la carte du mystère, avec une tension montante qui fera espérer au spectateur une fin grandiose... Ainsi le dénouement s'avèrera franchement décevant : spoiler: une trentenaire assez banale prendra 5 ans de prison pour avoir laissé fuiter une information d'état top confidentielle.

Un grand film-témoignage, un suspense habité par une interprétation sans faille et ultraréaliste de son interprète principale (Sydney Sweeney, carrément bluffante du début à la fin), de l’émotion et de l’empathie pour cette histoire qui se met à la portée du spectateur et en laquelle chacun(e) peut presque s’identifier, une petite prouesse cinématographique montrée dans un cadre intimiste comme s’il s’agissait d’un reportage en temps réel : une conscience qui a fauté professionnellement pour mieux accomplir son devoir citoyen. Magnifique et édifiant, à garder en mémoire comme une référence et un cas de conscience qui illustre une véritable leçon de notre histoire contemporaine.

Reality est intégralement basé sur l'enregistrement audio du FBI sur une perquisition pour le moins troublante. On comprend très tardivement les raisons de cette arrivée du FBI dans le quotidien d'une femme qui semble sans problème. Avec une performance de composition de Sidney Sweeney, le film préfère se concentrer sur les méthodes très étranges des agents pour arriver à une conclusion qu'ils savaient inévitable. La mise en scène est excellente et nous sommes sous tension durant tout le film. Reality ne rentre pas dans une critique politique plus globale sur cette affaire (sur l'atteinte à la démocratie, la liberté de penser et de presse...). C'est donc un "petit" film qui mériterait de votre temps !

On pourrait croire que ce film est une pure fiction alors savoir que les dialogues sont la transcription exacte d'une perquisition nous laisse sans voix. Le FBI débarque chez Reality, une jeune femme qui fait des traductions, mais qui est aussi une vétérante qui pratique le yoga entre d'autres passions. Les agents du FBI sont étonnants de calmes et de précisions pour disséquer la vie de Reality et contredire ses déclarations. Un fait divers réel qui nous éclaire sur les mécanismes des alertes lancées par quiconque aux USA et qui nous interroge sur leur non divulgation par rapport à la démocratie de la plus grande puissance du monde. A voir !

Reality Winner est interrogée par des agents du FBI. Le film retranscrit de véritables échanges issus de son interrogatoire et installe une ambiance angoissante. On s’interroge d’abord sur la réalité de ce que l’on voit, puis sur l’histoire, difficilement compréhensible… La réalisation ne sert pas le propos du film et le rend fade. Dommage.

Docu fiction inspiré de faits réels, Le film reprend quasi intégralement les enregistrements réalisés lors de la perquisition chez Reality Winner, jeune traductrice au service de l'armée qui rêve de retourner sur les terrains d'opération mais qui se morfond dans la succursale de la succursale d'une agence de sécurité américaine. Rongée par l'ennui, elle a commis l'erreur de porter à la connaissance du public des informations secrètes sur l'ingérence russe dans les élections de 2016.
Le film est poisseux comme le lieu, une maison banalement moche d'une banlieue américaine.
le dialogue entre la suspecte et les agents du FBI chargés de lui tirer les vers du nez sont véritablement les propos échangés lors de la perquisition.
L'atmosphère est étouffante, l'interrogatoire met clairement en évidence les menaces qui pèsent sur les libertés publiques dans cette démocratie fragile.
Les lanceurs d'alerte sont poursuivis avec acharnement alors même que les États-Unis sont entrés dans une ère de post-vérité. Glaçant!