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Simon Bernard
107 abonnés
453 critiques
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3,0
Publiée le 24 avril 2024
Amal est professeure de français dans un lycée belge. Sa classe est composée d’élèves d’origines et de confessions différentes, à un âge où l’on se construit très rapidement. Lorsqu’une élève, Mounia, est soupçonnée d’être lesbienne par ses pairs, créant une discrimination. Amal décide de faire lire à ses élèves un texte d’un auteur musulman bisexuel et le bras de fer commence. En salle le 17 avril.
spoiler: "Amal - un esprit libre" m’a mis très mal à l’aise. C’est une séance dont je me souviendrai car elle m’a fait naître des sentiments partagés. D’un côté, je me suis identifié à Mounia et ait été terrifié par la discrimination dont elle est victime. Le film parvient à insuffler une véritable peur au spectateur, lui rappelant qu’il vit dans un monde où il peut être mis en danger. D’un autre côté, la communauté musulmane est présentée comme extrême, le corps enseignant complice, et la loi aveugle aux prêches d’un individu aux mauvaises intentions. Quelle est la vérité ici ? Je ne sais pas. Toujours est-il que Lubna Azabal et les jeunes acteurs sont époustouflants de crédibilité.
Sujet brulant pris de face avec une performance brillante de Lubna Azabal et une réalisation sans concession de Jawal Rhalib. Nous ne pouvons mettre le sujet "sous le tapis" et ce film nous met devant nos responsabilités à tous. Tout le monde doit aller voir ce film
C'est un film coup de poing. Il décrit une société dystopique ? non, ce n'est que la stricte et terrifiante description de l'intolérance, des réseaux sociaux, de l'intégrisme religieux. Les acteurs sont remarquables, notamment Luzna Azabal. 1h51' de tension.
De l'importance d'apprendre la tolérance... L'école doit être un endroit de savoir, d'apprentissage, de tolérance. Le courage d'une enseignante contre l'obscurantisme et l'intolérance. Une magnifique histoire, sans concession, brûlante d'actualité. A voir dans tous les lycées au risque de créer une polémique nécessaire. Froid, dur, vrai. Grand silence à la fin du film...
Merci au réalisateur d’avoir eu le courage de faire un tel film Je l’ai vécu comme un hommage à Samuel Paty et à tous ceux qui luttent contre l’obscurantisme C’est un film coup de poing servi par des acteurs magistraux
La merveilleuse Lubna Azabal est entourée d’une très belle brochette d’acteurs. Une histoire vertigineuse et terriblement actuelle. Une ode à la liberté. Bref, une très belle réussite de Jawad Rhalib.
Film impressionnant de justesse et de véracité sur la situation en classe et le désarroi des professeurs face à la montée du fanatisme religieux. A voir absolument pour prendre conscience du soucis du radicalisme.
Film coup de poing et sans concessions. Un véritable choc de cinéma et même un véritable choc tout court, sur l'interférence de la religion à l'école publique. Lubna Azabal est tout simplement grandiose. Actrice internationale (Téchiné, Ridley Scott, Ralph Fiennes entre autres...) interprète principale du merveilleux "le bleu du caftan" , elle est impressionnante de justesse. On ressort du film sonné
Dans un lycée de Bruxelles, une professeure musulmane s'efforce de résister à la pression des islamistes. L'intrigue se noue autour de la question de l'homosexualité d'une élève. La description de l'emprise religieuse, y compris dans le système scolaire, est effrayante. Un film d'urgence, un film remarquable, loin d'une comédie évidemment, mais on ne saurait trop le conseiller.
N'en déplaise à certain critique qui n'a pas aimé le film et qui voit dans les fanatiques entourant le professeur de religion une "caricature d'islamistes homophobes" (l'assassinat, ces dernières années, de deux professeurs et les menaces de mort reçues quotidiennement par des proviseurs et des enseignants sont sans doute aussi le fait de caricatures imaginaires), le film est tout à fait remarquable. La construction filmique est excellente, la manière de filmer, qui crée un rythme haletant traduisant bien l'urgence des situations, l'est également, et les acteurs sont tout à fait prodigieux, depuis la fascinante Lubna Azabal, qu'on ne se lassa pas de voir et de revoir, jusqu'aux élèves, en particulier le neveu qui va dénoncer enfin celui qui est à l'origine de tout. Le spectateur est pris dans une spirale dramatique qui le tient en haleine, même si la scène finale, un peu trop annoncée par les minutes qui précèdent, gâche un peu le suspense. Mais voici un film qui atteint beaucoup mieux sa cible et se trouve beaucoup plus convaincant que le récent long métrage français traitant aussi des problèmes de l'enseignement.
Le cinéma s’invite beaucoup en ce moment dans les lieux d’éducation : en France où « Pas de vague » a été tourné, en Allemagne avec « La salle des profs ». Ce film belge va au-delà des murs. Mila harcelée, déscolarisée, Samuel Paty - et comment s’appelait-il ce prof ? - Dominique Bernard, assassinés, reviennent dans nos mémoires lorsque pendant 2 h de fiction aux allures de documentaire, s’affrontent liberté et obscurantisme, évitant cependant tout manichéisme. Les coups de poignard sont malheureusement vraisemblables de même que la « Taqiya » d’un néo converti en costume cravate aux doucereuses paroles, camouflant sa délétère influence, tel un Tarik Ramadan. Ce film, riche de sujets civilisationnels brûlants, traite de l’intolérance des intégristes musulmans dont sont victimes en premier lieu les modérés, de l’homophobie, du rôle des réseaux sociaux, et de la digue fragile que constitue la laïcité. Une prof, jouée par l’énergique Lubna Azabal ne s’en laisse pas compter par des parents aux pouvoirs disproportionnés, elle propose à ses élèves un poème du VIII°siècle d’Abû Nuwâs qui met le feu aux poudres : « Cinq fois par jour je fais pieusement mes prières. Docile, je confesse l’Unité de Dieu. Je fais mes ablutions lorsqu’il me faut les faire. Je ne repousse pas l’humble nécessiteux. Une fois l’an, j’observe tout un mois de jeûne. Je me tiens à distance de tous les faux dieux. Il est vrai, cependant, que point ne suis bégueule et que j’accepte un verre quand il est en jeu. » Investie totalement dans sa tâche émancipatrice, Amal apparait malheureusement comme une héroïne assez esseulée, et lorsqu’elle dit : « dans ma classe Hallah n’a rien à faire » elle sait bien dans le cours voisin de religion jusque là obligatoire en Belgique, le salafisme s’impose dans bien des têtes, protégé par de vagues « pas de vague » qui éclaboussent au-delà de l’administration, chaque acteur éducatif.