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    La Grâce
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    JUJUBE20
    JUJUBE20

    16 abonnés 59 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 janvier 2024
    Où se trouve la grâce ? Pas dans des territoires désolés, d'une tristesse et d'une laideur repoussante, aux confins de la Russie et de la Géorgie. Pas dans une mer empoisonnée. Pas dans un van déglingué qui n'en peut mais. Pas dans les vils trafics de DVD sulfureux. Pas même dans la relation père-fille, engagés à deux dans un road trip sans issue certaine. Pas non plus dans les rencontres, taiseuses, maladroites, ratées, en tout cas inabouties. Non, elle se trouve dans les gros plans de visages : voilà les vrais paysages. Dans le reflet de la lumière dans les yeux, sur des vitres, dans les demi-sommeils, les attentes pleines d'espoir, les regards éperdus d'un garçon solitaire... elle est là où on la cherche, dans un dernier geste de sublime humanité, dans le sens que l'on veut donner à la vie, à sa vie. Toute réponse est une autre question, toute échappée se fait belle. Tout voyage filmé est une ode au cinéma, surtout quand on se fait foi de transporter des films de villages isolés en villages perdus. Les personnages semblent anesthésiés, léthargiques, comme ankylosés (et tous d'un grand réalisme) : c'est la fiction qui les ranime. Avec la grâce vient finalement la beauté.
    traversay1
    traversay1

    3 102 abonnés 4 627 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 juin 2023
    La Grâce fait partie de ces films que l'on aimerait aimer davantage, parce qu'ils le méritent très certainement et parce que les choses qui nous frustrent auraient pu aisément être gommées. En gros, c'est le manque d'informations sur les personnages qui font penser ainsi, au fil de dialogues bien trop rares et de questions posées par l'un ou l'autre des protagonistes sans que son interlocuteur ne daigne lui répondre ou alors après un silence pesant et peu naturel. A part cela, La Grâce est une œuvre plus que digne d'intérêt de par la densité de sa mise en scène, pour dresser un portrait implacable de la Russie profonde, à l'écart des clichés habituels, car non, n'y figure aucune beuverie à la vodka. Le film s'efforce de brouiller les repères temporels mais il doit se situer à la fin du communisme et déroule un road-trip, du sud au nord du pays, qui s'affranchit là encore de toute précision géographique. Au cœur de La Grâce se situe la relation complexe entre un père et sa fille, qui gagnent leur vie dans de sombres trafics, en dehors de leur activité de cinéma itinérant. Quant au réalisateur, Ilya Povolotsky, qui s'est exprimé clairement contre la guerre en Ukraine, lors de son passage à Cannes, l'on ne peut qu'espérer qu'il ait l'occasion de tourner à nouveau, eu égard au talent évident de mise en scène qu'il démontre dans son premier long-métrage de fiction..
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    149 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 février 2024
    Road-trip avec deux taiseux, un père et sa fille, au volant de leurs van à travers les paysages désolés des confins de la Russie. De temps en temps ils s'arrêtent pour projeter un film à des villageois qui ne connaissent pas internet ou pour vendre sous le manteau des dvd de films asiatiques à des chauffeurs de poids-lourds en manque de tendresse. Il y a un but à tout ça mais quand on le comprends c'est déjà trop tard, on est confit par l'ennui depuis bien longtemps.
    islander29
    islander29

    764 abonnés 2 274 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 janvier 2024
    un film qui met du temps à révéler son secret, donc soyez patient . Le temp est gris, il fait froid, il y a du vent, et l'on suit un van dans le Sud ouest de la Russie......Les dialogues sont minimalistes, les personnages aussi, au plus sept ou huit rencontres en deux heures.....Ce n'est pas la chaleur humaine qui les caractérise, et le tout peut sembler austère, comme le climat et les paysages sans arbres.....Le père et sa fille ne se parlent pas beaucoup, on peut le dire, mais ils se comprennent surtout elle, du haut de ses quinze ans??? Je me suis souvent demandé quel était le message du film, et le rapport peu évident avec le titre admirable...Ce n'est pas la grâce qui m'a touché, mais un sentiment sauvage et rustre, la dureté de la vie en Russie.....In fine, je ne sais si le film plaira ou pas, je suis circonspect, mais c'est vrai que la fin rachète l'apparente simplicité du scénario, ce sera le mot de la fin???La scène finale rend tout son crédit au film.....Je conseille sans insister.....à revoir peut être pour s'imprégner davantage du climat du film.....
    norman06
    norman06

    299 abonnés 1 600 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 décembre 2023
    Austère et dépouillé, le long métrage semble s'inscrire dans la lignée des démarches menées naguère par Wenders, Tarkovski ou Angelopoulos. Si le projet de la réalisatrice semble moins novateur de nos jours (on pourrait même parler de nouvel académisme), son talent est réel et ce road movie minimaliste sur paysages arides mérite le détour.
    mem94mem
    mem94mem

    94 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 janvier 2024
    Je qualifie le film avant tout de road movie. Un road movie russe, c'est pas banal. Le réalisateur Ilya Povolotsky nous amène du Caucase, l'été, vers la mer de Barents, quand les frimas arrivent. Il nous raconte que le van a parcouru 5000km et que la Covid a décidé pas mal du scénario. Il nous précise avant la projection, que si on aime le cinéma d'action, on va être déçu et que le film est lent (très volontairement). La Grâce est sont premier long métrage de fiction, et une partie des paysages avait fait l'objet de l'un de ses documentaires. C'est un film taciturne, et les premières paroles se font attendre. En outre, le père et la fille sont renfermés. On vit l'aventure sur la route et les chemins avec eux, jusqu'au blocage final. Le film est aussi un film d'initiation.
    Aubert T.
    Aubert T.

    116 abonnés 130 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 janvier 2024
    Grande simplicité, un récit qui ne s'annonce pas vraiment, succession d'impressions. Un film d'ambiance.
    Pierre-Michel M.
    Pierre-Michel M.

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 février 2024
    Une fois de plus le cinéma RUSSE nous donne un coup de poing en pleine figure ! Le drame absolu et une dernière scène qui est le commencement d'un tout ! Impossible de manquer ce chef d'oeuvre!
    Nicolas de Beaulieu
    Nicolas de Beaulieu

    93 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 janvier 2024
    Ce film est un Tolstoi des temps modernes !
    on sent l'âme russe entourée par un cahos sociétal et humain. Seul le père et la fille dans un mini-van poussif de l'époque sovietique Essaient d'apporter un brin de rêve et d'évasion avec beaucoup de difficulté.
    un film intense à voir absolument.
    Bromston
    Bromston

    3 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 février 2024
    Comme BLS Moviedebrief, je pense que le travail accompli mérite un minimum de respect et je mets une étoile. Mais je ne recommande à personne d'aller voir ce pensum. À vrai dire, plus que l'ennui, c'est la gêne qui m'a pris : gêne pour les clichés les plus éculés qui s'enchaînent les uns après les autres dans une ambiance "typiquement russe" (maisons détruites, alcool, militaires, etc.). Je précise que je suis fan de Tarkovski.
    PL06
    PL06

    8 abonnés 125 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 janvier 2024
    Un film lent, avec un scénario minimaliste, et pourtant intense, poétique, avec une caméra qui retient vraiment l’attention.

    Sur la forme c’est un road-movie de 5000 km du Caucase au nord de la Russie, un drame sur les années post-communistes avec une population complètement désorientée. Il offre des paysages hallucinants, tantôt somptueux mais le plus souvent signes du désastre que le Russie profonde a connu à cette époque.

    Le côté documentaire est sensible, mais c’est le récit de deux solitudes qui intéresse le réalisateur. Deux anti-héros taiseux, qui croisent dans ce périple des gens sans vraiment les rencontrer. Nous ne connaîtrons aucun nom, aucun prénom… Le père comme la fille semblent dans une fuite éperdue, dont nous comprendrons le sens à la toute fin du film. Mais c’est aussi l’histoire de l’émancipation de la fille, protégée à la limite de l’emprisonnement par son père, l’histoire de son passage à l’âge adulte. Et cela fonctionne, le spectateur est à l’unisson de leur solitude, de cette nécessité du lendemain, du besoin de trouver sens.

    Caméra : des travellings d’anthologie pour prendre la dimension des paysages, conclus par des zooms sur les personnages que l’on distingue à peine. Des effets de profondeur de champ comme on a rarement vus. Une image sombre le plus souvent, qui accompagne le vague à l’âme de nos héros. Mais avec des visages lumineux, tantôt tristes tantôt habités par le sourire. Où se révèlent la sensibilité et l’humanité profonde de ce film.
    Franck J P
    Franck J P

    1 abonné 76 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2024
    il faut accepter le parcours de ces deux taiseux pendant 2h pour comprendre ce qui les lie et ce qui va les séparer. on y ressent la tension extrême dans leur quotidien aussi trivial que fascinant par le cadrage dans un environnement décadent de contrées russes déshéritées.
    Yves G.
    Yves G.

    1 287 abonnés 3 293 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 février 2024
    Un homme taiseux et une jeune fille boudeuse sillonnent le Caucase russe à bord d’un vieux van rouge à bout de course. Lentement on comprend qu’ils sont père et fille et qu’ils s’arrêtent dans des villages reculés pour y projeter sur un écran blanc des films et y vendre sous le manteau des DVD interdits. Leur errance les mènera sur les bords de la mer de Barents.

    Ilya Povolotsky est un jeune réalisateur russe exilé en France. Son premier film a été sélectionné à la Quinzaine des cinéastes à Cannes.
    Cette entrée en matière pose question. Apprécierait-on différemment ce film si son réalisateur n’était pas réfugié politique ? Aurait-il été sélectionné à Cannes s’il avait été un thuriféraire de Vladimir Poutine ?

    "La Grâce" est un film aride et exigeant. Son titre louche du côté de Bresson, de Tarkovsky, de Bergman ou de Bruno Dumont. Excusez du peu. De quoi parle-t-il ? D’une relation père-fille sans parole, de deuil, d’émancipation…

    Je comprends qu’on puisse le tenir pour un chef d’oeuvre. Je comprends tout aussi bien qu’on puisse s’y ennuyer copieusement. C’est que "La Grâce" dure près de deux heures alors que son propos aurait pu, sans préjudice, tenir en moins d’une heure trente. Estimons nous heureux : il aurait pu durer trois heures !

    Que s’y passe-t-il ? Quasiment rien. On y voit ce fameux minivan rouge sillonner la campagne.. Aux langues utilisées – le géorgien, le balkar, l’adyguéen – on comprend qu’on est au nord du Caucase. Quasiment aucun mot n’est échangé entre la fille et son père, qui entretient quelques liaisons avec des inconnues de passage au grand dam de sa fille, laquelle de son côté, se languit de connaître un premier amour émancipateur.

    Sans transition – ou alors l’ai-je raté dans un moment d’assoupissement – on se retrouve dans une station météorologique désaffectée sur les bords d’un océan glacé. Il faut lire le dossier de presse pour apprendre qu’il s’agit de la mer de Barents, à quatre mille kilomètres au nord. C’est là que se déroule l’ultime scène finale, qu’on avait devinée par avance et qu’on attendait impatiemment depuis deux bonnes heures.
    Christoblog
    Christoblog

    742 abonnés 1 615 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 février 2024
    Ce film russe, très mal distribué en France, a été pour moi une véritable découverte au dernier festival de Cannes.

    Alors, autant le dire tout de suite, La grâce est sûrement l'une des oeuvres les plus lugubres qu'on pourra voir cette année.

    Une fille adolescente et son père parcourent les paysages désolés des confins russes du sud au nord du pays, au volant d'un van délabré, projetant difficilement quelques films sur un écran de fortune, dans des localités qui suintent l'ennui et la violence.

    Le propos est donc désespérant au possible, la lumière est grise et blafarde, les dialogues épars. Les péripéties (celles d'un coming of age assez classique) flottent vaguement à la surface d'une sorte d'océan de dépression. Un des intérêts de ce voyage est sans conteste la Russie, dont on mesure ici l'immensité, et l'état de délabrement généralisé : tout semble y tomber en ruine.

    Il y a dans le film d'Ilya Povolotsky quelque chose de magique : une sorte d'étincelle toujours présente dans les yeux de l'actrice Maria Lukyanova, une beauté de fin du monde dans les paysages de la mer arctique, une mélancolie diffuse qui semble sortir de l'écran pour imprégner directement notre coeur. Probablement ce qu'on peut appeler la grâce.
    Jmartine
    Jmartine

    150 abonnés 652 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 février 2024
    Les paysages semi-désertiques traversés par les personnages de Grace ne sont pas particulièrement accueillants. Battus par le vent et le froid, ils donnent l’impression que « l’été a été annulé » comme le disent les rares habitants de la région. Ils possèdent pourtant une beauté sévère et mystérieuse et c’est une description que l’on pourrait faire du film dans son ensemble. En effet, il n’est pas forcément aisé de trouver la porte d’entrée de ce film d’errance ou rien n’est réellement expliqué, mais une certaine récompense attend celle et ceux qui acceptent de s’y perdre.
    Dans ces paysages désolés d’un monde fantôme aux couleurs perpétuellement automnales, un homme et sa fille adolescente roulent à bord d’un van. On ne connait pas leur nom ni leur destination, la jeune fille d’environ 16 ans, est assez révoltée (Maria Lukyanova, magnétique), le père renfrogné ‘Gela Chitava), l’un et l’autre tout autant taiseux…le scénario donne délibérément très peu de contexte et les dialogues sont relativement peu nombreux. Père et fille n’ont trouvé que le silence pour transporter avec eux le poids de leurs solitudes endeuillées, ponctuées par des rencontres fortuites… Leur van contient le matériel d’un cinéma itinérant qu’ils viennent planter bon an mal an dans des coins où seuls des rustres peuvent survivre et où mêmes les poissons sont frappés de la peste…. Ils survivent en vendant de la nourriture et des boissons pendant les projections, trafiquotant des cassettes et des DVD...
    Tourné à l’ancienne sur pellicule, de la République de Kabardino-Balkarie à la mer de Barents, ce premier film de fiction a été tourné par Ilya Povolotsky avant la guerre de 2022…Il s’agit aussi du dernier film russe à avoir été sélectionné à Cannes (Quinzaine des réalisateurs) … Il en est ressorti sans récompense, et pourtant, il combine tous les ingrédients correspondant à la définition que beaucoup de cinéphiles ont d’un « grand film », c’est à dire une parabole taiseuse sur la condition humaine filmée avec lenteur et majesté dans des décors bruts (on est en droit de juger cette définition vieillotte ou imparfaite) …. Les dialogues sont minimalistes, les personnages aussi, au plus sept ou huit rencontres en deux heures…Ce n'est pas la chaleur humaine qui les caractérise, et le tout peut sembler austère, comme le climat et les paysages sans arbres… Je me suis demandé quel était le message du film, et le rapport peu évident avec le titre admirable...Ce n'est pas la grâce qui m'a touché, mais l’atmosphère âpre et désenchantée qui caractérise souvent le cinéma postsoviétique…
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