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    La Belle équipe
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    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    113 abonnés 1 584 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 novembre 2016
    La belle équipe, c’est une bande de copain (chômeurs et petites gens) qui gagne à la Loterie Nationale et qui plutôt que de diviser les gains entre eux font un projet en commun : monter une guinguette en bord de Marne. Nous sommes en ’36, les gens aspirent aux loisirs, ce sont des années de crise mais aussi celles du Front Populaire et des avancées sociales… voire des utopies. Et la chanson phare du film interprété par Jean Gabin va devenir l’hymne du Front Populaire et le film sera longtemps considéré comme le film témoin de cette période. Et Gabin, lui, va se construire cette image de prolétaire qui va lui coller à la peau durant deux décennies. Il fait « vrai », joue le leader naturel comme ici (il est à l’origine de ce projet du projet de guinguette), et puis il finit souvent en victime expiatoire du déterminisme social ou d’un amour impossible.
    La genèse de ce film trônant en bonne position dans la culture française, c’est d’abord le scénario de Spaak que se disputent Renoir et Duvivier. Renoir tournera « La grande illusion » et Duvivier « La belle équipe » ; les scénario ne furent pas échanger. Renoir, le communiste affiché, croit en les vertus du groupe alors que chez Duvivier le groupe se constitue pour mieux exploser en plein vol emporté par les aspirations individuelles. C’est ce qu’on retient aujourd’hui après que la volonté d’une fin tragique voulue par Duvivier soit réhabilitée. Car suite à une projection privée devant 350 personnes, le public retient à une large majorité la fin heureuse que la production imposa à Duvivier. Et oui ! çà se faisait déjà en France et en ’36. Et dire que les deux fins possibles ne reposent que sur un montage radicalement différent sans nouveau plan filmé pour la circonstance. Et c’est donc grâce à cette fin heureuse, plus d’actualité aujourd’hui, que ce film devint le symbole de la France de ’36 pour bien des générations. Au regard de la fin voulue par Duvivier, le film prend un nouvel écho, mais nous y reviendront plus loin. Au-delà de la fin Duvivier, la volonté collective n’est pas si proche des idéaux du Front Populaire ; ces hommes sont centrés sur leur groupe sans aucune vision de faire le bien pour la collectivité.
    La grande réussite est surtout ce vent de fraicheur qui souffle durant la première moitié du film avec des comédiens au sommet de leur art. On a envie de faire partie de la bande même 80 ans après, çà marche encore. Ce groupe respire la joie et l’énergie et l’envie d’être ensemble. Les bienfaits de l’amitié sont encensés. Le projet est un prétexte, une utopie et on le comprendra dans la seconde moitié où Duvivier va tout faire voler en éclat. L’union fait la force, mais l’argent et le destin divisent ; et la solidité apparente de l’édifice s’effrite pour laisser apparaitre les individus derrière le groupe. Et pourtant on avait adoré cette réplique de Gabin : « au fond on veut tous la liberté, mais aucun de nous peut l’avoir seul » ; et surtout on y avait aussi cru.
    Enfin, la fin… voulue par Duvivier pourtant car elle prouve que le calcul et la cruauté triomphe souvent de l’amitié… me laisse plus sur ma faim que la fin heureuse saillant si bien aux années Front Populaire. Non que je condamne la vision pessimiste du groupe qui me semble pourtant plus réaliste qu’une fin béatement heureuse. Mais elle est maladroite. En terme de crédibilité tout d’abord, d’où sort ce revolver, et comment Gabin va si vite en besogne pour accomplir un acte criminel,… Et puis cette fin cadre mal avec le personnage joué par Gabin : fédérateur, il dit à Gina en la quittant que sa plus belle nuit est celle passée avec ses copains sur le toit de la guinguette pour sauver la bâtisse ; lui qui était l’alpha et l’oméga de ce projet de bout en bout ;…
    Très bon moment d’histoire du cinéma français… A voir absolument.
    Et pour finir la chanson du film écrite par Duvivier et incarnant si bien 1936 :
    « Du lundi jusqu'au samedi pour gagner des radis
    Quand on a fait sans entrain son boulot quotidien
    Subi le propriétaire, l'percepteur, la boulangère
    Et trimballé sa vie d'chien
    Le dimanche vivement, on file à Nogent
    Alors brusquement tout paraît charmant
    Quand on s'promène au bord de l'eau
    Comme tout est beau, quel renouveau »
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 janvier 2020
    Un film vieillot qui donne l’impression forte qu’on a affaire à un chef-d’œuvre que maintenant, qu’il existe deux fins, une morale imposée positive cachant sous une couverture l’autre alternative pessimiste, la censure date jusqu’à à sa sortie poussiéreuse dans les salles.
    Inutile de se déplacer, la flemme que c’est disponible, le laborieux n’épuise nos infatigables gaillards, du romantisme Hugoniste ce scénario tragi-comique, où ces rôles de cinq chômeurs dont Jean Gabin, rien que pour le dinosaure du cinéma français.

    Charles Vanel me dit quelque chose en mode spoiler, c’est une amitié fait divers dans cette France 1936, tout est noir et blanc comme couleur mise en scène, des logeurs qui forment la belle équipe à l’hôtel du roi d’Angleterre, un palais figure de style traversant la mer outre-atlantique.
    La province installation réseau ligne électrique communication pilote d’une nouvelle France, l’un d’entre eux sans emploi précaire et stable, rêve de meilleurs opportunités que le bout du nez affrontant conjoncture réaliste, tout ça intrigante romance se battant pour une magnifique attribuable note 20/20.
    Nicolas S
    Nicolas S

    40 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 octobre 2019
    Bien que souvent associé au Front populaire, 'La Belle équipe' raconte en fait une histoire universelle : l'argent corrompt tout, et tout le monde. Les dialogues sont souvent truculents, mais l'histoire se déploie de façon un peu trop mécanique, si bien que l'on en vient à se dire que le dénouement de Duvivier est finalement moins subversif que celui que les studios lui avaient imposé à l'époque.
    Fabien S.
    Fabien S.

    474 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 janvier 2021
    Un chef d'oeuvre avec Jean Gabin . Un bon film noir de 1936 avec de bons dialogues et de belles répliques.
    GoodCinema
    GoodCinema

    14 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 janvier 2017
    Un très beau film sur des personnages prêts à tout pour parvenir à accéder à leurs rêves : celui de construire une guinguette. Mais bien plus qu'un film sur des rêves, c'est avant tout un film sur la solidarité dans lequel Jean Gabin excelle à merveille.
    jean-paul K.
    jean-paul K.

    8 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 octobre 2016
    J'ai trouvé ce film excellent, un vrai chef d’œuvre. La première partie est une ode à la joie, avec une bonne humeur communicative et des dialogues croustillants. La seconde partie est d'une intensité dramatique allant crescendo. Quant aux passages reprenant la chanson "quand on se promène au bord de l'eau", on se prend à fredonner et on en redemande. Le film reflète également bien (du moins je le suppose) les espérances de l'année 1936. Excellente interprétation des principaux acteurs avec une mention spéciale à Jean Gabin, qui ne surjoue pas comme dans ses productions futures.
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    228 abonnés 2 805 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 février 2018
    Dans le style franchouillard et plein de gouaille parisienne de l'entre-deux-guerres, La Belle Equipe narre les aventures d'une bande de joyeux copains déchirée par les femmes, l'argent, les drames personnels. Entre petit vin, accordéon et bons mots, le casting emmené par un Jean Gabin dans ses vertes années distille une ambiance de joyeuse camaraderie et de bonne humeur contre l'adversité, dans un style quelque peu machiste et daté mais néanmoins efficace. La réalisation et le montage ont pris un sérieux coup de vieux, mais l'on suit l'affaire avec plaisir. A préférer quand même avec sa fin sombre...
    Cine vu
    Cine vu

    126 abonnés 580 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 octobre 2016
    La Française des Bleus au coeur

    Réalisation Julien Duvivier 1936

    Une bande de chômeurs gagne le pactole à la loterie 100 000 Francs et, en 1936, ça représente beaucoup d’oseille. Les copains décident de construire un lieu ensemble, leur amitié solide et leur énergie combinées vont les emmener au bout de leurs rêves : une Guinguette en bord de La Marne. Les jolies rengaines pour faire guincher le parisien du dimanche, dégustation de vin blanc et déjeuner au soleil. Le Front polaire gagne du terrain et les gens veulent prendre du bon temps.

    Julien Duvivier a tout saisi, l’air du temps et la chanson, la gouaille du peuple et ses illusions. Il nous livre le portrait d’une bande de potes que la vie va mettre à l’épreuve.

    Jean (Jean Gabin) est le meneur, celui qu’on écoute. Il a le bagout, le charisme et du coeur au ventre.

    Charles (Charles Vanel) est plus introverti mais c’est un brave type au coeur brisé par son ex-épouse.

    Raymond c’est la bonne humeur, un rayon soleil et Mario a fui le Franquisme. C’est le clando celui qu’on aime et qu’on planque. Sa petite copine Huguette ne fait que l’aimer avec douceur et gentillesse.

    Tout ce petit monde va se mettre l’ouvrage pour retaper une ruine au bord de l’eau.

    Puis Julien Duvivier nous fait traverser la tempête, de celle qui ravage tout sur leur passage. Le doute, la jalousie et la méfiance s’invite à l’improviste et la belle amitié prend un coup dans l’aile. C’est la force et la mélancolie du film: Espoir puis Désespoir. Du beau cinéma qui nous blesse à force de ressembler trop à la vie. Un grand rôle pour Jean Gabin et un vrai rôle de garce pour Viviane Romance
    A consommer avec modération les jours de bourdon.
    Ducerceau
    Ducerceau

    12 abonnés 570 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 janvier 2021
    L'équipe est toujours belle tant qu'on construit quelque chose ensemble. Ensuite, c'est beaucoup plus difficile de la faire durer. Et ce sont souvent les femmes qui les font éclater comme beaucoup de groupes musicaux (Beatles, Téléphone, etc...). On a dit que c'était le film du Front Populaire qui promettait des lendemains qui chantent. Mais il s'est divisé comme la Belle Equipe. Pendant ce temps-là, Hitler préparait son peuple à la guerre.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    78 abonnés 1 750 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 novembre 2016
    Superbement porté par une belle brochette d'acteurs – le génial Jean Gabin, plein de fougue et de jeunesse, en tête – La belle équipe, tourné en 1936, est fidèle à son époque en ce sens qu'il décrit le formidable élan d'espoir que représente l'arrivée au pouvoir du Front Populaire pour les petites gens. Espoir qui, spoiler: comme dans ce film au développement pessimiste, sera rapidement balayé par la dure réalité de la vie.
    Ici, cinq amis chômeurs, après avoir gagné une forte somme à la loterie, décident de retaper une vieille bâtisse sur les bords de Marne pour en faire une guinguette. Rapidement, l'enthousiasme des débuts spoiler: va se heurter à l'accumulation de problèmes divers et variés qui finiront par mettre à mal l'intégralité du projet.
    Fort et triste.
    GéDéon
    GéDéon

    60 abonnés 454 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 octobre 2022
    Cette comédie dramatique, signée Julien Duvivier, est sortie en 1936 à l’époque du Front populaire. Cinq chômeurs, ayant gagné le gros lot de la loterie nationale, décident de s’associer pour retaper une bicoque et la transformer en guinguette. C’est le temps de l’insouciance et de l’amitié fraternelle. Malheureusement, les ennuis arrivent progressivement. Jean Gabin et Charles Vanel s’imposent avec talent grâce à leur charisme. A noter que l’œuvre comporte deux dénouements différents. Le premier optimiste fut imposé par les producteurs, tandis que le deuxième plus sombre était le choix du réalisateur. Bref, un film choral très attachant.
    riri2
    riri2

    14 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2016
    Un classique du cinéma français qui dévoile les qualités cinématographiques de Duvivier et les thèmes qui lui sont chers. Sorti en septembre 1936, "La Belle Equipe" est sans doute le film qui témoigne le mieux de l'époque du Front Populaire (même si le politique n'est jamais évoqué directement excepté par l'allusion sur la guerre d'Espagne), celle du chômage de masse, des rêves de la classe ouvrière et de ses loisirs si bien représentés dans les scènes de la Guinguette au bord de Marne (où Jean Gabin dévoile ses talents de chanteurs). Comme toujours, Duvivier signe de très belles scènes comme celle dans l'hôtel, lorsque les cinq compères fêtent leur ticket de loterie gagnant. Comme toujours, Duvivier témoigne de son pessimisme sur l'être humain, lorsque la cupidité ou le désir de l'individu mettent à mal l'aventure collective (sans oublier sa vision de "la femme" incarnée cette fois-ci par Viviane Romance dans le rôle de Gina). Pourtant, on retiendra de "La Belle Equipe" cette ode à l'amitié masculine et sa foi dans la possibilité de réaliser un projet collectif selon l'idéologie de l'époque alors victorieuse dans les urnes (le socialisme de Léon Blum). On regrettera simplement un final quelque peu bâclé davantage dans sa forme que dans le fond qui donne un certain goût d'inachevé (comme si Duvivier n'arrivait pas assumer la vision pessimiste de son scénario...).
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 581 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 mai 2021
    C'est un film pour les amateurs de nostalgie. L'un des quelques films qui incarnent le cinéma français des années trente. Gabin, Charles Vanel et Viviane Romance se sont avérés des acteurs durables. Gabin bien sûr s'est avéré le plus durable de tous et le plus emblématique de ces acteurs. La Belle Équipe a été tourné à l'époque de Pépé Le Moko et les films à venir qui étaient Quai des Brumes, Le jour se lève puis les grands films d'après-guerre, Touchez pas au grisbi, Le Chat, La Traversée de Paris. Il s'agit avant tout d'un film sur la dépression mais c'est surtout aussi un film sur la camaraderie, sa force et sa fragilité. Lorsqu'ils n'ont pas le change les cinq amis sont forts mais lorsqu'ils touchent les numéros de la loterie nationale tout commence à s'effondrer de l'intérieur. C'est un curieux mélange de lyrisme de scènes pastorales le long de la Marne avec des chansons sentimentales et Gabin chantant est quelque chose à entendre. Duvivier ne fait pas l'objet d'une attention particulière aujourd'hui et pourtant il reste un réalisateur clé du cinéma français...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 août 2008
    Très bon film de duvivier, qui vire de la comédie au drame. Acteurs excellents (Charles vanel notamment) et un pessimisme cher au réalisateur. Existe deux fins différentes
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    15 abonnés 1 647 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2024
    Sur la forme, le film est Julien Duvivier est le reflet d'une époque dure mais pittoresque: l'ouvrier parisien, les guinguettes du bord de Marne, la langue de Paname tiennent un place prépondérante. Le début du film a le ton de la comédie; la belle équipe de copains vit, avec une certaine désinvolture, du chômage, de l'amitié masculine et de l'entraide, et même un gain à la loterie ne la sépare pas. Au contraire, ensemble, ils investissent et bâtissent une guinguette avec l'enthousiasme de l'ouvrier affranchi. Période idyllique bientôt spoiler: contrariée par de purs éléments de mélodrame.

    A cet égard, on ne saurait dire si l'approche de Duvivier (et de son co-scénariste Charles Spaak) participe du mouvement réaliste évoquant la condition prolétarienne des années 30 ou si elle est d'essence romanesque. Car il y a une certaine complaisance dans l'accumulation des aléas qui déterminent spoiler: l'échec de la belle équipe, décimée par une amourette, une expulsion du territoire, un accident et, surtout, par l'action d'une garce, véritable femme fatale des faubourgs parisiens. Le drame
    semble alors un peu artificiel, voire pathétique, mais les personnages sont attachants et le ton populiste a conservé un certain charme.
    A noter que le film a été tourné avec deux fins, l'une dramatique (d'origine), l'autre "optimiste" comme on a dit à l'époque.
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