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lhomme-grenouille
3 140 abonnés
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4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Une histoire malicieuse et une réalisation sobrement efficace font de ce "Balzac" un film très agréable à regarder. Une oeuvre délicate, qui saura au mieux vous envoûter, au pire vous faire passer un petit moment agréable. Laissez-vous séduire...
On passe un très bon moment avec "Balzac et la petite tailleuse chinoise". L'idée principale du scénario - l'écriture rend meilleur - est originale. Jamais on ne s'ennuie, et pendant toute la durée du film, on flotte dans un rêve éveillé, au milieu de beaux visages, de nobles sentiments et de somptueux paysages. La mise en scène est fluide. Les images sont superbes, sans esthétisme excessif. Malheureusement, quelques heures après avoir visionné le film, il reste une impression un peu contradictoire avec celle ressentie pendant la projection. On réalise que l'on n'est pas entré dans cette histoire un peu trop idéalisée, et finalement très triste. Bref, on ressent un petit coup de blues à retardement...
Pendant la révolution culturelle chinoise, deux jeunes bourgeois vont être envoyés en rééducation idéologique en allant travailler dans la campagne. Mais en gardant contact avec la culture littéraire, ils vont ouvrir de nouveaux horizons à une jeune tailleuse. Plus qu'une romance, c'est un hymne à la diversité culturelle.
Raté au cinéma, séance de rattrapage sur le câble donc. Une bonne petite surprise. Un film semi-autographique adapté du propre roman du metteur en scène. Le film a bien sûr eut du mal à se faire en Chine. Mise en scène et scénario admirables et interprétation de haute volée. Un très beau film.
Agréable et intéressant quant à l'histoire de la Chine des années 70, "Balzac et la petite tailleuse chinoise" se veut une version très occidentalisée du récit de la Révolution culturelle, d'où son relatif succès. Les images sont belles, les personnage attachants et l'ambiance globalement réussie.
Dai Sijie adapte ici son roman autobiographique éponyme, après un succès retentissant en France et à l’étranger, il était donc normal que nous nous retrouvions face à une version en cinémascope ! Le film dans son ensemble se laisse regarder avec complaisance, l’histoire est simple, celle d’une rencontre entre trois jeunes Chinois. Deux garçons font la lecture à une couturière inculte, lui faisant découvrir des auteurs aussi variésque Balzac, TolsToï et bien d’autres encore. Une histoire d’amour naissant entre eux, on les suit pas à pas dans la découverte de l’autre et dans la découverte d’une toute autre culture que la leur. Un film passionnant et relativement bien interprété par ses acteurs principaux.
Ce film a les avantages et les inconvénients de nombreux films d'inspiration "asiatique" : la réalisation est "léchée", les paysages sont magnifiques, la décomposition du film en scènes est très marquée, chaque scène est très belle à regarder mais tout ceci entraîne un manque de rythme inévitable dans le film. Ce qui précède était pour parler de la forme employée par Dai Sijie pour la réalisation de son film. Pour ce qui est du fond, l'histoire est intéressante à suivre et on voit bien les différents problèmes de l'époque en Chine (vie quotidienne des paysans, culture contrôlée par le parti, IVG interdite, etc.). Cependant, il semble évident que l'on est en dessous de la vérité et que le réalisateur a été obligé d'édulcorer son récit pour obtenir l'autorisation de tourner son film en Chine. En résumé, un film très poétique, très agréable à suivre, mais qui ne fait, je pense, qu'effleurer la réalité historique.
Il faut le voir pour ne pas oublier que l’on peut faire un film avec peu de moyens et procurer beaucoup de choses, disons d’abord une indéniable charge poétique. Un sujet brûlant, (les camps de travail sous la révolution culturelle du camarade Mao), les fils de bourgeois qui doivent travailler la terre, la rééducation forcée, surmontée par la littérature et le rire, et Mozart. Trio amoureux sans le dire, caché sous le vernis de la comédie campagnarde. Fable sur comment l’esprit vient aux filles incultes, qui se réveillent à la modernité grâce à l’amour et au savoir. C’est beaucoup plus riche que l’image ne le laisse supposer. Et le montage astucieux nous garde sous le charme jusqu’au bout par un flash-back classique et bien géré. Des situations symboliques ou comiques (la réparation de la dent du chef du camp ressemble qu’on le veuille ou non à une scène de torture). Les coups de fouets que la fille donne au garçon qui est secrètement amoureux d’elle, me fait penser à une scène de sado-masochisme simulée, etc…Il est rare de poser une réflexion sur la condition de la femme avec autant de subtilité, (le fait qu’il continue de l’appeler la petite tailleuse, et pas par son nom malgré les années passées est symptomatique de son sentiment de supériorité social et sexuel, complètement intégré, donc inconscient. ). Pas mal du tout.
La "présence" de Balzac n'est que prétexte à une ode à la liberté de penser dans la Chine cloisonnée de Mao et se révèle comme l'unique échappatoire intellectuelle de nos trois jeunes protagonistes. Ce sentiment d'oppression est encore accentué par l'omniprésence des magnifiques montagnes environnantes. Cela dit, il ne faut pas s'arrêter à l'esthétique car ce film se veut également critique. Objectif plutôt réussi même si on aurait pu espérer un peu plus de verve dans ce domaine.
Pourquoi pas?? ni vraiment bon, ni désagréable à regarder, c'est un joli film bien poétique. Peut être trop justement, trop gentil, trop niais... n'empeche que les acteurs sont excellents et la BA parfaite. A voir...
Un beau film issu du livre écrit par le réalisateur lui même. justement le film est beau,académique et classique, pas vraiment surprenant, mais fait le travail comme il faut. En effet, ce que j'aime dans ce film, c'est de réussir à nous plonger dans un univers de la chine communiste et arriver à la critiquer par intermédiaire des livres. Au final c'est un bel hommage à la littérature. Et la fin est superbement marquante, une des fins les plus intelligentes qui soit.
Joli film, assez poétique, des paysages à couper le souffle et une trame simple, un peu prévisible, sur fond d'époque maoïste très bien restituée dans sa complexité. A voir, malgré les fréquentes longueurs et le peu de dialogues.
A première vue, Balzac et la petite tailleuse chinoise semble être un film ambitieux et politiquement engagé. On se donnait donc le droit d'espérer de la part de l'écrivain chinois une version cinématographique différente et plus complexe de son roman. Mais le choc est terrible. La chute, inévitablement tragique. Hélas, le film ressemble à son roman d'origine. Dai Sijie nous filme dès lors son histoire d'amour ennuyeuse, d'un romantisme de carte postale, dont l'analyse politique secondaire et décorative effleure un sujet trop timoré pour l'artiste. Mais le plus détestable dans ce film est son occidentalisme. Comment croire alors à cette histoire ? Comment éprouver à l'égard de ses marionnettes une vision humaniste d'un peuple souffrant d'une politique communiste aussi injuste et terrifiante ? Tout est long, lourdement désuet et foncièrement antipathique. On attendait tellement de cette adaptation, qui à la base n'avait déjà rien d'incroyable, mais qui cette fois enfonce le clou dans une bleuette pitoyable. Si certains trouveront le film beau, c'est qu'il se rapprochera de ce qui se fait de plus classique chez nous. Dès lors, le film perd son âme. Il s'éloigne de ses origines et de sa richesse, tombant dans le piège du drame populaire désolant, sans profondeur. Les acteurs eux n'y pourront rien, ayant chacun un rôle millimétré, dénué de toute liberté. Autrement, si vous aimez les histoires d'amour fastidieuses et un éloignement de la culture chinoise s'occidentalisant comme un Macdonal en métropole française, vous serez ravis de ce film. Malheureusement pour Dai Sijie, non content de ne pas être un écrivain exceptionnel, sa carrière cinématographique est à oublier. Heureusement, le cinéma asiatique nous offre ses perles et ses beautés, loin de cette industrie cherchant à tout prix rassurer son public en l'invitant à un voyage facile et intéllectuellement bas les paquettes. Une déception, malgré une censure omniprésente pas toujours facile à éviter.
Sobrement filmé et interprété, Balzac et la petite tailleuse chinoise se laisse joliment et fraîchement conter. Loin de tout académisme ou d'imposer un regard négatif sur la Révolution culturelle et ses absurdes dérives comme ces camps de rééducation, Dai Sijie établit une optique de bon aloi sur les vertus de la culture.
C'est le genre film très poétique et que les professeurs d'écoles nous ferons voir dans les salles de classe. Difficile d'aimer ce film puisque ce n'est pas du tout mon genre. Un film avec très peu de moyens et trop basé sur la lecture des romans et de l'amour. Un casting d’acteurs pas trop mal. L’avantage de ce film, c'est qu'il nous montre comment c'était la Chine à l'ancien époque. Quelques situations pas mal comme l'arrachage d'un dent pas ne suffisent pas de compenser l'ennui pensant pendant la lecture du film. Des décors et des costumes comme on pouvait voir pendant la Chine ancienne. Un film dramatique qu'il plaira à d'autres personnes que moi.