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    Le Désordre et la nuit
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    Stephenballade
    Stephenballade

    353 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 mars 2017
    "Le désordre et la nuit" : je crois que le titre ne pouvait pas être mieux choisi quoique je serai incapable de mettre dans le bon ordre les deux aspects évoqués. En fait, il me semble que le désordre et la nuit ou inversement pourrait fonctionner aussi bien l’un que l’autre quand on regarde cette cinquième collaboration entre Gilles Grangier et Jean Gabin. Sur les 90 minutes que dure ce film, il ne se passe rien pendant quasiment 1 heure. Tout du moins pas grand-chose. Si ce n’est d’apercevoir Roger Hanin alors tout jeune, lequel va donner le point de départ de ce polar noir. Il en résulte un film très monolithique, sans véritable relief, avec un Gabin perpétuellement habillé d’un imper au col relevé sous un chapeau qui ne le quitte pour ainsi dire jamais. Les mains le plus souvent dans les poches, Gabin imprime sous la direction de Gilles Grangier un rythme inexistant à cette intrigue on ne peut plus classique, une intrigue si maigre qu’elle semble avoir été étirée au possible comme on étire un chewing-gum au maximum possible avant qu'il ne se brise. Du coup, c’est ennuyeux. Terriblement ennuyeux. Et quand enfin les choses semblent enfin se décanter, on a du mal à re-rentrer dans le film. C’est d’ailleurs dans les 30 dernières minutes que les dialogues de Michel Audiard s’expriment le mieux, mais ça et l’infime accélération ne réussissent pas à sauver le film malgré la folle présence de Gabin, dont le charisme hors norme écrase tout le reste du casting. C’est à se demander si on a mis quelqu’un face à lui… Car tous les autres personnages semblent faire ce qu’ils peuvent pour exister devant la force tranquille de celui que je vois comme un patriarche. Résultat : les acteurs face à Gabin surjouent souvent, faisant preuve d’emphase et usage d'un ton très théâtral, notamment chez Danielle Darrieux, et dans une moindre mesure chez Nadja Tiller, laquelle parvient cependant à tirer son épingle du jeu grâce au côté femme fatale de son personnage. Reste une ambiance nocturne à la lourdeur (ou lenteur, selon ce que vous voudrez) soporifique, secouée de temps à autres par quelques bons mots de Michel Audiard, que le final ne réussit même pas à mettre en valeur comme ils le mériteraient. Encore aurait-il fallu une mise en scène plus convaincante, à défaut d’être convaincue. Car en définitive, l’équipe de tournage semblait ne pas savoir quoi faire de ce scénario déjà pas bien épais. Un 2/5 qui m'embête bien car j'aime beaucoup Jean Gabin, mais la preuve en est : même les plus grands n'ont pas fait que des bons films. La preuve en images ici.
    Max Rss
    Max Rss

    168 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 mars 2019
    Dans «Le désordre et la nuit» Jean Gabin s'engage dans une enquête à risques et il se jette dans les bras d'une jeune fille aussi douteuse que séduisante. Dans ce film de Gilles Grangier, il est question du meurtre d'un patron d'une boite de nuit. L'histoire, c'est du grand classique: un meurtre donc, une suspecte qui elle aussi a du mal à rester insensible au charme d'un Jean Gabin alors quinquagénaire. Même si le scénario ne fait pas dans l'originalité, il n'empêche que «Le désordre et la nuit» est un polar français bien mollasson et qui doit son salut à un Jean Gabin qui se contente de faire le minimum syndical mais qui fait parler sa prestance. La réalisation est très basique et faite sans la moindre conviction. La dernière demie heure est un peu plus intéressante puisqu'elle débouche sur le face à face entre Jean Gabin et Daniel Darrieux. Un tout petit film.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 004 abonnés 4 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 avril 2024
    "Le désordre et la nuit" est la cinquième des douze collaborations de Gilles Grangier avec Jean Gabin. Après ce film, l'acteur âgé de 54 ans bascule définitivement dans le rôle du patriarche, après être revenu au sommet grâce à « Touchez pas au grisbi» (Jacques Becker en 1954) qui lui avait permis de faire oublier le révolté romantique du Front Populaire grâce au rôle charismatique de Max, le gangster blanchi sous le harnais régnant d'une poigne de fer sur le milieu parisien. Ici, sans doute pour la dernière fois sous les traits de l'inspecteur Georges Valois, on sent poindre le séducteur de "La Bandera" (Julien Duvivier, 1935) ou de "Gueule d'amour" (Jean Grémillon, 1937). Plus âgé, alourdi et forcément moins sûr de son charme, Gabin fortement émoustillé par la très accorte Nadja Tiller laisse à nouveau transparaître une fragilité qui avait disparu derrière la nouvelle image de notable indestructible qu'il s'était progressivement forgée depuis son retour en grâce.
    Grangier a très bien senti ce moment charnière, Audiard aussi dont les dialogues toujours aussi ciselés sont moins systématiquement caustiques et aussi moins dans la recherche du bon mot que de coutume. Adapté du roman éponyme de Jacques Robert, auteur et scénariste prisé de l'époque, "Le désordre et la nuit" dont l'intrigue est assez simpliste, repose essentiellement sur la description du milieu de la nuit parisienne des années cinquante. Un exercice dans lequel Grangier fin observateur, excelle aidé par Louis Page directeur de la photographie attitré de Gabin (18 films en commun). Un long prologue de près de quinze minutes avant l'arrivée de Gabin nous décrit de manière certes peu réaliste mais très pittoresque la faune cosmopolite (l'accent espagnol au couteau de Robert Manuel) qui se mélange dans les cabarets enfumés des Champs Elysées.
    spoiler: La drogue au centre de l'intrigue policière du film dont on pense parfois un peu naïvement qu'elle est un phénomène né avec Woodstock et le mouvement hippie, était déjà le liant destructeur d'un milieu d'initiés. Mais ce qui intéresse Grangier on l'a dit, c’est la relation incongrue entre un inspecteur respecté et une jeune héritière allemande désœuvrée qui navigue entre sa chambre d'étudiante au Georges V (!) et « L'Œuf », la boîte de nuit où elle se fait lever par certains aigrefins trop heureux de l'alimenter en poudre blanche contre des faveurs facilement accordées.

    La détresse de la jeune femme et aussi sa beauté ravageuse vont émouvoir un flic dont l'immense solitude transparaît imperceptiblement derrière la tranquille assurance. Gabin retrouve donc par instant la gouaille et le charme de sa jeunesse même si le scénario lui réserve quelques scènes joliment téléphonées où il peut faire du "Gabin" en présence de seconds rôles récurrents de sa filmographie, entièrement dévoués à sa cause comme Paul Frankeur, Lucien Raimbourg ou Jacques Marin. La fameuse paire de gifles n'est pas non plus oubliée. Certains comme Truffaut, ont reproché à Gilles Grangier de servir la soupe à un Gabin dont il aurait contribué avec d'autres comme De La Patellière, Autant-Lara ou Verneuil à robotiser et affadir le jeu.
    Pourquoi pas, mais tout ceci quoique bien sûr attendu est tellement jouissif et magnifiquement interprété que l'on aurait sans doute tort de faire la fine bouche. Truffaut lui-même aurait-il pu extraire autre chose d'un acteur au background si imposant que personne ne pouvait contraindre à aller là où il ne voulait pas ? Il ne s'y est d'ailleurs pas risqué, préférant s'attacher les services d'un Jean-Pierre Léaud dont il a pu façonner le jeu à sa volonté. Le cinéma est assez universel et protéiforme pour que toutes les sensibilités puissent s'y exprimer et ces querelles peuvent paraître aujourd'hui un peu vaines ou purement tactiques. On appréciera la présence courte mais très remarquée de la sublime Danièle Darrieux alors au sommet de son art et de sa beauté ainsi que l'apparition toujours fascinante de François Chaumette, acteur au charme vénéneux trop peu utilisé au grand écran. « Le désordre et la nuit », solide film noir tout en nuances doit servir à réhabiliter un Grangier trop souvent négligé.
    Estonius
    Estonius

    2 463 abonnés 5 222 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 octobre 2017
    Encore une belle réussite de Grangier, toujours à l'aise quand il décrit des ambiances qu'il connait et sachant les rendre vraies grâce à un soucis du détail et un attachement aux personnages secondaires. Si l'intrigue policière paraît faible, c'est que le sujet su film est ailleurs et notamment dans l'interaction entre les personnages principalement entre un Gabin incarnant un flic au comportement atypique et la très piquante Nadja Tiller, mais aussi entre Darrieux et son mari. Tout cela est assez fort si on veut bien se donner la peine de ne pas réduire le film à un simple polar.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 30 décembre 2016
    Un "Gabin" assez monolithique, les mains dans les fouilles (on dirait Maigret) qui tarde d'ailleurs à se montrer, puisqu'il faut attendre que le cave Roger Hanin aille voir ailleurs et sorte enfin de son "club", sorte de boîte de jazz à la clientèle bon chic bon genre...

    Reste tout de même que malgré toute la bonne volonté du monde, le dabe s'entiche d'une petite Autrichienne (qui incarne une Bavaroise mais peu nous importe) à l'accent aussi charmant que tout le reste, à savoir la Nadja Tiller, magnétisante en jeune femme fatale confirmée.

    Quelques répliques interpellent, un peu trop percutantes pour être honnêtes, surtout dans les quelques duels entre Danièle Darrieux (malgré son rôle assez secondaire) et le dabe... mais c'est bien sûr encore et toujours notre Michel Audiard qui sévit contre vents et marées !

    Pourtant, le fait est là, le film est ennuyeux, sévèrement ennuyeux malgré les comédiens si appréciables, la faute à un scénario à la rue et à une progression lente et maladroite tout du long. Aucune tentative d'accélération de l'intrigue (si on peut encore appeler "ça" une intrigue) même vers la fin du film.

    Reste une ambiance certes, et quelques bons mots mais c'est mince, bien trop mince.
    Caine78
    Caine78

    6 000 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 octobre 2010
    Un film francais fort moyen. Gilles Grangier ne fait pas beaucoup d'efforts pour donner un certain relief et l'intrigue est assez banal. Reste une bonne petite atmosphère et il est toujours agréable de revoir des bons seconds rôles de l'époque, à l'image de Francois Chaumette. Quant à Jean Gabin, dans un rôle sur mesure, il est particulièrement irritant.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    Gabin, Audiard, Paris, la nuit, la bourgeoisie, le music-hall…Ce film de Gilles Grangier (La cuisine au beurre) réunit ici quelques ingrédients ô combien caractéristiques de toute une – riche - époque du cinéma français, dénotant complètement avec la Nouvelle Vague, apparaissant au même moment. Car en effet, nous sommes ici en 1958…
    Jean Gabin, 56 ans, une nouvelle fois flic, entre deux épisodes de …Maigret, enquête sur la mort d’un « maquereau » victime d’un mystérieux crime passionnel. Entouré de deux charmantes comparses féminines, stars de l’époque, l’une à plus long terme, Danielle Darrieux (8 femmes), l’autre plus brièvement, Nadja Tiller (Miss Autriche…49), l’immense acteur parvient toutefois difficilement à faire décoller cette histoire, victime de ses innombrables longueurs et de son montage relativement décevant.
    A contrario, les dialogues d’Audiard parviennent agréablement à faire oublier ces désillusions, tout comme la présence de certaines « gueules » de l’époque, Gabin, naturellement, mais également celles du désormais oublié Paul Frankeur (Touchez pas au grisbi) ou même celle de Jacques Marin (célèbre épicier dans la 7è compagnie). A noter aussi, l’agréable mais courte présence de Roger Hanin (Navarro), à mille lieues de sa future et longue carrière télévisuelle. Au bout du compte, le désordre est sauf dans son ensemble….
    defleppard
    defleppard

    302 abonnés 3 240 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 avril 2009
    Gilles Grangier un Réalisateur qui a marqué le Cinéma Français dans les années 60 . Celui çi n'est pas le meilleur mais laissait déjà entrevoir tout le talent du bonhomme.
    Patjob
    Patjob

    19 abonnés 547 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Un scénario bien mince fait que le film s'étire : il ne se passe rien -ou si peu- pendant une heure, et ce rien est montré par une mise en scène "pépère", sans invention et sans rythme. Il faut attendre la dernière demi-heure, en ayant fait preuve d'une patience assez considérable, pour assister à trois "vraies" scènes, un tant soit peu dignes d'intérêt. Quelques dialogues et bons mots d'Audiard constituent la seule qualité du film.
    calamarboiteux
    calamarboiteux

    18 abonnés 440 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2010
    Un patron de boîte de nuit (Simoni, alias Roger Hanin) est assassiné, l’inspecteur Vallois (Jean Gabin), chargé d’une partie de l’enquête, devient l’amant de l’ex maîtresse de Simoni.
    Conformément au titre, le film est délibérément crépusculaire : tonalité Jazz des boîtes de nuit, phares qui balayent les rues désertes, conversations commencées autour d’un whisky et se prolongeant dans les voitures, tout cela crée une ambiance cohérente, sereine, chaleureuse, mystérieuse, en un mot très réussie. Les deux acteurs principaux habitent leurs rôles. Gabin, en policier désabusé, n’en fait pas trop pour une fois ; Nadja Tiller campe une jeune Lucky droguée aux multiples facettes, attachante en diable. Au second rang, de l’excellence également : Hanin crédible, François Chaumette parfait tenancier de cabaret, et Danielle Darrieux, pharmacienne insolente et énigmatique à souhait. Le tout est servi par des dialogues d’Audiard faisant souvent mouche.
    On regrettera une intrigue un peu trop simple, ce qui conduit à des redites, quelques répliques malvenues, la voix de fausset de certains personnages secondaires et une fin mélo, mais ce ne sont que détails qui vont se dissolvant dans l’aube. Restera dans la mémoire le Paris nocturne, celui des années cinquante, sillonné de Traction et de grosses cylindrées américaines.
    Karussell
    Karussell

    5 abonnés 250 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 janvier 2009
    Autant l’affiche et l’idée sont alléchantes, autant le résultat est décevant. Une sombre histoire criminelle, la drogue et les excès du Paris interlope, les pressions multiples, voilà pour le désordre. La nuit, on la trouve rapidement tant le rythme est lent et soporifique, les personnages sans relief. Même Gabin semble par moments peu impliqué. Ajoutez un final qui accouche d’une souris, et on comprend pourquoi ce film n’a pas marqué les esprits.
    pierrre s.
    pierrre s.

    348 abonnés 3 235 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 novembre 2017
    Un vrai film d'ambiance, qui nous plonge dans la nuit parisienne des années 50. Gabin retrouve un réalisateur qui lui réussi et un rôle taillé sur-mesure.
    Prad12
    Prad12

    77 abonnés 1 085 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 mai 2014
    Un film sur les ravages de la drogue et donc le désordre..... et tout çà dans les années 50 avec une superbe Danielle Darrieux en dealer bourgeoise. Je crois qu'elle était seule à jouer dans ce film......
    velocio
    velocio

    1 160 abonnés 3 024 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 avril 2014
    Sur 2 années, 1957 et 1958, Gilles Grangier a réalisé 7 longs métrages. Autre temps, autre manière de travailler ! "Le Désordre et la nuit" est un polar qui se passe dans le milieu des nuits parisiennes, un milieu dans lequel se croisent jazz, drogues, prostitués et bons bourgeois. Jean Gabin y campe un flic désabusé qui tombe amoureux d'une femme qu'il suspecte d'avoir assassiné son amant. Beau noir et blanc, dialogues de Michel Audiard, le film est rondement mené et représente un exemple intéressant de ce que le cinéma français proposait il y a un peu plus de 50 ans.
    Ti Nou
    Ti Nou

    403 abonnés 3 351 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 novembre 2016
    Plus que l’enquête, c’est la relation entre le policier et une jeune suspecte happée par l’ambiance des nuits parisiennes et ses ambitions qui est ici importante. Les dialogues de Michel Audiard sont savoureux et portent le film.
    Les meilleurs films de tous les temps
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