Le Juge et l'Assassin
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143 critiques spectateurs

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Lotorski
Lotorski

17 abonnés 588 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 19 novembre 2010
Une très intéressante fresque de la fin du XIXème. Très bonne performance des acteurs. Ca n'est pas a proprement parler une comédie, mais je peux vous dire que je me suis souvent bien marré !
E.nigma
E.nigma

14 abonnés 183 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 23 juin 2014
Un chef-d'oeuvre de plus. L'affrontement psychologique entre un juge borné et un simple tueur. La morale présente dans ce film est grave elle remet en cause la pression et la perversion de la société qui s'occupe à résoudre ses maux en cherchant absolument des coupables pour justifier les crimes qu'elle provoque indirectement. Oui pendant qu'un tueur en série égorge et viol une dizaine d'enfants, la misère et la condition sociale se dégrade, des milliers d'enfants meurent dans les mines de charbon etc. L'humain peut il se résoudre à stigmatiser autrui pour libérer sa conscience ? Le coupable idéal est ici la réponse à tous les problèmes. Michel Galabru dans son unique rôle dramatique est extraordinairement juste. Il nous démontre qu'un acteur comique est vraiment le meilleur dans un rôle dramatique énorme paradoxe.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 28 février 2014
Pour son troisième long- métrage , Tavernier livre un film intense qui bénéficie des interprétations exceptionnelles de Noiret ( son acteur fétiche) et Galabru , qui montre sa force dramatique , loin des films comiques qu'il a tourner . Le reste du casting est excellent : Brialy , Huppert , Faure .... Un grand film .
poneyexpress10
poneyexpress10

2 abonnés 50 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 25 novembre 2012
C'est un film intéressant par le portrait qu'il fait d'un tueur incarné par Galabru: il est magistral dans ce rôle. Intéressant aussi la reconstitution de l'époque les années 1890 en France. Le film cerne l'ambiance, les débats de société, la manière de penser, c'est une vertigineuse plongée dans l'histoire, exprimé avec beaucoup de virtuosité. Cette France se déchire entre droite et gauche déjà, conservatisme et soif de justice sociale. Les hiérarchies rappellent celle d'un autre pays, l'Angleterre victorienne, et tout est sur le point de naître. Le pouvoir de la presse, la religion puissante force de conservation, qui ne parviendra pas à écraser les mouvements sociaux (les anarchistes sont cités toujours défavorablement, alors que la société semble comme figé: mais les injustices sociales sont tellement criantes qu'ils ont un grand retentissement dans la population). Le film fait penser à une cocote minute, à l'image de l'esprit dérangé de Bouvier, qui parfois la rage au ventre, se fait déborder par ses pulsions sexuelles et criminelles, et commet des meurtres qui étonneraient aujourd'hui par leur sauvagerie. Ainsi la question de juger si il est pénalement responsable de ses actes, ou pas, c'est presque reconnaître l'homme dans sa complexité, reconnaître à travers le procès de Bouvier cette ligne de démarcation de l'ordre, la justice hygiéniste, la pensée rationnelle, séparé des pulsions qui habitent chacun, de la colère, de la folie, et cela plaide en faveur de l'anti psychiatrie, quand on voit Philippe Noiret s'abandonner à son désir pour Isabelle Huppert, avec la culpabilité que fait peser la bonne morale. Le film est très riche.
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 11 décembre 2007
Bertrand Tavernier, en plus d’être une source intarissable de passion pour le cinéma, reste l’un des rares cinéastes littéralement typiquement français en cela qu’il traite le plus souvent des sujets historico-sociaux hexagonaux avec une sensibilité passant la plupart du temps par le prisme affectionné familial (souvent le rapport père-enfants). Ici il dépeint la France conservatrice de la fin du XIXème siècle, ses aversions antisémites et ses certitudes bourgeoises. Les pauvres vagabonds sont des cibles faciles pour qui veut dispenser la justice comme bon lui sied, sauf qu’ici cet affrontement à priori déséquilibré préfigure l’opposition socialiste qui émerge au même moment. C’est la fin d’une époque et Tavernier n’hésite pas pour la décrire à mettre en scène des personnages tout sauf aimables. Cette rigueur toute scolaire fait la part belle aux acteurs, avec Galabru dans le rôle de sa vie.
AMCHI
AMCHI

6 060 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 31 mars 2020
Le Juge et l'Assassin est certainement l'un des meilleurs films de Bertrand Tavernier, le face-à-face entre Noiret et Galabru est formidable.
Ce dernier se retrouve dans un rôle ou on ne l'attendait pas forcément et il y montre tout son talent, ce film retrace le parcours d'un véritable tueur en série français parfois même surnommé le "Jack l'éventreur français" et si les noms ont été modifiés (l'assassin se nomme Joseph Bouvier alors qu'il s'agit de Joseph Vacher).
Ce fut un violeur et tueur sadique qui parcourait la France et laissa plusieurs cadavres derrière lui, il tomba grâce à l'acharnement d'un juge qui réussit à lier tous ses meurtres entre eux d'ailleurs ce film raconte surtout le lien étrange qui les réunit donc ne vous attendez pas à un film de tueur en série gore avec plein de tuerie comme dans un giallo.
Au niveau de ma note j'aurais pu mettre clairement un 4* alors pourquoi ce 3*5 tout simplement à cause de la réflexion finale que j'ai trouvé tout à fait déplacée, Tavernier aurait pu mettre de côté ses considérations politiques et songer aux véritables victimes qui ont soufferts.
kibruk
kibruk

161 abonnés 2 605 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 9 mars 2021
Bertrand Tavernier est sans doute mon réalisateur français préféré sur l'ensemble de sa filmographie, même si je n'apprécie pas particulièrement sa dernière partie de carrière après "Capitaine Conan". "Le juge et l'assassin" est pour moi l'un de ses meilleurs films, surtout grâce à un coup de génie : donner le rôle de l'assassin à Michel Galabru. Il est absolument incroyable et on se dit qu'il est bien dommage qu'il n'ait pas eu beaucoup de rôles au cinéma où il pouvait montrer toute l'étendue de son talent. En plus de nous raconter une histoire très intéressante où le juge trompe l'assassin pour arriver à le faire condamner à mort et en retirer des bénéfices personnels, Tavernier recrée une fin de dix-neuvième siècle totalement crédible visuellement et historiquement en ajoutant en arrière-plan l'affaire Dreyfus et les luttes populaires. C'est sur ce dernier point que je suis un peu plus réservé, car, comme à son habitude, Tavernier a tendance à surligner un peu trop des éléments plutôt annexes pour la narration mais que l'on devine comme essentiels pour lui (la dernière scène par exemple).  
Charlotte28
Charlotte28

132 abonnés 2 082 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 5 avril 2021
A l'instar de nombre d'autres films de Tavernier, les paysages sont magnifiés mais la mise en scène parfois poussive lasse, d'autant que l'empathie et l'intérêt pour le sort des personnages n'affleurent pas - malgré l'interprétation bluffante du toujours magistral Philippe Noiret et d'un fascinant Michel Galabru. Au-delà de ces critères attendus, se dessine une morale trop détestable face aux crimes commis...
Redzing
Redzing

1 190 abonnés 4 527 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 5 novembre 2019
A la toute fin du 19ème siècle, un vagabond viole et tue des bergers et jeunes filles dans la France rurale. Il se fait arrêter grâce aux efforts d'un juge, qui profitera de cette affaire pour tenter de faire avancer sa carrière. Bertrand Tavernier s'inspire d'une vraie affaire criminelle pour nous livrer ce film aussi profond que riche. Profond car le portrait livré des deux protagonistes est amer et social. Michel Galabru, sans doute dans son plus grand rôle, délaisse les prestations comiques pour incarner ce tueur fou et violent, parfois poète, anarchiste mais bigot, à l'air hagard, et qui rend le système responsable de sa condition. Philippe Noiret est quant à lui excellent en juge au départ pointilleux, qui adopte rapidement des méthodes discutables (manipulations de prisonnier, utilisation des médias, politisation de son affaire...) pour son prestige, et qui ne vaut finalement pas beaucoup plus que son prisonnier... A travers ce duel, Tavernier en profite pour dépeindre les inégalités sociales criantes (vagabond et France rurale vivant dans la pauvreté, ouvriers aux conditions difficiles, classe aisée totalement déconnectée...), et le climat détestable d'une France en pleine affaire Dreyfus, où l'anti-sémitisme et l'intolérance règne. Le tout sur fond de paysages naturels et montagneux de l'Ardèche, qui renforcent l'ambiance rude du film.
Pierre Augustin
Pierre Augustin

23 abonnés 201 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 26 mars 2021
Film assez inégal, le début est le milieu sont intéressants, une fois que Bouvier est capturé ça devient presque interminable... Sans compter des passages assez inutiles avec des chansons dont on ne comprend pas grand chose et qui ralentissent encore plus... Je ne sais pas si c'est lié à l'âge du film ou le réalisateur mais ça ne prend pas trop...
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 12 septembre 2007
Interpretation memorable de Galabru, une photographie remarquable.
Bernard D.
Bernard D.

117 abonnés 613 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 9 décembre 2020
« Le Juge et l’Assassin » de Bertrand Tavernier (1976) fait partie - avec « Coup de Torchon » (1981) et « La Vie et rien d'autre » (1989) - de mon podium pour ce réalisateur. Nous sommes dans la France de la fin du 19ème bouleversée par un patriotisme cocardier après la défaite de Sedan, l’antisémitisme et l’affaire Dreyfus, et des remous politiques avec les anarchistes et le début du socialisme. Joseph Bouvier (Michel Galabru qui est extraordinaire), sergent d'infanterie réformé du fait de crises de violence, tire sur Louise, sa fiancée qui veut le quitter et retourne son arme contre lui mais il survivra avec 2 balles dans la tête. Esprit simple et exalté, nourri de slogans anarchistes et d’un mysticisme avec un dévouement à la Vierge, il devient vagabond après sa sortie de l'asile et parcourant la France à pied, il va égorger et violer moult jeunes bergers ou bergères. Ces crimes impunis intéressent le juge Rousseau (Philippe Noiret) qui y voit un moyen d’avoir de l’avancement voire la légion d’honneur et dans sa démarche il est « aiguillonné » par le procureur Villedieu (Jean-Claude Brialy), nostalgique de son séjour en Cochinchine. Le juge désirant avoir des aveux va manipuler Bouvier qui lui dira « vous êtes un roublard, Monsieur le Juge » et de se retrancher derrière ses slogans « Dieu, Droit, Devoir », « Je suis l’anarchiste de Dieu » ou encore « Je suis innocent car c’est Dieu qui a tout voulu » ou enfin « C’est à cause du chien enragé qui m’a mordu et des remèdes que j’ai reçus » ! Bouvier n’avouera qu’un seul crime mais comme dit par le procureur « C’est un pauvre. Il n’a aucune chance » et il sera guillotiné devant pas moins de 70 000 personnes vu l’ampleur donnée par la presse à cette affaire.
Le face à face entre ces 2 grands acteurs est superbe et le film est tourné avec une grande intelligence dans de magnifiques paysages de l’Ardèche et de très beaux décors.
Pour ma part, je trouve que le personnage de Rose (Isabelle Huppert) ne sert à rien et je regrette les 2 dernières scènes qui me paraissent lourdes et ne rien apporter à ce face à face extraordinaire entre le juge et l’assassin et dont le vainqueur n’est pas évident, Bouvier gagnant curieusement en termes de sympathie et Rousseau en perdant de par ses méthodes !
Akamaru
Akamaru

3 192 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 21 juillet 2010
Un film intéressant de Bertrand Tavernier,tant par son époque choisie(la toute fin du XIXème siècle),que par la thématique de la collusion entre politique et justice.Il y aurait beaucoup à dire sur "Le Juge et l'Assassin",oeuvre socialiste transformant le meurtrier en victime,et le juge d'instruction en bourreau.Tavernier s'est richement documenté sur ces années 1893-1898,et restitue bien les forces en présence,avec leurs inégalités béantes.Le prolétariat ouvrier en colère.L'aristocratie déclinante(Jean-Claude Brialy,royalement dédaigneux).La bourgeoisie rationnelle et arriviste(Philippe Noiret,aux motivations ambiguës).Le vagabondage incompris de la société(Michel Galabru,dans son meilleur rôle:trouble,obscur,manipulateur, attachant).Sur fond d'affaire Dreyfus,et de calomnie sur les écrits sociaux d'Emile Zola,Tavernier démontre toute la partialité de la IIIème République,pas encore détaché de l'influence religieuse,ni tout à fait dotée d'une justice honnête.On regrettera encore le style réfrigérant de Tavernier,qui ne provoque aucune empathie envers ses personnages;ainsi qu'un scénario passablement alambiqué,et nécessitant quelques connaissances historiques.Mais que de pistes de réflexion sur une époque venant d'entrer dans son siècle le plus meurtrier...
dahbou
dahbou

215 abonnés 2 186 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 18 mai 2010
Un des meilleurs films de Tavernier qui signe là une fable sur l'ambition sans jamais se regarder le nombril. Respectant tout les codes du policier, le film ressemble dans un preimer temps à un thriller avant de basculler subtilement vers la folie et l'ambition retranscrivant toute uné époque à contrario de ce qui est la mode actuellement et du fameux "c'etait mieux avant". Tavernier offre aussi à Galabru son meilleur rôle que celui-ci habite complétement fàce à un non moins remarquable Philipe Noiret.
aldanjah
aldanjah

74 abonnés 705 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 4 mai 2010
Michel Galabru est vraiment étonnant dans ce film. Son personnage dérive progressivement vers la folie : d'abord amoureux déchu qui a tendance à s'emporter, il devient un illuminé, un meurtrier aux pulsions destructrices incontrôlées. Philippe Noiret lui est un juge qui rêve de gloire. Il n'hésite pas à manipuler pour arriver à ses fins : il obtiendra des aveux écrits et la dénégation de la folie de son suspect. Le film est teinté de politique, d'inégalité sociale, de religion. Socialistes / Républicain, pro-Dreyfus / anti-Dreyfus, les conflits majeurs de la fin du XIXe siècle sont là. Les dernières lignes du film, durant le générique, sont assez perturbantes. Elle mettent en relation les 12 victimes mineures de l'assassin et les milliers d'enfants morts dans les usines pendant cette période. Une manière je suppose de rappeler les inégalités de l'époque mais qui, avec notre point de vue actuel, ressemble davantage à une minimisation des meurtres. Qu'importe. Ce film peint la réalité de l'époque, et il fait réfléchir. Une œuvre à voir de Bertrand Tavernier.
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