Avis : Les Misérables - Page 5

Une mise en scène lourde, empruntée et racoleuse, pleine de poncifs. Un gâchis. Décidément la meilleure version reste et demeure celle de 1934 avec Harry Baur dans le rôle de Jean Valjean, Charles Vanel dans le rôle de Javert. La version de 1958 avec Jean Gabin n'est pas mal non plus. Robert Hossein en fait trop comme d'habitude. Lino Ventura et Michel Bouquet font ce qu'ils peuvent pour sauver le film de naufrage.

Les misérables de Robert Hosein, tournage trop en studio peut être, sinon le reste est. réussi..
Carmet et bouquet sont remarquables.
Que dire de Lino Ventura, il est parfait.
Je voudrai rajouter une petite critique pour la musique, pas assez dans le film..

Oeuvre magistrale de Robert Hossein. Ce film est servi par des acteurs majuscules tels que Lino Ventura (charismatique), Jean Carmet qui incarne un Thenardier odieux. L'immense Paul Preboist qui a souvent été mal dirigé au cinéma et le fabuleux Michel Bouquet. Mais les rôles secondaires sont aussi prodigieusement incarnés. Notamment Gavroche. Dommage que son passage dans le film soit si court.

Magnifique fresque cinématographique qui rend hommage au génie de Hugo. Lino Ventura est un Valjean gargantuesque et pétrie d'humanité, Bouquet un Javert sombre et complexe, Carmet une fripouille d'anthologie et malgré quelques longueurs le film n'a pas vieilli, Robert Hossein réussi le tour de force de donner de l'ampleur à son film avec peu de moyens et la scène des barricades restera dans l'histoire du cinéma.

La version 1982 de "Les Misérables", réalisée par Robert Hossein, se présente comme une adaptation notable du roman classique de Victor Hugo. Ce film, distingué par son approche fidèle au matériau source, offre aux spectateurs une immersion profonde dans l'univers de Hugo, tout en conservant l'esprit et la complexité de son œuvre.

D'abord, la performance de Lino Ventura en Jean Valjean est remarquable. Il incarne avec une intensité et une humanité palpables le parcours tortueux de Valjean, offrant une interprétation nuancée qui capte l'essence du personnage. Michel Bouquet, en tant que l'inspecteur Javert, livre également une prestation solide, bien que parfois manquant de la profondeur psychologique que l'on pourrait espérer d'un antagoniste aussi complexe.

L'adaptation du scénario par Alain Decaux et Robert Hossein mérite des éloges pour sa fidélité au texte original. Cependant, cette fidélité a un coût. Le film peut parfois sembler encombré par sa propre ambition de couvrir l'étendue du roman, entraînant par moments une certaine lenteur dans le rythme narratif. En dépit de cela, la profondeur émotionnelle et la richesse thématique du roman sont bien préservées.

La musique de Michel Magne et André Hossein enrichit l'ambiance du film sans pour autant se démarquer de manière significative. Elle soutient l'action et les moments dramatiques, mais ne laisse pas une empreinte mémorable.

Visuellement, le film brille grâce à la photographie d'Edmond Richard. Les décors, sous la direction de François de Lamothe, recréent avec authenticité et détail l'époque de Hugo. Le Paris du 19ème siècle est évoqué avec une précision qui aide à ancrer l'histoire dans son contexte historique.

Par rapport à d'autres adaptations, notamment celle de Tom Hooper et celle de Jean-Paul Le Chanois, le film d'Hossein se positionne confortablement. Il surpasse le film de Hooper en termes de fidélité au roman et d'authenticité historique, mais n'atteint pas tout à fait le niveau de profondeur émotionnelle et de réalisation artistique de celui de Le Chanois.

En conclusion, "Les Misérables" de Robert Hossein est une adaptation respectable et ambitieuse du chef-d'œuvre de Victor Hugo, bien qu'elle ne soit pas sans défauts. Elle réussit à capturer l'esprit du roman, tout en souffrant parfois de ses propres excès de fidélité et d'un rythme inégal. C'est un film qui mérite d'être vu pour ses qualités, tout en reconnaissant ses limitations.

L'adaptation litteraire est très fidèle à l'oeuvre. La mise en scène, resserrée, est efficace et toute en sobriété. Les comédiens sont tous à leur place, le casting est très réussi.

Daté, et avec le recul du temps je dirais même raté. Caricatural, Hugo trahi. c4est long, soporifique sans intérêt. Le téléfilm qu'avait réalisé Marcel Bluwal en 1972 est bien supérieur à ce nanar au style amphigourique. À fuir

Excellent film desservi avec brio par Lino Ventura et Michel Bouquet. On y admire une fois de plus le talent de metteur en scène d'Hossein.
On pourrait regretter l'absence de naturel dans les dialogues, ainsi que certaines ellipses qui tronquent l'oeuvre : 2 films de 120 minutes chacun auraient pu être encore plus impressionnants qu'un seul de 182 minutes.

Chef d'oeuvre de Robert Hossein pour le film, et bien sûr Victor Hugo pour l'histoire. Lino Ventura est inoubliable, métamorphosé, sa prestation est magistrale, sur plusieurs époques. Mais il n'est pas seul: l'interprétation de Michel Bouquet, au sommet de son art, jouant à la perfection l'homme implacable et cruel, Jean Carmet campant un roublard plus vrai que nature, et même Paul Préboist, meilleur que dans ses autres seconds rôles. On se laisse totalement immerger dans ce drame sombre et très long, plus de 3 heures, mais sans longueur, et progressant dans un canevas parfait. Un des raisons de l'aspect immersif du film étant, après l'interprétation excellentes de très grands acteurs, une reconstitution parfaite du 19ème siècle, des décors aux vêtements et aux véhicules. Robert Hossein, c'était du grand art. A voir et à revoir, sans hésiter.

Le duo Hossein-Ventura fonctionne du début à la fin dans cette fresque de Victor Hugo. Lino Ventura, acteur de talent, est d'une sobriété exemplaire et le rôle qu'il interprète, est sublime. Les acteurs secondaires sont remarquables surtout Thénardier joué par Jean Carmet.