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hyrule
66 abonnés
1 480 critiques
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3,0
Publiée le 18 juillet 2011
J'hésitais entre deux et trois étoiles mais je ne vais en mettre que deux car le film se fait bien vieux et ça se voit, et il est un peu trop long pour ce qu'il a à raconter, le scénario étant un peu simple. D'un autre côté, on finit tout de même par être absorbé par le film et on a rien à dire sur le jeu d'acteur...
« Que votre berger soit parti avec son cheval et que ma femme soit partie le même jour voir sa mère c’est une coïncidence....... » Pagnol est remarquable dans ses dialogues. C’est le franc-parler mais surtout la poésie et la finesse des émotions. Le texte est superbe tout autant que le film. Et je reprendrais le terme d’un critique au-dessus pour désigner Raimu en « cocu magnifique » sans oublier la célèbre tirade finale de « pomponette ». Vraiment beau.
Inspirée d’une nouvelle de Jean Giono, une comédie dramatique à la fois drôle, attachante et émouvante, servie par des dialogues à la sauce Pagnoliesque, et composée d’une galerie de personnages improbables, portés notamment par l’immense Raimu, « le plus grand acteur du monde » selon Orson Welles !
Chef d'œuvre! La Provence iconique de Marcel Pagnol. Pureté des dialogues, souvent vachards, galéjades, disputes et émotions. Et l'immense Raimu en cocu magnifique, entouré de seconds rôles savoureux. A voir et revoir avec un Pastis.
Mon cher Jules, Ils t'ont tout piqué. Consciemment ou pas. Une de tes expressions a été reprise par Michel Colucci, Dieu ait son âme! et une autre par Michel Serrault, Dieu a son âme! Maintenant, à part un Depardieu, un Cassel (le fils) on ne joue plus comme ça. Ce n'est ni dommage, ni tant mieux, c'est ainsi. Cela dit, dans ta démesure tu beaucoup plus sobre qu'on aurait pu le croire. Tu es juste EXPRESSIF! Ya un encore acteur qui, quoique plus jeune et cantonné dans les seconds rôles au cinéma, qui ose jouer, c'est Guillaume Galienne. Le film "La femme du boulanger" ne tient que sur ta prestation. Sans doute l'une des plus énooorme (oui, on cause comme ça de nos jours) du cinéma mondial. Le scénario? Il tient sur un timbre poste. A cause de toi, Ginette Leclerc est transparente. Charpin et les deux Robert Vattier et Bassac, quoique excellents sont renvoyés au statut de faire valoir. Faire un film de cette qualité en 1938 est un exploit mais, en même temps, si l'on compare à "La grande illusion", c'est un peu léger. Ça fait rien, Merci, Jules.
Le charme de l'ancien pour cette "femme du boulanger" interprété par une légende du cinéma français de l'époque, Raimu. Au delà du visuel noir et blanc bien évidemment daté, les dialogues de Marcel Pagnol sont non seulement intemporels mais en plus d'une grande finesse. L'enchainement des scènes comiques, touchantes ou mémorables (le monologue final à la Pomponette), le personnage sympathique du boulanger Aimable et d'une manière générale l'ambiance pagnolesque d'un village provencal d'avant-guerre en font un film d'anthologie.
Superbe film (encore une fois) de Marcel Pagnol. Un Raimu au sommet de son art, touchant, attachant et même marrant. Quelle dommage ci vous ne l'avez vu!!!
Un film attachant, où tristesse et gaiété se trouvent dans cesse mêlées, et marqué par l'univers de Pagnol et l'atmosphère d'un petit village provençal. Pagnol réussit aussi les plans de groupe et offre un rôle notable à Raimu (à la moustache un peu étrange cela dit). La scène finale des reproches à Pomponette restera naturellement dans les annales.
En 1938, Marcel Pagnol adapte au cinéma un récit de Jean Giono, dans lequel le sympathique boulanger d’un petit village de Provence est abandonné par son épouse volage. Même s’il est entouré de bons acteurs de l’époque (Fernand Charpin et Ginette Leclerc notamment), Raimu porte le film sur ses épaules à lui tout seul. Son interprétation reste vraiment magistrale, tant par son verbe que ses mimiques, où parfois un simple regard suffit à transmettre une émotion. Bref, remplie d’humour, de sensibilité et surtout d’amour, cette histoire se laisse regarder avec plaisir jusqu’au final complétement attendrissant.
"La femme du boulanger" est une bonne comédie dramatique provençale des années 30. C'est du cinéma de Pagnol, très particulier, champêtre et unique dans le paysage cinématographique. C'est évident que des films de ce genre on en fera plus aujourd'hui. Toute une époque. Les acteurs interprètent avec beaucoup de crédibilité et de naturel ces gens du Sud de la France avec leur personnalité extravertie, leur franc parler, leur amour de la parole, leur accent à la Marseille. La gouaillerie fait également partie de leur caractère comme lorsqu'ils se moquent des malheurs de Raimu devenu cocu. Les dialogues et textes de Pagnol sont comme toujours riches, détaillés, bien écrits, parfois philosophiques ou moralistes. Mais quel talent d'écriture il avait. Quant au film, le seul reproche que je pourrai lui faire est sa durée (un peu plus de 2 heures). Je dois admettre que ça traîne parfois en longueur alors que finalement il n'y a pas grand chose à raconter. Mais Pagnol aime prendre son temps et faire dialoguer ses acteurs. C'est pas plus mal et c'est ce qui fait la qualité de ses films. Des scènes mémorables sont aussi bien présentes comme lorsque Raimu découvre la disparition de sa femme, ses échanges verbaux avec les habitants et le curé du village lorsqu'il se saoule ou encore la scène finale. Celle-ci est l'une des plus belles et mythiques du cinéma. Il faut voir la façon dont Raimu sermonne son chat alors qu'en réalité il s'adresse à sa femme. Un pur régale pour les spectateurs. A voir au moins une fois pour s'enrichir culturellement et humainement.
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4,5
Publiée le 12 mai 2021
Avec Marius, La Femme du boulanger est au sommet de la liste des films de Pagnol c'est-à-dire qu'il fait partie des meilleurs films jamais réalisés. C'est un film typique de Pagnol dans la mesure où l'intrigue est au mieux rudimentaire. Tout l'intérêt réside dans les personnages et leurs dialogues. Mélange du pathos le plus émouvant et de la comédie la plus drôle le Boulanger est l'un des grands personnages du cinéma Français. La scène que tous les Français connaissent est la dernière quand Aimable passe sa colère sur l'infidélité de sa femme sur leur chat Pomponette mais c'est un moment atypique dans ce film. Il s'agit de la souffrance d'Aimable à cause de sa femme mais aussi à cause de la façon dont la ville le traite. Et Raimu transmet cette souffrance comme seuls les plus grands acteurs ont su le faire avec subtilité. Marius est plus drôle et a une plus grande variété de caractères. Mais La Femme du boulanger montre ce qu'un grand réalisateur et scénariste peut faire avec de grands acteurs. En effet il y a peu de films meilleur que celui-ci...
"La femme du boulanger" est certainement un des meilleurs films de Marcel Pagnol, tant celui-ci a réussi a conjuguer de nombreuses émotions et sentiments parfois opposés. Drôle, pathétique, dramatique, un classique du cinéma des années 30, avec les excellents Raimu et Charpin, compères de la trilogie marseillaise.
C'est presque une routine de dire que les dialogues des films de Marcel Pagnol sont ciselés sue mesure pour rendre cette atmosphère si particulière de son microcosme rural et estival, cependant, loin des oeuvres maîtresses que peuvent être 'Manon des Sources' et sa suite 'Ugolin', où même 'Naïs', ils servent aussi à mettre en valeur des films qui n'ont guère d'intérêt, ni même de réel scénario, tel ce "femme du boulanger" espèce de vaudeville rural d'une niaiserie extrême. Non pas que les acteurs jouent mal, au contraire enfin sauf dans le cas de l'inexistante femme du boulanger justement et de son amant dont le phrasé me rappela irrésistiblement le doublage français du héros de "Jaguar force ' cultissime, du moins pour les afficionados de Nanarland.. Mais cette histoire est tellement creuse, et ce boulanger si benêt qui vit avec une femme à laquelle il prête toutes les vertus et qu'en 5 ans il n'a pas vu une seule fois nue... On ne cessera de se demander ce qu'ils font ensemble, d'autant que pour le coup elle le trompe avec le premier venu, Elle n'a du faire que cela durant les 5 années précédentes. Mais tout s'arrange avec un petit coup de sermon, la mutine rentre vite se blottir contre le tablier de son boulanger à qui elle décidera peut-être d'offrir son corps et de faire un enfant pour le coup. Les temps ont changé certes, mais même à l'époque, ce couple devait paraître bien peu crédible.
Une fable généreuse et enchanteresse qui a l'immense mérite d'être un classique décisif du grand cinéma Français pur et intelligent. Vainqueur d'un imprenable charisme. Monument authentique d'anthologie, toutes les scènes qui fondent ce miraculeux trésor parviennent à former gracieusement un souvenir impérisable.
Un film à voir surtout pour la prestation de haute volée de la part de Raimu qui incarne avec efficacité un boulanger au grand cœur prêt à pardonner l'impardonnable. Un film avec une agréable atmosphère provençale du début des années 30 digne des meilleurs réalisations de Marcel pagnol (sans oublier la scène finale avec Raimu qui s'en prend à sa chatte dénommée Pomponnette alors qu'en fait il s'adresse à sa femme). Seule ombre au tableau : la longueur un tantinet excessive du film.