Avis : Epidemic - Page 2

Avec peu de moyens, Lars von Trier parvient à créer un film tout à fait remarquable qui, sous ses aspects documentaires, cache une comédie jouissive regorgeant de scènes jamais vues au cinéma – la dissection d'un tube de dentifrice, pour n'en citer qu'une... La mise en abyme est elle aussi bien exploitée et le jeu plein de fraîcheur des deux auteurs rappelle "Les Idots", chef-d’œuvre ultérieur. Deuxième volet de la trilogie européenne, "Epidemic" a aussi l'avantage de faire montre de plus d'humanité que son prédécesseur, ce qui le rend plus accessible et plus sympathique.

Epidemic est un très mauvais film,un navet.Le scénario est inconsistant,très confus et remplies d'incohérences.La mise en scène,très moyenne,alterne scènes aux réalisme documentaire et scènes surréalistes et expérimentales insoutenables et délirantes dans le mauvais sens du terme.Le rythme est lent et l'ennui arrive rapidement l'intrigue étant peu prenante et brouillonne.Très mauvaise interprétations des acteurs tous ternes peu crédibles et parfois même agaçants(multiples éclats de rires hors de propos).Travail médiocre au niveau du cadrage,avec une utilisation trop systématique du champ/contrechamp et de travellings proche de l'amateurisme.Les dialogues sont banales et le plus souvent hors sujet.L'oeuvre contient aussi une utilisation du son proche du film Eraserhead de David Lynch,un assez beau noir et blanc hyper- contrasté et une musique sublime(Mozart,Wagner).Les thèmes du film sont:l'épidémie,la folie,la maladie en général.Epidemic est donc un film non dénué d'originalité mais gâché par d'incessantes digressions.L'ennui est alors inévitable, jusqu'à la scène finale tout simplement insupportable et gore inutilement.Mon premier Lars Von Trier est donc une grosse déception.

Sans aucun doute un des meilleurs films de Lars von Trier, même s'il (ou peut-être parce qu'il) l'a réalisé avec trois fois rien. Mélange d'hommage au cinéma, d'humour noir, d'expérimentation, semblable à un film « underground » ou de fin d'études semi-improvisé... le tout forme un long métrage décalé, profondément anti-conventionnel et quelque peu dérangeant. Je dois dire que je préfère Lars von Trier à ses débuts, ses longs métrages les plus récents (et les plus acclamés : «Dancer In The Dark», «Antichrist», etc.) me sortant par les yeux, je suis d'autant plus agréablement surpris quand je découvre des films aussi originaux et marquants qu'«Epidemic». Cette mise en abîme des deux scénaristes et de leur histoire qui peu à peu les rattrape est tout à fait fascinante et intelligemment amenée. On suit ainsi avec Lars von Trier et Niels Vorsel (dans leurs propres rôles) l'élaboration de la trame de leur récit avec le plus grand intérêt, parallèlement à l'histoire de leur héros qui par intermittence leur fait écho. Nombre de séquences sont surprenantes, parfois tout à fait anodines (le tube de dentifrice), mais qui mises en contexte prennent tout leur sens, ou parfois totalement surréalistes et envoûtantes (le prêtre, la séance d'hypnose). Lars von Trier expérimente, improvise, bouleverse la narration, ébranle l'image,... et c'est tant mieux! Un long métrage qui vaut vraiment le détour. [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/

Une histoire qui dépasse la fiction, qui finit par dévorer la réalité. Une bonne idée, avec sa réalisation noire et blanc et son "Epidemic" marqué sur le côté, Lars Von Trier réussit à installer une ambiance oppressante, mais au niveau du scénario il y'a un grand vite. Jusqu’à cette scène finale, hystérique et complètement folle. Pour moi, le moins bon de la trilogie Europa et le moins bon Lars Von Trier tout court.

Epidemic est le film le plus éprouvant, monotone et cérébral film de Lars von Trier. Mais ce ne sont là, à mes yeux, que des qualités. Trier, sans conteste l'un des plus grands réalisateurs de l'histoire du cinéma, filme le quotidien, des dialogues banals, sans éclat particulier. Son récit est linéaire et mené avec un noir et blanc ultra contrasté, très caractéristique de son style unique. Aussi faut il être prévenu, ce film ne s'adresse qu'aux véritables passionnés de cinéma. Ceux qui verront le clin d'oeil plein de finesse de certains dialogues où Lars von trier lui-même -il est aussi acteur dans ce film- se moque des scénarios que les élèves apprennent dans les écoles de cinéma, alors que son film est un archétype d'académisme. Mais là où le film prend sa pertinence, c'est dans le dénouement. Ce film, au rythme lent, où il ne se passait presque rien, finit sur une boucherie. Improbable, elle nous laisse interdit, nous étonne, nous saisit. Pourquoi ? Car qu'on le veuille ou non, cette intrigue à la tonalité réaliste maintient notre regard que ce soit grâce à une esthétique géniale, une trame novatrice, des plans d'une beauté indicible ou même le jeu surprenant des acteurs. Un film très étonnant somme toute.

Réalisé avec un budget dérisoir, "Epidemic" est le deuxième film de Lars von Trier. Ne pouvant réittérer l'expérience couteuse de "The element of crime", Lars décide de filmer la conception même de son film à la manière d'un making of et d'y intégrer quelques rares extraits lorsque ceux-ci ne sont pas trop couteux à tourner. Ce mélange de making of avec son scénario en fait un film hors norme, plutôt fascinant par sa forme et en même temps très frustrant car les trop rares séquences tournées du film nous mettent l'eau à la bouche tout en sachant que nous n'en verrons jamais plus. La partie making of constitue un documentaire précieux sur la façon de travailler du cinéaste et contient des passages des plus curieux (la disection du tube de dentifrice, la mise en place de la ligne temporelle du film). Par sa curiosité "Epidemic" ne sera jamais un film grand public mais reste un ovni cinématographique qu'il convient de ne pas oublier.

Une mise à nu du réalisateur et son compère qui nous dévoilent bien des choses sur les méthodes de réalisation de leurs films. Des scènes et des images insupportables mais très réussies (le poulet qui cuit est une merveille!). La scène finale est à s'en boucher les oreilles. Pour les inconditionnels de Lars von Trier.

Désolé, je ne suis par rentré dedans. Vaguement abstrait, c'est surtout bien cynique, bavard et d'une vacuité totale. Que ce soit le film en 16 mm ou en 35 mm, on n'y croit pas une seconde. On dirait des répétitions pour un autre film ! Lars Von trier, avec son petit sourire pervers, se fout bien de nous pendant 1h40. Ce film est d'un ennui ubuesque.

Epidemic est un film prétentieux, confus et extrèmement ennuyeux. On croit pouvoir déceler (à tort?) des pointes d'humour typiquement danois qui ne provoquent qu'haussement d'épaules ou soupirs. Plusieurs scènes complètement absconses avec une Mention spéciale pour la dissection d'un tube de dentifrice Signal Plus qui semble-t-il devrait dans l'esprit du réalisateur susciter notre approbation ou des rires. Epidemic adopte parfois un format documentaire: nous assistons aux verbeuses discussions des concepteurs d'un film qui a pour sujet global le développement d'une épidémie. Les dialogues sont creux d'une banalité confondante. Le spectateur médusé assiste notamment à une traversée en voiture de l'Allemagne ou les acteurs énumèrent des noms de localité....Le réalisateur nous impose par ailleurs des plans baclés avec caméra sur l'épaule et semble parfois s'inspirer de David Lynch (Eraserhead) pour le son et le traitement de l'image. On sort du film complètement accablé par tant de suffisance, à la suite d'une dernière scène racoleuse et médiocre.

Il faut s'accrocher pour voir ce film en entier, c'est lugubre et ça part dans tous les sens, chapeau les acteurs....

En 1987, Lars von Trier s’attaque au second volet de sa trilogie nommée « Europe ». Après une mise en bouche qui peut s’apparenter à de l’humour, l’histoire évolue rapidement vers une métaphore de notre société gangrenée par le Mal. L’astuce du récit est de proposer à la fois le travail d’écriture de deux scénaristes (séquences tournées avec un noir et blanc granuleux assez dégueulasse) et les passages du film qu’ils imaginent réaliser. Cette construction narrative reste perturbante, d’autant plus qu’elle n’échappe pas à quelques longueurs très intellectualisées. Bref, une œuvre abstraite qui mérite néanmoins d’être vue une fois pour sa scène finale complètement hallucinante.

J'avais déjà été très peu séduit par Élément of Crime, eh bien rebelote avec Epidemic. Je n'ai clairement pas réussi à rentrer dedans, je me suis profondément ennuyé devant malgré le scénario assez prometteur sur le papier.

Epidermic est moins basé sur les images qu'Element of crime. Le scénario n'a, là encore, pas la complexité et la profondeur des films que Lars produits désormais. Ici, comme dans le film précédemment cité, il s'intéresse plus a la cinématographie qu'a l'espèce humaine ; avec la même conséquence qu'il ne peut vraiment intéresser que des cinéphiles hors toutes formes de divertissements amusantes ou réflexions philosophiques profondes. Lars, en se projetant dans son film, mêle réalité et fiction. L'atmosphère est ici encore cruciale et bien rendu. C'est une bonne réalisation qui laisse pointer le réalisateur qu'il sera. Pour amateur d'art et esthète.

Un film vraiment original de Lars von Trier qu'il faut avoir vu lorsqu'on aime sortir des sentiers battus. Bien que le film soit en noir et blanc et date des années 1980 avec les voitures ou les téléphones de l'époque, il donne un sentiment de fraîcheur, d'insouciance qu'on ne voit plus de nos jours. Les acteurs boivent du vin, fument, roulent sur l'autoroute en direction de l'Allemagne tout en tapant le scénario à la machine à écrire. Ils s'éclatent, semblent être naturels et non en train de jouer des scènes. Les prémices du cinéma de LVT sont dans "Epidemic" : le film est divisé en 5 jours, donc 5 parties, et la fin est inattendue. C'est aussi une bonne occasion de voir le cinéaste jouer un des deux rôles principaux ici.

Un objet filmé intéressant. Mais terriblement malsain. Hideux, purulent, inutile, tout comme le sujet du film. La scène finale traumatise les yeux et les oreilles. L'emploi des zooms et des gros plans devient carrément meurtrier, grotesque, quand il concerne les bubons de la peste qui poussent sur un cou ou sur un bras.

Un film malsain, inutile. On ne devrait pas laisser filmer des choses aussi inutilement malsaines. Une semaine à l'affiche seulement, n'est-ce pas ? C'était 6 jours et demi de trop.