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Fêtons le cinéma
601 abonnés
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5,0
Publiée le 10 mars 2020
Le genre mélodramatique entretient avec le temps une relation complexe et essentielle : il le met en suspens, l’accélère, troue son immédiateté de réminiscences ou de perspectives futures. Et Somewhere in Time l’a si bien compris que sa mise en scène fait temps à elle seule, elle recompose une durée hors de la linéarité en usage dans nos conceptions contemporaines et s’axe sur deux cœurs destinés à s’aimer et à se manquer. Jeannot Szwarc joue avec les époques, perce son image de fenêtres ouvertes sur un ailleurs que nous emprunterons au fur et à mesure de la romance : il pense sa réalisation comme une chambre d’échos infinis où le portrait encadré au fond du musée occasionne coup de foudre et actions, où la montre implique la possession matérielle de l’être aimé mais guère physique, où les plans se superposent de sorte à augmenter la réalité, où la géométrie du mobilier et de l’espace participe à la caractérisation émotionnelle des personnages en présence. Richard Collier ne cesse d’être retenu prisonnier dans le cadre : par des troncs d’arbres, par des montants de porte, par la composition de flous ou le recours à la demi-bonnette. La technique cinématographique, ici maîtrisée à la perfection, construit de la poésie, ventile la reconstitution historique, décloisonne les temporalités pour ne cristalliser que la lente mais certaine naissance d’une passion amoureuse. Jane Seymour impose sa beauté sublime et fugace à la fois, une beauté dont la fragilité est mise en évidence à chaque nouvelle séquence : des symboles visibles – la bougie près du lit en est un – rappellent au spectateur et à Richard l’impossibilité de cet amour à s’enraciner dans le concret, que, condamné à manquer l’autre dans son présent, il élit domicile dans le temps, quelque part, pour toujours. La partition musicale signée John Barry enveloppe l’ensemble de textures pleines de nostalgie et d’élégance, apporte une poésie supplémentaire qui suffit à faire de Somewhere in Time un petit chef d’œuvre qui tire sa grandeur et sa force de sa profonde modestie.
En 1980, le discret et besogneux Jeannot Szwarc (encore porté par le succès des "dents de la mer 2") met la touche finale a sa dernière réalisation tirée du roman "le jeune homme, la mort, et le temps" du génial Richard Matheson à qui l'on doit, entre autres "l'homme qui rétrécit", "je suis une légende" ou encore "au-delà de nos rêves". Contrairement aux écrits de H.G. Wells ou de Barjavel, le principe du voyage temporel,(qui prend pour base ici, le paradoxe de l'écrivain, via cette fameuse montre qui existe sans jamais avoir été créée) ne nécessite pas ici le recours à une quelconque complexe machine, mais simplement en une volonté inébranlable de croire. L'amour entre les 2 protagonistes (Jane Seymour et Christopher Reeve sont magnifiquement attendrissants dans leurs rôles respectifs) faisant le reste. Malgré un prix de la critique mérité au festival d'Avoriaz 1981, ainsi qu'un soin extrême porté à la réalisation, tant au niveau de la B.O qu'au choix de la pellicule (la saturation des couleurs est différente en fonction des époques) le long métrage de J. Szwarc ne connaîtra rien d´autre qu'un maigre succès d'estime lors de sa sortie et ne laissera derrière lui qu'un vague souvenir "quelque part dans le temps".
Grâce à une magnifique musique signée John Barry, à un superbe casting composé notamment de Christopher Reeve et de la jolie Jane Seymour, mais aussi à une très élégante photographie et à une mise en scène particulièrement soignée de la part de Jeannot Szwarc, "Quelque part dans le temps" se trouve être l'un des films les plus romantiques que j'ai pu visionner jusqu'à présent. Certes, la façon dont le personnage principal arrive à voyager dans le temps peut porter à sourire au départ, mais cette oeuvre possède tellement d'émotions que l'on ne peut prendre que du plaisir à la visionner.
vu étant jeune j'avais totalement craqué pour ce film, revu récemment il a quand même pris un coup de vieux, mais j'aime toujours autant cette histoire d'amour originale et l'interprétation de Chrsitopher Reeve.
Le fait que ce soit Jeannot Swarc, qui a donné avec des films comme "La Vengeance d'une blonde", "Hercule et Sherlock" et "Les Sœurs Soleil" trois des plus gros navets du cinéma français des années 90, n'était pas là pour rassurer, qui ait réalisé cette oeuvre n'était pas pour me rassurer. Mais l'idée de départ intrigante et peu banale pousse à passer au-dessus de cette crainte. Et bien m'en a plutôt pris... En toute franchise, c'est vraiment naïf et bancal. Et s'il est difficile de passer du bancal avec une manière de voyager dans le temps pour le moins très improbable, et un personnage d'ordure, même s'il a quelques motifs compréhensibles pour l'être, joué par Christopher Plummer, mal exploité, il se dégage une telle charge de romanesque de l'ensemble qu'on a beaucoup plus envie d'être touché par la naïveté de l'ensemble que de s'en moquer. Et puis le couple formé par Christopher Reeves et Jane Seymour est très charmant. Mais ce que j'ai retenu le plus c'est sans conteste le magnifique thème émouvant et romantique à souhait composé par le grand John Barry et qui montrait que ce dernier était aussi à l'aise dans ce registre que dans l'univers de James Bond. Si on est loin d'une réussite parfaite, ce film a le mérite de pousser à laisser complètement son cynisme au placard.
L'histoire d'amour est mignonne, mais les personnages auraient gagné à être encore plus épaissis. Reste une base SF excellente, nourrie aux NDE et à la physique quantique, avec une jolie boucle temporelle. Le tout empaqueté avec beaucoup de subtilité. Et bien sûr une BO magnifique.
J'ai vu ce film pour la première fois hier soir et je dois dire que j'ai été totalement emballé. Une très belle histoire d'amour sur fonds de voyage dans le temps interprétée par des acteurs excellents et accompagné d'une musique magnifique m'ont fait vivre une de mes plus belles émotions cinématographiques.
Pour ma part, je ne suis vraiment pas fan des films de romance mais pour le coup celui m'a beaucoup touché. C'est d'une dramaturgie remarquable, la fin m'a vraiment mit mal et la musique du film composée par John Barry est génial. Je ne peux rien dire de plus à part vous conseillez de le voir !
Adaptation d'un roman de Richard Matheson (lui-même responsable du scénario), "Quelque part dans le temps" est une romance fantastique permettant à Christopher Reeve de s'extirper du costume de Superman. Le voilà donc dans la peau de Richard Collier, dramaturge à la quête du grand amour, celui de l'actrice Elise McKenna qu'il rencontre pour la première fois alors qu'elle est une vieille dame. Il faudra un voyage dans le temps (effectué assez simplement quand même) pour que Collier aille dans le passé à la rencontre de la belle Elise (interprétée par Jane Seymour) et puisse vivre son grand amour avec elle malgré la menace qui pèse sur eux. Au-delà de la mièvrerie totale du film (assumée par le réalisateur mais nuisant grandement à la crédibilité de l'histoire, la rendant follement kitsch), "Quelque part dans le temps" reste tout de même une œuvre bourrée de belles idées, présentes pour distiller la présence d'un amour fou et presque inexplicable. Jeannot Swarcz (réalisateur de la première suite des "Dents de la mer", la moins pire) filme le tout avec délicatesse, baignant ses personnages dans une atmosphère confortable et nuageuse en y croyant à fond. Difficile cependant, malgré toute la beauté de l'histoire, d'y croire à fond tant le scénario reste figé et ne s'attarde pas franchement sur ses raccourcis scénaristiques.
La fascination du portrait c'est déjà un point de départ très romantique. Rachmaninoff et John Barry, on confirme cette appartenance au genre. Et puis c'est l'envolée lyrique quand il la rejoint dans le passé. Cela devient magnifique et très émouvant. La rencontre, l'amour qui naît, l'attente, l'espoir. C'est vraiment superbe.
J'avais adoré le livre que je conseille à tous ceux que le thème du voyage dans le temps intéresse. Le film est de facture plus simple que le livre de Matheson, mais n'est pas dénué d'un certain charme, malgré le jeu un peu suranné de Christopher Reeve. Les décors sont magnifiques et le rendu des couleurs, différent selon que l'on se trouve dans la période "moderne" ou en 1912, aide à nous transporter cinquante ans plus tôt.
un bijou de romantisme teinté d'une once de fantastique ( ce qui aurait pu donner un épisode de la quatriéme dimension , car tiré d'un roman de richard matheson )le tout magnifié par la merveilleuse musique du grand john barry .un film boulversant et quasi introuvable !!! quel dommage!!!
Deux stars que j'aime beaucoup réunis dans un très charmant film romantique. La direction artistique est soignée. Christopher Reeve et Jane Seymour forment un couple magnifique. Une histoire à la fois belle et bouleversante. La conclusion est réussie, mais je l'ai trouvé cependant amenée de manière un peu trop rapide.