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    Sous les yeux d'Occident
    Note moyenne
    3,3
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    Guillaume836076
    Guillaume836076

    65 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 mars 2021
    Grand film avorté
    Bon film français des années 30 à découvrir dès que possible, s'il est sorti en DVD. Injustement "oublié" ou mésestimé.
    Franchement, j'ai été, à la fois, très agréablement surpris et un "brin" déçu; l'impression - apparemment justifiée- qu'on frôle le grand film référence...
    Je partais avec certains préjugés sur la réalisation de Marc Allégret, cinéaste prolifique, excellent directeur d'acteurs, "découvreur de talents", au travail plutôt "classique" et sans véritable ambition esthétique ou de style. Il venait de signer "Fanny" (1932) - commande de Pagnol - , "Sans famille" et d'obtenir un succès critique et populaire considérable avec "Lac aux dames" (1934) qui lança vraiment Simone Simon et Jean-Pierre Aumont - qui s'avère, aujourd'hui, avoir très mal vieillit et quasi-irregardable de mon point de vue...
    Ici, on sent, comme d'autres films ultérieurs - "Entrée des artistes", " Félicie Nanteuil", "Les Petites du Quai aux Fleurs", son excellent documentaire "Avec André Gide" et dans une moindre mesure "Julietta", pétillante comédie à l'américaine - qu'il en avait sous le pied, et que s'il avait pu ou voulu, sa filmographie serait bien plus "stylée", bien plus "personnelle" ! Il y a une grande maîtrise du cadre, une certaine inventivité et un excellent montage (jamais hasardeux) que l'on retrouve dans ses films les plus réussis. Un style à l'américaine, très efficace, qui s'affirmera encore plus avec le temps, surtout dans ses nombreuses comédies...
    On sent qu'Allégret, très ambitieux, voulait faire un grand film; et que l'ennuie qui pointe dans certaines trop longues séquences, est dans une moindre mesure influencé par une production trop contrainte financièrement par des économies de moyens. Et cela passe par une mise en scène moins ample et des moments plus "statiques". Sentiment qui transparaît dès la séquence d'ouverture, où la nervosité de la caméra et du montage trahit la véritable volonté du cinéaste. Encore plus quand on sait que la véritable fin voulue par Marc Allégret, était à coup sûr une des plus grandes séquences du film, qui l'aurait fait rentrer dans la légende par son impact émotionnel.

    Dénonciation "politique"
    Ambitieux, aussi, voir carrémént "gonflé" pour l'époque de mettre en scène l'adaptation du roman éponyme de Joseph Conrad sur les prémisses de la révolution Russe. Il était rare, dans ses années là, de parler d'événements historiques récents, surtout d'un point de vue politique. Certes, nous sommes en 1936 à la moment de la sortie du film, ce sont le moment des "victoires", fugaces, du "Front Populaire" avec Léon Blum. Les films se font plus, politiques (cf "Le Crime de Monsieur Lange" de Jean Renoir").
    Mais ne nous trompons pas, le film ne prend pas parti, ne véhicule pas d'idéologie. Il dénonce et symbolise, au travers du personnage de Razumov, la prise en otage de la population** dans le conflit idéologique opposant pouvoir en place et Révolutionnaire, tel que le fût la Révolution Russe avant que les Communistes ne gagne la Révolution.
    Razumov-Pierre Fresnay, est loin d'être un mauvais bougre, c'est un homme intelligent et très "humain". Il se retrouve pris au milieu d'une "sale " affaire et d'événements politique qui le dépasseront totalement et dont il deviendra la victime, lucide, à la fois "sacrifiée" et "condamnée" d'avance. Un homme piégé quoi qu'il fasse. Un homme qui n'a aucune échappatoire. Coupable de son point de vue, coupable du point de vue du Gouvernement, coupable du point de vue des Révolutionnaires.
    Les face-à-face, intenses avec le Préfet Mikuline -Jacques Copeau, excellent et charismatique- puis, Michel Simon, Lespara, le leader du mouvement Révolutionnaire, et, enfin, le jeu de Pierre Fresnay (hanté par la culpabilité) font bien passer cette "prise d'otage" ou ce "hold-up" qu'exercent les deux camps sur sa vie, désormais devenue une impasse.
    Razumov c'est le symbole de ce que deviendront la majorité des gens pendant la Révolution d'Octobre, pris entre deux feux. C'est le sort réservés à ceux qui sont prisonniers d'un conflit idéologique ou politique, dans lequel ils ne sont pas du tout "impliqué" .Ils feront toujours d'une manière ou d'une autre "le mauvais choix" et/ou n'auront plus du tout de choix possible. Devenir un pion d'un des deux camps pour sauver sa peau. Et si l'on refuse de choisir son camp, les deux vous éliminerons purement et simplement, si ne vous vous êtes pas supprimé avant. Car il n'existe aucune vision en dehors de la leur. Bienvenue dans l'un des conflits les plus importants de notre histoire moderne!
    Caine78
    Caine78

    6 000 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 décembre 2018
    Il est bon, parfois, de se replonger dans l'Histoire du cinéma : cela permet de découvrir des titres méconnus ou oubliés, comme peut l'être en grande partie « Sous les yeux d'Occident ». Car il a pourtant pas mal d'atouts : un sujet fort, un roman de Joseph Conrad pour origine, un casting imposant et globalement très convaincant... À de nombreux égards, l'ensemble apparaît assez moderne, que ce soit dans son rythme, ses enjeux, ses personnages : il y a une dimension universelle et presque intemporelle permettant de nous retrouver pleinement dans les doutes, le désespoir du héros, rappelant parfois le Rodia de « Crime et Châtiment ». Difficile d'être insensible au destin de ce jeune homme passant presque de « traître malgré lui » à « héros malgré lui », que Pierre Fresnay interprète toujours à la limite de l'excès, pour ne jamais la dépasser. Pas un film d'action, mais un film avec de l'action, pas mal de choses qui s'y passent, une vraie évolution, la présence d'excellents seconds rôles (Michel Simon, Pierre Renoir et l'impressionnant Jacques Copeau, pour ne citer qu'eux) permettant des scènes d'une belle ampleur, voire d'une réelle intensité. Peut-être aurait-il fallu un peu plus d'audace dans la réalisation et une reconstitution plus imposante, mais là encore, c'est très correct. Bref, une œuvre sombre et plutôt inattendue, d'un fatalisme pouvant difficilement laisser insensible. Une réussite.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 938 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 mars 2017
    Renè Chateau Vidèo, la mèmoire du cinèma français des annèes 30, prèsente Pierre Fresnay et Jean-Louis Barrault, mais aussi Michel Simon et Pierre Renoir, dans un film assez mèconnu du public signè par Marc Allègret! C'est après "Les beaux jours et "Zouzou" que ce dernier tourne "Sous les yeux d'Occident (Razumov)", adaptè du roman de Joseph Conrad, aux èditions de la nouvelle revue française! spoiler: Razumov est un garçon d'avenir qui inspire confiance avec une vie qui lui doit des compensations! Mais voilà que son destin va changer! il passera une courte pèriode dans la solitude et que dans ce « merveilleux » isolement il retrouvera la tranquillitè! il a pris la ferme dècision de se libèrer d'une situation ou l'avait conduit sa faiblesse! Razumov ne dènouera pas cette situation par une nouvelle lâchetè ni par une fuite!
    Ce film d'Allègret n'a rien de dèshonorant mais Fresnay n'est peut-être pas le personnage! On rêve ce qu'en aurait fait Simon! Barrault est en revanche excellent en assassin rèvolutionnaire! Une histoire qui ne se termine pas tout à fait comme dans le roman de Conrad! Les producteurs jugèrent pourtant cette fin peu publique...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 13 novembre 2012
    Il faut un petit temps d'adaptation pour faire abstraction des décors studios et du jeu un peu forcé de certains acteurs mais l'intrigue est bien mené avec notamment un excellent Jacques Copeau parfait en préfet de police manipulateur.
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