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Un visiteur
2,5
Publiée le 19 avril 2008
Un cran en dessous des chaussons rouges, les relations entre les personnages ne sont pas assez poussées. On reste extérieur à l'histoire du coup que 2 étoiles.
1947, de Powell (Le Voleur de Bagdad) et Pressburger, avec Deborah Kerr, Sabu et David Farrar. Un vieux nanar. Une mission de cinq nonnes est chargée d’installer dans un ancien palais isolé de l’Himalaya, un dispensaire et une école. L’agent britannique qui se balade en petit short sexy ( ! ), sorte d’intermédiaire entre les bonnes sœurs et le prince du coin, va émoustiller ces « dames »…au point de leur faire lâcher les prières pour des crises d’hystérie ! La violence de leurs sentiments va les conduire à abandonner la mission pour réintégrer, qui, la vie séculaire, qui, des lieux moins risqués au sein de leur congrégation. Très beaux paysages, mais vent violent.
Ce film qui devait être éblouissant en 1947 a de mon point de vue très mal vieilli et donne une impression de mièvrerie quand on le regarde en 2010. Certes les images sont jolies, certes le thème cornélien ou racinien du déchirement entre passion et devoir est éternel, mais les dialogues et leur traduction sont pauvres et la mise en scène trop hollywoodienne. ça se laisse regarder, sans plus.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 12 mai 2021
J'attendais avec impatience Le Narcisse noir car je considère Deborah Kerr comme une excellente actrice et Powell et Pressburger comme des réalisateurs importants. Mais je l'ai trouvé l'histoire bidon en termes de scénario et totalement peu convaincante en termes de personnages. Cinq sœurs anglicanes sont envoyées dans le palais himalayen de Mopu cadeau d'un général indien mais qu'est ce que c'est bidon comme histoire. Il a une attitude terriblement condescendante à l'égard de la population indigène qui est montrée d'une manière un peu absurde aggravée par les actrices anglaises qui jouent les rôles d'Angu Ayah et de Kanchi. Le personnage de Farrar qui porte un short une chemise semi-ouverte et des sandales dans un couvent à 8000 pieds d'altitude est ridicule. Les décors sont manifestement des constructions de studio et les couleurs ont l'air terriblement délavées. Le seul aspect rédhibitoire de ce film est l'apparence démoniaque de Kathleen Byron...
C'est un film absolument magnifique, et ceci sur tous les points. Déjà une histoire de bonnes soeurs ça me passionne déjà, si en plus elles sont dans un décor absolument magnifique offrant alors sans doute les plus belles scènes du cinéma en couleur, c'est encore mieux. Le Narcisse noire on pourrait le rapprocher d'un Solaris ou d'un Shining, un lieu étrange, qui a une influence sur ses habitants, ces nonnes. Ce lieu a quelque chose de fascinant, quelque chose qui fait qu'on a envie de croire à cette histoire, à ces destins, à cette beauté des relations humaines, doublée par une mise en scène sublime, chaque mouvement de caméra, chaque plan est une véritable ôde, une poésie qui vient nous caresser. Dans tous les cas, c'est un chef d'oeuvre. Il me tarde de voir les chaussons rouges. Mais la ressortie en salle de ce film est une bénédiction pour les cinéphiles !
Film surprenant mettant en valeur tout le talent de Déborah Kerr ainsi que tout le talent de ce réalisateur d'une question de vie ou de mort qui reste mon film préféré de Michel Powell.
5 nonnes sont envoyés dans un coin reculé au pied de l'Himalaya où elles doivent donner soins et éducation et filles et femmes de la région. Sur place elles n'ont de contact qu'avec un jeune prince et un agent britannique. Entre devoirs et solitudes elles vont devoir lutter contre le désir et l'orgueil. La photographie est superbe (Oscar obtenu d'ailleurs) et la mise en scène capte à merveille les nuances des regards, seuls indices aux sentiments des nonnes. Le début commence doucement pour mieux faire monter les tensions petit à petit. Les actrices sont superbes et les décors font le reste. Chef d'oeuvre important des années 40, à voir.
Le duo Michael Powell-Emeric Pressburger signe une fois de plus un film sublime. Le narcisse noir possède une image splendide et un rythme envoutant. L'ambiance oppressante de cette inde qui rend folle les européens augmente au fur et à mesure de l'avancer du film.
Une beauté assez manifeste en regardant la version restaurée sur Bluray qui met considérablement en valeur chaque plan et personnage malgré un film intégralement tourné en studio. Superbe travail visuel à tous les niveaux, décors et lumières nous trompent habilement. L'histoire m'a cependant moins emballé que "les chaussons rouges", encore très psychologique et portée sur la passion refoulée mais nettement moins éblouissant et captivant. Cependant une interprétation remarquable et des scènes stupéfiantes dont la quasi transformation de sœur Ruth et son regard maléfique avant d'attaquer sœur Clodagh. Je pense malheureusement que le film perd beaucoup d'intérêt sans le travail de restauration et de haute définition de l'image.
De savoir que des nonnes vont vivre dans un ancien harem, d'entendre la voix doucereuse de l'agent anglais dénommé Dean, de découvrir la beauté virginale de la Soeur Clodagh, on est vite au parfum de ce "Narcisse Noir" réédité et qui n'a pas pris une ride. Entièrement tourné en studio, on se croit parachuté sur les hauteurs himalayennes. L'illusion est totale, les couleurs tout droit sorties d'une palette de peintre, le contraste entre l'austère bâtisse très haut perchée, et son à pic au ras duquel on va sonner la cloche bien vertigineux, plus vrai que nature... Surtout que tout en bas, dans la vallée comme un vestige des frasques d'antan, attend Dean, l'anglais en short. Comme manière d'installer lentement toutes les pièces du puzzle, vient à l'esprit "Le Fleuve" de Jean Renoir (même auteure-scénariste), alors que, sur le fond, on dirait un érotique de l'amour courtois... Ces femmes envoyées loin de leurs racines doivent se démener tout en subissant les intempéries, mais sont réduites à appeler au secours le seul Tarzan de service... Semble veiller sur elles comme sur tout le reste, cet immobile, un Buddha qui aurait minci. Chacune sa spécialité, autour de la chef de mission, Clodagh qu'on sent solide parce qu'échaudée, beaucoup moins que Ruth prévue par la mère supérieure comme l'obstacle principal. On ne s'ennuie pas dans un tourbillon qui n'a de pieux que l'intention de début et de fin. Avec une économie de mots, défilent les différentes facettes féminines lors d'une fréquentation rendue obligatoire avec le sexe opposé. A déplorer la stridence de la bande-son fort heureusement rachetée par l'extrême élégance des toutes dernières images.
La Narcisse Noir, c'est l'histoire de cinq soeurs envoyées dans un harem pour y créer un dispensaire et instruire les enfants au alentour mais qui vont peu à peu se laisser influencée par l'étrangeté de ce lieu. De cette histoire, Michael Powell va alors proposer un récit en commun avec un certains Shining car c'est un film sur la solitude et ce qu'elle procure. Ici, ces cinq femmes, étant des femmes d'actions vont peu à peu se laisser envahir par cette solitude et vont devoir résister à leur inconscient, devoir le refouler car celui ci cache des pulsions, des désires personnelles et sexuelles. C'est la tentation du Mal qui va envahir en particulier Soeur Rose et Soeur Clodagh à travers le personnage de Mr Dean un homme au franc-parler, exhibant assez facilement sons corps dont ces dernières vont tomber amoureuses. L'un d'elles va alors délaisser son habit blanc, symbole de pureté pour se montrer en tenu de femme, ses vêtements rouges ainsi que son rouges à lèvres vont la plonger symboliquement dans le désir amoureux, la pulsion sexuelle et la passion. Elle devient alors maléfique comme le montre le dernier quart d'heure assez effrayant. C'est un film qui parle aussi mais dans une moindre mesure du choque des cultures car si les bonnes soeurs tentent de résister à la solitude, le vieillard de la région s'y adonne totalement. Il y a encore quelque chose à dire sur ce film, le plus important car Le Narcisse Noir a été tourné en studio, ça se voit du début à la fin mais à l'instar des films d'aujourd'hui, cela ne pénalise le film à aucun moment, c'est beau et poétique et c'est là toute la puissance même du cinéma.
Un chef-d’œuvre à la beauté exquise ! La mise en scène est fabuleuse, les acteurs impressionnants, l'histoire originale. Un film tendu, questionnant la place du sexe sans l'Église, jamais montré mais toujours présent à l'esprit : jusqu'à quel point est-il possible de refouler le désir ? Un long-métrage assez ancien et pourtant très actuel. À noter l'excellence du personnage de Mr. Dean, interprété par David Farrar, extraverti et irrévérencieux, mais terriblement désirable, et dont la voix douce est un pur enchantement. Entre drame et humour, "Le Narcisse noir" est une œuvre ambiguë mais immortelle.
J'ai eu du mal à rester jusqu'au bout. Pour sûr c'est un des meilleurs films des 40's, la photographie est superbe, j'ai trouvé les décors vraiment beaux, du miel pour les yeux. De plus l'historie est très intéressante et fondatrice du genre, mais ça a assez mal vieilli dans l'intrigue, le jeu d'acteurs et le rythme du film. Attention alors ce n'est pas du cinéma de divertissement, c'est pour les artistes !