Derniers Avis : Klute - Page 4

Un de mes films Kulte... Portait de femme d'une justesse parfaite, d'une vérité humaine pleine de subtilité, le thriller double cette étude de caractère d'un excellent suspens. Du gâteau...

"Klute" fut un polar singulier,si riche et complexe,que l'on se rend compte aujourd'hui de son importance dans l'Amérique paranoïaque des 70's.L'ère de la surveillance,symbolisée par ce magnétophone qui débite des obscénités.L'ère de la déchéance urbaine,avec l'irréversibilité du sauvetage des âmes des bas-fonds de New York.L'ère de la libération sexuelle surtout.Jane Fonda fut l'icône de ce mouvement.Dans "Klute",elle est ensorcelante en call-girl de luxe farouchement indépendante,protégée contre toute sorte de sentiments,désirable et désirée.Une personnalité complexe,faite de témérité(elle soutient le regard des hommes),de provocation(sa combi lamée,ses cuissardes)et de doute permanent.L'Oscar de la meilleure actrice était au bout du chemin.Donald Sutherland tombe le masque face à elle,en privé taciturne et aux instincts refoulés.Il est surprenant d'ambiguïté et de virilité.Voyeur et protecteur.Tableau d'une lugubre affaire policière(un meurtrier déviant sexuel),"Klute" installe une ambiance oppressante,où la photographie en clairs/obscurs,la musique jazzy langoureuse et la sensation de claustrophobie participent pleinement à l'immersion nauséabonde.Alan J.Pakula fait des films passionnants socialement et politiquement,reflets de leur époque."Klute" prouve que les ténèbres n'ont pas d'issue sur les individus.Virtuose,avant-gardiste et impérissable.

Une longue et lente descente aux enfers orchestré par le génial Pakula, qui, une fois encore, marie avec merveille intelligence, simplicité et sobriété. Ses acteurs, Jane Fonda en tête, saisissante dans son rôle de call-girl, nagent dans ce cadre rigide comme des poissons dans l'eau. Le résultat en fait un des plus grands policiers des années 70. Seul petit bémol, cette fin prévisible qui vient un peu gâcher la fête...

Je vais commencer par applaudir l'interprétation sublime présente dans ce film, aussi intense que la tension qui y règne de bout en bout. C'est vraiment bien fait, bien écrit et chaque personnage apporte sa patte à l'histoire. Du bon cinéma!!

Toute la thématique d'Alan Pakula est déjà dans ce film : le réalisateur n'a jamais renié sa passion pour les intrigues complexes et les complots paranoïaques. Malheureusement, Klute est d'un ennui profond : le rythme est incroyablement long et pesant, le regard absent de Donald Sutherland suscite rapidement l'agacement. Jane Fonda, plus belle que jamais, éveille toutefois notre intérêt. Plastiquement rébarbatif - notamment pour ses éclairages sombres et saturés -, Klute est donc un film parfaitement soporiphique. Les ficelles propres au cinéaste crèvent les yeux dès les premières images : souci du détail anecdotique, conversations interminables ( ça bavarde à tout va !) ou encore sonnerie de téléphone horripilante. Bref, tout est beaucoup trop systématique et inintéressant. Au final, Klute est un film lassant et totalement mou du genou, idéal si vous êtes victimes d'insomnies. Pour ma part, je préfère revoir The Parallax View, autre film d'Alan Pakula sur le thème du complot ( le rythme et l'efficacité en plus )...

Bon film qui vaut d'abord par les prestations impeccables des deux acteurs principaux. Jane Fonda est sensuelle au possible, très belle et très désirable. Donald Sutherland est au contraire très sobre, et le contraste entre les deux donne lieu à une relation ambiguë, d'abord refoulée puis (difficilement) assumée. Mais le film a toutefois vieilli. Le rythme est assez lent, les plans séquences tombent parfois à l'eau, et la photo est un peu trop sombre. Mais la mise en scène, par ses suggestions, son montage intelligent, apporte un parfum érotique puissant qui confère à cette œuvre un intérêt certain.

Jouant sur l'arrogance & le sans-gêne de ceux qui n'ont rien d'autre pour se mettre en valeur ( sinon, ici, la multiplication d'" amis " et de relations ainsi que l'argent, leur conférant bien sûr une totale impunité ) bien vite disparus en cas d'une quelquonque mise en lumière et donc se devant de faire prospérer les nombreuses institutions non-légitimes barrant toute route au vrai, le film devient une sorte d'éloge au statisme surtout quand il montre l'industrie du cinéma comme un nid à prétentions, mais ralentit forcément vers la fin devenant quelque peu sa propre antithèse.

Premier film d'Alan J. Pakula, "Klute" est une petite merveille d'un genre qui allait prendre de plus en plus d'importance dans le paysage cinématographique des années 70 à savoir le thriller horrifique parfumé d'une dose d'érotisme. Le film datant de 1971 est ancré dans son époque, une période qui brisait définitivement les tabous sur le sexe et les perversions qui en résultaient. Le film relate une enquête riche, passionnante et complexe sur la disparition d'un homme mais aboutit à un résultat original et assez plaisant dans la mesure où le réalisateur ne se limite pas à l'enquête proprement dites mais décrit également les profils psychologiques des deux protagonistes et de leur relation qui paraissait impossible de par leurs activités si différentes mais qui se révèle concluante. D'ailleurs, si le titre du film est le nom du personnage interprété par Donald Sutherland, cela signifie que le réalisateur s'intéresse au caractère social des protagonistes autant qu'à l'évolution de l'intrigue. Le scénario est riche, bien ficelé, maîtrisé de bout en bout, les dialogues souvent très crus reflètent la transformation d'un cinéma puritain en un cinéma qui se veut beaucoup plus réaliste. Le réalisateur tient au réalisme mais reste pourtant très sobre dans l'expression de la violence et la laisse souvent deviner plus que de la montrer afin de limiter le sadisme qui ressort de cette histoire perverse pour que le film puisse être visionné par un large public. Jane Fonda trouve sans doute dans le rôle d'une call-girl l'un de ses rôles les plus marquants de sa carrière et délivre une composition magistrale d'une femme névrosée par son travail peu académique et qui se trouve mêlée à une affaire qui bouleversera sa vie. Le réalisateur apporte également beaucoup d'humour qui vient dédramatiser une histoire qui plonge le spectateur dans la noirceur du sadomasochisme et de ce milieu composé de dealers, de pervers, de policiers véreux et de profiteurs de tout bord. Un film complet.

Alan J. Pakula était un génie capable de mettre en scène des thrillers d'une grande habileté, d'une extrême rigueur scénaristique et superbement filmé. L'un de ses premiers ( son deuxième je crois, bien qu'Allociné le mette en premier ) ne déroge pas à la règle. Ce réalisateur me passionne et ses films me captivent.
Klute est une oeuvre riche sur plusieurs plans. Sa bande originale est comment dire ? Parfaitement en accord avec l'ambiance du film, les mouvements de caméra, les travellings etc. La photo est sombre et en corrélation avec l'atmosphère de cette ville où règne le vice et le péché. Il n'empêche que la fin à de quoi laisser s'immiscer en nous une certaine déception, car pas au niveau de l'intensité de tout le reste et à l'attente qu'elle provoquait. Quel chef d'oeuvre, tout de même. Un policier qui a de classe et qui n'a pas pris une ride.

Klute est un film brillant, ambitieux et qui fascine grace à une atmosphère très seventies travaillée par un Pakula déja au sommet de son art. Une mise en scène moderne, des séquences étonnantes où l'absence de dialogues permet de se laisser porter par la beauté des images, des personnages mysterieux, une musique qui s'intègre magnifiquement à l'ensemble. Il faut voir ce film aussi pour la prestation d'une Jane Fonda frigide mais d'une sensualité si puissante qu'elle peut mettre n'importe quel homme à ses pieds...Bref,ne passez pas à coté de Klute.

Film culte à sa sortie, on a du mal aujourd'hui à comprendre l'engouement qu'avait pu provoquer ce film. Signé pourtant par l'habituellement excellent Alan J. Pakula, Klute ne se révèle qu'en définitive une croute assez prétentieuse, se perdant dans des digressions plus inintéressantes les unes que les autres, alourdis qui plus est par une photo tellement sombre que l'on n'y voit souvent plus rien. On a plus alors la moindre idée de ce à quoi voulait nous initier Pakula, tant le scénario est de plus incompréhensible, si bien que l'ensemble ressemble en définitive à un exercice de style plus que maladroit, tant l'ennui est lui aussi pesant. Peu de choses à sauver alors, à l'exception peut-être de ces deux excellents comédiens que sont Jane Fonda et Donald Sutherland, et quelques scènes de la vie quotidienne bien rendues, soutenue par une musique assez belle, mais c'est en définitive peu, beaucoup trop peu pour pouvoir nous intéresser ne serait-ce qu'un instant à ce polar prétentieux, incompréhensible et boiteux.

Deuxième long-métrage de Pakula,KLUTE plus de 30ans aprés sa sortie a plutot bien vieilli:un scénario assez banal mais relativement cohérent(à 2/3 exceptions prés),un casting solide(Jane Fonda ,sensuelle au possible...)et une réalisation intelligente,qui parvient à installer une touche intrigante à l'ensemble,aidé en cela par la partition subtile et inquiétante de M.Small.
Un polar intéressant,bien ancré dans les seventies et qui prend le temps de développer son histoire et ses personnages.Mais le meilleur de Pakula restait à venir(LES HOMMES DU PRéSIDENT,notamment...)

Masterpiece. Très bon film à l'atmosphère lourde, un peu "engourdie", mais balancée par un montage et une réalisation dynamiques et créatives. Si vous avez été sensible à la réalisation du Lauréat, vous devriez apprécier celle-ci qui est assez proche ; on est dans du cinéma hollywoodien qui ose les grosses coupes, les hors-champs, les "espaces vides", les décadrages, bref tout ce qui n'est pas conventionnel. C'est cool. Sinon, moi, Jane Fonda m'a vraiment beaucoup touché (le jeu, le personnage, et sa coiffure ! je craque pour sa coiffure…)

Excellent polar qui nous emmène à la suite d’un privé chargé d’enquêter sur la disparition d’un homme bien sous tout rapport… ce qui va le mener à une prostituée jouée par Jane Fonda. Film très « libre » pour l’époque abordant le plaisir de la femme si, si ; avec en toile de fond des écoutes inquiétantes et un privé laconique. Classique incontournable.

Klute alors. La lenteur de ce film couperait le souffle à une tortue. Il faut dire qu'avec son suspens insoutenable (l'inspecteur a du mal à ouvrir sa porte), son dialogue recherché (tu dors ?), sa musique prenante (lalalalalalalalalala)et ses scènes passionnantes (voir des gens dormir), je conseillerais ce film uniquement aux personnes ayant au moins 20 de tension. Si vous avez en-dessous, vous risquez fortement de tomber en grave sous-tension avec possibilité de coma à la clé.