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ATON2512
66 abonnés
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3,0
Publiée le 7 janvier 2025
De Georges Lautner (1977). La grande période des films où Delon rayonnais dans nombre de films policiers sur fond de magouille politique . Delon fait (plus tôt bien mais sans surprise) du Delon . Et G Lautner reste efficace pour une bonne réalisation millimétrée et sans temps morts . Film de plus servi par un casting de haut vol avec Alain Delon, Ornella Muti, Stéphane Audran, Klaus Kinski, Mireille d'Arc, Michel Aumont, Maurice Ronet et Jean Bouise .
Sorti en 1977 (est-ce une coïncidence ?), Mort D'Un Pourri aurait pu être titré : Agonie D'Un Système Pourri. Le scénario demande d'être attentif pour comprendre l'intérêt que beaucoup portent à un carnet, "le who's who de la corruption, une anthologie de la pourriture." Michel Audiard s'est appliqué à glisser de délicieuses répliques susceptibles de faire réfléchir. Comme lorsque Tomski (Klaus Kinski) décrit le fonctionnement de la France avec cynisme : "L'essentiel est de construire, de produire et de donner aux veaux ce qu'ils désirent, à bouffer, à boire, à baiser, à partir sur l'herbe le samedi, avec quelques transhumances en altitude l'hiver." Quant au commissaire Moreau (Michel Aumont), il annonce ce que vivons en 2024 : "Nous allons vers l'époque du voyou de droit divin." La conclusion de Xavier Maréchal (Alain Delon) est sans appel : "Certains élus du peuple vont connaître une petite traversée du désert, au pas de course, rassure-toi. Quand ils reviendront ils se seront refait le masque républicain, comme les vieilles putes se font retendre les fesses." De quoi réfléchir... À (re)voir en mettant tous les neurones sur le coup.
Avec « Mort d’un pourri » Georges Lautner fait un thriller politico financier ou l’on va suivre Alain Delon qui va se trouver malgré lui au cœur d’affaires de meurtres de corruption et de lutte de pouvoir. Dommage que le scénario ne tourne un peu en rond et donne l’impression par moment que le film n’avance pas. Car son ton pessimiste et sa peinture au vitriole de la classe politique sont une réussite. Réussi aussi les quelques scènes de cascades réglées par l’équipe de Rémy Julienne. Mais le film vaut surtout pour son formidable casting réunissant de belles « gueules » du cinéma français notamment un excellent Jean Bouise qui fait merveille avec son rôle d’inspecteur de police malicieux. Avec quelques dialogues bien sentis cela aurait pu faire un excellent film s’il n’était pas inutilement alambiqué.
Avec une toile de fond politique fort bien utilisée (et qui trouve encore bien des résonances de nos jours), Mort d'Un Pourri offre à Alain Delon un rôle en or, sous l’œil aiguisé de Georges Lautner qui exploite avec habileté les faces sombres du scénario. Dialogues soignés et casting aux petits oignons complètent le tableau de cette intrigue politico-policière plus désabusée que réellement nerveuse, mais qui se suit sans relâchement jusqu'à la fin.
Un film long, de 2 heures ou Delon cherche à protéger, puis à venger un ami pourri, dans un milieu politique pourri également. Le jeu de Delon est tout juste crédible, dans une histoire ou rien ne l'est. Audiard est resté en retrait, et ça reste bien plat. Bref un film qui s'oublira très vite.
Un très bon film policier bénéficiant d'un solide scénario et d'un casting royal (Delon, Guiomar, Kinski, Bouise, Mutti, Darc). On ne s'ennuie pas une seconde en suivant le parcours de Delon pris dans une machination politique et qui veut venger son ami. Le film dénonce la corruption politique. Lautner nous offre quelques bonnes scènes d'action et les dialogues sont savoureux. A conseiller.
Mort d'un pourri est à la fois une énième retrouvaille entre Delon et Ronet (qui comme à son habitude ne peut s'empêcher d'aller cueillir les chrysanthème dans ce duo) et entre Lautner et Audiard. Au final un film un peu long, qui aurait mérité de nombreuses coupes, mais aussi un régal tant les dialogues sont ciselés et bien interprétés. Ne parlons pas du casting, qui pour l'époque, a du faire pas mal de bruit. Reste le scénario, franchement plaisant qui n'est d'ailleurs pas sans rappelé des évènements s'étant déroulés par la suite ( affaire Elf, Dumas, fregate de taiwan, etc... ) et ne faisant qu'accréditer ce scénario mêlant politique, secret à garder et pognon. Restera dans les annales la trop courte scène finale de conclusion, certes un peu moralisatrice mais tellement juste... Et oui, dans cette histoire et dans la vie, il n'y a que les saumons qui trinquent !
un classique très classique du cinéma français des seventies et de Delon ! il y a tous les acteurs de l'époque, même François Chaumette qui fait une panouille ! c'estbavard et compliqué dans la simplicité Delon à les papiers, ils les veulent, ça dégomme, c'est Politique ! c'est pas plein soleil et c'est pas Monsieur Klein mais c'est pas honteux !
Georges Lautner fait un portrait si peu reluisant du monde politique qu'on se demande qui peut bien être le pourri du titre. En attendant, c'est un bon polar avec un bon Delon qui conclue à la Audiard : "Les politiques vont revenir en s'étant refait un masque républicain comme les vieilles putes se font tirer la peau des fesses !".
Avec cette intrigue politico-policière, à la distribution nombreuse et prestigieuse, le duo Lautner-Audiard entreprend de dénoncer la corruption politique et toutes formes de collusions entre élus et affairistes. Le film a pour lui son efficacité narrative, la sobriété de son interprétation et les faits avérés, les scandales qui, dans la réalité, corroborent sans cesse son propos. Contre lui, il a une intrigue d'une relative banalité, quelques accents populistes et, en définitive, d'enfoncer des portes ouvertes, tant il est vrai que cette façon de critiquer les gens de pouvoir s'inscrit dans une tradition de cinéma politique plutôt convenue. De sorte que le dossier explosif que Xavier Maréchal (Delon) a récupéré après l'assassinat de son ami et député corrompu Dubaye, introduit des péripéties et une dramaturgie ordinaires, avec son cortège de tentatives d'intimidations et de menaces que subit Xavier. Lautner et Audiard mèlent le spectacle à la contestation, mais c'est une contestation qui ne mène pas loin parce qu'elle reste à la surface, caricature les dévoiements républicains avec un certain mépris et une complaisance qui relèvent davantage de l'opportunisme que d l'engagement ou du civisme. Film populiste, en effet, parce qu'il caresse le spectateur et le citoyen dans le sens du poil.
La mort d'un pourri est le point de départ du film (un homme politique). Mais il s'avère que tous ceux qui ne sont pas morts sont aussi des pourris. Au milieu de ce monde, Alain Delon essaie d'être intègre, fidèle en amitié. Il essaie de savoir qui a tué son ami alors qu'il est impliqué dans la recherche de cahiers qui dénoncent un système de malfaçons et détournements généralisés. Tout ce monde de profiteurs ne veut pas perdre ses privilèges et recherche donc le cahier en question, coute que coute, et sont tous prêts à tuer. Tous les gens que fréquente Alain Delon sont abattus ou suicidés de force. Mais il garde une seule obsession: connaitre l'assassin de son ami Maurice Ronet.
La distribution est de haut vol, jusque dans des rôles très secondaires. Dans les performances, Julien Guiomar ou Klaus Kinski donnent de belles performances dans la perfidie et la duplicité. Stéphane Audran porte très haut l'art de la décadence subtile. Ornella Mutti est par contre insipide, à cause de son personnage sans substance et quasi inutile (il n'a aucune épaisseur).
L'histoire de termine par une confirmation que les choses sont pourries de partout, y compris dans la police et dans l'État. Un film policier joyeusement nihiliste donc, tourné pendant les années Giscard.
Excellent film, au scénario parfait, on ne s'ennuie pas un instant. Et avec tout le recul que l'on a en cette année 2020, on sait que tout ce qui est scénarisé ici se passe réellement dans les hautes sphères politico-financières. C'est ce qui fait la force de film : la crédibilité et la réalité. Tout un chacun devrait voir ce film afin de comprendre tout les rouages de la politique. A voir par tous les amateurs de thriller et d'Alain Delon.
Thriller politique où à tous les niveaux , c'est magouille et compagnie. Malgré le casting, malgré Lautner à la réalisation et Audiard aux dialogues, on s'ennuie un peu devant cette récitation de texte. On ne peut pas dire que Delon, Guiomar, Bouise ou Aumont sont mauvais mais leur jeu se marie bien à la lenteur du film.
C'est un bon film policier français réalisé par Lautner, avec Delon en star et une pléiade d'acteurs, dont Ronet, Audran, et Darc pour ne citer qu'eux. L'histoire est politique: un dossier avec des noms importants et des informations compromettantes circule. Delon qui se retrouve presque par hasard en possession de ce dossier se fait harceler, menacer pour qu'il le rende. Ce dernier va rester sourd malgré les menaces et les morts qui commencent à s'accumuler autour de lui. Il ne jamais flancher, malgré les promesses, ce qu'il veut c'est le nom de l'assassin de son ami et il finira pas l'avoir et le venger. Un film bien réalisé, classique, mais qui reste aussi trés classique.
Plus qu’un divertissement efficace, ce qui n’est déjà pas mal, « Mort d’un pourri » relève d’un comportement cinématographique exemplaire à une époque où les magouilles politiques se terraient entre amis. Lautner fait preuve de vitalité, avec un Alain Delon impérial et des acteurs secondaires remarquables (Ornella Muti, Stéphane Audran, Maurice Ronet, Jean Bouise, Klaus Kinski). La mise en scène fluide et lumineuse (la scène du téléphone avec Ornella Mutti est un cas d’école) s’appuie avec une belle harmonie sur les dialogues d’Audiard, qui bien que n’étant pas ses plus connus, n’en demeurent pas moins excellents. Les répliques fusent, les comédiens assurent…
Avis bonus Lautner, Audiard, Delon , tout le monde parle du film et c'est bien éclairant Pour en savoir plus