Avis : Le Bateau - Page 8

Excellent film de guerre à plusieurs titres. Le travail de reconstitution est énorme et surtout brillamment mis en scène, à l'intérieur du sous-marin bien sûr, mais également les quelques images à la surface. Les interprétations sont globalement bonnes, à commencer par Jürgen Prochnow en capitaine chevronné. La musique m'a également beaucoup plu et m'a permis de ne pas du tout m'ennuyer malgré les 3h28 de la version Director's Cut ! Les situations périlleuses s'enchaînent adroitement et ont constamment maintenu mon intérêt : recherche de proies, inversion des rôles, brusques montées de tension, angoisse extrême alors que l'ennemi joue à cache-cache, etc. Le réalisateur était un peu moins à l'aise avec la partie plus politique. L'opposition entre un jeune expatrié qui revient au pays natal par fascination pour le nazisme et des officiers tous gagnés par le scepticisme apparaît un peu caricaturale. Les exemples abondent d'anciens hauts responsables militaires allemands qui ont cultivé ou même affiché leur nostalgie du national-socialisme après la guerre. Dans ce film, il n'est même pas imaginable de suggérer cela. Le financement du film (Land de Bavière notamment) y est sans doute pour quelque chose. Le réalisateur s'est donc concentré sur la partie purement militaire, et de ce côté-ci il a pleinement gagné son pari.

Curieux titre, en allemand comme en français, pour un film de sous-marin. Vous avez peut-être aimé « A la poursuite d’octobre rouge », alors vous allez adorer la mission périlleuse de ce U-boat de la deuxième guerre mondiale. Vous ne l’avez pas vu, alors précipitez-vous pour trois heures de plongée angoissante dans l’univers miniature d’un U-boat. Claustrophobes s’abstenir. Petersen rend hommage aux hommes qui partaient ainsi défendre leur patrie, mais pensait surtout à revenir dans les bras de leur femme préférée ou idéalisée. Et respecte le capitaine qui mène sa mission avec finesse, et détermination, soumis à une promiscuité qui ne permet pas de prendre du recul. Mais aussi critique l’absurdité universelle de la guerre. Le final réussi est parfaitement en ligne avec la funeste réalité des statistiques des morts en mission, lesquelles nous sont rappelées dès la première image du générique. D’ailleurs, le capitaine Henrich répugne à faire un salut nazi, et militaire de carrière, il a vu arriver dans son équipage des gamins à peine sortis de l’école. Avec les moyens des années 70, Petersen reconstitue avec brio l’agitation frénétique lors des alertes et le parcours d’obstacles que représente chaque déplacement d’un bout à l’autre du sous-marin. Certes un peu long, la durée se justifie pour rendre la tension psychologique inhérente au jeu de chat et la souris qui se trame sous l’Atlantique. On invective Churchill, mais en même temps on reconnait son talent à résister. Un film original et indispensable pour nous changer de la nième scène de débarquement en France. Nota : la base sous-marine de Lorient cousine de celle du film, est toujours debout (et visitable) tellement ses parois en béton sont épaisses ! DVD 1 – aout 17

Pourtant peu amateur du genre, je me suis enfin décidé à voir cette réalisation de Wolfgang Petersen. Ce film, référence en la matière, reconstitue assez bien le climat et la vie des sous-mariniers allemands chassant les cargos Britanniques durant la Bataille de l'Atlantique.
Le scénario, assez monocorde durant les deux premiers tiers de ce film fleuve, nous sert des séquences répétitives, néanmoins émaillées de quelques scènes spectaculaires. Le final haletant arrive à point nommé pour rehausser l'intérêt du spectateur pour ce drame.

Réalisé en 1981 par Wolfgang Petersen, « Das boot » nous fait vivre la bataille de l'Atlantique à travers le quotidien d'un équipage de sous-marin Allemand. Le célèbre cinéaste, à qui l'on doit quelques titres emblématiques comme « Troie » ou « L'histoire sans fin », reconstitue pour l'occasion l'intérieur d'un « U-boat » avec un soucis du détail totalement inédit pour l'époque. Loin de vouloir faire du sensationnel à tout prix, il cadre étroitement son scénario sur une réalité historique aussi indiscutable que terrifiante. Il en résulte un film âpre, extrêmement tendu... mais passionnant de bout en bout. Il est d'ailleurs intéressant de noter que la nationalité de l'équipage importe peu... le sujet principal n'est pas vraiment la seconde guerre mondiale et le réalisateur fait très attention à ne prendre aucun parti pour un camp plutôt qu'un autre. Il se contente d'exposer les terribles conditions de vie de ces marins, rendus à moitié fou par la peur omniprésente, la claustrophobie, les privations et le manque d'hygiène. L'immersion est totale et on ne ressort pas totalement indemne de cette expérience, pour le moins impressionnante. Le public de l'époque ne s'y est d'ailleurs pas trompé et « Das boot » est très vite devenu un classique indiscutable. Je l'ai redécouvert avec bonheur en DVD, dans sa version longue, superbement « remasterisée » en « dolby surround ». Je conseille !

Das Boot commence par une fête, cette dernière, quasi orgiaque viens trompé toute idée reçu ou même préconçu d'une base, d'un prototype dans le genre. Franchement, j'ai su de suite que ce film allais me laisser un souvenir impérissable ne serait-ce que pour cette intro !

Wolfgang Peterson sonne une cloche avant d'entamé sa route, je n'irais pas jusqu'à dire comme Michael Cimmino et son ode aux siens mais il n'y a pas de quoi rougir non plus sur ce petit jeu de comparaison. Il prend sa caméra et virevolte dans sa beuverie et nous déploie déjà un panorama de personnage hauts en couleurs. De couleurs il en sera question encore par la suite ...

Le film à différentes versions, alors je ne sais pas comment les autres sont calibrés. Pour ma pars, c'est sa mouture de 4h40 que je l'ai vu, autant dire que le temps est donc à l'introspection. Le entrailles sous-marines, de sa routine à son jargon nous sont étalé dans se première heure, on se familiarise avec l'ouvrage et les personnalités qui s'affirment. L'abondante réflexion - sans fausses morales - sur les mouvements contrastants Bruit / Silence; Ennui / Attelage; Passé / Présent / Avenir ( ? ) viennent sans cesses prendre la température de l'état d'esprit du régiment. D'ailleurs pour m'arrêter un peu sur l'ennui, on appuie vraiment sur un fort passage à vouloir annihilé par touts les moyens possibles et inimaginables. De la lecture, à la musculation, à la bouftance en passant per celui qui se récure la cavité nasale ... Oui, tout est bons pour tuer le temps !

" On entend mieux que l'on ne peut voir " . Cette citation en référence aux mauvais temps viens restitué les doutes intimes de la nature humaine qui se dessine sous nos yeux et défie notre conscience. Ces types reclus en masse passe par différents stades et corrobore cette vieille idée sur ce qu'est le chaos, celui-ci n'est pas l'action, il ou elle la précède ou la suit, dans le silence, constamment ! Transition.

L'inévitable pointe le bout son nez après 1h30. La séquence du Destroyer, des grenades, du jeu du chat et de la souris qui en découle raconte et montre l'Horreur. Le pire de l'Homme. La terreur se fige sur les visages, ce monstre qui passe et détruit les prérequis de sympathie, on se souvint de ce que l'on oublie ... Manichéisme ? Non, le regard est plus global. La leçon de vie devient mortuaire, les morceaux - non - choisit s'agglutine dans des remords qui marquent au vif, et pour toujours ...

Le déferlement passé, un autre mal reprend. L'intranquillité est absolument partout ! La maladie viens des conditions certes mais aussi du stress, du choc " psychologique " vécu. On répare les corps, la mécanique, on se change les idées pours les uns, on se replonge dans les doutes pour les autres. Le Capitaine lui est évidemment dans la catégorie des obsédé du drame. Il découvre ses zones sombres, apprend à mesure, confronte ses désillusions à son rationalisme et ne trouve que de petites lumières face aux tourments. C'est d'ailleurs ce qu'il faut voir ici, les ouvertures. Apprécions chaque lueur du moindre rayon, aussi éphémère dur-t-il. Les photos regardés sont évidemment l'une de mes mentions les plus évidentes pour attestés de cela. Néanmoins, l'on peu voir aussi que ses sourires fugaces sont aussi au fond des consolations tristes. On pleure les absences de tendresses lointaines et certains inéluctablement sombres aux ombres.

Cette chronique de l'armée sonde les corps, les âmes, cherchent à élucider les maux et cas de consciences de ses types confrontés à des conflits qui les dépassent. Abattement, consternation, laisse place à des euphories passagères, mais dans l'ensemble, on pense les plaies, ou subsistent à la mort qui est au quatre coins de ce qui les entourent. Le saccage de cette tension insoutenable est accentué par le son et l'image de Wolfgang Petersen qui brille de mille feux de par ses prises de décisions fantastiques en la matière. Le U-Boot qui remonte dans les flammes du combat reste une des images les plus folles qu'un long métrage ne m'ai fais vivre !

La poursuite des luttes intérieures passent un temps au profit d'un retour au bercail. Mais là encore, ce dernier est de courte durée puisque les ordres tombent et stop ce retour pour autant fort désiré. L'arrêt par Vigo raconte une autre guerre, celle d'une mondanité qui se gavent de victuailles et se gargarisent du trouble initiés et incités par les folies meurtrières de ces hottes mégalomaniaques. Gibraltar ne leurs est même pas soufflé par ces derniers ... Ils le devient.

Fac à l'inéluctable, l'équipage planifie une issue et un subterfuge avant de toucher le fond ! Là est le passage qui m'a le plus couper le souffle ! Chacun vit la catastrophe confronté à ses prérogatives et les dépassent de par obligation vis à vis des uns et des autres, pour contrer le sort touts azimuts qui s'abat sur eux. Survivre dans ces moments atroces, trouver des ressources insoupçonnés au cœur des liens tissés et des confidences entretenues au fil des mésaventures.

C'est lorsque tout est perdu que l'espoir renait. spoiler: Les bombes sur La Rochelle achèvent ces derniers.
Das Boot est une immense claque dans un registre extrêmement probant et lourd. Un film inoubliable !

Très long film relatant le périple d'un sous marin allemand pendant la seconde guerre mondiale. Aventure terrible pour ces hommes luttant à la fois pour leur survie mais aussi pour combattre la flotte britannique. Le talent du réalisateur Petersen est de nous montrer ce qui se passe à bord pour faire partager au spectateur, les émotions diverses et intenses de l'équipage.

L'excellent Jurgen Prochnov (Dune, Beverly hills cop 2) sous la houlette de Wolfgang Peterson, bien avant de tourné en Amérique, allemand tous les deux tourna en Allemagne cette interminable film de guerre, pas mal de longueurs, dans un huit clos dans un sous marin malheureusement trop peu connue se révèle bien mieux que certain film américain du genre. La réalisation est étonnante, et pour une fois, les effets spéciaux sont correcte pour l'époque, comme la plupart de ses future longs métrages n'iront pas jusque là mais énergique et bourré d'humour et ce même si on est en plein seconde guerre mondiale et même si on est en plein régime nazi, sous l'œil de l'ennemi donc un angle de vue inattendue ! L'interprétation est de qualité, les comédiens assurent. On découvre vraiment la vie sous marine tel quel, intelligent, captivant. Des dialogues affûtés et insicives. De situations cocasse et dure. On en reprendrais bien du dessert. J'ai souri et rie. Du suspens de l'action. Les moments de repas sont particulièrement acide, déprimant, appétissant, joyeux, moqueur, tristement rigolo car les réserves de nourriture s'épuisent. Ça n'a pas vieilli on l'impression que cela a été tourné hier. Les travelling de caméra qui circulent grotesquement dans le couloir principale du bateau sont amusantes. Cela devient tragique au fur et à mesure. Je le vit avec eux tellement c'est immersif, le cinéaste aime bien les naufrages et les tempêtes.
La fin est dignement incroyable.
Tous les films de sous marin qui suivront ne seront jamais aussi intense.

Wolfgang Petersen réussit, avec Das Boot, à faire un récit absolument captivant sur la mission d'un U-boot allemand durant la 2e Guerre Mondiale. Pour une fois, on vit le conflit "de l'autre côté", et on finit presque par avoir de la sympathie pour ces Allemands, car on vit avec eux dans un tube de métal pendant 3h30. L'ambiance claustrophobe, la tension, l'angoisse sont tellement biens rendues, la caméra est si près des gens, qu'on se sentirait quasiment comme un membre de l'équipage. Et c'est pourquoi la fin est d'autant plus dure...

Film d'une grande qualité !
Je n'ai pas servi dans l'armée Allemande mais ce film a l'air réaliste.Un peu cru aussi au début.
J'ai été surpris par les dialogues:
originaux et qui sonnent juste.Je déteste les films de guerre, mais celui-ci est prenant
car très bien fait et pas là pour prendre parti.Le commandant joue super bien du début à la fin.Mais dans le style sous-marin, je préfère quand même: Lupi Nell Abisso(les loups dans l'abime de Silvio Amadio).

Une claque!Un aspect meconnu de la guerre, sans héros, ni médaille, ni cérémonie militaire, ni grosse page des journaux, pourtant la bas en bas enfermé dans leur boite de conserve géante des braves se livraient une guerre psychologique d une intensité rare et la moindre erreur se payait comptant.Ce long métrage retrace ceci dans une oeuvre désbusée et d un réalisme cinglant, brut et d une tension pesante, on ressort du film mélancolique et mal a l aise ,comme les hommes de terrain qui menaient cette guerre.On est litteralement plongé dans le rythme de (sur)vie de ces allemands envoyés au casse pipe par des stratèges autistes.Bref le plus grand film de sous marin de tous les temps.

trés précis historiquement ce film se démarque des autres films de guerre.
il n y a pas d autre héroisme que l héroisme ordinaire de "gars" qui font leur boulot.
ma misique de ce film est superbe la photo splendide et le scénario bien que minimaliste jamais miévre.
Bien sur les scénes de bataille dans ce milieu clos des sous marins sont rendues avec infiniment de réalisme.
L addition de toutes ces qualités font "du bateau" un trés trés grand film.

Ce huis clos dans un U-Boot permet d'appréhender de manière réaliste et détaillée le quotidien des sous-mariniers allemands durant la seconde guerre mondiale, entre combats, plongée, remontée en surface et moments d'accalmie.
Bon, quarante ans après sa sortie, le bateau a subi quelques avaries et il donne tout de même l'impression de tourner en rond (même si c'est compliqué dans un sous-marin).
Une très bonne reconstitution donc, comme un film proche du documentaire, mais trop répétitif dans ses situations de guerre et finalement, en dehors de l'aspect purement descriptif, il n'y a pas vraiment d'histoire pour réussir à garder l'attention du spectateur durant plus de trois heures.

DAS BOOT U-96 Pas fan de films de guerre, j'ai regardé celui ci car j'étais fascinée par la visite du sous-marin à la cité des sciences. Il me fallait essayer de visualiser comment il était possible de vivre dans de telles conditions d'exiguité. J'ai adoré ce film qui dure pourtant 3h30 en huis-clos. Je ne peux toujours pas imaginer car on voit mais on ne sent pas les odeurs, on n'entend pas le bruit etc... mais c'est néanmoins très interessant et bien fait .

Une immersion en immersion dans n sous marin allemand durant la seconde guerre mondiale très réussie... c Est d'ailleurs une référence qui n a toujours pas été dépassée dans le genre. En particulier l ambiance angoissante de confinement dans cette engin et du risque sont particulièrement bien renvoyées au spectateur. Un incontournable pour le genre ...

Cette superproduction allemande des années 80, réalisé par W. Petersen, plutôt inconnu à l'époque, est un hommage aux soldats allemands des U-Boot. C'est ce film qui va aussi lancer la carrière américaine de Petersen. Il va perdre dans un sens, l'acteur principal, J. Prochnow, qui incarne à merveille le "vieux" commandant du U-96, mais qui fera lui aussi une carrière à l'américaine. Ce film est loué pour le huis-clos qu'il décrit dans un sous-marin. On a l'impression de jamais en sortir. La version de 3h20, Director's cut, n'est d'ailleurs pas si longue, on ne voit pas vraiment le temps passé. Néanmoins, les effets spéciaux ont un peu souffert. Et j'aurais aimé un scénario où une mission est donnée à l'équipage dès le début. Ils partent un peu à l'aventure et ce n'est pas très clair. A la fin, ils reviennent à la base, sain et sauf, mais on ne sait pas comment ils ont réussi à retraverser le détroit de Gibraltar en sens inverse. A noter que l'équipage est allemand, mais si ce n'était justement la langue allemande qu'on entend presque tout le temps dans le film, l'équipage aurait très bien pu être français, anglais ou autre.