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Un visiteur
4,0
Publiée le 26 août 2012
Un monument du cinéma japonais qui est sans conteste un des meilleurs films nippons existants. On commence doucement avec une "Des Cheveux Noirs". Histoire assez macabre et poétique d'un homme ayant quitté sa femme pour une riche. Mais en revenant il aura le droit à une drôle de surprise. Certes c'est un peu lent mais la fin est juste extraordinaire: SPOIL/: quand on le voit vieillir et fuir la malédiction, c'est effrayant au possible: très bien fait \:SPOIL. De plus les acteurs sont excellents surtout le mari. Deuxième histoire, "La femme des neiges" est la plus effrayante des quatre contes proposés. Je ne raconterai pas l'histoire mais la sorcière est vraiment glacial (!), sans pitié et flippante. Et pendant les trois-quart d'heure que dure cette histoire, on entend une musique dérangeante, avec je ne sais quel instrument. J'ai eu la fameuse boule: vous savez celle qu'on a pendant tout un film, celle qui vous fais peur jusqu'au paroxysme, très bien fais ici. Et que dire des décors, tous superbes les uns que les autres. La troisième histoire est la plus longue mais aussi la plus lente. Bien que certaines scènes soient très bien faites, d'autres sont simplement inintéressante (nous faire repasser le même chant du début: l'intérêt?). Autrement, l'histoire ne fait pas peur, il fait donc partie de la partie purement fantastique. La dernière histoire est aussi la plus impressionnante: on y suit un samouraï qui devient fou et on découvre pourquoi certaines histoires n'étaient jamais terminées. La deuxième histoire si on regarde le trouilliomètre. La mise en scène et la tenue de la caméra du film entier est juste incroyablement originale et moderne. Très bien réalisé, flippant (pas tout le temps), poétique, beau et d'un certain côté épique, ce "Kwaïdan" ce doit d'être plus connu. Sublime chef-d'oeuvre.
En quatre histoires distinctes, Kobayashi a parfaitement retranscrit non seulement lesprit des légendes de fantomes japonaises, mais également lessence même de lart japonais. Les décors magnifiques de couleurs shabillent de sobriété et émerveillent les sens de leurs beautés multiples, notamment dans la deuxième et troisième histoire. Véritables peintures vivantes, les personnages y évoluent avec une grâce et une sensibilité rappelant parfois celles du théâtre Nho ou du Kabuki dont les décors sinspirent. Kobayashi nhésite dailleurs pas à narrer un long passage avec un unique change de Nho accompagné de koto, intercalant ci et là des images destampes japonaises. A cet incroyable étalage desthétisme autant visuel que sonore vient sajouter toute la poésie et le charme de ces vieux contes japonais, parfois terrifiant, emplis de fantômes et de démons où le surnaturel semble côtoyer intimement le quotidien. Pour cette uvre titanesque durant pas moins de 3h15, le film a nécessité un an de tournage et des années de préparation. Kwaidan semble être un grand cri de son auteur, comme pour intégrer au présent toute la richesse dune culture en passe de se diluer dans le mondialisme, et comme une récompense, ce film grâce à qui lauthenticité et la merveille de lart japonais nest plus à prouver, sinscrit au panthéon des uvres dart.(+de critiques sur http://www.guillaumetauveron.com/Textes/chroniques_films.htm)
Un chef d'oeuvre , hélas oublié de nos jours. Les images sont superbes. La musique envoutante. Il est vrai que lors de sa sortie , ce film a décroché de nombreux prix
Magnifique ce film, à voir absolument. Il fait partit des films qui sont comme des "ovnis", qui se détachent des autres et qui réellement beau. Le tout repose beaucoup sur l'esthétique: visant le conte, le mythe, les décors font presque imaginaire (enfin parfois ils le sont), féérique et donc très beau. L'arrière plan étant souvent une peinture. Très heureux de voir Tatsuya Nakadai, héros de la trilogie "la condition humaine", un très bon acteur, charismatique. J'ai adoré les quatre histoires. La réalisation est assez original, la façon dont la caméra tourne en faisant des zooms. La bande son est très bien.
C'est un excellent film, malgré quelques longueurs et l'inégalité (niveau qualitatif) des récits... Kobayashi ose se mesurer au maître (Mizoguchi) en décidant d'adapter lui aussi le conte du mari trompeur et de la maitresse spoiler: fantôme . Kobayashi est un styliste, il n'hésite donc pas à user des couleurs de manière outrancière, des travellings élégants, des acteurs expressifs, etc. Là où Mizoguchi jouait sur la retenu (plan statique, musique minimaliste, etc.), Kobayashi joue au baroque... Nous avons donc 2 interprétations opposées de ce conte japonais ancestral, je vous invite à voir les 2... Pour ma part, celui de Mizoguchi (puisqu'il joue sur la retenue), sera toujours mon préféré, mais ceci n'est que purement subjectif, la comparaison n'a pas lieu d'être
La mise en scène sublime donne parfois l'impression de regarder une peinture tant les images sont splendides. Kwaidan ne s'oublie pas de si tôt et fait parties des plus grands films du cinéma japonais. C'est peut être un peu long mais qu'est ce que c'est beau ! Kobayashi est un grand maître au même titre que Kurosawa.