Avis sur Cléopâtre

C'est le second Cecil DeMille que je vois après l'autoremake des dix commandements. Bon le mec a le sens du spectacle, il est connu pour ça d'ailleurs, je ne vais pas lui ôter, mais néanmoins je trouve que ça manque de consistance.
Je m'explique on a tout le début du film qui est le même début que celui de Jules César de Mankiewicz, avec le fameux Beware the ides of March venu de la pièce de Shakespeare.
Mais bon chez Mankewicz ça avait plus de gueule je trouve, on sentait le fatum qui pesait sur les épaules de César.
Là c'est limite qu'on s'en branle un peu.
Dommage.
Bon après je passe sur les anachronismes, et l'histoire me semble bien romancée, parce que tout va très vite et je ne crois pas que Cléopâtre ait été une des raisons de l'assassinat de César. (Assassinat fomenté par les illuminati, bien entendu).
Mais disons que dans l'ensemble ça semble cohérent et bien foutu.
Néanmoins le gros défaut du film c'est sur l'aspect dramatique, certes, on en prend plein les yeux avec le tenues affriolantes de Claudette Colbert et les décors somptueux, mais il manque malgré tout quelque chose.
L'histoire semble un peu désincarné. J'aurai aimé plus de tragique, finalement le film n'offre pas ça.
On ne peut pas s'identifier aux personnages, les comprendre, tout ceci semble être une démonstration de grandeur et de maîtrise quelque peu abstraite.
Mais le film reste sympathique au demeurant, mais j'aurai aimé voir Marc-Antoine, seul contre tous pour l'amour de Cléopâtre et que ça soit déchirant.
Enfin peut-être que le film de Mankewicz pourra me l'offrir.

Une fresque historique qui est bien à la (dé)mesure de la réputation de son réalisateur Cecil B. DeMille c'est à dire monumentale. Pas la moindre colonnade, pas même le plus petit pétale de rose ne viennent à manquer, les décors sont vraiment très imposants et la majesté des costumes ne fait qu'ajouter au plaisir. Bien entouré par Warren William et par Henry Wilcoxon, Claudette Colbert compose une Cléopâtre pétillante d'humour, d'une très grande sensualité, et dont le charisme n'a absolument rien à envier à celle incarnée par Elizabeth Taylor. En plus, le film bénéficie d'un rythme impeccable et de quelques scènes sublimes. Donc une fois de plus Cecil B. DeMille nous procure un grand spectacle d'une qualité exceptionnelle.

Les défenseurs de la vérité historique risque d'avaler leur chapeau, mais qu'importe, il est clair que Cecil B. DeMille n'a jamais eu l'intention de nous pondre un biopic criant de réalisme, mais d'illustrer les amours de Cléopâtre en version kitch. Et de ce point de vue on peut dire qu'on est servi, entre Claudette Colbert, extraordinaire et magnifique dans le rôle, en petite tenue et minaudant avec un charme fou et une chorégraphie d'une inventivité de folie. On sort de cette projection, enchanté, subjugué, charmé, les deux ou trois petits défauts de mise en scène ne parvenant pas à entacher ce chef d'œuvre du cinéma. PS : il est tentant de comparer ce film avec celui de Mankiewicz avec Liz Taylor qui est certes excellent mais souffre de dialogues peu naturels. A ce titre je préfère la concision de la version de 1934

Cecil B. DeMille s'attaque à du costaud en retraçant la deuxième moitié de vie de l'une des figures les plus emblématiques de l'Antiquité et se concentre essentiellement sur les deux rencontres amoureuses de la reine d'Égypte. Le réalisateur prend beaucoup de risques sur la durée des actes, celui sur César s'achevant rapidement en fin de compte et celui sur Marc-Antoine occupant toute la dernière heure. Et cela a du sens. Cecile B. DeMille ne montre pas d'amour entre Cléopâtre et le dictateur, il préfère suivre les on-dit, les conspirations au Sénat et les projets de conquête. Il filme Claudette Colbert comme un trophée en plus pour le triomphateur (l'entrée dans Rome où elle reste derrière le consul comme un animal obéissant). Dans les bras de Marc-Antoine, le rapport est tout autre, elle récupère les miettes de la République, abuse de son charme ravageur pour s'emparer du coeur du général et fait part de son ambiguïté sur ses deux amoureux. L'un apportait le pouvoir, l'autre la passion. Mais Cléopâtre n'est comblée que lorsqu'elle obtient les deux, quand le déchu perd la raison et est prêt à combattre Octavien. Le portrait est fascinant, le cinéaste faisant de l'égyptienne une incarnation de tout ce qui compose son pays, son armée, sa luxure ou sa culture, en opposition totale avec la cité de Rome. Colbert est on ne peut plus parfaite dans le rôle-titre et deux séquences de pur génie ébahissent le spectateur : Un sensationnel travelling-arrière à l'intérieur du navire de la reine et un montage frénétique sur les batailles d'Actium et d'Alexandrie complètement fou.

Très différente de la version de Mankiewicz, ce film n'en reste pas moins une très belle réussite. Grace à une mise en scène assez somptueuse de De Mille et la sensualité de Claudette Colbert, ce Cléopatre se révèle en effet assez impressionnant, contenant notamment un coté érotique rendue de manière assez remarquable au service d'un noir et blanc des plus magistrales. Un grand film.

Tout au long de sa carrière, Cecil B. De Mille ne se priva pas d'emprunter à la mythologie, à la religion ou à l'histoire des sujets qu'il traita toujours avec une très grande libertè par rapport à la rèalitè, transformant à sa convenance les situations, tout en systèmatisant les sèquences où apparaissent des beautès plus ou moins dèshabillèes, plus ou moins soumises ou cruelles selon l'occasion, dans un style qui est restè longtemps le prototype de la production hollywoodienne! Inventant ici une recette de divertissements à grand spectacle, De Mille mêle allègrement èrotisme et violence, sans toutefois prendre beaucoup de risques vis-à-vis de la censure: cet èrotisme par exemple reste toujours prudemment allusif dans "Clèopâtre" où Claudette Colbert se contente de porter des vêtements aux dècoupes extravagantes qui permettent de montrer tout ce que la censure de l'èpoque autorisait, mais pas plus! On n'est quand même très loin du gigantisme de Joseph L. Mankiewicz et Claudette Colbert n'arrive pas à la cheville de Liz Taylor! Reste cependant quelques scènes impressionnantes comme l'orgie sur le bateau de Clèopâtre et les scènes de bataille, remarquables pour un film datant seulement de 1934! Un classique du genre mais certainement pas un chef d'oeuvre...

Cette magnifique fresque de la part de Cecil B.De Mille est l'une des plus grandes et belles adaptations de la vie tragique de la reine d'Egypte, Cléopatre.
Doter d'un solide scénario de la part de Bartlett Cormack, le long métrage du réalisateur des Dix Commandements est vraiment magnifique et nous offre une adaptation bien plus interessante que celle que fera plus tard Joseph L. Mankiewisz avec Elizabeth Taylor.
Dans le rôle de Cléopatre, nous retrouvons une Clodette Colbert vraiment géniale et d'une très grande beauté. A ses cotés nous retrouvons notamment dans le rôle de Jules César le très bon Warren William ou encore l'immense Henry Wilcoxon dans le rôle de Marc Antoine.
Il s'agit donc d'une magnifique épopée des années 30 qui possède des costumes somptueux de la part de Travis Benton ( Le Retour de Frank James ) et des décorations vraiment incroyable pour l'époque de la part du duo Roland Anderson - Hans Dreier ( qui avaient dejà fait les décors du film Une Aventure de Buffalo Bill du même réalisateur ).
En tout les cas, le metteur en scène possèdait déjà vraiment un talent de mise en scène indéniable pour les scènes à grands spectacles ce qui rendait d'ailleurs la photographie de Victor Milner ( Les Naufrageurs des Mers du Sud ) vraiment attrayante.
Pour finir comment ne pas parler de la magnifique partition musicale de Rudolph Kopp ( Les Croisades ) qui se trouve être magnifique dans les scènes de combats ou encore dans les scènes d'amour notamment celle entre Cléopatre et Marc Antoine. Toutes ces musiques apporte évidemment un atout supplémentaire à ce film que tous les fans de cinéma se doivent de posséder.

17/20

Fresque monumentale de Cecil B.DeMille, dans laquelle Cléopatre nous prouve que, dans l'Antiquité même, il fallait coucher pour réussir. Chef-d'oeuvre.

Fresque historique mettant en scène la merveilleuse Claudette Colbert dans le rôle de Cléopâtre, ce film est agréable à regarder mais pas transcendant. C'est un spectacle visuel avec des décors et des costumes d'une grande beauté mais l'histoire laisse un peu sur le coté, on ne se sent jamais vraiment investi émotionnellement même dans les moments les plus tragiques de l'histoire.