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    La Femme du Gange
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    2,5
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    4 critiques spectateurs

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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    579 abonnés 2 749 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 avril 2020
    Quand Marguerite Duras indique dans ses Lieux que « l’amplitude de l’écriture a été atteinte avec ce film », elle souligne un aspect essentiel sans lequel toute critique serait d’avance avortée : l’indissociabilité entre La Femme du Gange et la poétique de son auteure. Poétique véritablement chamboulée à partir du Ravissement de Lol V. Stein, première œuvre du cycle indien, et prolongée avec Le Vice-Consul quelques mois plus tard. Le film repose sur le primat du mot sur la phrase et sur l’image : deux voies dramatiques traversées par des voix qui tantôt coïncident tantôt traitent de sujets ou de temporalités antérieurs. Et pourtant tout fait bloc. Les flots de parole accompagnent les errances de corps qui ne parviennent à rester en place, vont et viennent sur le sable symbole du temps, regardent la mer symbole du tout. Associations phoniques, répétition d’une question et de sa réponse, à l’identique. Il est difficile, face à La Femme du Gange, de demeurer immobile, tant l’envie nous prend de plonger dans l’image à la rencontre de ces morceaux d’humanité brute qui étaient déjà là avant et seront toujours là quand l’écran noir apparaîtra. Une bipolarité fondamentale régit l’univers de Duras : d’incessants mouvements dans des plans fixes, des marches au rythme balbutiant pour aller nulle part, la dualité terrible entre l’ici et le là, entre ce qu’il y a devant nous et ce que nous percevons en nous-mêmes. Ça résonne terriblement. Le cadre du long-métrage s’enracine à la fois dans le temps et hors du temps, il permet à Depardieu de dire « j’ai dépassé la distance » et de redouter la fin de la lumière. Rongée par la peur de l’engloutissement de la mort, La Femme du Gange souffle au cinéma un mystère fait de noms fait de sons fait de vent et de corps en action. Une longue marche qui n’a ni début, ni milieu, ni fin.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    917 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 octobre 2017
    "Il pleut là-bas, après la lumière".
    J'aime l'écriture de Duras, la concision, le mot qui veut en dire plus et le silence encore davantage. Il y a l'espace aussi qui s'exprime visuellement lorsqu'on lit et quand elle filme les personnages évoluent loin les uns des autres. La distance est la proximité de la raison.
    Ici c'est un livre qui est filmé et les images évoquent plus qu'elles ne décrivent.
    C'est beau de sagesse et léger comme son écriture qui crée avec certitude le lieu fantomatique d'S talla: un lieu de mémoire et non plus un lieu de vie.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 968 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 mars 2019
    Un film difficile d'accès qui se rapproche des expèriences filmiques que l'on prend ou que l'on jette d'autant que la rèalisatrice s'appelle ici Marguerite Duras qui crèe plus que jamais son propre langage! Ce n'est qu'avec "Dètruire dit-elle" qu'elle devint auteur complet de plusieurs films toujours tournès - comme "La femme du Gange - avec de très petits budgets! Duras avait dèjà conscience de livrer au lecteur des « paroles » qui pouvaient aussi bien rester mots, qu'être jouèes ou passer à l'image! Mais ces diffèrents modes de reprèsentation ne sauraient être èquivalents et leur choix transforme en retour le sens même d'un texte d'ailleurs dèjà placè au confluent d'autres oeuvres (personnages issus du « Vice-Consul » , procèdè des voix extèrieures au rècit expèrimentè d'abord dans "La femme du Gange"). Reste un film aussi vide qu'une coquille où l'on retiendra la plage de Trouville-sur-Mer et la participation de Gèrard Depardieu qui fredonne un air qui reste en tête toute la journèe...
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    89 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 31 décembre 2017
    septiemeartetdemi.com - Comme à son habitude, Marguerite Duras offre à l'art une coquille vide, qu'elle lui tend sans formule de politesse pour qu'il l'emplisse. Or - elle ne l'a apparemment jamais découvert -, ce n'est pas en montant ensemble cent cinquante-deux plans fixes avec des voix off neurasthéniques et une poignée d'acteurs qui arpentent une plage que le doigt divin va transformer l'effort en perle du septième art. Surtout pas quand ledit effort ne pointe vers aucune direction en particulier.
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