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    S21, la machine de mort Khmere Rouge
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 803 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 août 2010
    Je ne sais pas trop quoi dire, ça ne m'a pas passionné, mais j'ai "appris" certaines choses. Le film est un peu plat, malgré les révélations des horreurs, alors je ne sais pas si c'est pour éviter justement le surplus d'émotion qu'aurait fait par exemple Moore (vous savez on met une femme qui pleure en gros plan et on balance la musique). Mais ce détachement face aux événements qui sont racontés sans réelle passion face à moi, ça ne m'a même pas mis mal à l'aise, pas plus que dans un cours d'histoire, alors qu'on a devant nous des vrais survivants, des vrais bourreaux qui nous racontent des choses horribles qu'ils ont vécu, qu'ils on été obligé de faire etc. Du coup j'ai assez vite décroché. Franchement c'est pas mauvais, mais je pense qu'il y a quelque chose à revoir dans la forme pour réussir à rendre cette histoire, l'Histoire plus intéressante, parce que cette accumulation de témoignages n'est pas forcément ce qui est le plus intéressant (en tout cas monté comme ça) pour parler de cette période. Bon au moins c'est pas moralisateur (encore heureux), c'est pas niais, pas larmoyant, et puis le réalisateur ose faire vraiment quelque chose de sa caméra, provoquer des situations.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un très bon documentaire, qui s'attache a décrire les impressions, quelques trente ans après, des anciennes victimes comme des anciens Khmers rouges. Très intéressant.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    35 abonnés 1 076 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 janvier 2017
    Le film fait suite à « Bophana, une tragédie cambodgienne » (1996) qui se terminait sur la rencontre entre un peintre, torturé dans la prison S21 et son bourreau. S21 est le nom du centre de détention et de torture installé par les Khmers rouges dans le lycée Tuol-Sleng à Phnom Penh. 17 000 personnes y ont été exécutées. En 1979, à l’arrivée des Vietnamiens qui chassent les Khmers Rouges, le centre est transformé en musée. Vu le départ rapide de ces derniers, les archives n’ont pas été détruites. Il reste 3 survivants dont 2 que rencontre et filme Rithy Panh et qui acceptent, d’une part, de retourner au centre S21 et d’autre part, de dialoguer avec leurs anciens bourreaux, adolescents à l’époque des faits. Situation unique dans les annales de l’histoire du XXe siècle et qui en fait le caractère exceptionnel du documentaire. Il a réussi à convaincre les bourreaux en leur payant le déplacement et leur expliquant que le réalisateur n’était pas un juge. Ça n’est qu’à la fin du tournage que les langues se sont déliées. Le peintre Nath, revenu sur les lieux de détention qui a duré 2 mois à S21, décide de peindre des scènes de son séjour avec les autres prisonniers attachés et aux yeux bandés. La découverte du centre après 23 ans est très émouvante, tous ses souvenirs douloureux remontant à la surface (il y a perdu sa femme et ses enfants). Deux millions de personnes sont mortes pendant le régime des Khmers Rouges (1975-1979). spoiler: Les bourreaux rejouent machinalement les gestes qu’ils effectuaient à l’époque, le tout en longs plans séquences et parfois répétitifs. On assiste aussi à la lecture des archives (comptes rendus d’aveux, causes de mortalité, etc.) ainsi que le retour sur le lieu d’exécution : les prisonniers étaient assommés à coup de barre de fer sur la nuque avant d’être égorgés puis jetés dans une fosse commune…
    Les bourreaux offrent peu d’empathie vis-à-vis de leurs victimes, regrettent leurs actes et expliquent qu’ils étaient obligés d’agir ainsi s’ils voulaient rester en vie. Un peu court comme justification mais une excellente illustration de la banalité du mal, développée par Hanna Arendt et de la servitude volontaire développée par Etienne de la Boétie. Seul bémol, le film est un peu long (1h41) et malgré les scènes exceptionnelles d’un point de vue historique, il demeure un peu « froid » en terme cinématographique : la musique et la contrebasse de Marc Marder sont finalement peu présentes et il y a beaucoup plus d’émotions dans le film de fiction « La déchirure » (« The killing fields ») (1984) de Roland Joffé. 
    DarioFulci
    DarioFulci

    83 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 avril 2012
    Voilà un documentaire qui secoue les tripes. Un devoir de mémoire certes. Mais avant tout une démarche humaniste pour comprendre comment des gens qui étaient voisins ont pu se transformer en bourreaux du jour au lendemain. Une dissection de la nature humaine qui amène Rithy Panh à faire se confronter ces hommes qui ont renié leur humanité à leurs suppliciés dans les lieux où se sont déroulés les pires atrocités. Une épreuve bouleversante à laquelle on doit se confronter et dont on ne peut sortir indemne. C'est un travail remarquable, où la justice de l’œil du spectateur s'aiguise au fil des longs plans séquences où chacun témoigne du drame vécu, infligé ou subi. Révoltant, effrayant, voilà un documentaire indispensable.
    Tupois Blagueur
    Tupois Blagueur

    63 abonnés 1 162 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 novembre 2014
    Film documentaire très intéressant et instructif, tant sur le plan technique que pour son contenu. Sur le plan technique car les cadrages, les plans, la lumière, la photographie, la place des personnages à l'écran, tout est maîtrisé avec une rigueur toute professionnelle : Rithy Panh est diplômé de l'IDHEC (auourd'hui Femis) et cela se sent. Pour le contenu, Panh exploite bien évidemment le leitmotiv récurrent de sa filmographie : la dictature des Khmers Rouges et de ses conséquences (ici l’existence du "bureau de sécurité" S21). L'ensemble est volontairement rendu froid, presque indifférent, pour montrer l'efficacité et la brutalité méthodique avec laquelle fonctionnait le S21. Était-ce forcément la bonne approche pour faire ce que Panh considère comme un devoir de mémoire et dénoncer les pratiques barbares de ce régime communiste radical que fut "Les Khmers rouges" ? Certains s'ennuieront, mais les autres seront captivés et horrifiés par cette partie de l'histoire cambodgienne. A voir.
    Parkko
    Parkko

    134 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 septembre 2010
    Ce film me pose problème.
    Tout d'abord je vais souligner son plus gros défaut à mon avis. Il n'a aucun réel intérêt historique. C'est du pur "devoir de mémoire", terme devenu très à la mode ces dernières années. Je n'ai rien contre, bien entendu, le problème c'est que le devoir de mémoire se doit d'être accompagné par un intérêt historique. Ca ne sert à rien de se dire "Il y a eu des gens torturés au Cambodge si on ne sait ni pourquoi, ni dans quel contexte. Un vrai travail de remise en perspective historique, de recontextuallisation aurait du être fait de la part du réalisateur. Celui qui ne sait rien sur le sujet va ressortir du film au bout d'1h40 en ne sachant quasiment rien de plus sur la question historique. Cela me pose un problème dans le sens où si on souhaite aborder le thème de la mémoire (et je pense que c'est à juste titre), il faut le faire avec un vrai travail historique, sinon ça devient de la mémoire pour ne pas oublier, mais au final les gens ne se souviennent plus que d'une date, d'un nom, d'une atrocité etc. sans pouvoir en dire plus sur le sujet.
    Le second point qui m'a dérangé concerne les scènes où les gardes détailles la violence et les tortures. Qu'il soit fait question dans le reportage de ce thème est bien sûr inévitable. Mais à ton vraiment besoin de savoir comment les gardes torturaient les prisonniers etc. ? A mon avis en 1h40 le réalisateur passe trop de temps sur ces questions, et préfère du coup en délaisser d'autres qui auraient mérité plus de temps justement.
    Car lorsqu'il est question de savoir appréhender le futur et lors des confrontations gardes / prisonniers, le film se montre beaucoup plus juste à mon sens. C'est peut être là que résident les vrais intérêts du documentaire. Comment peut-on pardonner ? Comment peut-on continuer à vivre dans un pays qui n'a pas réussi à faire le point sur sa propre histoire ? Comment peut-on oublier ? Des questions qui sont parfois tout juste nommer par le réalisateur qui ne semble pas trop approfondir la question. Quel dommage, car les rares témoignages de certains à ce sujet (gardes comme prisonniers) sont bouleversants. Il faut avouer qu'il est difficile de rester de marbre devant un tel film. Il suffit de voir les scènes où les survivants feuillètent les fiches des prisonniers, et de voir que des milliers de personnes ne sont plus que des bouts de papier avec une photo et une biographie.
    stanley
    stanley

    57 abonnés 751 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 août 2012
    Avec ce documentaire puissant et personnel, Rithy Panh nous livre un pur chef d’œuvre qui reprend certains schémas narratifs de Shoah de Lanzmann. Panh film avec un brio le camp S21, lieu d’extermination des opposants aux régime Khmer cambodgien de la moitié des années soixante dix. Ce lieu sinistre de souffrance a gardé toute son histoire et sa force d’évocation presque trente ans après les faits qui s’y sont déroulés. Le haut travail de mise en scène de R. Panh, au moyen entre autres à l'aide d’une brillante photographie, est responsable de cette impression. La mise en image de S21 attise le malaise du spectateur car le camp semble alors rempli de fantômes actifs. L’horreur culmine avec les fosses communes. La problématique du film est ici de refaire jouer aux bourreaux d’antan le rôle qu’ils tenaient durant cette période (c’est à dire les gestes de la vie quotidienne du camp –dont les tortures-) et ceci, exploit d’invention et de culot, devant les trois victimes rescapées. Des témoignages de bourreaux édictés avec force de précision et sans détachement et des victimes qui craquent au début du film mais qui restent dignes. Des tortionnaires, d’ailleurs à la limite de la débilité intellectuelle, plus jeunes que leurs victimes et dont le repentir est illusoire. Telle la réplique d’un des bourreaux qui se plaint de maux de têtes insupportables qui le font pleurer, témoins futile de sa culpabilité. Une des trouvailles scénaristiques a été de montrer le rôle du peintre qui me semble clé car, à la vision de ces peintures (celle emblématique où nous voyons une personne morte dans le dortoir) le réalisateur chercher à montrer le manque, le vide, la difficulté du pardon et de la Rédemption. L’évocation du passé n’est recherchée que par la sublime utilisation des photographies des victimes. Le film est conclu par une scène sublime où le vent fait s’envoler la poussière. Rarement au cinéma l’efficacité de l’extermination de masse n’aura été aussi bien décortiquée et expliquée.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    138 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 30 janvier 2009
    Comme disait un de mes profs d'Histoire au Lycée, "Pol Pot, c'est un mec qui avait mal digéré son Marxisme-Léninisme", ajoutant à peu de choses près "bon, là on vient de voir le nazisme mais les Khmers Rouges c'est encore le degré au-dessus en terme de cruauté". Eh oui, cette extension de la guerre du Vietnam assez peu connue du grand public a causé l'extermination de près d'un tiers de la population Cambodgienne. Quelques ennemis de classe à liquider quoi... Sauf que les massacres à coups de bêche et les bébés qui passent à la moulinette (façon de parler, on leur tapait seulement la tête contre les arbres pour les supprimer, rien de bien méchant !), c'est un peu discutable comme façon de faire, vous ne trouvez pas ? Bref, fini l'ironie, la catastrophe a bel et bien eu lieu et on ne peut apparemment que saluer la démarche du documentariste Rithy Pan qui a voulu se faire rencontrer des années après victimes et bourreaux pour une confrontation de consciences... Le problème, c'est que son film est une succession d'interminables plans-séquences où des vieillards racontent leurs journées d'antan et miment leurs actes d'alors sans qu'il ne s'en dégage rien de bon. A savoir une curiosité perverse et un voyeurisme à toute épreuve (genre "vas-y, filme-le pendant qu'il pleure, c'est bon ça coco !" ou "il peut pas nous raconter encore quelques saloperies, ça fera monter l'audience !") digne des pires magazines de désinformation omniprésents dans les grilles de programmes de nos bonnes chaînes hertziennes hexagonales. Seulement, Pan veut garder un côté auteur : alors en plus de se complaire dans le non-respect de l'intimité personnelle (sous prétexte que les blessures ne sont pas renfermées et que les protagonistes en question ont besoin de prendre la parole, il est devenu à la mode d'exacerber chacune de ses souffrances, comme une infâme nourriture que l'on donnerait en pâture à des journaleux avides de chair fraîche), il nous gave de plans immobiles désastreux. Nauséabond.
    Henrico
    Henrico

    133 abonnés 1 268 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 septembre 2020
    Un documentaire bouleversant où victimes et bourreaux sont face à face, nous racontant leur quotidien. A mesure que se précisent les questionnements et les témoignages, on ressent l’horreur invraisemblable du système communiste Cambodgien. Ce ressenti est d’autant plus fort qu’il nous est permis de comprendre concrètement l’idéologie qui a permis de transformer des hommes ordinaires en monstre. Il est pour le moins troublant de savoir que tout a été mis en œuvre pour juger les coupables et complices de la Shoah, mais que les responsables et exécuteurs du génocide Cambodgien circulent aujourd’hui encore en toute liberté sans que grand monde s’en offusque. Il est tout aussi troublant de lire et d'entendre de nombreux pourfendeurs de scandales dénoncer le système Khmer Rouge en évitant de prononcer le mot communiste. Le désastre humain et économique qu’a connu le Cambodge est pourtant plus ou moins similaire à celui qui s’est produit dans tous les pays où s’est appliqué le système communiste. Tant que le tabou idéologique ne tombera pas, que les horreurs du communisme ne seront pas dénoncées avec la même impartialité que celles du nazisme, la mémoire des victimes, à laquelle ce film est dédié, restera bafouée.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 16 août 2010
    Un chef d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Magnifique documentaire : poignant, implaccable, percutant...
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    186 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 février 2011
    Regarder "S21" est, ne le nions pas, une véritable épreuve : ce que Rithy Panh montre ici, en parcourant les lieux désolés d'un ancien centre de torture, en mettant en présence bourreaux et victimes dans un pays qui n'a pas encore fait son travail de mémoire et de deuil, et surtout en faisant refaire aux tortionnaires les gestes mêmes de l'horreur, c'est l'incompréhensible monstruosité de la nature humaine telle qu'elle s'exprime dans le génocide. Sur des principes pas très éloignés de ceux de Lanzmann, mais pour des motifs sans doute différents (on n'est pas ici dans une approche morale et intellectuelle de l'indicible, mais dans l'impossibilité de faire le travail de reconcilation dans une société qui n'a pas affronté la vérité), Panh fait véritablement un travail exemplaire de cinéaste, de par la justesse de son regard et l'obstination de sa quête. "S21" est un film nécessaire, á nous autant qu'aux Cambodgiens.
    Purple-Deep
    Purple-Deep

    8 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Voilà un film qui doit être montré dans les écoles. Sa puissance d'impact est telle que 4 mois après l'avoir vu il me hante toujours. On en sort transfiguré. Merci.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Je met en marche le DVD de "S21, la machine de mort khmère rouge". Je n'aime pas du tout les documentaires mais je me dit "Les critiques ont aimé, ça prouve que c'est à voir !". Résultat des courses : un film très dur, choquant, profond et très intelligent ! Rithy Panh qui est le réalisateur fait la différence en faisant revenir les rescapés de la guerre du Cambodge : que ce soit les prisonniers, les surveillants, les khmères rouges ou encore les médecins, ils viennent tous témoigner sur leurs regrets. Beaucoup d'émotion et de débats sur la question principale : "Qui sont les victimes ?" : qu'est-ce qui est pire entre torturer quelqu'un de force ou être torturé ? Des questions sans réponses qui laisse réfléchir le spectateur pour un documentaire passionnant malgré des longs dialogues parfois durs à suivre. Un grande réussite.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 octobre 2007
    Un documentaire essentiel pour mieux comprendre l'histoire des Khmers rouges. Une mise en scène éprouvante mais forte.
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