Avis : Collatéral - Page 5

un bon film avec Tom Cruise qui pour une fois n'est pas gentil et du coup peut jouer avec d'autres visages, enfin.

Michael Mann était dans le meilleur de son cinéma lors de la réalisation de "Collatéral". On y suit Vincent, un tueur à gage (Tom Cruise) prenant en otage Max (Jamie Foxx), un pauvre chauffeur de taxi. Tout le film arrive à condenser action et suspense dans un thriller nocturne d'une redoutable efficacité. Los Angeles est magnifiquement filmé, d'une grande beauté par ses lampadaires et autres spots lumineux, Michael Mann réussit un thriller crépusculaire très musclé mais aussi intelligent par quelques réflexions sur la vie moderne en mégalopole, une vie où l'on vit un peu dans l'anonymat et dans l'indifférence des autres. Du très bon Michael Mann.

Collateral est pauvre de scénario et d'inventivité. Une histoire avec un tueur, n'importe qui peut en écrire. On devine immédiatement qui sera sa dernière cible.
Le film se laisse malgré tout agréablement regarder grâce à l'interprétation de tom cruise, et les scènes de discussion dans le taxi. La relation entre le chauffeur et le tueur est très intéressante.

Collateral est un film noir implacable avec des acteurs très impliqués. La vedette du film n'est pas Tom Cruise, bien qu'il soit excellent et très froid, mais Jamie Foxx qui est une veritable révélation. Michael Mann réalise avec maestria un film sur la solitude, le manque de communication et les rêves inaccessibles. Cruise n'a plus rien à prouver et se montre très crédible en tueur faisant penser au "Terminator". Les seconds rôles sont excellents. Une très belle reussite, un des meilleurs films de l'année.

Collatéral est la preuve indiscutable que le cinéma commercial peut être génial lorsque le réalisateur est un auteur et qu'il garde sa griffe personnel.
On a vérifié ça avec Sam Raimi pour Spider-Man 1 et 2 ou encore Alain Chabat pour Astérix Et Obélix Mission Cléopatre. Il faut toutefois que le cinéaste soit inspiré par son sujet... Pour Michael Mann, c'est le cas.
Avec Collatéral, il nous offre une vision très sombre de la ville, créant alors une atmosphère déroutante mais totalement prenante de la première à la dernière seconde.
Son usage fréquent de la caméra portée entraîne le spectateur au plein coeur de l'action avec un Tom Cruise meilleur que jamais (Cassant son image de gentil héros) et un Jamie Foxx étonnant de naturel avec un role à sa mesure. C'est avec un tel rôle que l'on voit que tous les acteurs peuvent être bons à partir du moment qu'ils sont bien dirigés...
Le scénario est vraiment bon car il nous offre des rebondissements quand besoin est ainsi que du suspense à revendre. Mais comment va se finir le film ??? Voyez le pour savoir...
Il faut aussi noter le perfectionisme de Mann pour rendre tous les comportements réalistes. L'exemple frappant: lorsque Jamie Foxx tire dans une vitre avec un revolver et qu'il tourne la tête, ferme les yeux, serre les dents et se protège le visage avant de tirer enfin... Magistral.
En parlant de revolver, les fusillades sont terribles: les mecs n'hésitent pas à se tirer dessus, les bruitages sont réalistes,... Le tout filmé de la manière la plus réaliste même si le sang n'est pas tellement présent pour rendre le film plus accessible au public. Mais bon, se plaindre pour ça ne serait que du chipotage pour trouver un défaut mineur à ce grand film mis en scène par un auteur et porté par des comédiens dont la direction d'acteurs est rarement atteinte avec une telle qualité.
En trois mots, un grand film !!!

Pendant des années, Collatéral a trôné dans ma liste de films à voir sans que je ne lui laisse l'opportunité de me surprendre; et désormais que c'est chose faîte, il faut reconnaître l'indéniable réputation de représenter l'un des meilleurs films d'action de la carrière de Tom Cruise, réalisé en même temps par un faiseur de polars/thriller surdoué : le bien célèbre Michael Mann, déjà à la barre du superbe Heat.

Le mythe du tueur à gages au cinéma remonte presque aussi loin qu'aux origines du film noir : Collatéral vient dynamiter cette vision romancée, humanisée à laquelle on pouvait s'attendre en faisant de Cruise une machine à tuer ultra-méthodique et sans état d'âme, qui considère mieux sa mission que les humains. En contradiction totale avec la personnalité du personnage de Jamie Foxx, il représente cette partie froide et meurtrière de l'homme, qui ne pourra qu'avoir un destin tragique.

Ange de la mort, le prénommé Vincent nous propose une visite dans son monde fait de quartiers de nuit malfamés, de tueries sans pitié, de chantage et de manipulation; l'acteur, au sommet de sa carrière, compose une prestation tout en mystère, en charisme et en dureté, se montrant encore plus crédible ici que dans le très bon Jack Reacher (pour ne citer que lui) et développant sur pellicule l'un des plus grands antagonistes increvables qu'on aura pu voir.

Il jure avec le personnage ultra-stéréotypé de Jamie Foxx, avec lequel on n'évite aucun cliché de caractérisation de personnalité : un peu à la manière d'Electro dans The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un héros, il incarne un homme sympa mais bien paumé, dont la vie se résume aux rêves perdus dans la solitude de son taxi. C'est quand il croise cette femme-fonction, dame en détresse sur laquelle l'intrigue se basera finalement (charmante Jane Pinkett Smith), qu'il présente son projet de vacances à vie : une simple carte postale sur son pare-soleil, faîte de mer et de palmiers, les font tous deux rêver.

On se surprend à se demander si Mann ne nous balancerait pas ce fameux stéréotype du projet qu'un personnage ne réalisera jamais puisqu'il court à sa mort, ou tout à l'inverse s'il ne pose pas lourdement les sabots de sa conclusion. Conclusion qui d'ailleurs ne sera pas sans faire écho aux Terminator (le premier) de Cameron et L'Impasse de De Palma (pour la course-poursuite dans le métro), avec une efficacité terrible et un Tom Cruise habité, proposant ici l'une des meilleures performances de sa carrière.

Fascinant à plus d'un titre, il tient le film sur ses épaules sans pourtant parvenir à faire oublier les facilités d'écriture, les rebondissements lourdauds, les clichés ramenés par manque d'imagination, les incohérences où Cruise, en fin de film, ratera ses deux cibles comme pour permettre au film de nous proposer une course-poursuite haletante. C'est sympa, intense et très divertissant, mais la crédibilité en prend un coup quand un film si réaliste ne parvient plus à donner de crédibilité à ses péripéties.

Pour rattraper le coup, il y aura de quoi profiter avec le travail de Michael Mann, qui filme toujours avec ce style mi-documentaire mi-fiction romancée une action ultra-réaliste et d'une violence folle (Cruise abattant les deux loubards ayant volé sa mallette est un grand moment), le tout soutenu par la photographie terne et profondément sombre de Dion Beebe et Paul Cameron, deux directeurs de la photo à l'oeuvre sur un bon nombre de blockbusters à la photo souvent très réussie.

Formellement impeccable, Collatéral est malheureusement gâché par ses dernières vingt minutes de pure action où s'enchaînent les incohérences, les facilités scénaristiques sur fond de révélation farfelue et attendue, qui rajoute encore plus de lourdeur à la relation entre Foxx et Smith.

spoiler: Reste la présence discrète mais remarquable de Mark Ruffalo dans un rôle qui lui sied à merveille, éjecté de l'intrigue avec une brutalité folle.


Un très bon polar un poil poussif sur son écriture, tenu par le duo Mann/Cruise.

Un film que j'estime mineur dans la filmographie de Michael Mann mais qui vaut qu'on y jette un œil parce qu'il y a beaucoup de suspenses et d'intensités et puis c'est le premier role de méchant au cinéma pour Tom Cruise en tueur implacable et manipulateur qui s'est fait teindre les cheveux en blanc pour peut ètre lui donner un coup de vieux et ètre réaliste mais qui s'en sort très bien !! Jamie Foxx incarne un chauffeur de taxi qui, après avoir obtenu un rencard avec une avocate, va passer une drole de nuit avec un passager qui l'emmène sur les routes des des contrats liquidateurs avec beaucoup de cadavres, il va aussi utiliser le pauvre chauffeur dans ses opérations et le tueur connait parfaitement son travail. Un long métrage qui vaut aussi pour de superbes images nocturnes de Los Angeles et les lumières de la ville vu du ciel ou de l'intérieur du taxi. Michael Mann fait du bon travail dans la mise en scène même s'il a fait mieux comme "Heat" et autres. Jamie Foxx est impeccable face au démon Tom Cruise et dans les seconds roles, Jada Pinkett, Mark Ruffalo et Bruce Mc Gill sont excellents. Un film haletant.

Je ne suis pas fan de Michael Mann, un bon metteur en scène mais un réalisateur trop classique pour véritablement attirer mon intérêt, cependant je suis obligé de reconnaître que "Collateral" est un thriller très efficace avec un duo d'acteur au rendez-vous. Un chauffeur de taxi se retrouve malgré lui contraint d'aider un tueur à gage à honorer ses contrats, va s'en suivre une nuit infernale sans fin. Deux heures de polar passionnantes et plutôt scotchantes, le scénario est très bien ficelé et ne manque pas de moments de tension extrême, Tom Cruise en tueur implacable est absolument parfait et Jamie Foxx prouve son grand talent d'acteur (deuxième premier rôle après "L'Enfer du dimanche" de Oliver Stone cinq ans plus tôt). Le film ne jouit pas forcément de rebondissements mais excelle de part son côté immersif, les situations et séquences s'enchaînent avec brio, même si le seul bémol pour moi reste l'évolution du personnage de Foxx, un poil exagérée (notamment à partir du face à face avec Javier Bardem). La dernière demi heure est vraiment très réussie, vraiment "à couper le souffle" comme on aime dire dans les accroches publicitaires, pour le coup c'est vraiment ça, et le dénouement est assez subtil et inattendu. Bonne note également à la qualité de l'écriture ainsi qu'à la bande son. "Collateral" est je dois dire le meilleur film de Mann que j'ai vu, devant "Heat", un thriller de très bonne qualité et un excellent moment de cinéma divertissement.

Michael Mann récidive dans le thriller urbain et réalise en 2004 Collatéral. Peu d'acteurs, un scénario simple mais centré, une réalisation originale mêlant caméras dites "normales" et caméra numérique en DV, nous plongeant au cœur de l'action avec un souci du réalisme époustouflant, un Tom Cruise gris du costard jusqu'aux cheveux en brosse... Le long-métrage n'est certainement pas passé inaperçu. Autour d'une histoire poignante, le metteur en scène américain filme Los Angeles avec une aisance déconcertante, s'appuyant sur des éléments simples et des décors naturels comme Martin Scorsese ou Woody Allen le font pour leurs villes natales. Tom Cruise excelle dans son rôle de tueur froid, impitoyable, à moitié philosophe mais lucide à chaque seconde. Une première pour l'acteur qui, les cheveux gris et la barbe du jour sur les joues, interprète un méchant mémorable. Il incarne donc Vincent, tueur à gages déterminé à faire son boulot avec l'aide d'un simple chauffeur de taxi rêveur et pacifiste (excellent Jamie Foxx, bluffant de simplicité). Les deux hommes vont donc parcourir la Cité des Anges afin de retrouver quatre cibles à abattre, par n'importe quel moyen. Aussi assistons-nous à de brillantes séquences comme le passage avec Barry Shabaka Henley, qui incarne ici un joueur de jazz racontant une anecdote joviale avant de faire face à la mort, ou encore une fusillade dantesque dans un night-club, point d'orgue du film. L'interminable fin du film contraste hélas avec la base du sujet car bien trop tirée par les cheveux en tous points. Ainsi, hormis ce laisser-aller final hollywoodien, Michael Mann livre avec Collatéral une œuvre glaciale, esthétiquement irréprochable et fondamentalement profonde. Une pièce maitresse dans la filmographie du réalisateur de Heat.

Los Angeles, la nuit, un taxi, un tueur à gages, des flics, des fusillades… Oui, vous ne vous y êtes pas trompés. Nous sommes bien chez Michael Mann et plus précisément, Collateral.

Sorti en 2005, Collateral faisait revenir Michael Mann sur les lieux de sa plus grande réussite publique, 9 ans après Heat : Los Angeles. Le film se déroule pendant une nuit, lors d’une prise d’otage d’un taxi interprété avec beaucoup de retenue par Jamie Foxx (qui y trouve ici son meilleur rôle) par un tueur à gages froid et précis, joué par l’excellent Tom Cruise. Tout au long de la sanglante nuit, les deux vont converser, sans jamais se rapprocher. Et c’est là que Stuart Beattie évite le premier écueil. La relation reste strictement professionnelle, avec un rapport subordonné – subordonnant, ce qui rend le film encore plus passionnant et le final encore plus impressionnant et légitime. Autour du duo star, on retrouve une belle galerie de seconds rôles dominés par un Mark Ruffalo qui a rarement été aussi classe. En plus d’un caméo sympathique de Jason Statham dans la scène d’ouverture, Michael Mann s’octroie même le droit de prouver qu’il sait toujours bien réaliser des scènes d’action, avec une fantastique fusillade dans l’avant-dernier acte, dans une boîte de nuit, sous la lumière des stroboscopes, avec plein de passants autour, d’une sauvagerie sans nom. On ne peut alors que regretter que le film mette autant de temps à démarrer.

Glacial, chirurgical, sans pour autant être original à en tomber, Collateral est un bien bon thriller de la part d’un réalisateur qui n’a cessé de progresser au fur et à mesure des films.

Michael Mann, en roi du polar, nous en livre ici un très bon qui ne tarde pas d'ailleurs à verser vers le thriller des plus redoutable. La photographie de ce Los Angeles crépusculaire est superbe et aide pour le mieux à se plonger dans cette intrigue atypique et prenante avec aux commandes le duo Foxx/Cruise qui fonctionne parfaitement. L'un bénéficie d'un relooking qui fait mouche et d'un charisme impeccable tandis que l'autre s'avère plus touchant et profite d'une évolution marquée. Deux heures qui passent parfaitement bien au gré des contrats du tueur froid et cynique s'affrontant de plus en plus au fil des minutes avec son chauffeur d'un soir. De belles interprétations et notamment des seconds rôles, un scénario captivant et une mise en scène au diapason ainsi qu'un propos intéressant sur la relation entre l'Homme et son travail font de ce polar sombre et dynamique une belle réussite et ce malgré les quelques incohérences et facilités. Un très bon moment.

Collateral est un très bon film, rien de plus, rien de moins. Il possède des qualités indéniables telles que sa mise en scène façon caméra portée ultra réaliste, sa photographie qui illumine la ville de Los Angeles comme jamais et son casting ultra convaincant. Mann fait le choix de tourner à moitié en pellicule, à moitié en numérique, et ça se ressent, en particulier dans les différents grains d'image, mais cela lui confère une esthétique singulière qui fonctionne plutôt très bien. Le scénario est somme toute classique et sans réelle surprise, c'est peut-être là ma principale déception. Passés les 2 premiers tiers captivants, on retombe dans les faciles clichés du genre pour la dernière partie du film sans toute fois décrocher. Ceci est dû à l'excellent travail de montage qui nous offre un film quasiment sans temps mort ni ennui.

La ville de Los Angeles étincelle de mille feux à mesure que les deux personnages principaux évoluent. Car Collateral, c'est avant tout l'histoire d'une évolution, à travers le personnage de Max, qui sera mis à rude épreuve à la fois physiquement et moralement. Son rêve américain est proche, Vincent en est-il un obstacle ou un tremplin ? Les personnages sont suffisamment travaillés pour que le spectateur s'attache rapidement à eux et puisse s'y identifier tout au long du film.

Vous l'aurez compris, Collateral n'est pas dénué de réflexion, malgré son côté divertissant et simple, il en résulte une oeuvre de grande qualité, superbe esthétiquement (je suis décidément fan du travail à la caméra épaule, surtout quand c'est aussi bien fait), qui ne nous laisse pas décrocher une seule seconde.

Le film est donc réussi, ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais il mérite très largement le visionnage. Je le conseille !

Ce film est énorme. Après "Heat", Michael Mann réalise ici un grand polar/thriller à l'ambiance très "noire" dans la chaleur de la nuit de Los Angeles. Les deux acteurs principaux (Cruise / Foxx) jouent juste et l'intrigue est haletante jusqu'au dénouement final bien pensé. J'aime beaucoup la façon de manier la caméra de Mann : ses gros plans sont superbes. Bref, amateurs de ce genre de films, allez y les yeux fermés et ne rentrez pas en Taxi ;-)

On plonge dans ce monstre tentaculaire qu'est L.A. dès le début du film pour n'en ressortir que deux heures après, lessivé mais heureux. La mise en scène est terriblement efficace, tantôt à couper le souffle. Quant à Max et Vincent, leurs personnages ont une profondeur rarement exploitée à ce point dans un polar. Agrémenté de vues de la ville absolument magnifiques, hypnotiques, superbes... Que dire de Tom Cruise ? Qu'il est à l'image de ce coyote croisé par nos deux héros en cours de film, perdu dans une ville et une existence qu'il ne comprend pas. Méconnaissable en tueur froid et sans états d'âme. Bref, encore un film de Mann qui vous prend aux tripes. Tout, que ce soit la mise en scène chirurgicale (la fusillade dans la boîte de nuit est dors et déjà devenue culte), le rythme, la musique, l'interprétation, contribue à faire de ce Collateral une oeuvre fascinante à déguster sans aucune modération.

Coécrit par Michael Mann et Franck Darabont, cette virée nocturne à travers Los Angeles doit son succès à l’art de son réaliser de filmer des images urbaines de nuit mémorables (les vues en hélico ou bien encore le loup en pleine rue) ainsi qu’à ses deux acteurs, Jamie Foxx et Tom Cruise, qui donnent aux scènes en taxi une intensité dramatique remarquable en faisant des rapports de forces de leurs personnages l’enjeu majeur du film. C’est peut-être justement là que le film se montre bancal puisque le scénario de ce thriller crépusculaire s’avère dans l’ensemble assez creux, donnant, à part dans sa course-poursuite finale, peu de place au suspense au profit d’un conflit psychologique construit de manière mécanique et dont le rythme est amoindri par des scènes d’une enquête policière qui, au final, s’avèrent totalement inutiles.