Avis : Golden Door - Page 2

Un Navet,
(A voir pour savoir ce qu'est un navet)
Je ne l'ai regardé jusqu'au bout uniquement parce que j'avais payé ma place ... mais j'aurais du ... Une perte de temps !

RESPIRO L'AMERIQUE. Pour la terre promise, Emanuele Crialese embarque tous ces italiens vers le nouveau monde. Réaliste et interressant, ce long métrage manque de rythme.

Le thème de l'Amérique, terre promise est traité de façon originale....... mais ennuyeuse. Poésie, réalisme, onirisme ne font pas un très bon ménage dans la durée

Des Siciliens s’embarquent pour le Nouveau Monde en quête d’un nouvel Eldorado.
Entre espoirs et désillusions, une épopée réaliste, visuellement esthétique et pas inintéressante mais plombée par un gros manque de rythme et d’intensité dramatique, excepté une fin émouvante.

Un pur navet. On s'abstient de zapper par peur de louper le commencement d'une histoire. Mais arriver à la dernière demie heure nous commençons à comprendre que l'histoire est en réalité inexistante, et que nous avons perdu 1h58 de notre temps. Ce film n'apporte rien. Charlotte Gainsbourg aurait pu relever le niveau mais elle n'arrive que bien tard.

« Golden door » d'Emanuele Crialese raconte le parcours d'immigrés siciliens cherchant a tout prix a accéder au « Nouveau Monde » , un nouveau monde qu'ils voient comme une sorte de pays de conte de fée qui n'acceptent que des gens vertueux et dans la norme. Dans cette phrase , se résume presque le choix de toute la mise en scène de Crialese , qui fait non pas de « Golden door » , un film historique concret sur ces personnes qui ont fui leur Italie natal , mais plutôt un conte a la fois poétique et décalé ou l'envie de devenir quelqu'un d'autre est illustré comme un fantasme ou une quête inaccessible , chose pour laquelle « Le nouveau monde » n'est jamais montré mais suggéré , ce qui laisse une grande part d'imaginaire et un aspect ludique assez plaisant pour le spectateur. Le film recelle donc de personnages tous plus singuliers les uns que les autres et indéfinissables qui gravitent autour de cette famille d'immigrés comme des fantômes , des anges ou des démons qui incarnent à la fois le bien et le mal que représentent ce «Nouveau Monde » ou alors le paradis perdu qu'ils ont quitté. Cette interprétation personnelle et faillible , vient sans doute du fait que « Golden door » est un film assez difficile à suivre , du fait de son emmêlement de scènes oniriques montrant les personnages dans une mare de lait avec des carottes géantes (ceci symboliserait le Nouveau Monde ?) , de longs plans contemplatifs de paysages ne servant pas forcément le récit , et de longs silences dans une grande majorité des scènes. Bref , l'aspect abstrait du traitement du sujet qui se dégage de «Golden door » est à la fois poétique , beau et original mais également particulièrement flou, ce qui fait que sitôt vu , ce film nous laisse sur notre faim.

Ceux qui ont aimé Respiro, le précédent film de Crialese aimeront peut-être aussi ce film. Personnellement, j'étais resté un peu à la porte de Respiro et je suis une nouvelle fois déçu par Golden Door.
Non que Golden Door soit un mauvais film. Il mélange avec quelque naïveté le réalisme et le rêve.
Mais la force des personnages principaux(la mère, formidable est d'une vérité criante) est suffisante pour emporter l'adhésion.
Le sujet de l'immigration est actuellement au coeur de la campagne présidentielle et l'on ne pourra s'empêcher de penser aux idées de Nicolas Sarkozy sur l'identité nationale ou sur la sélection des immigrés !
Par contre, les personnages secondaires manquent vraiment d'épaisseur : le personnage interprété par Charlotte Gainsbourg est fantômatique et me semble affaiblir l'intrigue plus qu'il n'apporte. Quant aux 2 soeurs elles sont réduites à des esquisses.

Quatre ans après le très beau Respiro, Emanuele Crialese nous offre son troisième film. La très belle histoire de cette famille sicilienne qui, au début du XXè siècle part vers le Nouveau Monde et des jours meilleurs. En chemin ils vont rencontrer et se lier avec une jeune anglaise mystérieuse.
La mise en scène est fluide et limpide, et malgré quelques longueurs, on s'attache très facilement à tous ces personnages en quête d'une autre vie. Une certaine poésie et quelques scènes cocasses nous font passer un très bon moment. La reconstitution historique est minutieuse, et pour être allé plusieurs fois à Ellis Island, semble très fidèle. Le travail sur la photo d'Agnès Godart est vraiment magnifique et elle nous offre quelques tableaux d'une beauté à couper le souffle. Excellent travail également pour les costumes et sur une bande-son très agréable.
En point d'orgue, l'interprétation, entière et toute en finesse de Vincenzo Amato qui porte vraiment tout le film. Toutes les émotions, de l'espoir à la peur ou le doute, passent sur son visage, une très belle composition. Celle de Charlotte Gainsbourg est très émouvante, toute en discretion et fragilité, un très beau rôle, un personnage dont on ne saura finalement rien, et gardera (au moins pour nous) sa part de secret.
Un film attachant, au lyrisme léger, onirique, un film sur l'espoir.

Le film dépeint d'abord,avec une force et une sensualité évoquant Olmi ou les Taviani, le quotidien austère et la survie d'une famille de paysans siciliens (Vincenzo D'Amato,sublime dans le rôle du père) au début du XXème siècle avec une poésie primitive empreinte à la fois d'un grand réalisme et d'un onirisme étonnant.
Puis c'est le long et pénible périple de cette famille navigant vers le nouveau continent dans l'espoir naïf d'une vie meilleure.
Un voyage initiatique pour tous les protagonistes avec, à la clef, le possible sésame vers cette terre nouvelle qu'il rêvent en pays d'abondance magique et qui leur réserve un sort beaucoup plus cynique...
Parallèlement à l'histoire de cette famille vient se greffer le personnage d'une jeune anglaise (Charlotte Gainsbourg impeccable), fuyant elle aussi on ne sait quel destin aliénant. Ils iront ensemble d'épreuves en désenchantement...
Le film traite son sujet avec une justesse et une sincérité indéniable et il est d'une réelle beauté visuelle. Ses "décrochages" oniriques réguliers sont merveilleux et la mise en scène, devant la maigreur du budget, brille parfois par son audace et son inventivité (je pense par exemple à la scène de la tempête).
Mais c'est l'aspect historique qui passionne ici encore bien davantage: Cette petite histoire dans la grande est un aspect méconnu et franchement incroyable de l'Histoire des Etats Unis : comment des milliers d'immigrants ont étés soumis à des tests tant physiques "qu'intellectuels" de sélections à l'entrée du pays, traités comme du bétail... préfigurant les pires idéologies fascistes de l'histoire de l'Europe...
Les échos qu'il trouve aujourd'hui sur la politique néo-fasciste du gouvernement italien (et par extension de la France, évidemment) font froids dans le dos. Rien n'a vraiment changé en un siècle et l'on applique encore aujourd'hui dans nos belles sociétés développées, évoluées, la politique de "l'immigration choisie".
Film politique et humaniste à voir et à méditer,

Ce film fait prendre conscience de la propagande américaine qui au début du XX ème siècle attirait les étrangers en faisant circuler des photos truquées. Il montre les conditions dans lesquelles étaient transportés les immigrés et il dénonce la pratique de l’eugénisme qui après une traversée éprouvante brisait l’espoir des candidats au nouveau monde si ils ne correspondaient pas à des critères physiologiques et psychologiques. La confrontation entre les rêves d’une vie meilleure et la dure sélection qui attend les arrivants tel est le sujet de ce film. Le discours est louable mais Golden Door n’a rien d’un grand film car il manque d’intensité et dans la mise en scène d’originalité malgré quelques séquences étranges.

Oui le contenu est intense et convainquant. Et le traitement est original, intelligent et subtil.
Mais je ne sais pour quel raison j'y ai pas vraiment adhéré. Ca m'a ennuyée en quelque sorte, et les scènes absurdes qui font toute la différence du film, je les ai trouvées déplacées.
Mais ce n'est pas pour autant que je dénigre la qualité de ce film, sauf qu'il ne m'a pas touchée plus que ça!
A découvrir quand même.

Golden Door constitue le plus bel exercice de style de Crialese, justement récompensé au festival de Venise du lion d'argent. Les plans alternant entre contemplation et intensité dramatique sont tout entier là pour capter les mouvements des personnages. La grande réussite de Crialese repose dans cette capacité à faire surgir le surréalisme d'un cadre ultra-réaliste : cette évolution va crescendo, d'un début sans musique (nous rappelant le Stromboli de Rosselini), nous terminons dans une explosion esthétique particulièrement transcendante sur fond de "Sinnerman" (Nina Simone), celle de la rivière de lait, comme un état de régression, celui du voyage initiatique achevé, la récompense après les épreuves. C'est là que le cinéaste fait la différence, car s'il prend bien parti, ce n'est que celui de l'esthétique, trop souvent reléguée au second plan aujourd'hui, une esthétique de l'émotion, celle de longs plans lancinants, de "captures" d'instantanés de vie (comme cette fraction de seconde où le personnage de Charlotte Gainsbourg et celui de la mère du profond Vincenzo Amato se lancent un regard plein de mélancolie), et non un film qui n'aurait pour simple but qu'une dénociation politique (monsieur Loach aurait peut-être beaucoup de choses à apprendre de ce côté-là). Ce sont tous ces moments banals que Emmanuel Crialese sublime, tout en s'appuyant sur la présence irradiante de Charlotte Gainsbourg, qui trouve là un de ses plus beaux rôles, à des années-lumières du personnage naïf de La science des rêves. De par son jeu aérien, allié à sa puissance émotionelle d'une justesse étonnante, elle est le meilleur allié du réalisateur dans la mise en image de ce voyage entre deux mondes, deux cultures, deux manières de filmer, deux percerptions du monde, lesquelles se rejoignent finalement, le neuf comme l'ancien.

Il y a du très bon, mais aussi du très long dans cette « anti-traversée » du Styx censée libérer de leur enfer sicilien ces migrants miséreux des années 1900 pour un illusoire eldorado américain : Esthétisme de la forme d’abord avec un soin particulier apporté à l’image et au son ; casting judicieux ensuite avec notamment notre Charlotte nationale et une magnifique Donna Fortunata au visage creusé et buriné, émouvante par sa force mêlée de fragilité face à un nouveau monde dont elle ne connaît aucune des règles ; onirisme poétique dans la manière dont sont imaginées avec candeur les richesses d’une Terre promise dont on ne foule que le seuil et jamais dévoilée à l’écran (masquée par le brouillard ou des vitres opaques) ; enfin universalité dans les souffrances et déchirements qu’engendre un exode. Il suffit de changer les dates, les lieux ou les ethnies, et le sujet reste hélas douloureusement d’actualité ! Dommage que le début du film souffre d’une atonie certaine qui le rend parfois à la limite de l’ennuyeux.

On frôle le chef d’œuvre, il y a de la graine de splendeur dans ce film. Le réalisateur, déjà auteur du très beau Respiro, ne cherche pas la reconstitution historique. Le dispositif, les décors et les costumes font souvent penser qu’on se trouve dans le registre du théâtre. Chaque scène est chorégraphiée, étudiée pour que le sens surgisse de la confrontation des corps, des masses de personnages (superbes scènes du bateau qui s’éloigne du quai, de la tempête vue de l’intérieur du navire, des rivières de lait...).
Ambitieuse esthétiquement, la mise en scène installe un véritable langage cinématographique original, qui peut heurter un spectateur ayant une attente historique conventionnelle. Trois parties bien distinctes, comme autant d’actes d’une tragédie : le pays d’origine, où la misère n’est pas exposée de façon spectaculaire, mais par un ensemble de petites touches symboliques, dans une campagne brumeuse et désertique. Puis vient le voyage, odyssée immobile à deux choeurs, les hommes et les femmes séparés et comme emprisonnés, se retrouvant sur le pont du bateau pour de courts instants de respiration. Enfin, l’attente à Ellis Island, où sont mis en quarantaine les candidats au nouveau monde. C’est là probablement que le parti-pris du réalisateur se révèle le plus efficace : très documenté sur les petites histoires de chacun, sur les destinées personnelles, et en même temps de plus en plus stylisé, le film atteint sa plénitude, et une universalité de propos. Il ne s’agit plus seulement des immigrants italiens du début du 20ème siècle, mais dans une certaine mesure, des réfugiés du monde entier, leur douleur et leurs espoirs mêlés.
Bien sûr, toutes les scènes n’ont pas le même poids, mais la force et la beauté prédominent, au détriment parfois de l’émotion; qu’importe, c’est un film d’une grande créativité, denrée rare au cinéma ces temps-ci.

Golden Door est un film plutôt pas mal, ayant le mérite de retracer avec beaucoup de réalisme la vie de vie migrants vers les États-Unis.
Les acteurs sont bien.
C'est plutôt l'histoire qui est pêche et surtout l'intrigue avec le personnage de Charlotte Gainsbourg qui en réalité n'apporte pas grand chose si ce n'est du scepticisme. Les quelques éléments de fantaisie qu'apporte le réalisateur finalement sont peu convaincants.
Mais c'est un film intéressant, ne serait-ce que sur le plan historique.