Ah qu’ils sont intelligents les réalisateurs de bandes annonces ! Ah qu’ils sont merveilleux ! Certains nous font même croire que les films qu’ils présentent sont de véritables chefs-d’œuvre. Alors que souvent, il n’en est rien.
J’étais en effet, très emballé par cette bande annonce, d’ailleurs marquée par la présence d'une musique très connue ces derniers temps (qu’on n’entend pas dans le film, bien évidemment – du pur marketing !) et qui annonçait, par conséquent une histoire épique incroyable. Une nouvelle fois encore, il n’en est rien.
Surpris, voir déçu, par le début (exposition successive de cartes postales), je me suis dit qu’il fallait simplement attendre que le film commence et prenne ses marques. Mais la déception du début a bien pris le dessus. Si les 30 premières minutes (plus œcuménique, tu meurs !) ne sont pas désagréables, les scènes qui suivent le naufrage sont plutôt ennuyeuses. On demandait une épopée héroïque, nous est servie une histoire plutôt plate (voire prosaïque pour ce genre de films) dans laquelle un jeune homme tente, tant bien que mal, de vivre avec un tigre. Et lorsqu’enfin, le personnage trouve une île étrange, on s’attend à ce que les évènements qui s’y passent dessus le soient tout autant. Mais il n'en est rien - à part si l'idée que des arbres soient carnivores vous plaisent, bien sûr.
Même la fin (très très mal jouée) est exaspérante. Le spectateur ne peut alors s'empêcher de se dire : "C'est tout ?!" On comprend alors que le problème se situe au niveau du contenu, du scénario. Trop mou. Trop mollasson. Trop. Car, au niveau de la forme, la photographie est impressionnante et les effets spéciaux, excellents (le tigre est incroyablement bien représenté, en ce qui concerne certains autres animaux, cela reste, en revanche, discutable). Mais quitte à faire un joli film, n’aurait-il pas fallu attendre une jolie histoire à raconter ? Comme si la beauté d'un film pouvait remplacer son scénario! Et dans quelques années, vous verrez, on se moquera de ce film. Tout simplement parce qu'on aura alors réussi à faire de plus beaux effets spéciaux encore et que le scénario ne mérite ni le déplacement, ni le visionnage.
En fin de compte, c’est simplement une réelle déception qui transparait de ce film. La faute à qui ? Ah, les réalisateurs de bandes annonces… Quel fabuleux métier.