Pour son dernier film, Clouzot choisit de prolonger sa recherche initiée dans Le Mystère Picasso, avec une nouvelle réflexion sur le regard et les images… Regard dans un premier temps du voyeur, celui qui prend les photos et qui fascine par le simple fait de poser son regard sur un corps soumis… Ce n’est d’ailleurs absolument pas un film sur le sado-masochisme comme l’ont cru certains, bernés par l’illusion d’optique créée par le réalisateur, épris d’art cinétique au point d’en délirer dans une fin très esthétique… C’est un film sur la possession engendrée parfois par l’amour, qui n’est pas sans rappeler Le Repos du guerrier, de Vadim. La différence (de taille) est qu’ici nous avons affaire à un véritable cinéaste… Laurent Terzieff et Bernard Fresson sont superbement dirigés et rendent une copie très honnête mais c’est vers Elisabeth Wiener, belle et sulfureuse, que convergent tous les regards… On se prend à regretter pour elle une carrière trop confidentielle car, au vu de sa performance ici, il est certain qu’elle méritait mieux.
Le dernier film d'Henri-Georges Clouzot est une plongée en enfer dans le monde de la perversion, sorte de métaphore du voyeurisme et du cinéma. Certes, on pourra regretter le casting, des acteurs qui peinent à rentrer dans la peau de leur personnage (pauvre Elisabeth Wiener, et que dire de laurent Terzieff...), mais il faut avant tout saluer ici la qualité de l'image qui rend l'oeuvre de Clouzot bien au-dessus de la moyenne. Hélas, le film pêche par la minceur de son scénario et la pauvreté de ses dialogues... Dommage.
Valeurs bourgeoises, bien pensant, libertés : H.G.Clouzot, grâce à superbe couple en tête d'affiche, réussit avec une intelligence et une efficacité frappantes son entreprise de démolition intellectuelle. Une oeuvre d'un intellect superieur.
Un film obsédant et dérangeant qui mets en scène un manipulateur impuissant et voyeur qui amène les femmes à la soumission en imposant une violence psychologique forte et elles aiment ça la soumission et le dégoût d elles mêmes elles sont jolies mais paieront le prix fort pour nous montrer le vrai Clouzot... Les images kinestesiques ont veillies et le bric à bras neomoderne à terminé à la ferraille mais les acteurs sont très bons
La Prisonnière est un film qui fait découvrir ou re-découvrir un réalisateur culte, cad Clouzot et un grand acteur, L. Terzieff. L'histoire fait penser tout de suite à 50 nuances de Grey car c'est celle d'un homme qui ne peut aimer les femmes qu'en les prenant en photos et celle d'une femme qui est excitée par ce jeu de soumission qui va se créer entre lui et son appareil photo Le film brille non pas par son histoire mais par sa qualité de réalisation, cette intention de générer du mouvement en permanence, le réalisateur utilise différentes techniques notamment au début et à la fin du film. Par certaines prises de vues le film nous renvoie vers Hitchcock voir Chabrol.
Le dernier film de Henri-Geoges Clouzot est la preuve même qu'il est un réalisateur hors du commun, unique en France. Difficile de parler de ce film... "La Prisonnière" ne ressemble à rien de ce que l'on connait avant cette période, du moins en France... Plastiquement, Clouzot use à merveille de l'art contemporain pour donner un aspect visuel original au film. Tout en symétrie, haut en couleurs, aux cadres parfaits, c'est visuellement époustouflant et ça peut faire penser à du Antonioni. Et pas que dans la forme, le fond est tout aussi surprenant et osé. Le réalisateur français explore en profondeur l'esclavage dans la relation sexuelle... Tout comme le personnage de Stanislas, le photographe intellectuel rigide, incarné brillamment par Laurent Terzieff, le spectateur est voyeur. Les corps des femmes se dénudent, on les voit se dénigrer, prendre "du plaisir dans la honte"... Tout est obsédant et déstabilisant. Rien que la séquence initiale où l'on voit un homme manipuler doucement des petites figurines de femmes nues, ou encore pendant la séquence psychédélique du rêve, pendant le coma de Josée, à la toute fin du film. Une vraie perle rare.
La Prisonnière est certainement le plus singulier des films de Clouzot et le moins abordable personnellement j'ai eu du mal avec ce film bien qu'il soit difficile de ne pas être captivé car l'originalité est toujours à saluer au cinéma surtout dans le cinéma français parfois frileux. Clouzot donne l'impression de se lâcher dans un film complexe.
Dernier film d'Henri-Georges Clouzot, "La Prisonnière" raconte l'histoire d'une jeune femme bourgeoise, compagne d'un artiste, qui va rentrer dans le jeu de soumission d'un galeriste solitaire adepte des photos de domination. Malgré ses quelques similitudes sur le papier avec "Belle de Jour" ou " Peeping Tom", "La Prisonnière" conserve sa personnalité et son originalité, et un côté osé pour l'époque. Le premier acte du film, plongée dans l'univers de l'art contemporain parisien, est le plus intéressant au niveau intrigue et surtout visuel. En effet, Clouzot se sert de certains motifs géométriques pour donner un effet psychédélique pertinent à des effets de montages ou des plans. Une technique qui s'estompe au fur et à mesure, laissant tout de même place à quelques scènes marquantes : une séance photo SM aussi dure que sensuelle, ou un trip final cauchemardesque. Une forme très soignée donc, qui malheureusement ne masque pas toujours une intrigue un peu longuette sur la fin. Néanmoins, le trio principal soutient le film sans mal : Laurent Terzieff, magnétique en magnat de l'art étrange et solitaire, Élisabeth Wiener, touchante en femme découvrant avec un mélange de plaisir et de honte un nouvel univers, et Bernard Fresson, charismatique en artiste un peu rustre.
Pour sa dernière réal, Clouzot envoie du lourd et signe un drame sentimental visuellement fascinant sur la perversité, avec cette peinture d’un rapport de soumission qui tourne au vinaigre amoureux, portée par l’interprétation impeccable du duo Elisabeth Wiener/Laurent Terzieff.
Un film qui commence par une musique classique stressante, pour nous plonger directement dans l’ambiance, on comprend que l'on va assister à un film qui va nous prendre aux tripes. La première heure nous donne ce que nous recherchons une tension qui grandit au fur et à mesure, plus particulièrement une tension d'ordre sexuelle. On pense bien sur à la séance photo et son blazer transparent et à l'enlevage de la chaussure.. Le duo Laurent Terzieff aux yeux captivants et Dany Carrel et sa chevelure rousse magnétique électrise l'écran. Le premier est animé par une certaine froideur perverse, la seconde par un comportement ambivalent qui passe de la captivation malsaine à l'effroi et vise versa. S'installe alors entre eux 2 une sorte de jeu, peut être inconscient, mais jeu quand même. Cluzot film ça merveilleusement, avec une superbe mise en scène, et un jeu des couleurs et formes magnifiques,on est juste accroc à la tension. Mais ensuite, les 40 dernières minutes sans qu'on s'en rende compte, le film change totalement son fusil d’épaule, sans spolier la tension s'évanouie, Cluzot tue dans l’œuf toute tentative de climax spoiler: parce qu'il rend le film trop gentil . Toutefois, les 5 dernières minutes du film et de sa filmographie finisse dans un trip visuel de toute beauté, mais qui semble donné au film une non fin.
de la part de clouzot on s'attendait évidemment a beaucoup mieux, un film a cheval entre la nouvelle vague et nouvel hollywood, les acteurs ne sont pas trop mal mais le scénario et pas mal d'éléments laissent à désirer. Plus un film pour les voyeurs que pour les cinéphiles, plutôt gênant et décevant donc
Un galeriste est amateur de photos sado-maso. Le résumé succinct étonne, car il s'agit s'agit bien d'un film de 1968 de HG Clouzot (le seul qu'il fit en couleur, mais surtout son dernier). La réalisation est exceptionnelle, évidemment la mode de 1968 peut faire rire, mais il faut dépasser ça. Ce qui est vraiment prodigieux c'est l'histoire et les acteurs. Il s'agit bien sûr d'un film pour adultes, non pas à cause du thème ou des images, mais parce que l'on a rarement vu de manière aussi directe la libido des êtres humains. Ce film est un OVNI indispensable. Plus de 50 ans plus tard cela reste avant-gardiste.
Dans ce qui sera son ultime film, Henri-Georges Clouzot renouvelle son cinéma en empruntant à la Nouvelle Vague façon Jean-Luc Godard et au Blow-up de Michelangelo Antonioni. Alors que les évènements de mai 68 sont encore récents, le réalisateur articule le récit de La prisonnière autour de l’amour libre teinté de sadomasochisme. La narration à la fois débridée et retenue ne passionne pas. Par contre, les traitements visuels et sonores pratiqués durant les trente premières minutes et durant l’épilogue sont dignes d’intérêt car porteurs d’une réelle proposition cinématographique.
Clouzot passe à la couleur dans ce film et ça flash. Il n'hésite pas à choquer le bourgeois avec des scènes rares pour l'époque. A voir si on n'a le temps.