La Prisonnière
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Yves G.

1 628 abonnés 3 656 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 17 janvier 2018
On connaît de Clouzot les chefs d'œuvre en noir et blanc qu'il a réalisés pendant les années quarante et cinquante : "L'Assassin habite au 21", "Le Corbeau", "Quai des Orfèvres", "Le Salaire de la peur", "Les Diaboliques"...
La rétrospective qui lui est consacrée permet de découvrir des œuvres moins connues. Ainsi de cette "Prisonnière" - sans rapport avec le cinquième tome de la Recherche - sortie en couleurs en 1968, le dernier film de sa carrière.

Ce film n'a pas grand'chose à voir avec les précédentes réalisations du maître. Celles-ci inspirés des films noirs américains, notamment de Fritz Lang, sont le témoignage d'une époque. Celui-là en est le témoignage d'une autre : les années soixante, l'expérimentation artistique, la liberté sexuelle... Loin de s'endormir sur ses lauriers et de tourner ad nauseam le même film en utilisant les mêmes recettes, Clouzot a le courage de s'aventurer dans de nouvelles voies. Cette inlassable remise en question rappelle les années Mao de Godard - telles qu'elles ont été parfaitement décrites dans "Le Redoutable" - ou la démarche d'un Antonioni dans "Blow Up" (1966) ou d'un Buñuel avec "Belle de jour" (1967). Il n'est pas anodin que ces films aient vu le jour à la même époque et aient exploré les mêmes thématiques.

Comme "Blow up", comme "Belle de jour", "La Prisonnière" est un film qui interroge les frontières du désir. Grand collectionneur, Clouzot imagine une fiction censée se dérouler dans le monde de l'art. Son héros Stanislas est un riche dilettante qui dirige une galerie d'art contemporain (Laurent Terzieff). Dans son appartement, il photographie des modèles qu'il dénude et qu'il soumet. Il expose dans sa galerie les réalisations de Gilbert (Bernard Fresson). La compagne de celui-ci Josée (Elisabeth Wiener) est attirée par Stanislas. Elle accepte de poser pour lui au risque de se perdre.

La Prisonnière parle de sexe. Des pulsions sexuelles qui passent d'abord par le regard. Stanislas expose dans sa galerie des œuvres qui jouent avec notre vision : des mobiles, des trompe-l'œil, des œuvres cinétiques de Vasarely ou Soto, des peintures géométriques de Geneviève Claisse. À l'étage, le regard fou, les yeux verts magnétiques, il photographie des modèles dans son cabinet secret, encombré de peintures et de sculptures qui créent une atmosphère lourde. Il ne touche pas ses modèles. Impuissant, il jouit à travers l'œil. Il jouit aussi de la domination qu'il exerce sur elles. Au rez-de-chaussée et à l'étage, dans la sphère publique comme dans la sphère privée, c'est au fond le même homme : voyeur et dominateur.

Comme dans "Cinquante nuances de Grey", une petite oie découvre le SM au contact d'un homme plus âgé et plus riche qu'elle. Les fantasmes misogynes du vieux Clouzot (il filme "La Prisonnière" à soixante ans passés) peuvent faire sourire ou embarrasser. Comme devant un mauvais film d'Alain Robbe Grillet, on peut ricaner de cet érotisme de romans photos. Un érotisme sulfureux que la seconde partie du film désamorce voire annule, soulignant mièvrement qu'il n'y a pas de sexe sans amour - là où la morale d'Emmanuelle, six ans plus tard, sera nettement moins conventionnelle.

Pour autant, les scènes érotiques de "La Prisonnière" suscitent un frisson que des réalisations plus récentes ne créent pas. De "Neuf semaines et demie" à "Cinquante nuances..." le cinéma soi-disant érotique évolue pour le pire. Il y a dans "La Prisonnière" une recherche esthétique et une sincérité érotique que ces superproductions, formatées pour émoustiller les couples à la Saint-Valentin, ont perdues.
gimliamideselfes

3 226 abonnés 3 979 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 8 janvier 2016
Assez déçu par ce Clouzot que j'ai trouvé assez brillant dans sa mise en scène, où j'ai bien aimé la première partie, mais qui finalement semble n'aller nulle part et que je suis surtout un peu long pour rien.
C'est assez évident au début que Clouzot s'amuse à expérimenter avec sa caméra, qu'il nous sort ce qu'il n'a pas pu nous montrer dans l'Enfer, il nous suggère des choses rien qu'avec la mise en scène, j'aime beaucoup cette recherche visuelle quasiment constante et cette précision dans la réalisation.

J'aime comme dit également assez le début, avec la tension et la tension sexuelle, cette fille qui veut et ne veut pas en même temps se faire humilier, qui veut et ne veut pas obéir, qui a honte et qui se refuse d'avoir honte pour ne pas être une petite bourgeoise... et qui reste toute excitée et gênée en même temps lorsqu'elle voit les "sévices" qu'un homme qu'elle "aime" peut faire subir à une autre femme. C'est ambigüe, j'aime plutôt bien. Et le film fonctionne vraiment bien pendant une heure. Seulement voilà, le film aurait pu s'arrêter là et ensuite toutes les 40 dernières minutes ça m'ennuie assez. Disons que je présage le genre de fin qu'il y aura et en même temps je m'en fous de ces personnages qui pour moi n'existaient que dans la tension sexuelle qui les unissait.

Donc je suis vraiment déçu, car c'est la première fois que je vois Clouzot relâcher la tension de la sorte. D'habitude je suis tendu quasiment jusqu'au dénouement, mais pas là. Là je regarde ma montre.

Après qu'on soit fasciné par la mise en scène, je peux parfaitement le comprendre, mais pour moi il me faut quelque chose en plus, là cette histoire ne me touche plus, ne m'intéresse plus.
Mais on avait un vrai bon film d'une heure.

J'ai pensé un peu au Voyeur de Powell, je ne sais pas si c'est ma copie, mais limite j'aurai aimé que les couleurs soient aussi contrastées que chez Powell.
Alain D.

652 abonnés 3 359 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 20 janvier 2021
Henri-Georges Clouzot réalise à la perfection le climat austère et l'ambiance trouble de ce Drame d'un abord délicat, mais d'un très grand esthétisme. Également coscénariste de ce film, il nous livre un scénario très sophistiqué, oscillant entre cauchemar visuel, voyeurisme pervers, et histoire d'amour impossible. L'histoire nous offre de belles images d'art cinétique contemporain, une jolie scène romantique en Bretagne ; il se termine sur une séquence délirante, un cauchemar visuel d'une grande intensité.
En plus d'une photographie grandiose, la réalisation nous propose aussi une BO très classieuse, et un casting fastueux avec le charme fou de Dany Carrel, et des invités de renom comme Pierre Richard, Michel Piccoli, Claude Piéplu ... Quant à Laurent Terzieff il se révèle véritablement sublime dans son rôle de beau ténébreux.
Estonius

4 028 abonnés 5 465 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 20 janvier 2020
Le sujet qu'on ne perçoit pas tout de suite est intéressant puisqu'il s'agit du fantasme féminin de la soumission, classé aujourd'hui par les semeurs de certitudes comme socialement incorrect. Cela dit le film a un côté bancal, plans trop longs, digressions, scènes peu plausibles comme la rencontre des deux hommes sur le toit. Il est aussi question d'art moderne, impossible de savoir si Clouzot cautionne ou se moque ! Coté interprétation c'est un sans-faute, mention spéciale à Elizabeth Wiener complètement habitée dans le rôle, j'ai moins aimé la prestation de Terzieff dont le personnage manque cruellement de naturel, Fresson est bon, quant à Danny Carrel, la voir apparaitre à l'écran est toujours une friandise. Cela dit, Clouzot a fait tellement mieux !
JimBo Lebowski

418 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 30 décembre 2014
Clouzot reste certes un metteur en scène confirmé mais ce film ne m’a pas vraiment enthousiasmé dans sa globalité, j’ai trouvé sa réalisation un peu trop formaliste par moment, instaurer ses délires kaléidoscopiques dans la première partie c’est très bien mais au service de quoi ? Les désirs de Josée ? Pas très convaincant, enfin à mes yeux. Et j’ai souvent eu l’impression de voir du sous-Godard dans la narration mais sans vraiment de matière et d’émotion, j’ai traversé le film sans en ressentir véritablement la substance première qui m’aurait permis de me capturer dans ces enjeux relationnels. Terzieff est franchement excellent, Elisabeth Wiener reste dans la lignée de ces actrices que Clouzot forge à la perfection, bref le casting est sans reproches, mais au service d’un scénario un peu trop vague.
Par contre lors de la séquence de l’hallucination comateuse on sent que la Clouz’ se lâche et balance tout ce qu’il a pu tester comme effets dans son Enfer inachevé reflétant cette fois parfaitement l’ambiguïté des sentiments de Josée, ça j’ai aimé, mais ça arrive un peu tard.
NomdeZeus
NomdeZeus

108 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 10 décembre 2014
Avec ce film, Clouzot démontre une fois de plus que les grands pontes de la Nouvelle Vague qui le traitaient de réalisateur « à la papa » avaient tout faux. Sur la forme, cette œuvre cinématographique est splendide et ne ressemble à aucune autre. Le spectateur en prend plein les mirettes au cours de scènes psychédéliques à l’érotisme trouble. En revanche, sur le fond, toute cette réflexion sur les rapports de force au sein du couple m’a paru un peu opaque. Question de sensibilité sans doute.
loulou451
loulou451

131 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 12 juin 2013
Le dernier film d'Henri-Georges Clouzot est une plongée en enfer dans le monde de la perversion, sorte de métaphore du voyeurisme et du cinéma. Certes, on pourra regretter le casting, des acteurs qui peinent à rentrer dans la peau de leur personnage (pauvre Elisabeth Wiener, et que dire de laurent Terzieff...), mais il faut avant tout saluer ici la qualité de l'image qui rend l'oeuvre de Clouzot bien au-dessus de la moyenne. Hélas, le film pêche par la minceur de son scénario et la pauvreté de ses dialogues... Dommage.
Bertie Quincampoix
Bertie Quincampoix

118 abonnés 1 870 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 1 décembre 2016
Ultime œuvre d'Henri-Georges Clouzot, ce film, particulier dans la filmographie du cinéaste, bénéficie d'une très forte charge érotique. Superbement porté par un Laurent Terzieff possédé, le long-métrage, qui s'inscrit dans l'atmosphère artistique des années 60 et de l'essor de l'art cinétique, s'intéresse à la question de la soumission et de la domination sexuelle. En résulte une atmosphère troublante et prenante. Passionné et passionnant.
pietro bucca
pietro bucca

79 abonnés 1 253 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 10 novembre 2015
Dans une ambiance psychadélique, une bien jolie jeune femme curieuse des interdits finit par tomber amoureux d'un homme quelque peu farfelu.
Cinéphiles 44

1 495 abonnés 4 314 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 13 mai 2021
Sorti en 1968, “La prisonnière” est le dernier long-métrage d’Henri-Georges Clouzot. Rejeté par la presse et les spectateurs de l’époque pour son côté amoral, le réalisateur décortique ici la notion de l’amour traditionnel et le pousse dans ses désirs les plus cachés. Après avoir exposé son point de vue sur la superficialité de l’art et des bourgeois qui baignent dedans, Clouzot montre l’épuisement du couple au fil du temps. Alors qu’elle coule une vie tranquille avec son partenaire, une jeune femme se laisse porter aux jeux de la soumission sexuelle avec un photographe, au fur et à mesure qu’elle devient prisonnière de ses propres fantasmes. Construit sur des illusions d’optique, le montage et l’esthétisme du film imposent un style fondé sur la psychologie des personnages plutôt que leurs actes. C’est d’ailleurs une idée qu’il avait déjà imaginé pour son film inachevé “L’enfer”. Derrière le sadomasochisme malaisant, le premier film en couleurs de Clouzot est pourtant son plus hypnotique et ambitieux.
D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
pierrre s.

485 abonnés 3 352 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 19 janvier 2019
Un film troublant et intriguant réalisé avec intelligence et modernité. Dans son rôle d'homme riche, pervers mais également sensible Terzieff est très bon.
anonyme
Un visiteur
1,0
Publiée le 2 janvier 2017
Dernier film de Clouzot et on ne peut pas dire qu'il sort par le haut, le bougre. On pourra sans doute lui reconnaître son caractère scabreux et provocateur (pour l'époque !) à mi-chemin entre une Histoire d'O larvée, le Marquis de Sade et un certain Sacher-Masoch entre autres "références"...

Résolument bizarre, le film baigne dans l'art très con-temporain des croûtes et autres saloperies de l'art (?) existentiel-existentialiste néo-moderne, "sculptures" interactives de brocante à crevards, musique dodécaphonique-cacophonique et ce grand dadais intello qui aime la photographie, donner des ordres aux jeunes filles et leur faire prendre la pose.

Car elles aiment ça l'obéissance, que dis-je, la "soumission" les bougresses ! car selon ce film, en chaque gonzesse sommeille une petite "traînée" bien soumise qui aime par dessus tout l'humiliation -non le plaisir !- de devenir un objet. Et de l'autre côté, l'homme "sadique" y trouve son compte. Tant pis pour le compagnon de la donzelle -l'excellent Bernard Fresson- le type "normal" qui va finir gros Jean comme devant et légitimement dépité.

Le film est de 1968, qu'en pense le MLF de l'époque et les Femen d'aujourd'hui qui secouent leurs nichons devant le journal télévisé à chaque occasion écolo-dramatique ?

Elisabeth Wiener est en tout cas une ravissante rouquine, très filmogénique. Hélas, ce film éboulifiant-étonnifiant reste éminemment désagréable et le poids des ans n'arrange rien. C'est sans doute la contribution un peu tardive de Clouzot aux étrons de la "nouvelle vague", une contribution dont il aurait pu se passer, à la teneur débectante et prétentieuse qui le ferait presque sombrer dans le ridicule s'il n'était pas aussi premier degré.
Max Rss
Max Rss

215 abonnés 2 066 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 3 janvier 2025
Tant et tant de critiques depuis 1968. Toutes portant quasi exclusivement sur le visuel. Un visuel bien de son époque, aux couleurs criardes, aux images kaléidoscopiques. Plus une omniprésence de l'art (un bien grand mot) contemporain. Celui dont on nous disait qu'il fallait absolument l'adorer, que c'était l'art de demain et que les grands maîtres de France, des Flandres ou des Pays-Bas pouvaient aller au Diable. Seulement, tout ça c'était du flan les mecs. Parce que c'était un film de Clouzot, le dernier de surcroît, on a bien noyé le poisson et refusé de voir le vrai problème. C'est-à-dire tout le reste. Le début est intriguant, on ne peut pas dire le contraire, mais on se rend bien vite compte que tout cela ne mènera à rien. Parce que moi, je veux bien qu'on me fasse le coup de la petite gonzesse bien propre sur soi mais qui est une roulure de bas étage, une perverse et une sadomasochiste qui s'ignore. Je veux bien qu'on me fasse le coup du mec qui est mauvais parce que frustré sexuellement et qui finira par guérir parce qu'il a trouvé l'amour. Je veux bien qu'on me cause de la libération sexuelle propre à ces années là Ce sont tout autant de thèmes intéressants. Mais la démarche est réduite à néant quand elle est amenée d'une façon aussi pataude, racoleuse (la séance photo avec Dany Carrel n'est ni belle, ni sensuelle, ni érotique) et surtout aussi grossière. Rien n'est crédible dans l'évolution des personnages. Quant à ce final grotesque, je n'ai même pas de mots Habituellement, j'aime bien Laurent Terzieff, mais là non. Raide comme un piquet. Quant à Babeth Wiener, elle est jolie, mais c'est tout. Ni talent, ni grâce, ni sensualité à faire valoir. Seul Fresson reste bon, comme à son habitude. Qu'était donc devenu ce maître de notre cinéma qui dans les années antérieures, nous avait offert "Les diaboliques", "L'assassin habite au 21", "Le corbeau" ou "Le salaire de la peur" ?
zhurricane
zhurricane

87 abonnés 1 336 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 18 juillet 2017
Un film qui commence par une musique classique stressante, pour nous plonger directement dans l’ambiance, on comprend que l'on va assister à un film qui va nous prendre aux tripes. La première heure nous donne ce que nous recherchons une tension qui grandit au fur et à mesure, plus particulièrement une tension d'ordre sexuelle. On pense bien sur à la séance photo et son blazer transparent et à l'enlevage de la chaussure.. Le duo Laurent Terzieff aux yeux captivants et Dany Carrel et sa chevelure rousse magnétique électrise l'écran. Le premier est animé par une certaine froideur perverse, la seconde par un comportement ambivalent qui passe de la captivation malsaine à l'effroi et vise versa. S'installe alors entre eux 2 une sorte de jeu, peut être inconscient, mais jeu quand même. Cluzot film ça merveilleusement, avec une superbe mise en scène, et un jeu des couleurs et formes magnifiques,on est juste accroc à la tension. Mais ensuite, les 40 dernières minutes sans qu'on s'en rende compte, le film change totalement son fusil d’épaule, sans spolier la tension s'évanouie, Cluzot tue dans l’œuf toute tentative de climax spoiler: parce qu'il rend le film trop gentil
. Toutefois, les 5 dernières minutes du film et de sa filmographie finisse dans un trip visuel de toute beauté, mais qui semble donné au film une non fin.
In Ciné Veritas
In Ciné Veritas

102 abonnés 922 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 11 décembre 2017
Dans ce qui sera son ultime film, Henri-Georges Clouzot renouvelle son cinéma en empruntant à la Nouvelle Vague façon Jean-Luc Godard et au Blow-up de Michelangelo Antonioni. Alors que les évènements de mai 68 sont encore récents, le réalisateur articule le récit de La prisonnière autour de l’amour libre teinté de sadomasochisme. La narration à la fois débridée et retenue ne passionne pas. Par contre, les traitements visuels et sonores pratiqués durant les trente premières minutes et durant l’épilogue sont dignes d’intérêt car porteurs d’une réelle proposition cinématographique.
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