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Synopsis
Le soir d'un vernissage, la compagne d'un artiste découvre le penchant pervers du directeur de la galerie pour les scènes de soumission sexuelle qu'il photographie. Bientôt elle devient son modèle, prisonnière de ses fantasmes et de ceux du photographe.
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3,5
Publiée le 29 novembre 2011
"J'espère quelle est jolie au moins ? C'est pas le plus important ! C'est quoi alors ? Qu'elle soit soumise !"...Dernier film du grand Henri-Georges Clouzot qui abordait pour la première fois la couleur, "La prisonnière" met en scène un photographe amateur de femmes enchaînèes avec des scènes de soumission (Dany Carrel, très impressionnante dans la sèance photo) qui portèrent un coup sèvère à la censure de l'èpoque! Très vite, le ...
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ygor parizel
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4,5
Publiée le 14 juillet 2012
Quelle belle surprise que ce film. Henri-Georges Clouzot ose un sujet risqué (masochisme, perversité, ...) et s'en sort à merveille. Il filme les décors, objets et corps de manière très subtil et rend érotique chaque mouvement et dialogues. Laurent Terzieff est parfait pour ce rôle et Elisabeth Wiener est pas mal non plus. Il y a plusieurs scènes qui sont des tout grand moments de cinéma.
Plume231
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2 535 abonnés
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4,0
Publiée le 8 décembre 2009
Le dernier film d'Henri-Georges Clouzot est un film plus fascinant que malaisé sur le sado-masochisme. En effet, le réalisateur soigne tellement la forme de son oeuvre en y incrustant des recherches formelles (qu'il n'avait certainement pas pu mener à bien pour "L'Enfer"), notamment dans la scène du coma, ce qui le rend parfois quasi-hypnotique. Laurent Terzieff est excellent mais c'est sans conteste sur la très belle Elisabeth Wiener que ...
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Alain D.
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349 abonnés
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4,0
Publiée le 20 janvier 2021
Henri-Georges Clouzot réalise à la perfection le climat austère et l'ambiance trouble de ce Drame d'un abord délicat, mais d'un très grand esthétisme. Également coscénariste de ce film, il nous livre un scénario très sophistiqué, oscillant entre cauchemar visuel, voyeurisme pervers, et histoire d'amour impossible. L'histoire nous offre de belles images d'art cinétique contemporain, une jolie scène romantique en Bretagne ; il se ...
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50nuances de gray en 10 fois plus intéressant et 100 fois mieux filmé.Une passion sexuelle sadomasochiste mise en scène avec un art consommé de l'expérimentation graphique. Magistral.En '68, La Prisonnière fut un échec tant public que critique. La version restaurée de 2017 ne semble pas devoir connaître meilleur sort, le film gardant son statut de curiosité pour aficionados de Clouzot.Ce qui est bien dommage : je ne sais pas si ce film est un chef d'oeuvre, au moins m'a-t-il passionné de bout en bout.Formellement, le film est l'un des rares qui mérite l'étiquette d'expérimental. Comme je ne les ai pas bien en tête, je vais me contenter de quelques banalités sur la forme :Henri-Georges filme dans l'esprit de l'Op Art, art optique, parfois qualifié de cinétique, dont le représentant le plus connu est Vasarely. Art qui joue sur les rapports des formes géométriques et des couleurs et la déformation de la perspective (perspective dont le créateur même, Piero della Francesca, était bien conscient qu'elle n'existait que pour être déformée, déformation dont Ensor est l'un des précurseurs). Tout est filmé selon les principes de l'Op Art, les immeubles, l'appartement de l'excellent Laurent Terzieff, les voies de chemins de fer, les robes des femmes etc. Cest éblouhissant.Mais le cinéma est un art plus total que la peinture, puisqu'il introduit une quatrième dimension, le mouvement, à savoir le temps. Il y a de l'Einstein chez Clouzot.Une forme avant-gardiste, un contenu qui ne l'est pas moins.Le montage du film fut interrompu par deux événements : la dépression de la très émouvante Elisabeth Wiener qui ne supportait plus les exigences de son démiurge de metteur en scène, et les émeutes étudiantes de '68. La version dont on dispose est un peu un brouillon.Clouzot, intuitif comme tous les grands artistes, perçoit d'emblée ce qui va se jouer en '68 : non pas une révolution sociale ou politique, mais une révolution du désir sexuel : le jouir sans limites va permettre à la pulsion de s'exprimer sans la moindre limite, ce qui est une première dans l'Histoire, le monde païen antique plaçant quand même quelques bornes au déchaînement pulsionnel.On a dit que La Prisonnière est un film sur la perversion. C'est dicutable pour deux raisons :aucun des trois personnages principaux n'est vraiment pervers : Terzieff reconnait que sa puissance verbale cache une impuissance physique, Fresson ne pousse pas sa jalousie jusqu'au meutre de son rival qui pourtant à envie d'être puni, Elisabeth Wiener a ressenti une fascination irrépressible pour Terzieff, une véritable aliénation de sa volonté, rien de pervers là-dedans. une méditation sur la nature du désir sexuel, sans doute sado-masochiste par essence (si tout est pervers, alors rien n'est pervers, ce qui n'élimine pas le problème du Mal qui fascine tant Clouzot, bien au contraire).Elisabeth Wiener est bien violée comme Lucrèce. Ce viol n'est pas physique, mais psychique et moral : ce qui devait assurer sa libération fait d'elle l'esclave d'un impuissant, un comble.Si le film est noir en ce qui concerne l'évolution probable de la société française il reste ambigu quant au devenir des individus.