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    Avanim
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Avanim" et de son tournage !

    Marseille-New York-Tel-Aviv

    D'origine marseillaise, Raphaël Nadjari est parti à New-York, où il a tourné, en anglais, ses trois premiers longs métrages, The Shade, I am Josh Polonski's brother et Apartment # 5 C. Ce dernier film, qui s'ouvrait sur l'arrivée d'un couple d'Israëliens dans la Grosse Pomme, annonçait Avanim, tourné en hébreu à Tel-Aviv. "C'est quelque chose qui fait partie de mes origines françaises, cosmopolites, juives, et de ma quête personnelle. C'est lié à l'idée de l'exil comme source de connaissance. Mon identité est en déplacement, mais je sens que mes attaches avec elle ne cessent de grandir. Avec ce film, j'ai réussi pour la première fois à avoir un sentiment d'attachement au monde, à la terre. Donc, mon conflit identitaire est encore multiplié par mille, mais c'est merveilleux..."

    Présenté à Berlin et diffusé sur Arte

    Avanim a été présenté en 2004 au Festival de Berlin dans la section Panorama, ainsi qu'aux Rencontres internationales de Cinéma du Forum des images, à Paris. Ajoutons que, trois mois avant sa sortie en salles, le film a été diffusé sur la chaîne franco-allemande Arte.

    Un cinéaste sous influence

    Fan des films indépendants américains, mais aussi de la série B des années 50, Raphaël Nadjari, qui accorde dans ses films une large place à l'improvisation, voue une grande admiration à John Cassavetes, "l'une des grammaires de ce cinéma". Il précise : "(...) lui-même vient d'une grande tradition (...) qui commence avec des cinéastes comme Morris Engel. Ils ont développé des méthodes de travail très originales avec les acteurs. Cassavetes m'a appris aussi la fidélité à une équipe qui accompagne de film en film". S'il tourne pour la première fois sans son comédien-fétiche Richard Edson, il collabore de nouveau avec le chef-op' Laurent Brunet et le décorateur Sean Foley, ainsi qu'avec les producteurs Geoffroy Grison et Noah Harlan.

    Nadjari refuse de se faire une religion

    En s'attachant à exposer les différentes attitudes de ses personnages face à la religion, Raphaël Nadjari s'est efforcé d'éviter le manichéisme : "(...) je décris la vie avec ses contradictions, mais je ne juge personne", souligne-t-il. "Michale, dans son geste, tente de mettre fin à un système et de restaurer sa vie de femme. Elle veut être dans la modernité, dans la passion. Mais ce geste est dangereux : il est libérateur et en même temps emprisonnant, parce qu'elle sort d'un système et elle tombe dans le vide. En fait, dans ce film, tout le monde a un grand projet et tout le monde se trompe. L'un veut imposer la religion, l'autre veut la fuir. Et quand on croit tenir la vérité absolue, on ne fait plus de compromis avec la vie, et c'est là que la vie frappe." Il résume : "J'ai essayé (...) de dépasser l'image politisée de la religion en Israël, pour toucher à l'identitaire."

    Le casting

    La distribution des trois films américains de Raphaël Nadjari était composée d'acteurs new-yorkais. De la même manière, le cinéaste a uniquement fait appel à des comédiens israëliens (même si Florence Bloch est d'origine française), à commencer par celle qui joue le rôle principal, Asi Levi. Connue dans son pays pour ses prestations au cinéma et sur les planches, elle a notamment été récompensée à deux reprises par l'équivalent israélien du César du Meilleur second rôle.

    Au coeur des "pierres"

    Le mot Avanim signifie "pierres" en hébreu. Le cinéaste explique pourquoi ce titre résume les contradictions vécues en Israël : "Ce pays est rempli de pierres, toutes symboliques : il y a les pierres du Mur des Lamentations, les pierres avec lesquelles on construit des maisons et des écoles, celles que jettent les religieux sur les laïcs et les laïcs sur les religieux, il y a les pierres tombales et les pierres que l'on dépose sur la tombe en guise de souvenir. Ces pierres sont un point de croisement et un point d'interrogation : elles peuvent servir pour détruire, mais elles peuvent aussi bien servir pour construire, pour bâtir. Il y a cette phrase rapportée de Saint-Just pendant la Révolution Française : "On peut construire à la liberté un temple ou un tombeau des mêmes pierres."

    Redécouverte

    Le cinéaste se souvient de l'émotion qu'il a ressentie lorsqu'il s'est retrouvé dans le quartier populaire de Yatikva, situé au sud de Tel-Aviv, et dans lequel se situe l'action d'Avanim : "Quand je suis arrivé à Hatikva, ce quartier où sont installés les Juifs yéménites, j'ai eu un choc : j'ai reconnu quelque chose, comme un monde perdu que j'ai redécouvert, le mien. J'y ai rencontré des gens qui m'ont rappelé mes grands-parents, des Juifs séfarades originaires d'Egypte et de Turquie. Des gens simples, mais avec une grande intelligence de vie et une générosité hors du commun (...) J'y ai tourné des plans qui m'ont absolument bouleversé, comme celui qui montre un groupe de gens du quartier qui marche dans la rue en faisant la prière, naturellement, comme une simple évidence..."

    Sur un air de jazz

    Après avoir confié la musique de The Shade et Apartment # 5 C au grand saxophoniste anglais John Surman, le réalisateur, jazzophile averti, a cette fois fait appel à Nathaniel Mechaly, violoncelliste qui collabore régulièrement avec Gabriel Yared, ainsi qu'à Juini Booth, fameux contrebassiste de jazz new-yorkais qui travailla avec des artistes aussi légendaires que Art Blakey, Chick Corea ou encore Thelonious Monk. La bande originale d'Avanim a été composée à New York.

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