Avis : Trois enterrements - Page 5

Tommy Lee Jones et Guillermo Arriaga nous transportent dans un magnifique et puissant voyage identitaire. Pour un premier long métrage au cinéma, on peut dire que l’acteur-réalisateur frappe fort et juste. Sa mis en scène est d’une maturité surprenante, il maitrise le genre et son sujet de la première à la dernière minute. On ressent son souffle personnel sur cette histoire et sa région, les plans larges de la nature sauvage ou encore le fait d’appuyer comme il faut sur les personnages et leurs différences sociales. Tommy Lee Jones connait sur le bout des doigts cet espace et les gens qui l’occupent. Le montage suit intelligemment la narration non linéaire du scénariste.

Justement, parlons maintenant du scénario qui est d’une subtile profondeur, que ce soit dans l’histoire en elle-même ou dans au niveau des personnages. Sur fond de frontière mexico-américaine, Guillermo Arriaga traite bien évidemment de l’immigration, l’intégration, les différentes classes et ce avec humanisme et poésie. Chaque personnage tient un rôle important dans la démarche du réalisateur, les femmes par exemple, Tommy Lee Jones nous les montre seules, tristes et blasée par leurs vies sans réel relief. L’amitié et l’honneur sont également des grands axes de l’histoire.

Au niveau de la bande son, Malco Beltrami s’inspire de la musique traditionnelle mexicaine et la fait fusionner avec un son propre au western, qui nous rappelle un peu Ennio Morricone. On a aussi des morceaux country de Merle Haggard, Roger Miller ou encore Bobby Flores. Une bande originale plus que convenable.

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On ne peut rendre justice, que par soi-même, quand la police ne veut rien faire, eux-mêmes.
Tommy Lee Jones devant et derrière la caméra, dans ce western à la frontière mexicaine. Vengeance d'un vagabond avec qui il avait lié amitié, tué par flic pervers. Vengeance avec pour partenaire des paysages magnifiques. Ramenez le corp de son ami au pays, avec le tueur. Humour noir et macabre, au menu. Un des plus beaux rôles de Barry Pepper. Un très jolie film !

Un film très poignant, terriblement bien écrit et formidablement interprété. Barry Pepper est exceptionnel et prouve qu'il mérite bien mieux que de jouer les seconds couteaux. De plus, le personnage bourru de Tommy Lee Jones apporte même un peu d'humour dans ce film très grave. Une belle découverte.

Première réalisation de Tommy Lee Jones, ce film extrêmement subtil et intelligent est porté par la double performance d'acteurs exceptionnels que sont Tommy Lee Jones et Barry Pepper. Une histoire qui se situe à la frontière mexicaine et qui au passage parle très humainement des êtres humains, de leur égalité et similitude de droit à une vie normale, affective, familiale, sociale, de travail. Pas un film donneur de leçons mais un film plus subtil, sensible, par touches de réalités qui plus que des discours amènent à réfléchir sans misérabilisme. Des paysages à couper le souffle et dans l'univers des cowboys vachers, un voyage quasi initiatique qu'imposera Tommy Lee Jones à l'agent du contrôle des douanes luttant contre les passages d'immigrés clandestins et qui a tué son meilleur ami, un mexicain en situation illégal qui travaillait à ses côtés comme cowboy. Tout le monde étouffant l'affaire il va enlever le garde frontière et entreprendre un périple incroyable en deterrant le corps en putréfaction de son ami pour le ramener à dos de cheval au Mexique et l'enterrer dans son village comme il lui en avait fait la promesse en cas de malheur. Commence alors le long et incroyable voyage, violent, sauvage, mais aussi drôle par ironie du sort et surtout un voyage où les 2 hommes apprendront à se respecter. Un film sublime avec 2 interprétations remarquables.

Prix du scénario et prix d'interprétation masculine pour l'acteur Tommy Lee Jones (Cannes 2005), ici réalisateur de son premier long métrage cinéma. A ce jour, il n'a encore réalisé que deux opus au total.

Le scénario est une sorte d'hommage à l'amitié et au désir de justice, deux valeurs essentielles à l'existence humaine.

Un Vaquero américain recherche le meurtrier de son collègue et ami ( un mexicain en situation illégale, qui vit à la frontière entre les deux pays)

Magnifiquement filmé et interprété, les grands espaces renvoient à la petitesse de la condition humaine et à la notion de sublime ( le peintre CM Freidrich en fera la thématique de son oeuvre au XIX em siècle).

Les amateurs de ce film se tourneront avec profit en direction de " police frontière" interprété par J.Nicholson qui reprend un cadre scénaristique voisin avec ce " trois enterrements" aux accents intimistes et proche de la stylistique du cinéma d'auteur européen.

Très réussi même si le film laisse de nombreuses zones d'ombre ( qui était véritablement l'ami du personnage principal ?), le spectateur est grandement laissé à ses conjectures.

On n'est finalement jamais certain de connaître vraiment personne, c'est peut-être le dernier message que nous laisse percevoir le cinéaste.

Pour sa première réalisation, Tommy Lee Jones trouve ici son inspiration dans le sort des immigrés clandestins mexicains. Porté par son engagement, il réalise un film fort, poignant, à la frontière entre le pamphlet et le drame psychologique, magnifiquement interprété par lui et la brochette de très bons acteurs qui l'entourent dont l'excellent Barry Pepper (le fameux tireur d'élite du Soldat Ryan). Tourné dans des décors somptueux, ces "Trois enterrements" sont un western moderne, à mi-chemin entre le road movie et le cinéma d'auteur. Magnifique.

Sur un bon filon avec son personnage taciturne Tommy Lee Jones c'est suremment dit qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même et ma foi il a eu plutôt raison. Il nous sort une sorte de road movie avec des reflexions variées et surtout de très belles images. Bon il a voulu jouer avec les flashblacks pour faire mode sans totalement les maitrisées et si l'intrigue laisse un petit suspense le final n'est pas une surprise, rien de bien grave. Question casting ça fonctionne bien avec un Barry Pepper qui a la tête à claque parfaite pour le role.

Alternant passages réussis et moments plus faibles, ce western « de gauche » aux thématiques très contemporaines aborde la question des frontières visibles et invisibles, de l’immigration mexicaine et des violences policières. Tommy Lee Jones assure, autant dans son rôle d’acteur que dans celui de réalisateur. Un film sensible et intelligent, même si d’autres longs-métrages dans la même veine sont bien plus forts, à l’instar du Comancheria de David Mackenzie.

D'excellents acteurs dont le trop méconnu Pepper et de splendides paysages ne font pas forcement un bon film ,la preuve avec ce western moderne doté d'une lenteur apocalyptique et d'un scénario bien plat.2 heures pour raconter le transport d'un macabé qui ressemble a la fin plus a une momie péruvienne qu'autre chose ,ca me parait un brin longuet , même si Jones y aborde les thèmes de l'amitié (entre un blanc et un hispanique) ou celui de la rédemption du tueur (a laquelle il est tout de meme difficile de croire).Des le début la construction en flash back n'aide pas a cerner l'histoire ,la vie morne des personnages (a l'image de la copine de mike qui se fait bien chié) n'arrange rien mais on se dit que le départ a cheval a travers le desert facon le bon ,la brute...va marquer le vrai début de l'aventure mais non : a part une morsure de serpent et une brève tentative d’évasion mike reste bien cool et finira par pleurer sur la tombe de Melquiades pendant que Jones s’éloigne façon Lucky Luck

Un coup de chapeau pour le premier film de l'acteur Tommy lee Jones. L 'Histoire tien la route, Barry Pepper et éxèlent. On attend avec impatience le prochain film de Tommy Lee Jones.

Un western atypique,plus empreint d'intimité et de mysticisme,que de confrontations."Trois enterrements",doublement primé à Cannes,ressuscite l'amour pour les grands espaces du sud du Texas.Paysages désertiques,vallonnés et écrasés d'une chaleur aride.Très belle photographie.Tommy Lee Jones,qui derrière son attitude hiératique,est un humaniste convaincu,transcende à sa manière ce récit d'un voyage vers la frontière mexicaine avec le tueur de son meilleur ami clandestin.Presque un pélerinage,où le Texan fait son travail de deuil,où le garde-frontière d'abord réticent finit par accepter cette quête du pardon.Dommage qu'avant cela,le scénario de Guillermo Arriaga,pêche par excès de flash-backs et d'intrigues secondaires superflues.Il y a aussi un manichéisme un peu réducteur,entre des Mexicains irréprochables,qui cherchent une meilleure vie,et des Américains orgueilleux et haineux.Le côté solennel sied bien au film,et témoigne d'un grand respect dans ces régions des morts,d'un enterrement décent,des prières adressées à Dieu.En tout cas,la mise en scène précise et les grands sentiments emportent l'adhésion.

Ce film est tout simplement fabuleux. Je n'ai jamais été aussi ému en sortant d'une séance de cinéma.
Ce voyage dans cette région, le Texas, avec ces paysages magnifiques, est une vraie merveille. Les interprètes sont tout simplement fantastiques (Tommy Lee Jones réalise une grande performance et mérite bien son prix d'interprétation, Barry Pepper est aussi très impressionant). la Réalisation est elle aussi parfaite avec une bande originale appropriée.
Vraiment un petit chef d'oeuvre à ne pas manquer.

Avec "Trois enterrements", Tommy Lee Jones signe surement son meilleur film en tant que réalisateur. L'histoire pourrait paraître relativement simple à première vue, mais se trouvera bel et bien un réel intérêt, avec toute sa profondeur qui en découle. Le duo Lee Jones/Pepper fonctionne à merveille, cette balade marquera définitivement les esprits. Tommy Lee Jones honore son amitié fidèle, et tente de rendre justice lui-même dans ce voyage où la culpabilité se doit d'apprendre le respect.

Avec sa première réalisation pour le cinéma, Tommy Lee Jones signait un film complexe, âpre et très personnel, qui à l'image de son personnage principal contourne vite une façade rigoriste pour dévoiler une grande part d'humanité. Un vieux cow-boy texan cherche à punir l'assassin de son meilleur ami clandestin, en emportant le tireur et sa cible à jamais inanimée dans un voyage mystique vers le visage natal du mexicain, pour lui donner une sépulture décente et réparer ce qui doit l'être. Dans la mise en place de cette chevauchée, Jones surprend en laissant la main à Guillermo Arriaga, connu pour avoir scénarisé avec un brio légèrement tape-à-l’œil le triptyque Amours Chiennes/21 Grammes/Babel d'Alejandro González Iñárritu. Trois enterrements reprend ainsi, pendant son premier acte, une structure en puzzle étonnante si on recherche un western, pertinente si on laisse sa chance au film de viser plus large. Car si outre ses manipulations trop visibles pour ne pas le rendre artificiel, le mode narratif d'Arriaga est si découpé qu'il rend difficile une prise d'ampleur du scénario, il possède quand même des avantages qui prennent ici tout leur sens. Pour une ouverture, je trouve en effet extrêmement efficace la capacité de ces séquences entremêlées à poser sans arrêt des questions par le flou qu'elle maintiennent et à ébaucher beaucoup des pistes de réflexion qui seront creusées par la suite. On commence alors à se confronter au propos social de Jones et son appel convaincu à plus d'empathie dans le rapport à l'immigration des états et des populations du sud des U.S.A. Dommage que dans le récit du meurtre viennent s'immiscer des notes manichéennes qui certes seront nuancées, mais témoignent d'un besoin de grossir le trait un peu agressif. Heureusement, la mise en scène, rigoureuse comme il faut, ne suit pas la tendance. Puis s'amorce un vrai basculement narratif quand le personnage de Jones retrouve le meurtrier et que leur chemin mystique commence, amorçant une sévère baisse de rythme. Car Jones se déleste d'un peu de pragmatisme pour faire virer le récit vers une confrontation aux accents subliminaux entre les deux hommes, avec eux-mêmes et aussi tous les enjeux du voyage. On perd donc un peu en efficacité immédiate sans pour autant gagner en impact, car j'ai trouvé que Jones sous-développe certains axes et peine à filmer les deux hommes de façon assez écrasante. Ce récit rétrospectif de loyauté et de rédemption se déroule donc sans trop lasser, mais peut laisser perplexe. Sans vraiment le racheter, la conclusion manifeste dignement toute son ambiguïté, de telle façon que je peux regretter certains choix de Tommy Lee Jones mais pas lui refuser le droit de s'y livrer. A la limite du western, du drame social et du chemin de croix spirituel, Trois enterrements témoigne d'une personnalité atypique malheureusement pas toujours à même de se communiquer. Indécis, j'attend vraiment The Homesman pour continuer de me faire un avis sur la carrière de metteur en scène du respectable Tommy Lee Jones.

L'acteur Tommy Lee Jones passe derrière la caméra tout en restant devant et nous livre un beau western au paysage somptueux. Avec un propos nuancé où rien n'est blanc ou noir, il évite tout manichéisme et on suit les 2 anti héros dans leur voyage avec plaisir, antihéros incarnés avec justesse par un Tommy Lee Jones à la fois bourru et émouvant (assez proche de son rôle dans In The Electric Mist quelques années plus tard) et Barry Pepper très très convaincant qui gère à la perfection l'évolution de son personnage tout en n'en faisant pas trop et en nuançant le résultat, ce qui est très fort. Au final, la relation entre les deux personnages est très bien travaillée et très convaincante.