Avis : Pat Garrett et Billy le Kid - Page 3

Pas le chef d'oeuvre annoncé mais un très beau western crépusculaire qui démythifie l'Ouest tout en lui rendant hommage. Si on peut déplorer que Sam Peckinpah ait un peu trop allongé certaines séquences, ce n'est pas le cas de d'autres magnifiques comme la mort du vieux shérif près d'un lac que le réalisateur a la pudeur de filmer de loin ou encore celle où Pat Garrett s'apprête à abattre Billy The Kid et ce qui s'en suit. Kris Kristofferson est excellent même si je ne peux m'empêcher de lui préférer James Coburn admirable. La musique mélancolique de Bob Dylan colle parfaitement à l'ensemble. Un beau film du genre.

Pas aussi fort que "La Horde Sauvage", mais on s'en moque. Kristofferson, Coburn et...Bob Dylan (qui signe la bande-son - inoubliable "Knockin' On Heaven's Door" - et ne chante pas dans le film, ce qui prouve bien que Peckinpah l'avait engagé pour autre chose que son talent de compositeur/chanteur) sont magiques. Le film est réellement merveilleux. Inoubliable, comme 85% des films du grand Sam.

Pat Garrett, désormais shérif, se retrouve donc l'ennemi de Billy the Kid, son ancien complice. Prévenu de son arrestation immédiate, Billy n'en a que faire et s'il vagabonde d'endroits en endroits, ce n'est pas pour fuir l'inévitable affrontement qui se prépare mais que Pat Garrett voudrait bien éviter. Nouveau western crépusculaire de la part de Sam Peckinpah, "Pat Garrett et Billy the Kid" confronte deux hommes et deux visions du monde dans une société en pleine évolution. D'un côté, Pat, qui évolue et se range du côté de la loi pour survivre et de l'autre Billy, fidèle à ses principes et à sa liberté, même s'il doit le payer de sa vie. Si la violence de Peckinpah éclate moins férocement que dans "La Horde sauvage", c'est pour laisser place à une certaine mélancolie et un regard désabusé sur le monde d'aujourd'hui dans lequel Peckinpah ne se sent pas vraiment à sa place. Baigné dans une atmosphère crépusculaire, le film évite tout manichéisme et montre des personnages complexes avec leurs convictions et leurs démons. C'est dans de superbes décors qu'évoluent tous les personnages, véritables gueules de cinéma à commencer par James Coburn, trouvant là l'un de ses meilleurs rôles en Pat Garrett vieillissant. Le tout rythmé par une musique de Bob Dylan pour une œuvre phare du cinéaste.

Pat Garrett et Billy the kid est un western de qualité moyenne, qui méritait bien meilleur traitement de la part de Sam Peckinpah. Malheureusement, ce western collectionne les mêmes points négatifs que ceux entrevus par La horde sauvage, du même réalisateur. En effet, la plupart des scènes du film sont d'un ennui grave, et sans intérêts. C'est à croire que la majorité des scènes ont été faites sans travail rigoureux et sans aucune imagination. Les scènes, en général, sont bâclées, et mêmes les scènes d'action et de fusillade sont d'une qualité bien pauvre, et bien risible, en comparaison à beaucoup de westerns. Ce qui engendre des scènes inintérèssantes et un rythme de lassitude qui vous prend très vite à la gorge. L'ambiance générale du film s'en trouve donc complètement dénaturée. Et seule la scène finale vaut la peine d'être vue. Et encore ! Car même cette scène a été bâclée ! De plus, l'ambiance générale du film, bien que pauvre, est plutôt bon enfant pour un western sensé restitué la fin de l'amitié entre Pat Garrett et Billy the kid, et le drame qui s'en suivi. Au contraire, ici, aucune tension et aucune guerre psychologique entre les deux protagonistes ne sont mises en relief. Un comble pour un western relatant l'assassinat de Billy the kid par son ancien meilleur ami devenu shériff, Pat Garrett ! La musique du film, bien qu'interprétée par Bob Dylan, est de qualité moyenne, ne mettant en surface aucun changement de rythme dans la tonalité des sons, ni dans celle de la voix du chanteur. Une musique tout aussi pauvre que le film lui même. Les personnages, quand à eux, n'ont aucun charisme, et ne semblent pas être effectivement en période de conflit les uns contre les autres. Au contraire, Ils ont plus l'air de s'amuser comme des enfants que de se comporter comme des adultes, en particulier comme des hors-la-loi et shériffs. Un western décevant.

Complexe et mélancolique... Un western à la sauce cinéma d'auteur pour nous livrer un adaptation exceptionnelle de ce face à face entre ces deux légendes de l'Ouest...

Film qui aurait pu s'intituler tout bêtement "Patt court après Billy et le flingue", tant la trame est réduite à sa plus simple expression. Quelques paysages, quelques bonne coulées de sang bien Peckinpah et pouf, l'histoire est finie. Un peu simpliste....

Finalement, il est très rare que je n'accroche pas sur un Western. Le Western est un genre qui a des codes immuables et pour lesquelles, s'en éloigner, amène soit au chefs d'oeuvre soit au navet. Et bien ici, c'est le navet à mon grand désarroi. Le casting est en apparence bon, mais le tout est très mal interprété. A décharge le scénario ne s'envole guère. Mais la plus grosse erreur selon moi, c'est le manque d'humanisation de ce western. Il n'est évidemment pas interdit de créer les pires salops de la chrétienté dans un western, mais même le pire salop à une âme et un minimum de code éthique. Là rien. Mort après mort, tout est normal ; tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Bref ce décalage nuit à l'immersion car même s'il s'agit d'une fiction, pour que le scénario tienne debout, il faut bien évidemment qu'il y ait une cohésion scénaristique entre les actes, les dialogues, le charisme des personnages. Là rien... une succession de scènes mal imbriquées, vide de sens et ne tenant pas la route un millième de seconde. Bref, un film à oublier tant la pauvreté du contenu est criant.

Le film n' est pas trop mauvais en lui-même mais on est bien loin de ce qu'il s'est vraiment passé. Et Kristoferson en Billy The Kid je trouve que ça le fait pas trop.

Un western où la psychologie prime sur l'action, autrement dit plutôt ennuyeux. Beaucoup de longueurs et de scènes de violence gratuite et inutile pour comprendre l'histoire. Kris Kristofferson n'est pas crédible, quant à James Coburn, il était nettement mieux dans "LES 7 MERCENAIRES", l'un des meilleurs westerns jamais tournés.

Ya pas mal d'action, l'ensemble à bien encaissé les années, mais ça m'a pas vraiment passionné. Certaines longueurs sont épuisantes et la fin est bien trop longue à venir.

Grandiose...

Ancien bandit et ami du redoutable Billy le Kid, Pat Garrett prévient ce dernier qu'il va devenir shériff, et qu'il va devoir le traquer. "Pat Garrett and Billy the Kid" fait ainsi ce choix narratif surprenant : plutôt que de développer une histoire d'amitié puis sa chute, il se centre uniquement sur cette traque empreinte de nostalgie et de mélancolie. Les personnages évoquent en permanence leurs souvenirs et leurs connaissances décédées plutôt que leurs aspirations (et quand c'est le cas, elles semblent peu enviées), laissant entendre que l'Ouest va être écrasé par l'ordre des barons du bétail. Cependant le film souffre d'une narration assez confuse, qui propose un fil rouge plus qu'une intrigue. On y verra ainsi essentiellement des confrontations entre, d'un côté Billy the Kid et ses amis ou des inconnus voulant l'arrêter, de l'autre Pat Garrett et les gens qu'il interroge pour mener sa mission. Les scènes en elle-même sont de qualité, mais leur empilement parait parfois gratuit. Sur la forme, "Pat Garrett and Billy the Kid" propose tout de même beaucoup de choses intéressantes. James Coburn est excellent dans cet ex-criminel qui change de côté et a conscience de son opportunisme. Tandis que l'acteur musicien Kris Kristofferson, avec son air bonhomme, sa trentaine bien tassé, et sans sa barbe (lui donnant ainsi un faux air de Jeff Bridges !), est un choix étonnant pour camper le Kid, bandit insolent mort à 21 ans (!). Pour autant, son interprétation est pertinente, faisant du Kid un hors la loi qui malgré son âge a vécu des choses intenses. Question visuels, ce n'est clairement pas le film le plus personnel de Sam Peckinpah, qui aurait été largement bridé par la production. On retrouve néanmoins des fusillades percutantes, avec ralentis efficaces et montage dynamique (on n'est toutefois pas au niveau de "The Wild Bunch" question violence !). Le tout accompagné par la musique country de Bob Dylan (qui tient également un rôle secondaire). Ceux qui attendaient un western avec une BO à la Ennio Morricone seront sans doute déçus, car on est ici dans les chansons mélancoliques, à l'image d'un "Knocking on heaven's door" qui deviendra célèbre.

C’est une balade à deux voix où la violence accompagne le récit croisé. Il y a cette musique country comme un témoin des pérégrinations des héros. Comme si la vie était normale pour eux mais on sait bien bien que le récit se dirige vers la fatalité. Les images sont amples et superbes

Un Western dans le fond mélancolique mélangé à de la décontraction réalisé par Sam Peckinpah !! "Pat Garrett et Billy Le Kid" étaient autrefois deux bons amis hors la loi qui passaient du bon temps entre alcools et fines gachettes. Pat Garrett passe depuis du bon coté de la loi et a pour mission d'arreter son vieux copain Billy qui s'est échappé de prison. On aura a faire à du chassée croisée entre les deux cowboys dans une époque du Far West crépusculaire ou tuer quelqu'un peut ètre tragique. Un Beau Western superbement réalisé par Sam Peckinpah qui possède une excellente photographie qui le rend bien à l'écran, un scénario peut ètre le plus émouvant dans la filmographie du cinéaste, la musique de Bob Dylan qui accompagne bien le film auquel le chanteur a un second role et puis de grands comédiens avec en tète James Coburn et Kris Kristofferson remarquables. A souligner un peu de violence et une partouze cher au metteur en scène qui ne s'interdit rien (rire).

Très inégal ce western... Davantage film d'ambiance, contemplatif, manifestant une profonde mélancolie devant l'évolution du pays à laquelle adhère Pat Garrett sans qu'il devienne un homme sincèrement respectable pour autant, ce drame singularisé par la musique doucement folk de Bob Dylan déçoit pourtant. Outre le mépris ordinaire pour les femmes doublé de dialogues supposément virils, cette fiction montre une indifférence certaine vis-à-vis des faits historiques, ne serait-ce que par le choix discutable de ce duo d'acteurs aux âges invraisemblables et à l'amitié légendaire invisible. De plus, le scénario manque de conviction, règlements de compte, poursuites et trahisons se succédant à l'envi sans grande originalité. Bien que les divers montages aient assurément ébréché la fluidité de l'ensemble, les défauts de platitude ou de faible densité psychologique lui restent inhérents. Parfois caricatural.