Derniers Avis : Mysterious Skin - Page 2

Un film fantastique qui retrace de la jeunesse à l adolescence le destin de deux individus liés par une histoire surréaliste. Un peu degueu de temps à autres, mais comestible dans l ensemble. Belles interprétations. Je le déconseille aux moins de 16 ans. 4/5

Le parcours opposé de deux enfants-adolescents qui ont pourtant un point commun, un lourd secret. Jusqu'a son dénouement, le recit peu desemparer et interroger sur le réel fil conducteur. Une évocation de la pédophilie qui, même si elle reste aussi digne et sage que possible, ne peut laisser indifférente. D'ailleurs, certaines scènes mettent forcément mal à l'aise.

La très grande force de Mysterious Skin tient à sa capacité à inventer une forme aussi instable que l’intériorité violée des personnages principaux, une forme qui ne cesse de muer sans que ce changement permanent ne débouche sur une liberté ou ne traduise une liberté. Neil et Brian sont enfermés dans un cauchemar ponctué çà et là de phases successives de réveil, d’hallucinations et d’endormissement aptes à mimer le trouble avec lequel ils doivent vivre au quotidien. Aussi les séquences du long métrage gravitent-elles autour d’un noyau traumatique, et le long métrage lui-même devient une galaxie d’instants passés ou présents articulés autour d’un trou noir central, trou que les protagonistes s’efforcent de combler en y injectant amitié, espérances et sentiment de désolation. Est nodale cette expérience du vide intérieur, cette dépossession de soi qui conduit les garçons à enquêter sur leur propre ravissement – dans les deux sens –, métaphore universelle de l’âge adolescent. Les corps voient leur beauté gangrénée, parasitée par des morpions, violentée par des coups, tachée par le sang ; mais le film a l’audace de ne pas délaisser cette beauté enfantine et adolescente, adoptant un regard presque fétichiste sur ses jeunes qui interroge quant au détenteur véritable du point de vue ici. Comme si nous pénétrions dans l’esprit d’un prédateur pour accorder malgré nous une attention sensuelle voire sexuelle à l’égard de ces corps interdits. Ainsi, Mysterious Skin évite le plaidoyer ou la défense d’une thèse ; la condamnation de la pédophilie est pensée comme une expérience de pur cinéma, et le spectateur se change en réceptacle d’une pluralité confuse de sensations, scandaleuses, révoltantes, enivrantes ; elle est éprouvée avant d’être formulée. La musique contribue grandement à l’immersion, composée de nappes électroniques langoureuses et nébuleuses ; elle traduit l’errance des personnages dans un brouillard recouvrant leur passé et qu’il s’agit pour eux de lever par le dialogue, le partage de la douleur. L’une des plus belles scènes du film est sans aucun doute la consolation silencieuse qu’offre Neil à Brian, une compassion en dehors du temps et de l’espace, comme point de contact entre deux astres lumineux et solitaires dans une nuit qui engloutit tout. Une œuvre immense.

" Mysterious Skin" réalisé par Gregg Araki est un film culte qui marque les esprits. En effet nous suivons en parallèle l'histoire de deux jeunes enfants devenu jeune adulte (brillamment interprété par Brady Corbet et Joseph Gordon-Levit) qui ont subit des attouchements sexuels étant enfant , l'un étant dans le déni l'autre dans l'outrance. La magie de ce film est le fait que le réalisateur interroge sans cesse le spectateur sur des questions fondamentales d'une manière philosophique,poétique , magnétique et fantastique tout en dénonçant la noirceur de la race humaine.

La filmographie de Gregg Araki ne cesse de me surprendre et c'est donc à nouveau le cas avec ce film, sorti en 2005. Le film est adapté du roman homonyme de Scott Heim mais ne l'ayant pas lu, je ne pourrais pas le comparer au film. À vrai dire, je n'avais ni lu de synopsis ni regardé de bande-annonce avant de me lancer dans cette nouvelle aventure onirique du réalisateur et, ayant vu trois films de sa filmographie, je m'attendais à quelque chose du même genre, à savoir une histoire plutôt légère et complètement loufoque (dans le bon sens du terme). Mais j'ai eu finalement affaire à un film très sérieux au sujet froid et réaliste. Nous suivons la vie de deux jeunes garçons qui ne se connaissent pas et dont l'un d'eux pense avoir été enlever par un extraterrestre. Ils vont en gros essayer de se retrouver et de comprendre ce qu'il s'est réellement passé. Bon voilà, tout le début du film se met sur le rythme habituel des films du réalisateur, c'est-à-dire qu'on nous présente des personnages gays, complètement pommés avec une bonne dose de science-fiction complètement délirante par-dessus. Je précise par ailleurs que j'apprécie beaucoup ce genre complètement assumé du réalisateur qui ne se fait d'ailleurs que trop rare au cinéma, le film était donc pour moi très bien parti. Et puis finalement, on se rend compte peu à peu que le film n'a rien à voir avec de la science-fiction mais s'approche plutôt du drame très sérieux, ce qui est d'ailleurs assez perturbant. C'est effectivement déstabilisant puisqu'on ne s'attend pas, enfin c'était personnellement mon cas, à voir le film dériver ainsi pour arriver à une fin comme celle-ci, spoiler: très triste et touchante
. Bon, au bout d'un moment, on voit le truc venir, mais j'ai en tout cas mis du temps à spoiler: comprendre que Brian avait inconsciemment remplacé ses souvenirs de viol par ceux d'un enlèvement extraterrestre
. La mise en scène est quant à elle excellente, on retrouve bien cette ambiance onirique, malgré le sujet sérieux et dramatique du film, et puis nous avons de très beaux plans. Du côté des acteurs, nous avons principalement Joseph Gordon-Levitt, Brady Corbet et Michelle Trachtenberg qui jouent très bien. "Mysterious Skin" est donc, en ce qui me concerne, une excellente découverte !

Le sentiment qui m'envahit après visionnage de ce film est la honte, honte de ne pas connaître le cinéma de Gregg Araki, c'est tout simplement un coup de poing qui nous laisse sur place, je ne m'attendais pas à un tel sujet. En fait, on ne peut littéralement pas aimer ce film, de par le thème abordé, la seule envie qui nous vient est que ça se termine rapidement, cette oeuvre traite un sujet malsain et arrive de manière totalement crue, on parle ici de pédophilie. On nous montre comment une vie peut être brisée en un rien de temps, et on le montre de manière à la fois subtile mais aussi de manière brutale, Araki est réellement brutal avec nous, il ne tourne pas autour du pot, ce qu'il veut nous dire, il nous le dit, que ça plaise ou non. La réalisation, le scénario, les acteurs et même la musique, tout est à mon sens impeccable et on ressort de ce film bousculé, pourtant un tel sujet est incroyablement difficile à traiter, ça m'a autant dégoutté que subjugué de part l'audace de ce réalisateur, c'est à voir absolument mais pas à mettre dans les mains de tout le monde, ce n'est pas grand public et un minimum d'avertissement est nécessaire avant de s'y oser.

Je ne peux qu'admirer le travail de mise en scène de Gregg Araki. Le film est époustouflant par ses images colorées, symbolisant l'enfance, par le jeu de ses acteurs et ses décors. J'ai été traversé par cette histoire de deux enfants qui ont été abusé par leur coach de Baseball ( spoiler: La scène où Neil se fait violenter dans une baignoire était d'une puissance...
). C'est un film qu'il faut absolument voir, car c'est un magnifique objet filmique. En plus, Elisabeth Shue est d'une sensualité, je ne peux que rester béat devant tant de charme.

Visiblement le sujet traité compte pour Araki (exemple : « 13 reasons why ? »). Gordon-Levitt livre une très bonne prestation. Personnellement, j’ai trouvé ce film perturbant c’est le but au vu de ce qu’il dénonce. Néanmoins, le fait d’insister sur les scènes obscènes m’a dérangé. Dans « Irréversible » on est confronté a une scène de viole insupportable mais ici, elles se multiplient. Le film dramatique qui dénonce frôle le film « goor » qui sur-montre. Ce côté perturbant est peut-être le but recherché par le réalisateur. Il n’empêche que les conséquences du traumatisme sont bien retranscrites avec deux manières de gérer ce drame radicalement différente. Je trouve dommage que les séquences d’acte sexuel prévalent aux conséquences psycho-affectives. Après le visionnage, le spectateur est troublé par les atrocités qu’il a vu, plutôt que par les conséquences atroces de ce qu’il a vu.

Un film coup de poing. Je l'ai vu une première fois étant enfant, je n'ai jamais oublié une seule scène. Un deuxième visionnage me confirme qu'on a là un chef-d'oeuvre.
Des personnages bouleversants, portés par des acteurs formidables. La photographie est magnifique. Ce film tape très juste et très fort. Il n'y a rien que je trouve à reprocher à cette oeuvre, tout est parfaitement maîtrisé, parfois dérangeant, mais toujours brillant.
A voir absolument.

Le kitsch habituel d'Araki se teinte de mélancolie pour un résultat singulier et audacieux, qui ne recule devant aucun sujet et ose le mélange des genres et les ruptures de ton. Le tout baigné dans une atmosphère onirique, avec une photographie et une bande originale hypnotiques. Un rôle-clé dans la carrière de J. Gordon-Levitt et sans doute le meilleur film d'Araki, entre série B et chef-d'oeuvre. A voir!

Dans une petite ville du Kansas, Neil et Brian sont deux adolescents du même âge que tout oppose : l'un, ouvertement homosexuel, mène une vie débridée et gagne sa vie en se prostituant auprès d'hommes plus âgés, quand l'autre vit aux côtés de sa mère sur-protectrice une vie morne de petit enfant qui n'aurait jamais grandi, obsédé par les OVNI car persuadé d'avoir été enlevé par des extraterrestres quelques années auparavant. Les deux jeunes hommes partagent en fait un terrible secret d'enfance. spoiler: Gregg Araki aborde certainement l'un des thèmes les plus sensibles et les plus complexes qu'il est possible de traiter au cinéma : la pédophilie.
Et il le fait de la manière la moins facile, la moins schématique, la plus intelligente possible, ne cédant à aucun moment aux chemins logiques qu'un tel sujet pourrait imposer - celui de la vengeance par exemple. Bien au contraire, il se plonge sans concession et avec une violence inouïe dans la complexité, les errances, les tentatives de construction personnelle de deux êtres spoiler: détruits à jamais par les actes d'un homme malade.
Une mise en scène superbe et un jeu d'acteur impressionnant. Bouleversant, parfois insoutenable, mais brillant et nécessaire.

Ouah, la claque ! Gregg Araki nous prend ici aux tripes avec des images justes, précises, et forcément dérangeantes, qui permettent de maintenir un équilibre frappant entre hédonisme et désespoir. On en ressort sonné !

J'ai regardé ce film emballé par les notes de la presse et des spectateurs, et m'attendant à voir un film dans le genre fantastique, la présence d'ovnis au début du film me confortant dans ce sentiment. Mais passé le début, la moitié du film se compose de scènes de sexe dérangeantes voire provocatrices, et encore heureusement que le réalisateur a caché les parties intimes. spoiler: Finalement l'histoire du gamin qui se croit enlevé par les extraterrestres n'est qu'une histoire de reconstruction inconsciente pour cacher un viol
. Tout ça pour ça. Une intrigue très simple et beaucoup d'ennui en plus que ça : je me suis forcé à terminer le film. Je ne comprends vraiment pas cette avalanche de compliments. Pour finir, spoiler: à aucun moment la pédophilie/viol n'est condamné
, et ça j'ai du mal. Film à éviter, mais je semble être l'un des rares à le penser.

Sur un sujet hyper difficile (la pédophilie) le réalisateur réussi un film d'une intelligence magistrale, il multiplie les approches, ne néglige aucun personnage, et ne les jugent surtout pas. Beaucoup de sujets gravitent également autour du sujet principale qui fait de ce film quelque chose d'entier

La force de ce film est d'arriver à faire porter des idées malsaines dans des personnages attachants grâce à la performance des acteurs. Le film est bouleversant et on aurait préféré ou ne l'avoir jamais vu ou bien qu'il n'existe pas. Mais quand c'est fait, on ne le regrette pas, enfin surtout pour Room.