Avis : Sailor et Lula - Page 10

"Sailor et Lula", où l'amour à l'état brut, la balade Rock & Roll de deux amants insouciants. David Lynch livre avec cette oeuvre une réalisation beaucoup plus accessible qu'a son habitude - néanmoins, elle reste marquée de la patte du réalisateur par de nombreux points - le contenu est moins esotérique que ce qu'il a pu démontrer dans "Eraserhead" ou encore "Blue Velvet" pour un rendu plus grand public. Le duo Nicolas cage/Laura Dern fait des merveilles - Dern dans ce qui restera le rôle de sa vie en compagnie d'un Nicolas dans un type de film où il peut faire état de l'étendue de son talent pour composer un véritable personnage -, le couple excentrique entraine ainsi avec facilité le spectateur dans ce road movie déchainé. Primé à Cannes en 1990 par le précieux sésame, "Sailor et Lula" conte une excellente histoire d'amour sulfureuse, sauvage et atypique.

"Sailor et lula " obtient la palme d"or en 1990. J'avais vu le film au moment de sa sortie et je dois dire que je ne l'avais pas trouvé exceptionnel. Depuis, je l'ai revu à plusieurs reprises ( 3 ou 4 fois) et mon avis ne changeait pas. Dernierement je l"ai visionné de nouveau et alors, pour la première fois, je n ai pas compris comment j"etais passé à depuis presque 30 ans à côté de ce film. C"est pourtant ce qui m"est arrivé. Pour éclairer les choses, Lynch est selon moi un très grand réalisateur, mais qui sous des dehors "grand public" n'est pas toujours accessible. Je considère que "mulholland drive " est son chef-d'oeuvre . Certains citent la série twin peaks, en oubliant que la plupart des épisodes des saisons 1 et 2, ne sont pas réalisés par Lynch. Passons, car l'idée originale vient en partie de lui. Mais "sailor et lula" est un film excellent. Un des sommets de sa courte filmographie, mais riche en pépites. Je déconseillerai.toutefois la saison 3 de twin peaks et son premier film erasehead. En gros pour Lynch , les êtres humains non seulement obéissent à leur passion mais sont complètement barrés. Il arrive de rencontrer des gens équilibrés et droits, mais pour Lynch ce sont les héros de ses films. Lynch est sans conteste un des 10 plus grands réalisateurs nord américain de ces 40 dernières années.

En 1990, David Lynch remporte la Palme d’or du festival de Cannes avec ce film. On a le droit à une mise en route plutôt énergique et la présentation d’une galerie de personnages tous plus déjantés les uns que les autres, mais néanmoins crédibles. Puis le scénario part en vrille avec comme seul dénominateur commun une succession de saynètes sur le thème de la mort et du sordide. Certes la fuite en avant de ce couple dévoré par la passion (Nicolas Cage et Laura Dern) propose des moments délirants, mais l’histoire demeure trop confuse et bordélique pour nous emporter. La prestation de Willem Dafoe en truand déséquilibré mérite tout de même le détour. Bref, un road-movie explosif mais peu structuré.

Variation sur le magicien d Oz et blanche neige; Sailor et Lula s il présente quelques beaux moments de cinéma et de belles trouvailles manque à mon avis de folie aussi paradoxal que cela puisse paraître. Je suis vraiment resté étranger à la passion entre les deux personnages signe principal selon moi des manques du film. Je retiendrai surtout la performance hallucinée de Willem Dafoe et le braquage à coup sur le grand moment du film.

Cinquième long-métrage du talentueux David Lynch, Sailor et Lula, vainqueur de la Palme d'Or au Festival de Cannes 1990, est une oeuvre qui intrigue autant qu'elle laisse perplexe.
Sailor et Lula sont fous amoureux l'un de l'autre et rien ne peux les séparer. Rien, sauf peut-être la mère psychopathe de la jeune femme, qui s'oppose catégoriquement à cette liaison. Quand les jeunes amants fuient pour échapper à Marietta, cette dernière envoie Santos, un dangereux gangster, dans le but de mettre fin à la vie de Sailor. Ce ne sera que le début de rencontres toutes plus étranges, inquiétantes et dangereuses les unes que les autres. David Lynch met donc ici en scène une société des plus décadente, névrosée, compulsive et obnubilée. Le monde autour des jeunes amant est terriblement inquiétant, voir alarmant. Tout n'est que sauvagerie, violence, chaos, sexe et cruauté. Sailor et Lula, quant à eux, tentent désespérément de faire vivre leur amour passionnel au sein de cette névrose collective.
Nous l'aurons donc compris, dans Sailor et Lula, David Lynch enchaîne les extrapolation des faits et gestes que chacun des personnages. Tout dans cette oeuvre est poussé à l'extrême. Les allusions au feu, symbole du sexe, se multiplient, les images cauchemardesques et oniriques s'accumulent, l'autorité parentale devient de plus en plus abusive, l'ambiance passe de chaude à brûlante. Seulement, si l'oeuvre de Lynch nous évoque des tas de choses, elle ne nous parle clairement que très peu, ce qui conduit, bien évidemment, à un manque d'intérêt. Heureusement, certaines séquences restent tout bonnement stupéfiante et d'une étrangeté rare. Le côté intriguant a donc souvent tendance à prendre le dessus.
Au final, Sailor et Lula est un road-trip taré, psychotique, satirique et cartoonesque, se moquant de sa propre naïveté. On aime la vision artistique de David Lynch, on aime moins son manque d'objectif scénaristique.

ennuyeux pendant une bonne partie du film.

"Sailor et Lula", ou David Lynch exaltant l'amour sans compromis. Et que c'est beau ! Encore une fois, toute l'inventivité du cinéaste sert avec intelligence le propos et la dimension émotionnelle de l'oeuvre ne comporte rien d'artificiel. On y trouve peut être moins d'onirisime que dans un "Blue Velvet" ou un "Lost Highway", mais c'est peut être cela qui fait sa force. La violence est ici plus crue que dans les autres oeuvres du cinéaste ; la société dépeinte est particulièrement sombre. Cette atmosphère décadente, ce "vice ambiant" vont directement faire ressortir le message du film : la puissance de l'amour. Nicolas Cage et Laura Dern incarnent à la perfection le couple perdu dans les méandres d'un monde hideux mais avant tout totalement soudé. Un grand hymne à l'amour et à la liberté ... avec, ne l'oublions pas, un William Dafoe exceptionnel dans le peau du fascinant "Bobby Perou".

Sailor et Lula est un film plein d'audace, laissant autant de place au mystérieux et à l'illusion, qu'à une intrigue sombre, bourré de séquences complètement décalés, violentes, et d'une histoire d'amour très vite exaspérante et lassante. Ce n'est pas le meilleur de Lynch, malgré une palme d'or au palmarès de ce film.

Sailor (Nicolas Cage), Lula (Laura Dern) et une veste en peau de serpent symbole d’individualité et de liberté individuelle pour son propriétaire, tel est le trio marquant mis en scène par David Lynch. Autour du couple-titre amoureux et rebelle, le cinéaste fait vivre de beaux personnages secondaires interprétés notamment par Willem Dafoe ou Isabella Rossellini. Si ce road movie déçoit par son épilogue onirique et plat, il n’en demeure pas moins revigorant sur fond de musique très rock, notamment avec le titre phare Slaughterhouse de Powermad (scène de danse d’anthologie assurée par Nicolas Cage). L’entrée dans le film est directe, sans round d’observation, Sailor assène ses premiers coups avant de s’éclipser pendant près de deux ans… Retrouvailles faites avec Lula, le road movie démarre à Cape Fear (clin d’œil à Jack Lee Thompson ?) et sur les chapeaux de roue pour ne jamais ralentir. David Lynch suit la fuite de ses deux personnages qui cherchent à s’émanciper d’un passé mais aussi d’un présent symbolisé par la mère de Lula interprétée par Diane Ladd.
Alors que de multiples rencontres jalonnent ce parcours initiatique, David Lynch balise sa mise en scène de multiples trouvailles qu’il associe à un montage technique alterné qui imprime à son long métrage un rythme très étudié. Comme on craque une allumette, on peut craquer pour Sailor et Lula dont le procédé fait long feu pour notre plus grand plaisir.

Il me semble intéressant de comprendre pourquoi Lynch réussit à faire des films barrés et étranges là où d'autres échouent totalement. C'est qu'il arrive à faire des films simples sur la forme, que l'on peut suivre (plus que Lost Highway en tous cas, où il faut juste ne pas chercher à comprendre et se laisser porter), mais où tout est tellement barré, décalé, qu'on est pris dans une folie furieuse, sulfureuse, dont on ne sait pas trop quoi penser. Tout le film est comme ça. Dès le début tout est barré, taré, ça crie, le sang gicle, on ne sait pas où on est mais on y est et on le suit ce couple. On se permet du sexe, de la violence, et finalement c'est comme dans Blue Velvet, le mode (les usa) est taré, c'est rare de voir un film où tous les personnages sont aussi fous, sex-addicts, crient autant. Mention spéciale à Willem Dafoe, qui a un rôle juste énorme. C'est vraiment un rôle sur la folie, la folie du monde et l'envie de se défendre contre lui. Ça fait plus que plaisir de revoir Laura Dern enfin sur le devant de la scène, elle m'avait déjà bien plu dans Blue Velvet, et surtout Nicolas Cage, à l'époque où il avait de bon rôles et était dirigé par de bon réalisateurs. J'aime beaucoup toutes les petites scènes de folie, de danse très énergiques, parfois hypnotisantes, comme lorsque Dafoe vient "embêter" Lula et répète "fuck me" à l'infini (beau programme). Ce n'est pas aussi labyrinthique que Lost Highway, peut-être plus accessible (bien que je ne trouve pas qu'il faille surinterpréter ses films, au contraire), mais plus romanesque, plus fou, tout est fou, et c'est toujours mis en scène avec soin. La fin est géniale, Lynch se permet tout, tous les retournements improbables, cette fin donne un sentiment de liberté et de n'importe quoi complètement réjouissant, mais maîtrisé, ça n'est pas maladroit où n'arrive pas comme un cheveu sur la soupe froide. Pour résumer, c'est à voir.

L'ancien lauréat de la palme d'or à Cannes a assez mal vieilli. Les digressions, distorsions et autres loufoqueries complètement gratuites que se permet David Lynch ne passent plus aussi bien.
De même, la réalisation célébrée à l'époque paraît parfois ringarde (notamment les gimmicks sonores et de flammes).
Reste quand même un road-movie à l'ambiance unique, porté par des comédiens à fond dans le trip. Et puis Lynch frôle le génie au détour de quelques scènes atmosphériques dont il a le secret.

C'est le 3ème film de David Lynch que je vois, " Elephant man" , " Une histoire vraie" et hier soir " saillor et lula" et je dois dire qu'Elephant man reste toujours numéro 1 pour l'instant à mon classement.
Alors je n'ai pas tout à fait tout compris à ce film, je le trouve assez étrange ( bon remarque normal c'est du Lynch...) et je n'ai pas compris certains passages ... Comme le sang que l'on voit passé dans un tuyau dont je suppose que le moment de ce film résulte d'un flashback , certaines scènes sont confuses...
Pourquoi la maman de Lula se peint le visage avec son rouge à lèvre en simulant une éventuelle possibilité de sang? , personnage totalement dérangé mais dont on ne comprend pas cette scène forcément...la sorcière sur son balais doit supposer une métaphore non? Je ne sais pas, peu être que certains d'entre vous pourra m'éclairer car là j'avoue...Mystère!
Sinon le film est très étrange en son genre et étant donné que j'aime plutôt les films étranges et que c'est du Lynch, je considère le film comme " bien" mais pas plus étant donné que je l'ai trouvé par moment incompréhensif ( dommage...) et que je n'ai pas compris toutes les scènes... Sinon les personnages sont correctement bien dérangés et le couple "Saillor - Lula" est un couple très spécial.... Quid sexe ou l'amour est plus au rendez vous... hum hum

Sailor et Lula et un vrai David Lynch, on reconnais parfaitement le style si particulier du réalisateur; après on aime ou on n'aime pas.

Un histoire d'amour violente entre deux jeunes rebelles sur fond de road movie, le pitch de "Sailor et Lula" est plutôt intriguant. Oui mais voilà confié à ce bizaroido-inttellectuel qu'est David Lynch, "Sailor et Lula" devient ininteressant, intellectuel là ou il y en a pas besoin avec ses images hors sujet voire ringardes comme la vision de la sorcière blanche ou noire, cette obsession pour le feu ( aller savoir pourquoi ) une scène entière qui ne sert strictement à rien, deux trois plans de jambes en l'air utilisés à chaque fois avec un filtre de couleur dessus ( aller savoir pourquoi encore ). Seul Nicolas Cage et Willem Dafoe offre un intérêt à cette chose.

Un film violent, dérangeant, malsain, qui a rencontré un grand public, un très bon Lynch.