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Santu2b
209 abonnés
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3,0
Publiée le 21 novembre 2010
Sensuel et brulant, "Sailor et Lula" est le cinquième long-métrage de David Lynch. Réalisé en 1990, le film remporta la Palme d'Or au festival de Cannes, assurant définitivement la notoriété de son auteur dans le monde. Mettant en scène Nicolas Cage et Laura Dern, le réalisateur nous entraine dans un sombre et déjanté road movie néanmoins plus efficace dans sa première heure que sa seconde. La première partie du film est tout bonnement formidable. Elle s'orchestre comme un grand feu dans lequel brûle une passion ardente. Le cinéaste l'enflamme et y sublime les contours du couple fiévreux de l'écran. La seconde partie est cependant moins convaincante ; Lynch ronronne et ses idées perdent de leur pertinence. Seul Willem Dafoe dans une prestation hallucinée retient encore notre attention. Avant que "Love me tender" ne mette tout le monde d'accord.
Entre Blue Velvet et Lost Highway (sans tenir compte de Twin Peaks, clone sans intérêt de l’original télévisuel), voici Sailor et Lula, ballade errance de deux paumés qui ont l’immense mérite de croire à l’humanité sous le vague prétexte qu’ils s’aiment. C’est violent, rouge, il y a de l’amour et du sang, beaucoup de sang... On frôle sans cesse le ridicule, mais sans jamais y tomber... Vite, on sent que le chef d’œuvre arrive... À voir, à voir.
Que vaut cette palme d'or 90? Un couple passionné et passionnant magnifiquement interprété (Cage dans l'un de ses meilleurs films avec "Leaving Las Vegas" et l'habituée de Lynch Laura Dern superbe) dans ce film assez étrange comme souvent avec Lynch comme le reflètent les différents personnages croisés par le couple. Le scénario est quant à lui un peu en retrait et pas forcément intéressant en lui-même. Une oeuvre en demi-teinte mais qui vaut malgré tout par la beauté et la force de cette fusion.
Sailor et Lula puise une nouvelle fois dans la pensée ultra psychédélique de Lynch pour offrir un road-movie ultra délirant, ponctué de scènes de sexes à répétitions et de personnages plus barrés que les autres. La bande-originale est géniale et donne un charme fou au film, tandis que le couple Nicolas Cage-Laura Dern fonctionne à merveille. William Dafoe est excellent. Les petites scènes flash-backs et certaines idées sous-exploités parsèment le film de temps à autre, mais impossible de bouder son plaisir devant cet ovni lynchien.
Fortement inspiré par Le Magicien d'Oz, David Lynch livre un conte horrifique à l'ambiance inquiétante assez réussie, mais le film n'est pas sans longueurs certaines (particulièrement les scènes de sexe), et n'est pas sans sombrer parfois dans la caricature. On ne voit pas toujours où il veut en venir et le film peine à choisir sa trajectoire. Les acteurs sont excellents, dont un Willem Dafoe particulièrement inquiétant, mais cela ne sauve pas le spectateur de l'ennui. On se demande comment Lynch a pu repartir du festival de Cannes avec une Palme d'or.
Rentrée 1990 : David Lynch, auréolé de sa Palme d’Or cannoise du printemps précédent, balançait sur les écrans sa bombe "Sailor et Lula". Le succès était retentissant, surtout auprès de la jeune génération, qui s’identifia totalement à ce couple et au souffle de liberté qui traverse le film et attise l’incendie annoncé dès le générique. Les ingrédients habituels de l’esthétique lynchienne sont là : univers underground, approche quasi-opératique servie par une bande-son millimétrée, personnages fêlés ou monstrueux, incises burlesques ou fantastiques (à doses très raisonnables, ce qui fait de "Wild at Heart" l’un des films de Lynch les plus accessibles)… Un cinéma aussi intellectuel que sensoriel, qu’on peut rejeter en bloc mais dont la cohérence est incontestable. Par ailleurs, c’est la première (et la seule fois) que le réalisateur joue la carte du romantisme – encore que de façon très personnelle. Le couple Laura Dern – Nicolas Cage est finalement très étrange. Lui presque benêt, au physique quelconque, elle grande bringue délurée fuyant une mère abusive : a priori, pas de quoi enflammer les foules. Leur histoire, au fond assez banale, ne vaut que par le traitement que lui fait subir le réalisateur : entrée en matière pied au plancher, moments de climax (dans le sexe, la violence et/ou la musique) proches de l’incandescence, errance dans un univers inquiétant (la scène de l’accident de nuit), confrontation au mal (extraordinaire Willem Dafoe et son légendaire Bobby Peru !), finale complètement fantaisiste, à la fois risible mais si émouvant… Le tout avec une liberté de ton et une énergie qui font accepter quelques scènes inutiles (la plupart de celles où la mère paraît "normale") et quelques excès de style (le gros accord de guitare lorsque les deux héros arrivent devant la maison d’Isabella Rossellini). "Sailor et Lula" n’est sans doute pas le film le plus abouti de David Lynch ("Twin Peaks", "Mulholland Drive" marqueront à cet égard des étapes supplémentaires), mais il est l’un de ceux qu’on aimera le plus spontanément – en tout cas sûrement celui qui aura acquis à ce très grand cinéaste le plus d'admirateurs.
Ce film est soigné on ressent que c'est un réalisateur expérimenté, il y a une histoire, ce n'est cependant qu'une vision affreuse du monde en même temps que décousue. La fin est peu convaincante et avant cela on a une galerie de dégénérés et parfois du -16. Tous les personnages sont excessifs à ce point qu'ils donnent l'impression souvent de mal jouer et rien de bien intéressant ne se dégage de l'ensemble sinon une vision de la folie, notamment de la mère. Dans le sens de sa sophistication le film rencontre du succès mais n'est en rien recommandable et à peine pour compléter son horizon cinématographique.
Excellent ! L'époque où Nicolas Cage faisait de bons films. Un film d'amour oui mais par Lynch donc forcément ça déroute un peu avec des scènes incongrues et étranges comme il sait faire...
Un road-trip banal, dans le fond, mais porté en puissance par son couple vedette et très bien réalisé par D.Lynch, qui donne à l'excursion un excellent goût d'aventure.
On a connu David Lynch beaucoup plus inspiré.Malgré la Palme d'or 1990 à Cannes,il est difficile de trouver "Sailor et Lula" transcendant.Ca n'a ni queue ni tête par moments.Même si on sait à quoi s'attendre avec Lynch,le maître de l'abstraction,on a du mal à saisir sa démarche.Road-movie carnavalesque d'accord,duo échevelé d'amants criminels OK.Mais pourquoi insérer tant d'éléments issus du fantastique sans lien avec l'histoire,et tant de personnages pittoresques? Sans relais entre eux.Le film tombe dans une démonstration grossière de stylisation,une outrance gênante.Le couple en surjeu permanent,les acteurs périphériques(dont la mère hystérique).Tous rendent le film cartoonesque,et plus grave,le font sombrer dans le ridicule.Un happy-end grossier.Finalement,seule la scène de l'accident en pleine nuit représente une belle métaphore.On est dans l'imitation de modèles:musicaux(Love me tender),les codes du film noir,la fuite,les excès.Tout sonne faux,et dégage une odeur nauséabonde.Lynch ne répétera pas la même erreur avec "Lost Highway"et "Mulholland Drive",ses futurs références.
Ça un film culte ? Rêvé-je ? Parce que c'est quoi ce film ? Une action molle et peu intéressante, des personnages auxquels on ne s'attache pas, une absence de tension, un Nicolas Cage peu convaincant, un William Defoe agaçant (même si c'est fait exprès), une fin neuneu, une mise en scène inégale : le couple qui jacte côte à côte en auto ou au plumard, c'est d'un passionnant ! Quant à la BO, mettre au même niveau Richard Strauss et Elvis Presley, il ne faut pas charrier non plus. Que sauver ? De temps en temps de belles images. et Laura Dern qui nous enchante de son talent (et qui de plus n'est pas avare de ses charmes).
Visionner un film de David Lynch (« Elephant man », « Mulholland drive ») est toujours une aventure un peu mystérieuse. En effet, le cinéaste possède un univers personnel riche et complexe dont il n'hésite pas à nous faire profiter avec l'ensemble de son œuvre. « Sailor et Lula » s'inscrit totalement dans ce contexte un peu bizarre et déjanté pour nous faire vivre un « road movie » assez inhabituel. Bien que relativement classique, le scénario nous emmène dans une splendide histoire d'amour entre un voyou et sa belle qui tentent d'échapper au monde qui les entoure. Leurs problèmes proviennent en grand partie du passé trouble de Sailor et de la mère de Lula qui veut mettre un terme à leur amour naissant. Racontée ainsi, cette histoire sent le déjà vu, je suis d'accord. Mais l'incroyable galerie de personnages, tous plus allumés les uns que les autres donne une bonne dose de piquant à l'ensemble. Si l'on y ajoute une réalisation parfaite, quelques scènes bien saignantes (voire gores) et une bande originale juste sublime on obtient ce grand film qui décrochera une Palme d'or bien méritée au Festival de Cannes 1990. Mention très bien également aux deux acteurs principaux. Nicolas Cage signe un des plus beau rôle de sa carrière et Laura Dern lui donne la réplique avec un talent qui n'a d'égal que son éclatante beauté.
David Lynch s’embarque alors dans un véritable road movie qui va renforcer l’amour que se portent les deux personnages. Mais on connait bien le réalisateur et le voyage ne sera pas de tout repos. Ainsi, les rencontres qu’ils vont faire seront pour le moins originales, en particulier lorsqu’il tomberont sur un gangster dégénéré et sa copine qui l’est tout autant. Entre des séquences purement pop et d’autres sacrément hallucinatoires, le film trouve son chemin iconoclaste.
Une petite bombe atomique. Un road movie emballant de part son rythme et par la passion de notre couple. Un Nicolas Cage vraiment charismatique et une Laura Dern sulphureuse qui fond grimper la température du bitume. On rajoute à ça l'esthétique magnifique du film, tous les seconds rôles épatants, ainsi que de nombreuses références au Magicien d'Oz. Malgré une fin qui part trop en cacahouète (la bonne fée qui apparaît, hein ?), Sailor et Lula est un film taré qui rend immédiatement de bonne humeur et qui parvient quand il veut à faire grimper la tension en une simple musique d'ambiance...