Avis sur Fur : un portrait imaginaire de Diane Arbus

Fur est un film très original, très beau. L'univers entourant Diane Arbus (bien que cela est en partie imaginaire) est très étrange et opposé : au rez-de-chaussé s'établit un monde impeccable, propre, chic et délimité, tandis qu'au premier étage, il y est fou (dans le bon sens), coloré et désordonné. Diane est coincée entre deux univers complétement différent, et décide petit à petit, sans vraiment le savoir, de délaisser le premier pour le deuxième, ainsi elle plus devient indépendante. Les différents plans de Nicole Kidman silencieuse montrent à quel point elle peut-être talentueuse. Sans oublier Robert Downey Jr. qui est excellent, et la très jolie fin, irrémédiable.

Nicole Kidman est incroyable , le film l'est moin, beaucoup moin, si la première partie dérangeante provoque un malaise durable ,une fois la rencontre entre les deux êtres passé(la belle et la bête),le film sombre peu à peu dans le mélo bas de gamme ,la scène de l'épilation est presque incongrue et la métaphore de l'océan très clichée, néanmoins certains passages sont emprunt d'une beauté plastique indéniable ,et les sequences oscillant entre rêverie onirique à la Lewis Carroll et fantasmes psychanalytiques malsains souvent assez réussis.On retient de ce portrait inégal mais néanmoins touchant, deux choses, la première Nicole Kidman qui decidemment s'impose comme une des meilleurs actrices de notre époque , l'autre le talent de metteur en scène du réalisateur Steven Shainberg qui avait mieux réussi son premier film la secrétaire, à voir par curiosité mais sûrement que l'oeuvre de Diane Arbus aurait mérité meilleur écrin...

Une belle histoire aussi bien sur la photo que sur les gens rejettés par la societé . Certaines scenes sont toutefois un peu longues (surtout au début) .

Malgré son climat quelque peu déroutant, le film dresse le portrait mélancolique et joyeux de la délivrance et d'une prise de conscience de soi. C'est aussi une belle histoire d'amour qui nie la différence et l'accepte de façon absolument naturelle.
C'est donc un double vision: celle d'un monde bizarre peuplé de gens ordinaires au final et d'un amour hors norme sublimé par le désir. À noter également que le film se caractérise aussi par une grande suavité.

Belle mise en scène et rôle très sensuel pour Nicole Kidman. Film particulier car le scénario est original et troublant. La seconde partie du film est un peu lente mais agréable à regarder.

Originalité du scénario que retranscrit à sa manière le mythe de la Belle et la Bête.
Beauté de R.Downey Junior (avec ou sans "masque"), photo portrait N.B de fin marquant le film et son personnage dans le film. Kidman n'en fait pas des tonnes et réussit à prendre le personnage et l'emmener vers un épanouissement artistique. Car tout au long de ce film c'est d'art dont il est question, de l'émotion qu'il procure et que ceux que le manipule nous créer.
Puissance des images construites comme plusieurs tableaux dont la mouvance est donnée par les 2 personnages principaux...film pur et épur, fait de choses simples et du regard que l'on peut avoir sur les choses, l'Autre et l'épannouissement qu'il peut nous procurer. Lacrymal sans écumes à des moments chosis et précis, le film touche le coeur et les pensées. Difficile de privilégier le scénario, la réalisation, la photo, le jeu des comédiens tellement cela forme un tout...
Bravo...fermer le rideau...pensées et émotions.

Tel Diane Arbus travaillant à la fois la singularité et la normalité des personnages qu’elle photographia, le réalisateur signe une œuvre toute aussi singulière par son refus du sensationnel et du voyeurisme par une mise en scène feutrée. Comme elle, Steven Shainberg ne sublime rien et ne juge pas. Il cherche surtout à montrer la construction d’un regard photographique et humaniste, et surtout pas un ode à la différence (air connu !).
Toutefois, comme il s’agit ici d’apprécier un film, il vaut mieux faire référence au cinéma qu’à la photographie. Ce film est à l’opposé d’"Elephant Man" ou de "Freaks", faisant référence à "Alice au pays des merveilles" et rendant un hommage subtil à "La Belle et la bête". Et tant mieux s’il vous incite à vous renseigner sur l’histoire et les œuvres de Diane Arbus.
Et finalement, moi aussi je ne juge pas. Et comme Diane Arbus, pour la citer : “Ce que je préfère [au cinéma], c’est aller là où je ne suis jamais allé.”

Étrange film que "Fur", qui mélange maladroitement imaginaire pur et biographie fidèle à la réalité. Projet audacieux mais terriblement mal mené et pédant. Avec sa mise en scène désespérément maniériste, Steven Shainberg empêche ses acteurs de s'exprimer et toute émotion devient impossible. "Fur", c'est un peu « Diane Arbus pour les nuls », qui multiplie les métaphores grossières et réduit l'artiste à une bourgeoise qui s'ennuie et dont le seul projet esthétique se résume à chercher la beauté dans la laideur. Et si se n'est pas totalement faux, ça reste très réducteur envers l'œuvre fascinante de cette brillante photographe. Est notamment perdu en cours de route tout le côté transgressif et dérangeant de son art, la faute au côté totalement aseptisé du film. Au final, "Fur" ne rend pas hommage mais trahi purement et simplement Diane Arbus.

Un film intéressant qui saura pour sûr plaire aux fans de Nicole Kidman et aux amateurs de romances dramatiques.

Magique et pourtant au début ce n'était pas gagné.
" Mouais, un portrait imaginaire ? ça peut être n'importe quoi! en plus je ne connais pas spécialement la vie de Diane Arbus donc pas vraiment de repères."
Le film commence, au premier abord ça fait un peu brouillon, arrive le héros genre Jean Marais dans la belle et la bête. Houla, ça sent le traquenard ! Non, renseignement prit il y a bien une maladie qui produit ce résultat. A partir de ce moment on rentre dans un film tout en finesse avec une magnifique Nicole Kidman et on se laisse emporter.

Un nouveau biopic , air du temps oblige , seulement celui de Diane Arbus est un biopic beaucoup plus futé que les habituels hommages chronologiques qui (c’est bien dommage) , essouffle déjà ce genre de productions. En effet , l’audace vient du réalisateur et scénariste Steven Shainberg qui a orienter la narration de la célèbre photographe américaine avant sa célébrité , mais bonus original , en se débarassant des faits réels , il a construit une fiction sur ce qui a pu pousser Diane Arbus a vouloir photographier et ainsi embellir les marginaux de la société à savoir monstres de foires,siamois ou autres êtres aux particularités physiques incroyables. Pour cela , il illustre une rencontre fictive entre Diane Arbus , vivant dans l’ombre de son mari photographe , avec un nouveau voisin de son immeuble atteint d’une maladie rare qui l’oblige à vivre avec une pilosité surdéveloppée. Le lien étrange et charnel entre ces deux êtres va réveiller des désirs inconnus pour la photographe. Bref , “Fur” est une plongée virtuose et étrangement sensuelle dans l’esprit d’une femme qui est un exemple pour les autres , une femme devenue libre , qui a bousculé le politiquement correct , “Fur” est un film dérangeant , mais fascinant , onirique , foisonnant de scènes énigmatiques mais qui encerclent le spectateur dans un univers ou l’étrange est maître. Le choix de Nicole Kidman , est indiscutable , elle confirme son talent pour se glisser dans tous les rôles et ses choix eclectiques , Robert Downey JR tire également son épingle du jeu dans le rôle de l’initiateur de Diane Arbus. “Fur” un biopic détourné fascinant.

Curieux film qui porte bien son nom de portrait imaginaire. On est a mi-chemin entre le biopic balisé et le conte type 'la Belle et la Bête'. Malheureusement l'intérêt va un peu décroissant, allant de la mise en place d'une ambiance étrange et intrigante et de l'étude comportementale intéressante de personnages en proie à leurs manies (les poils dans la tuyauterie), à la comédie trop sentimentale... et un épilogue catastrophique complètement inutile... sans poil la bête n'a pas lieu d'exister.

Ce film de Shainberg ,réalisateur au style et au ton particulier n'est pas une biographie ou un biobic de Diane Arbus, photographe américaine célèbre des années 60 que par ailleurs je ne connaissais pas. Du coup ,une fois le film visionné, j'ai dû consulter sa biographie et je comprends encore mieux l'approche de Shainberg qui avec Fur a réalisé un conte quasi ésotérique, fantastique, symbolique pour accompagner le passage de cette femme bourgeoise enfermée dans le carcans de son mariage, sa famille, la société, étouffée par sa vie, comme retenue en prison alors que sa nature singulière la pousse vers la liberté, le différent, l'étrange, le socialement dérangeant. C'est ce cheminement personnel et intime qui constitue le sujet du film par une fable inventée et fantastique mais qui exprime bien ce que l'on retrouvera dans l'œuvre de Diane Arbus avec ses portraits de rue à New York et plus encore avec ses sujets favoris, les anormaux, étranges, handicapés, différents et souvent cachés. Elle entretiendra avec eux des liens forts, souvent intimes et les mettra EB lumière les sortant du noir où on les dissimule, comme dans le film pour Lionel et ses amis atypiques. Un film fantastique, troublant, poétique, sensuel, hypnotique porté par l'extraordinaire performance de Nicole Kidman, belle, sensuelle, montrant toute sa fragilité, son déséquilibre mais aussi sa force et son grain de folie et de courage pour sortir de sa prison. Elle exprime à merveille toutes les émotions aux côtés d'un Robert Downey Jr incroyable et émouvant en monstre de foire mondain,charmeur, ensorcelant. Un grand et beau film, particulier qui ne touchera pas tout le monde et une Nicole Kidman dans un de ses rôles les plus étonnant et remarquable.

Un film à la fois subtile, magnifique mais également troublant et parfois ennuyeux. Ca manque de rythme et la beauté de la réalisation ne parvient pas à nous faire oublier ce gros défaut. Nicole Kidman est impressionnante et son regard clair et intense vogue tout au long de ce film.

J'avoue que je n'ai pas vraiment aimé ce film, même si Nicole Kidman semblait parfaite pour ce rôle... Par contre, il m'a donné envie de me renseigner sur Diane Arbus, donc pas de regret. Allez-y si vous aimez la photographe ou si vous avez vu la bande annonce et des photos que ça vous a plu, histoire de savoir à quoi vous vous exposés ;o)