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    Les Enfants de Belle Ville
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    630 abonnés 1 969 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 août 2012
    Au fur et à mesure que sortent en France les films d'Asghar Fahradi, je me surprends à les apprécier de plus en plus... en remontant dans le temps. Le très loué "Une Séparation" m'avait touchée modérément, "A propos d'Elly" m'avait davantage intéressée, et "Les Enfants de Belle Ville" m’ont bouleversée ! Il y a là tous les ingrédients d'un mélodrame (fort réussi), et on pourrait louer l'Iranien de ce seul chef, en faisant de son film une lecture "occidentale". Cependant, cette fiction très vraisemblable dans un pays retourné à l’Âge des Ténèbres depuis 1979 et opprimé par l'ignoble loi islamique est surtout un drame tout court (simplement humain). En voilà l'enjeu principal : la voie est toute tracée de la "justice" religieuse, avec ses codes médiévaux sur le châtiment et ses accessoires (comme le "prix du sang" - avec demi-tarif quand la victime est une femme, ce qui implique de sordides calculs compensatoires !), mais aussi avec ses solutions alternatives, entérinant le pardon des ayants-droit autour du rachat pécuniaire du crime - Firouseh, sa soeur aînée (la vingtaine déjà bien abîmée par les soucis, divorcée et mère d’un bambin d’un an) et A’la, son meilleur ami, un jeune voleur récidiviste au grand cœur, connu en détention, vont unir leurs efforts pour tenter de sauver Akbar (il vient d’avoir 18 ans, et quittant le centre pénitentiaire pour mineurs de Belle Ville, il a rejoint une geôle « classique » et y attend son exécution imminente) ; il s’agit de fléchir le vieil Abolghasem, père inconsolable dont la fille unique de 16 ans a été tuée par le jeune homme du même âge (pour qu’elle ne convole pas avec un autre). Une des portes de sortie constituée par un nouveau mariage de convenance, cette fois-ci entre A’la et la fille handicapée de la 2ème femme de M. Abolghasem, ajoute un enjeu secondaire, découlant du premier puisque le dilemme concerne le rachat du crime, hors de portée financière pour l’ami et la soeur (A’la, pris entre sa fidélité pour le jeune condamné, et l’amour – payé de retour – qu’il nourrit pour Firouseh, étant perdant quelle que soit la décision qu’il prendra….). La mise en scène est exemplaire de simplicité et de neutralité (un prologue un peu échevelé mis à part), l’histoire bien menée et poignante, mais sans aucune facilité ou afféterie (avec comme toujours chez Fahradi, conteur hors pair, mais pas moraliste, une fin « ouverte » vers tous les possibles), les acteurs splendides (tous à citer, on retiendra surtout Taraneh Allidousti/Firouseh, vue aussi dans « Elly », et Babak Ansari/A’la, ce dernier entre candeur et roublardise d’abord, puis mûrissant à vue d’œil, au fil des épreuves). Douloureusement beau.
    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2012
    Les succès des précédents films d’Asghar Farhadi permettent aujourd’hui de découvrir un film réalisé en 2004. Le réalisateur démontre, avec sa virtuosité que nous connaissons maintenant les absurdités et les contradictions d’une société iranienne figée, entre autres, par le poids des traditions. La caméra caresse les visages pour en capter toutes les émotions. Des acteurs formidables dont Taraneh Alidoosti et Babak Ansari touchants, justes et magnifiques. Faramarz Gharibian et Ahoo Kheradmand sont aussi excellents tout en retenue et émotion. La mise en scène associe tous les genres de cinéma et annonce le génie aujourd’hui reconnu d’Asghar Farhadi. http://cinealain.over-blog.com/article-les-enfants-de-belle-ville-106981014.html
    Laurent C.
    Laurent C.

    237 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 août 2012
    Un beau film iranien complexe où les questions d'éthique et de morale nous traversent d'un bout à l'autre. Le misérabilisme parfois peut être de trop. Dans tous les cas, ce film vaut un bon livre de philosophie ! Il y a encore des progrès à faire dans notre humanité ...
    Thierry M
    Thierry M

    131 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 juillet 2012
    On voit pourquoi une sepation est un tres bon film , celui ci fait ulterieurement est magnifique. Ce qui fait honneur a ce grand realisateur.
    JCOSCAR
    JCOSCAR

    106 abonnés 1 100 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juillet 2012
    Les Enfants de Belle Ville est drame du réalisateur de "une séparation". Le film raconte la vie des gens du peuple, contraints de lutter pour survivre et défendre le peu de bonheur qu'il leur reste. Une belle tragédie et un amour impossible avec une belle interprétation des comédiens et des images qui nous font sentir la poussière et la détresse des personnages et leur envie folle de s'en sortir.
    ned123
    ned123

    124 abonnés 1 661 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 juillet 2012
    J'ai vu un film... qui m'a permis de mieux appréhender la subtilité de la société complexe iranienne, bien loin des images d'actualité, et avec la dose de subtilité qui caractérise finalement les êtres humains... ce film porte en lui la teneur d'une grande œuvre Shakespearienne avec ses dilemmes, ses choix, ses drames humains... C'est vraiment un film touchant, sensible qui porte et apporte tellement et qui présente des modes de vie, des traditions, des coutumes -un peu éloignées des nôtres, mais néanmoins "compréhensibles"... On est porté par l'humanité de tous les personnages, avec une compréhension claire des subtilités de leurs points de vue. C'est à la fois un drame, une tragédie mais aussi une belle leçon d'humanité. Et du point de vue réalisation, tout est maîtrisé... Les comédiens, prodigieux... Il faut y aller...
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 juillet 2012
    En 2004, Asghar Farhadi se doutait-il qu'il allait devenir un grand nom du cinéma international? Le souhaitait-il? Travaillait-il pour cela? En même temps, il y a chez lui un constant souçi de rester iranien, de travailler pour les iraniens, de ne rien montrer donc qui ne soit acceptable par la censure, même lorsque cela conduit à des images grotesques, genre: l'héroïne se met au lit en gardant son foulard bien serré sur la tête, alors qu'elle est seule avec son chat (femelle......). On se souvient d'Elly, noyée très digne ne laissant pas apparaître une mèche de cheveux.... Ah mais!

    Mais en même temps, ce qui est passionnant, c'est qu'on en apprend bien plus sur cet Etat déroutant, son système juridique à tous points de vue délirant, le poids de l'Islam, que dans n'importe quelle thèse de sociologie..... A cet égard, Les enfants de Belle Ville est formidable -à voir absolument- quoiqu'en dise le grinchu de téléobs, car ces effets de suspense qu'il condamne, ce sont justement les allers et venues de consciences conditionnées par la religion, qui cherchent leur chemin parmi des interprétations contradictoires. Donc, c'est vrai: pour apprécier ce film, il faut se passionner pour les religions et les problèmes de conscience.... on est bien loin des petites histoires de cul entre amis qui réjouissent les critiques à la mode.

    Akbar est en prison, à Belle Ville, surveillé par des gardiens plutôt humains. Il a atteint ses 18 ans: il est donc passible de la peine de mort. Le film s'ouvre au moment de son transfert dans une prison pour adultes. C'est qu'à 16 ans, il a "suicidé" une jeune fille, son amoureuse, qu'on devait marier à un autre -et qu'il a omis de se suicider à son tour. La vie sauve, il ne peut la devoir qu'à Abolghasem (Faramarz Gharibian) le père déchiré. Mais pour celui çi, il n'est pas question de pardon. C'était sa fille unique, le seul souvenir de sa première épouse morte et elle aussi très chérie, il tenait à elle plus qu'à tout autre chose au monde. Il s'est remarié avec une femme qui lui sert plutôt de bonne que d'épouse, et qui a à sa charge une fille lourdement handicapée, mais on voit bien que là, il n'y a pas d'amour. La mort de l'assassin, c'est l'obsession d'Abolghasem. Il y a droit: la loi du talion est inscrite dans le Coran.

    Ala (Babak Ansari) était le meilleur ami d'Akbar, à Belle Ville. Lui, c'est un petit voyou: vols en tous genre, mais il a bon coeur, et il négocie sa sortie de pénitencier pour tenter de fléchir l'intraitable Abolghasem. Il va contacter la seule famille d'Akbar, sa soeur, Firouzeh, jouée par la jolie Taraneh Alidoosti, qui sera plus tard Elly. Firouzeh vit dans un quartier sordide, elle est mère célibataire puisqu'elle a divorcé du père du petit, drogué et dealer, qui tient un kiosque minable à côté de la maison et continue à partager plus ou moins la vie de Firouzeh, il faut bien que quelqu'un garde l'enfant quand elle part travailler, elle est fille de salle à l'hopital. Vous voyez, et cela aussi est très intéressant, on est bien loin des bourgeois évolués que l'on rencontrera plus tard chez Farahdi! Ce qui est intéressant, aussi, c'est que tout n'est pas blanc. Après tout, ce jeune meurtrier qui a pris la vie de son amoureuse pour qu'elle n'appartienne pas à quelqu'un d'autre, est il bien aimable? Et ce père déchiré, qui veut la vengeance à tout prix, ne peut on le comprendre?

    Les deux jeunes gens, qui sont clairement attirés l'un par l'autre, vont tout faire pour sauver le condamné, multipliant les visites chez Abolghasem, les prières à son épouse, dans un incroyable tricot d'histoires de religion et d'argent.

    D'argent, oui, d'argent. C'est que, pour obtenir l'exécution de la sentence, Abolghasem doit PAYER la famille du meurtrier. Ben oui, qu'est ce que vous croyez? La vie d'un homme valant beaucoup plus que la vie d'une femme, la loi du talion s'applique, certes, mais avec la compensation financière ad hoc.... Il n'a pas d'argent. Il est prêt à vendre sa maison, à mettre sa famille à la rue. Pour son épouse, cette somme d'argent, elle servirait bien mieux à faire faire les opération qui permettraient à Ghafouri (Farad Ghaiemian), toute déjetée, de retrouver une allure et donc une vie normale....

    Abolghasem est très religieux. Donc, évidemment, toute la communauté s'en mêle. Son directeur de conscience lui lit de nombreux versets qui enseignent le pardon: quand le coupable se repent, il doit être pardonné. Or, Akbar a vieilli, il a compris. Il se repent. Vous vous rendez compte de ce que c'est de vivre sous une législation religieuse qui vous laisse le choix d'appliquer la loi du talion ou de pardonner à un assassin et de le remettre en liberté? Mais il y a de quoi devenir fou!

    Tractations, marchandages.... Une solution qui arrangerait tout (on se demande bien pourquoi?????) serait qu'Ala épouse Ghafouri.

    Je vous le dis, c'est passionnant. Allez y: c'est une plongée dans un monde, d'une certaine façon proche du nôtre (Ala et Farouzeh vont ensemble au restaurant, elle fume à table...) et en même temps, doué d'un logiciel de pensée totalement hermétique. Allez y!
    Cluny
    Cluny

    65 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 octobre 2012
    Après un plan sur le drapeau iranien flottant devant le haut-parleur du centre de détention, le film débute par un gros plan de la sculpture que peaufine Akbar, seul dans son atelier. Survient un codétenu affolé qui, tel Bernardo, lui mime ce qui vient d'arriver : Ala s'est tailladé les veines. Akbar se précipite, fait irruption dans la chambre où tous les détenus sont rassemblés autour du lit où Ala git sous une couverture... jusqu'à ce que celui-ci se redresse et lance la fête d'anniversaire de son ami. Eclatent les chants, les danses, un pauvre pain fait office de gateau, alors que la caméra isole progressivemnt Akbar tétanisé au milieu de la foule qui lui fait fête : ses 18 ans signifient pour lui l'imminence de son exécution.
    D'emblée, Ashgar Farhadi nous signifie que dans son film, et plus largement en Iran, ce qu'on voit n'est pas forcément la vérité, ou qu'en tout cas il en existe d'autres ; le titre est déjà annonciateur de cette dualité, Belle Ville étant le quartier pauvre et dangereux dans lequel vit Firouzeh, qui a accepté de vivre sous la surveillance jalouse de son ex-mari qui tient une échoppe juste à côté de sa maison afin de pouvoir dissimuler sa liberté. Tourné en 2004, le film bénéficie comme "La Fête du Feu" du succès mondial d'"Une Séparation" (Oscar et César, un million de spectateurs en France, record pour un film iranien puisque même "Le Goût de la Cerise" de Kiarostami, Palme d'Or en 87, n'avait pas atteint ce résultat). Il permet ainsi d'apprécier à la fois la constance du travail de Farhadi et son évolution.
    Du point de vue de l'histoire, "Les Enfants de Belle Ville" est plus proche d'"Une Séparation" que d'"A propos d'Elly". On y retrouve la progression linéaire d'un récit à partir du télescopage d'une particularité du droit iranien (ici la loi du talion qui laisse la décision de la mise à mort au père de la victime, là la connaissance de la grossesse de la victime qui requalifie une bousculade en meurtre), du débat moral et religieux qu'il suscite, et des conséquences dramatiques qu'il provoque chez les différents protagonistes. De même, Farhadi présente les points de vue de tous les personnages, et quand le religieux dit à Ala "Ce n'est pas à vous de juger du bien", on sent bien que c'est aussi le réalisateur qui s'adresse en ces termes au spectateur.
    Les personnages existent réellement, et ne se limitent pas à des stéréotypes, notamment ceux qui représentent la pouvoir. Ainsi, le responsable du centre éducatif, plus éducateur que maton, s'échine lui aussi à obtenir le pardon du père ; mais il renvoie Ala à son propre choix dans la discussion intense de la fin. De même le religieux explique que le Coran commence par la référence à un Dieu miséricordieux et non vengeur, et il fait tout pour convaincre le père d'abandonner sa vengeance. Mais quand Ala s'indigne de le voir partir à la prière plutôt que de le suivre pour empêcher le père de commettre un acte irréparable en lui disant" Alors, la prière est plus importante que la vie humaine ?", il répond sans une hésitation "Evidemment !"
    Au fur et à mesure que la confrontation entre le père de la victime et Ala avance, les lignes se brouillent, avec la nouvelle épouse qui prend partie pour le pardon en espérant en tirer un profit pour sa fille handicapée, ou la relation entre Ala et Firouzeh qui prend une autre dimension. Mais en même temps, de nouvelles embûches se dressent, comme cette loi du sang hallucinante : comme la vie d'une femme vaut la moitié de celle d'un homme, le père devra donc payer une somme importante pour compenser la différence entre la "valeur" de sa fille et celle de son assassin ! A la différences des deux derniers films de Farhadi, celui-là ne se concentre pas sur la classe moyenne ou sur la lutte entre les classes symbolisée par l'opposition entre Nacer et le mari de Razieh dans "Une Séparation". Le conflit oppose ici un ouvrier licencié à une femme célibataire allié à un SDF sorti de prison, et le manque d'argent qui permettrait de résoudre les blocages juridiques représente un levier important du drame.
    Farhadi vient du théâtre, et cela se voit par la précision de sa mise en scène, le crédit donné aux acteurs et l'importance du texte. Il a un sens de la tension dramatique qui compense une certaine langueur qu'on ne trouve plus dans ses films ultérieurs. La qualité de sa mise en scène est concentrée dans la magnifique scène du repas entre Firouzeh et Ala où se révèle leur amour, alors qu'un accordéoniste joue un air nostalgique. Farhadi s'attarde sur des détails, des petits gestes, Firouzeh qui donne sa viande à Ala, des regards, des sourires retenus... Il y a une dimension néoréaliste dans ce film, et la formidable Taraneh Alidoosti évoque par son alternance de souffrance et de beauté radieuse les Mères Courages incarnées par Anna Magnani. Moins achevé, moins complexe et pour tout dire un peu moins subtil qu'"Une Séparation", "Les Enfants de Belle Ville" possède néanmoins tous les germes de ce cinéma brillant qui fait appel à l'intelligence du spectateur ; comme dans "Une Séparation", il laisse le spectateur face à l'incertitude quant au choix final des héros, ses dilemnes kafkaïens ressemblant furieusement à une métaphore de cette société bloquée qu'est l'Iran des mollahs où malgré tout s'expriment les valeurs de l'humanité que sont la compassion, le pardon et la solidarité.
    http://www.critiquesclunysiennes.com/
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 7 août 2012
    Le dernier film iranien que j'étais allé voir, c'était "Les chats persans" (2009) que je n'avais pas du tout aimé. "Les enfants de Belle Ville", au contraire, m'a beaucoup plu. A partir d'une histoire assez simple, on y découvre un visage de l'Iran, certes plombé par la loi coranique des Mollahs, mais à des années-lumière des rodomontades de Mahmoud Ahmadinejad (Président de la "république islamique" d'Iran). Les personnages sont tout simples et très humains. C'est une histoire d'amitié, d'affection et (peut-être) aussi d'amour, le tout baignant dans la tradition ancestrale de la loi du Talion, et pleine d'une sorte de philosophie orientale : il est plus facile de décider ce que les autres devraient ou auraient dû faire que de faire des choix pour soi-même... La fin du film nous laisse sans réponse quant au choix que fera A'la qui se trouve face à un cruel dilemme, encore que la dernière image de Firouzeh ne laisse que peu de doute quant au sien. Les acteurs jouent magnifiquement bien et avec une grande justesse. Me voici requinqué après avoir vu ces derniers temps une quantité record de vraies bouses. Je recommande vivement ce film, à voir d'urgence avant qu'il ne soit déprogrammé.
    SansCrierArt
    SansCrierArt

    50 abonnés 414 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 septembre 2012
    Suite au succès remporté par "La Séparation", le distributeur d'Asghar Farhadi ressort en salle "Les enfants de Belle ville", réalisé en 2004.
    Akbar, 18 ans, est condamné à mort. Seul salut possible : conquérir le pardon du père de la victime. La soeur d'Akbar et son meilleur ami vont tout tenter pour l'obtenir.
    Ici la tragédie se joue en trois drames intimement liés : la mort programmée d'un adolescent exalté, un amour impossible et le chagrin d'un père inconsolable et perdu.
    On retrouve dans "Les Enfants de Belle ville" ce qui nous avait séduit dans "A propos d'Elly" et "La Séparation" : la peinture de la société iranienne à travers un récit parfaitement tissé. Ici encore, tous les protagonistes sont confrontés aux règles d'une société iranienne où la religion et l'argent font loi.
    Farhadi dessine minutieusement ses personnages confrontés à des situations cornéliennes et dont les raisons d'agir, bien que contradictoires, se justifient. Les combats de chacun dans la peine ou la colère ont tous leur humaine raison.
    http://zabouille.over-blog.com
    traversay1
    traversay1

    3 090 abonnés 4 623 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juillet 2012
    Dans la filmographie d'Asghar Farhadi, Les enfants de Belle Ville, tourné à 32 ans, précède La fête du feu (magnifique), A propos d'Elly (superbe) et Une séparation (formidable). Moins abouti et sophistiqué que ses films suivants, Les enfants de Belle Ville montre cependant un cinéaste maître de son art et déjà en plein dans sa thématique privilégiée à savoir que, dans la vie, chacun a ses raisons, comme le disait Jean Renoir, et que les notions de bien et de mal sont toutes relatives, notamment vis à vis de la loi. Moins universel qu'Une séparation, ce deuxième film de Farhadi (le premier, Danse avec la poussière ne restera sans doute pas inédit longtemps) est très iranien, avec une intrigue qui tourne autour de la loi du talion. Le contexte social et la place des femmes sont comme d'habitude extrêmement précis et témoignent d'une réalité loin des clichés véhiculés dans le monde occidental. Et puis, en filigrane, court une très belle histoire d'amour impossible, évoquée avec la délicatesse d'une miniature persane.
    Pascal
    Pascal

    117 abonnés 1 395 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2023
    Le grand succès public et critique de " une séparation " ours d'or à Berlin ( 2011), à permis de tourner le regard en direction des opus précédents de A. Farhadi, cineaste iranien de premier ordre.

    " les enfants de Belle ville " ( ce sont les enfants délinquants qu'évoque le titre, Belle ville étant le nom du quartier ou se trouve le centre de rétention), propose une critique de la peine de mort mais aussi une réflexion sur le pardon, l'amour, la compassion et le don de soi.

    Farhadi se tire à merveille de ce foisonnement thématique à partir d'un scénario parfaitement agencé dont la qualité sera par la suite sa marque de fabrique.

    Un jeune homme cherche à obtenir le pardon de la famille de la victime d'un de ses co détenu devenu majeur qui sans cela va être exécuté.

    La conclusion sera laissée au spectateur dans ce film d'une grande maîtrise.

    " les enfants..." se situe dans l'univers des familles pauvres et démunies, registre dont Farhadi s'éloignera dès son film suivant " la fête du feu".
    missfanfan
    missfanfan

    74 abonnés 829 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 juillet 2012
    Voilà encore un film Iranien intérressant avec ce poid des traditions le quand dira t'on pour les jeunes femmes seules avec un enfant de plus les jeunes acteurs sont exellent le film est juste unpeu lent et fini en queue de poisson , en espérant qu'il ai autant de louanges et succés qu'une séparation
    soulman
    soulman

    67 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 septembre 2016
    Beau film d'un cinéaste qui a aujourd'hui le vent en poupe. Une histoire simple, non dénuée de redites, mais bien narrée et, surtout, magnifiquement interprétée.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 juillet 2012
    Conséquence du succès incroyable de "Une Séparation", les précédents films de Asghar Farhadi sortent enfin en salles en France. Loin d'être une opération purement commerciale, c'est bien l'occasion de continuer de découvrir cet excellent cinéaste iranien. Ces "Enfants de Belle Ville" ne font que confirmer que Farhadi est l'expert actuel en drames inextricables. Tous les personnages sont confrontés à une situation impossible : la libération d'un ami condamné à mort, un deuil, une guérison, une histoire d'amour naissante. Forcés de chercher un compromis qui ne pourra convenir à tous, chacun fait face à un choix insurmontable. Sans négliger la psychologie de ses personnages, Farhadi fait discrètement le portrait d'un Iran kafkaien. Un très bon film qui annonce les chefs d'oeuvre que sont "A propos d'Elly" et "Une Séparation".
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