Avis : Mémoires de nos pères - Page 8

Le film possède des indéniables qualités formelles et la mise en scène est spectaculaire, c'est plus qu'incontestable ; Clint Eastwood prouve encore une fois qu'à ce niveau-là c'est un grand artisan. Le sujet choisi lui aussi est passionnant et est un bon prétexte pour s'interroger sur les notions d'héroïsme et de légende ainsi que pour rendre aux combattants qui ont risqué ou perdu leur vie pendant la Seconde Guerre Mondiale. Mais le traitement narratif qui préfère s'engluer inutilement et de manière ostentatoire dans des flashbacks au lieu d'approfondir psychologiquement les trois personnages principaux du film empêche qu'on s'identifie à eux et que l'on s'intéresse à leur histoire. Parfois la simplicité a du bon, et "Mémoires de nos pères" aurait pu en être une belle preuve.

"Mémoires De Nos Pères" est tout simplement un beau film. Ce n'est pas un simple film de guerre mais c'est aussi un film contant le retour de trois survivants d'une bataille sanglante.
Le premier point positif de ce film et ce n'est pas le moindre, la réalisation de Clint Eastwood. Elle est tout simplement magistrale, il n'y a aucun défaut. Il joue tout d'abord sur les couleurs sombres et claires, mais aussi sur les lumières. Il donne ainsi à son film une atmosphère convenant tout à fait au sujet. Ensuite, les scènes de guerre sont vraiment éblouissantes. Clint Eastwood n'a rien à envier à Steven Spielberg, son producteur, et son "Soldat Ryan". ces scènes sont vraiment très impressionantes et sont le vrai point fort de ce film. D'ailleurs, on aurait apprécié en avoir un peu plus.
Concernant l'interprétation, elle est assez bonne dans son ensemble. Ryan Philip est parfait tout comme Adam Beach. On regrette de ne pas voir plus certains acteurs comme Barry Pepper, Paul Walker ou encore Jamie Bell qui aurait pu montré une autre facette de leur jeu.
Là où Clint Eastwood respecte son contrat, c'est le fait que l'on ne voit pas un seul japonais (ou alors très brèvement) et certains points restent sans réponse.
Cependant, Clint Eastwood s'étend trop sur la fin et ainsi il y a quelques longueurs (10 minutes de trop à la fin).
Enfin, Clint Eastwood réalise une nouvelle fois un très beau film qui pourrait à son tour remporter quelques statuettes aux Oscars. On attend avec impatience "Lettres d'Iwo Jima"!

Grosse machine hollywoodienne dégoulinante de bons sentiments, surtout dans l’interminable monologue final, Mémoires de nos pères fait partie de ces films sans âme calibré pour plaire aussi bien aux amateurs de films de guerre qu’à la ménagère voulant verser une larme le dimanche soir… L’histoire était pourtant intéressante mêlant propagande et doute personnel. Le scénario totalement décousu n’arrange rien à l’affaire. Espérons que la deuxième partie sera plus subtile…

Nouvelle collaboration, et nouvelle réussite pour Clint Eastwood et Paul Haggis (réalisateur-scénariste de l’oscarisé "Collision"). Un an après le bouleversant "Million dollar baby", le duo change son fusil d’épaule, et se penche sur une page de l’Histoire américaine : la bataille d’Iwo Jima, événement assez méconnu, dont la légende n’a surtout retenu que la photo de cinq soldats et un infirmier hissant la bannière étoilée au sommet du mont Surabachi, le 23 février 1945. Un cliché qui a vite fait le tour du monde, devenant un symbole d’héroïsme et d’espoir pour les États-Unis.
La crainte était alors de voir défiler un long spot à la gloire de l’armée américaine. Mais Eastwood n’est pas le Michael Bay de "Pearl Harbor" (qui laissait entendre que l’Amérique n’avait pas perdu la bataille éponyme), et il signe une œuvre sombre, passionnante, anti-patriotique et anti-héroïque. À une banale reconstitution du conflit, il préfère le destin de trois des protagonistes de la photo, rappatriés après sa publication, pour faire vendre des bons de guerre.
Au gré d’une narration parfois un peu trop alambiquée (d’où quelques longueurs), il oppose la violence et la sécheresse des fusillades (jamais surdramatisées) aux paillettes du show-biz et de la “guerre-spectacle”, et se livre à une réflexion sur la notion de “héros”, en comparant réalité et légende, de la même façon que dans "Impitoyable" (1992). En captant les événements au plus près des personnages principaux, il fait naître une forte émotion, au sein de "Mémoires de nos pères", qui devrait rester dans la nôtre, en attendant "Lettres d’Iwo Jima", récit de la bataille du point de vue japonais, destiné à montrer que ce combat fut aussi un choc des cultures.

Un pure chef d'oeuvre à la Clint qui permet ici le luxe de mettre en avant le retour de la médail d'un patriotisme exagérer des américains profitant d'épisode de gurre pour relancer le morale des troupes et du pays.
Le sujet est traiter habillement et sans jugement propre mais juste sur les faits de l'époques. Ce récit prend plus de valeur et de puissances après le visionnage du second film retracant la même histoire mais du côté asiatique. Impressionnant de maitrise pour un sujet fort dans l'histoire de son pays.

Mémoires de nos guerres est un excellent film de guerre, signé Clint Eastwood au sommet de sa forme.
Le réalisateur a parfaitement réussi l'exercice du genre film de guerre.
Les scènes de combat sont prenantes et terrifiantes à la fois. L'enfer du front ressort avec violence et froideur.
La question du traumatisme liée à la guerre (pas toujours exploitée dans les films de guerre) et bien présente avec trois personnages gérant différemment leurs traumatismes et leurs pertes. Mais c'est bien évidemment la question de l'image en temps de guerre qui est la thématique que Clint Eastwood souhaiter aborder dans ce film (avec la nécessité d'immortaliser une victoire par une photo et par des héros de guerre, dépassés par cette notoriété nouvelle et les festivités multiples les entourant).
Les acteurs sont plutôt bons : Ryan Philippe, Adam Beach et Jesse Bradford, sont entourés d'un casting de seconds rôles très convaincants (Barry Pepper, Neil McDonough, Jamie Bell, John Slattery).
J'ai hâte de voir Lettres d'Iwo Jima, film avec lequel Mémoires de nos Pères constitue un diptyque.

Au même titre qu'Indigènes ou Bamako , Mémoires de nos pères fait partie des films qui en ce moment sont indispensables pour sauvegarder le devoir de mémoire. Clint Eastwood qui nous revient après son excellentissime "Million Dollar Baby" s'attaque à un projet ambitieux historiquement et cinématographiquement.
Historiquement d'une part , car il nous livre tout d'abord un film de guerre comme on en voit la plupart du temps , fait de combats parfois très éprouvants et poignants et de flashbacks , donc rien de réellement nouveau , mais ici en portant sur les écrans la bataille d'Iwo Jima rendu célèbre par une photo qui a rendu l'Amérique encore plus souveraine, il démonte entièrement le mythe du héros de guerre et lui attribue celles de vraies valeurs d'un homme qui sert son pays à n'importe qu'elle prix et c'est la que le film puise toute sa force et son opposition aux autres films du genre , Eastwood ne nous oblige pas à dire que ce sont des héros et compagnie , il emprunte des chemins beaucoup plus détournés et innatendues. Et ça on ne l'avait pas vu depuis Voyage au bout de l'enfer de Cimino ou Full Metal Jacket de Kubrick , néanmoins Eastwood ne lésine pas sur la répétition de scènes assez semblables qui au bout d'un moment lasse mais le message passe parfaitement.
Ensuite projet ambitieux cinématographiquement , car Eastwood a réalisé en parallère la vision de cette bataille du côté japonnais , on est vraiment donc dans l'attente de savoir ce que cela va donner et si cela restera de la même trempe que cette première partie soignée , forte , au point de vue et au propos relativement inteliigent mais un peu lassante parfois.

Conclusion exceptée, Mémoires de nos pères est une réussite. Clint Eastwood maitrise de nouveau derrière la caméra et ça se ressent évidemment à l'écran. Film de guerre à tendance politique et fortement humaniste, intéressant jusque dans son montage qui superposent la bataille d'Iwojima et le retour au pays de 3 "héros" américains, le film dégage malgré l'horreur de la guerre une certaine pudeur parfaitement mise en image avec le personnage de Chef justement joué par Adam Beach. Mais ce que l'on voit comme toujours chez Eastwood, c'est qu'il aime les personnages qu'il filme. Alors on ne peut qu'adhérer.

Un film imparfait d'Eastwood mais intéressant. On sent pertinemment que le film de guerre ne constitue pas l'univers idéal, qui n'est pas adapté tout à fait à l'univers du cinéaste. Les sujets évoqués à travers les 4 strates temporelles du film (la bataille, la publicité de l'héroïsme, la vie après la guerre et la retraite) sont un peu dilués. Mais le film est très émouvant, efficace dans la mise ne scèen et pose des questions importantes.

Premier volet du diptyque de Clint Eastwood consacré à la bataille d’Iwo Jima ayant opposé Américains et Japonais en 1945, Mémoires de nos pères n’est pas qu’un brillant film de guerre à la lumière superbement maîtrisée. Ce long-métrage qui dépeint le champ de bataille comme une boucherie à ciel ouvert pour des jeunes garçons de 18 ans offre aussi une réflexion intelligente sur la propagande d’État en temps de guerre, en racontant l’histoire de la mythique photographie Raising the flag on Iwo Jima. Le cinéaste revient ainsi sur les stratagèmes politiques mis en place pour faire de ce symbole iconique un matériau de prosélytisme national, à un moment où le moral des troupes et de la population était au plus bas. Eastwood réalise ici une œuvre majeure sur les horreurs de la guerre et sur les logiques propagandistes qui accompagnent tout conflit. Brillant.

L'ennui.... C'est ce qui ressort de la vision de ce film. Les scènes de guerre sont mal filmées et tombent dans les clichés du genre 1000 fois vues. La réflexion en dehors de la guerre est pauvre avec ces scènes de propagandes ennuyeuses et creuses. Les acteurs non aucun charisme et jouent finalement très mal si bien qu'on a du mal à s'identifier. Finalement, je ne pense pas qu'il y avait matière à faire un film intéressant sur l'histoire des hommes ayant levés le drapeau US en haut d'une colline du pacifique. Mais peut être cet évènement a plus de valeur symbolique pour les américains. Personnellement, je n'y vois que peu d'intérêt. Reste le coté récurent du mélodrame propre aux films de Eastwood qui ici n'est pas crédible en raison des acteurs, du scénario et de la mise en scène plate. Pour moi, ce film est donc un ratage et n'apporte rien au genre.

Déçue par le dernier Clint Eastwood ! Je m'attendais à un tourbillon d'émotions comme pour Million Dollar Baby, mais je suis restée assez stoïque. Certes, les deux films ne racontent pas du tout la même chose.
La mise en scène est chouette, la musique sympa, pas grand chose à reprocher aux acteurs... Mais RIEN d'exceptionnel au fond !

Si le film d'Eastwood ne manque pas de style, il manque malheureusement de rythme ; dans un scénario à la fois tortueux et classique (et qui tire en longueur), les archétypes tendent à virer au cliché. Pourtant, le film n'est pas dépourvu d'intelligence, et offre un visage intéressant à l'événement : les scènes d'affrontement sont à ce titre les plus réussies, et la tournée américaine offre elle aussi de magnifiques passages. Un film en demi-teinte, donc, mais dont la dernière scène est inoubliable.

Un des films les plus émouvants sur l'horreur et l'absurdité de la guerre. Ou comment l'Amérique a enrôlé des survivants d''Iwo Jima dans un cirque commercial pour aider à financer l'effort de guerre. Au mépris de leurs traumatismes. Les vrais héros ne parlent pas de ce qu'ils ont vécu. Ils intériorisent ce qui les a détruit. Et toujours ces petites notes de musique tristes de Eastwood...

Un bon sujet plutot interessant et une tres belle photographie comme d ordinaire chez Clint Eastwood.