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velocio
1 163 abonnés
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4,0
Publiée le 31 juillet 2009
Le type même du film difficile d'accès mais qui vous marque profondément. Ce n'est pas sans rappeler le cinéma de l'argentin Lisandro Alonso (Los Muertos, Liverpool). Ceux qui n'aiment pas disent qu'il n'y a pas de scénario : c'est vrai, il n'y a pas de scénario au sens habituel du terme. Il y a une atmosphère, une qualité de mise en scène. Si on rentre dans cette atmosphère, on ne s'ennuie pas une seconde.
ho que c'est nul !! une mise en scène très plate, t'as limite l'impression que le film n'est pas fini, la bande son est minable meme pas de musique, le scénario n'existe pas (de simple gent de la campagne donc le mari est appelé pour partir en guerre) ça aurait pu etre intéressant si le scénario avait été construit mais là non rien, des scènes de guerre ou t'as l'impression de voir des scènes parodié du film Fury, c'est vide pas intéressant, les acteurs font aucun effort. nul.
Un film froid comme la mort dans lequel quelques paysans du Nord vont se retrouver dans une guerre complètement fictive (un désert intemporel). Extrêmement violent et sans la moindre concession, Flandres prend aux tripes avec une rage intérieure alors que Bruno Dumont sabstient de montrer tout effet gore pour se concentrer sur des expressions faciales dune froideur abominable car chez lui, lHomme nest quun animal barbare et bon quà baiser. Grâce à son style personnel (pas de musique, des mouvements de caméra simples mais magnifiques, des effets spéciaux réduits au minimum, ) et à ses acteurs non professionnels absolument parfaits (Samuel Boidin et Adélaïde Leroux), Bruno Dumont nous offre sa vision pessimiste et guerrière de lHomme mais dans Flandres, cest surtout damour pur et dhumanité refoulé dont il sagit et qui exploseront dans une dernière partie émotionnellement intense. Du grand art !
Il est rare qu'un film traite la guerre avec autant d'abstraction visuelle. C'est pourtant ce qu'est Flandres, Grand prix du jury au Festival de Cannes en 2006. Le protagoniste, au nom de Demester, doit quitter sa terre pour se rendre à une guerre dont l'origine du conflit demeure mystérieuse. Toutefois, cette image ne doit pas se lier politiquement au conflit politique belge actuel ; la manière dont nous devons penser l'oeuvre s'aborde plus par la philosophique. D'ailleurs, c'était le métier du réalisateur que d'enseigner cette belle matière. Dans le long-métrage, la charpente est construite sur une bipolarité visuelle et intellectuelle. Premièrement, l'image et les couleurs s'imposent comme un contraste qui forme un oxymore visuel. Le protagoniste vit et travaille à la campagne, dans un lieu vert et paisible symbolisé par le vert, où ses relations un peu étranges avec Barbe forge un paysage calme, relaxant, éloigné de tous les malheurs du monde. Or, quand ce dernier se retrouve les armes à la main, le décor change et vire au jaune, dans un désert aride plein de violence ; le héros semble voir et apprendre pour la première fois la cruauté, côtoie le viol et la gratuité, détruisant sa fragilité et celle qui l'environne ; il n'est plus homme. Ainsi, Flandres peut se voir comme une étude portant sur l'évolution d'un être humain à travers la guerre, détruisant son humanité et par conséquent son essence. Le contraste bipolaire se retrouve une deuxième fois dans le caractère du héros. Calme voire trop tolérant dans son pays natal, dans cette verdure presque candide, son esprit changera brutalement. Impuissant, il découvre un univers qui n'a rien de beau : des populations d'Afrique, comme le suggère le film, connaissent l'enfer, la misère et la souffrance. Seul l'amour semblerait exister ; mais le message ne semble pas pour autant aussi simple. La relation entre Demester et Barbe connaît l'ambiguïté de ne pas exposer un amour basé sur la fidélité. Passionnant.
Avec "Flandres", on a l'impression d'être au zoo, à observer des bêtes vivrent dans un univers cloisonné sans la moindre perspective d'avenir. Mais ce qui es tencore plus regrettable dans le film c'est que les personnages semblent dépourvus d'âme. Le film est aussi froid que le paysage qu'il décrit et ses personnages si distants, étranges et si peu enclins à l'humanité qu'on ne peut érpouver de l'empathie pour l'un d'eux. L'absurdité du propos de Dumont ne semble avoir pour unique ambition que la provocation, purement gratuite, à moins que les longs plans fixes soient censés sous-entendre quelque chose, auquel cas il faudrait déblayer au chasse-neige. Le point qui reste en suspend est de déterminer le but du film, mais visiblement le jury Cannois et les critiques de presse en auront vu un qui aura échapper à beaucoup d'autres.
Quel choc ! Avec une étonnante sobriété (pas de musique, peu de dialogues, pas d'effets spéciaux, des mouvements de caméra réduits au minimum) mais avec une très grande force Bruno Dumont s'interroge sur la nature profonde de l'homme. son constat est accablant : violent, lâche, égoïste, l'homme a une nature bestiale. On sort de "Flandres" sonné, mais un peu meilleurs. C'est en prenant conscience de sa nature profonde que l'on peut s'éveiller à ... l'Humanité (titre du 2ème film de Bruno Dumont !).
A chaud, sans reflexion aucune... Il est très dur d'en parler pour le moment... C'est un film fort, un film dur, un film éprouvant, un film très simple et en même temps un film complexe, d'où il n'est pas aisé d'en extraire une symbolique évidente. Il me hante déjà J'ai du mal à en dire plus ce soir.
Pourquoi tant de haine ?.. Pourquoi tant dapplication à démontrer la misère de ces êtres humains ? Le film est clairement partagé en trois parties : le quotidien hivernal, triste et sans aucun avantage (comme dirait la chanson) dhabitants de la campagne du nord de la France, puis la guerre que vont mener certains dentre eux dans un pays non défini, mais qui pourrait être lIrak, pour enfin aboutir au retour dun combattant dans sa campagne toujours terne malgré larrivée du printemps. Sans aucune musique, avec des dialogues tenant sur une demi-feuille, Bruno Dumont installe un climat oppressant malgré les espaces énormes, quon soit dans le froid humide de paysages dégagés des Flandres, ou bien dans la chaleur intense du désert, aux horizons forcément gigantesques. Il possède un immense talent pour faire ressentir à ce point lindigence intellectuelle et sentimentale de tous les personnages, quels quils soient. Il ny a pas de jugement, pas de regard moralisateur, juste un exposé des faits, incroyablement cru. Tout paraît extrêmement maîtrisé : cadrage, montage, lenteur calculée. On ne ressort pas indemne dun tel film où le sentiment de dégoût nest pas moins fort dans les scènes dincommunicabilité du début que dans celles où la guerre et ses ignobles actions barbares sont à la limite du soutenable. Pendant la projection, et plus encore au sortir de la salle, une question taraude lesprit; pour quel public est destiné ce spectacle ? Certainement pas pour ceux que le film est censé décrire. Pas non plus pour le grand public, celui qui remplit les salles en allant voir les succès américains ou les comédies françaises. Une seule sorte de spectateurs potentiels, et les bonnes critiques dans les journaux le confirment : un public dit intellectuel ou au moins cultivé, ou au pire le faisant croire. Cest là que le propos de Bruno Dumont devient quelque peu abject, peut-être à son insu. Le film semble nous dire, regardez les humains comme ils sont laids, et
Des scènes contemplatives et des fulgurances de violence, des personnages pas attachant avec des poussées d'inhumanité. La mise en scène est très bonne mais le début du film est un peu mou. Anecdote, j'ai l'impression qu'il y à un clin d'oeil au film Full metal jacket était-ce voulu ?
Tous les films de Bruno Dumont pourraient s'appeler "L'humanité", tant est présente dans chacun d'entre eux la vision terrifiante qu'à le réalisateur des relations humaines. Ici, nous suivons le parcours d'un homme un peu rustre qui, avant de partir à la guerre, se comportait déjà un peu comme un animal. Il allait à la promenade en pleine nature avec sa copine pour avoir des relations sexuelles et reprenait son travail dans ces mornes Flandres agricoles. Et un jour il est entrainé, avec quelques compagnons d'infortune, dans un conflit lointain, arme à la main. Atroces visions du carnage, saloperies, vengeance, viol et trahison. A son retour, sa compagne est très malade, elle a dépéri en même temps que lui se transformait en bête féroce. Pourtant, derrière cette détresse, au retour de l'homme dans son pays, ils reprennent leur vie d'avant, comme revigorisés d'avoir échappé à l'inhumanité et à la maladie. Bruno Dumont insiste toujours, c'est la force de son cinéma, sur les silences qui en disent long, sur les scènes douloureuses. Il réussit un film sinon bouleversant, au moins qui fait se poser des questions métaphysiques sur l' être humain.
Bruno Dumont, fidèle à lui-même et à son maître Robert Bresson ne fait pas dans la joie de vivre. Son nouveau film est même très rude, alignant des plans séquences nombreux, rendant la projection difficile. Il filme la guerre sans concession et arrive à nous horrifier sans recourir à des effets faciles. Son analyse de la pauvreté intellectuelle qui entraîne de terribles dérives, ainsi que sa volonté de finalement sauver ses personnages sont tout à son honneur. Le tout n'est pas bien drôle à regarder quand même.
3 387 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 11 octobre 2020
Flandres devrait être reclassé en tant que film pour les misogynes et les sociopathes. Il y a plus de scènes de sexe dans ce film qu'autre chose et les séquences de guerre ne sont que le reflet de la barbarie tentaculaire que les jeunes hommes affichent en temps de guerre. La triste vérité est que ce film affiche le type de comportement patriotique de notre vision du monde comme héroïque et sacrificiel. Ceux d'entre vous qui considèrent le meurtre et le viol de personnes qui tentent de survivre à l'assaut des forces alliées comme une cause noble chériront ce film. Car il décrit bien la capacité cruelle des humains à rationaliser même le comportement le plus aberrant et le plus violent. Si vous mourez vraiment d'envie de regarder un film où pratiquement tous les personnages sont dépourvus de moralité faites-vous donc plaisir...
Un beau film , à la mise en scène sobre , rigoureuse mais puissante.L'évocation de la guerre rappelle beaucoup Coppola et Kubrick dans leur approche respective de la guerre du Vietnam. La bestialité , la violence , la dérive vers l'inhumanité sont bien montré. Et puis il y a aussi en parallèlle l' amour de cette jeune fille , un peu sauvage , paysanne, à la sexualité brute, qui se cherche et qui veut de la chaleur. Cette manière de filmer est superbe , froide et en même d'une chaleur autenthique, . Il y a un coté Bresson ou Rivette , à la source du grand cinéma français d' art et essai. Et pas du tout ennuyeux. Très belle direction d'acteurs aussi , au millimètre , juste dans le ton.. Vraiment un beau film hors des modes ..