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    Le Goût du riz au thé vert
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    Pascal
    Pascal

    122 abonnés 1 405 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 avril 2024
    Réalisé entre le deuxième titre de la trilogie de Noriko (" été précoce") et le troisième ("Voyage à Tokyo"), " le goût du riz au thé vert" (1952) est une nouvelle variation sur le couple.

    Ici, il s'agit d'un couple bourgeois, sans enfant dont le mari vient d'une classe sociale inférieure à celle de son épouse.

    Le mariage a été arrangé par la famille et l'épouse, capricieuse ( on suppose qu'elle a été une enfant gâtée ) peu livrée à la remise en question et même vaguement toxique ( elle veut imposer aux autres certains de leurs comportements ). Son mari en est malheureux.

    Regrettant de ne pas avoir choisi son mari, elle veut tout de même que sa nièce se laisse aussi guider dans son union par le choix familial.

    Comme dans " printemps tardif" ( premier titre de la trilogie de Noriko) ou dans le premier film en couleurs d'Ozu " fleurs d'équinoxe", le personnage principal change brusquement d'attitude. Certes des pistes sont évoquées ( ici la solitude pendant quelques heures sans doute suivie d'un moment de mélancolie) pour tenter d'expliquer ce revirement.

    Ozu, invite de nouveau à la simplicité comme forme de vie. Le titre est explicite. Le riz au thé vert représente dans la culture nippone l'image d'une préparation basique, sans fioriture.

    L'épouse n'a ( elle et son mari le suggère) pas l'habitude de préparer ce plat et signifie par la même son changement de comportement, le rapprochement qu'elle accepte de faire pour son mari, son couple et donc pour elle-même. Le bonheur conjugal devient possible.

    La finesse et la délicatesse des analyses psychologiques, c'est la grande qualité de l'oeuvre d'Ozu en ce qu'elles conduisent à une propédeutique existentielle.
    Hotinhere
    Hotinhere

    425 abonnés 4 756 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 avril 2024
    Une chronique douce-amère un peu trop ronronnante sur la
    dissolution des liens d’un couple arrangé dans le Japon de l’après-guerre. 1,75
    Peuch Peuch
    Peuch Peuch

    1 abonné 72 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2024
    Ozu traite ici plus en profondeur du sujet des mariages arrangés, qui semblaient alors très répandus dans le Japon de la première moitié du vingtième siècle.
    Un couple d'âge mûr, ayant subi ce genre d'union, est en train de se fissurer, victime de ses différences désormais trop apparentes. Pourtant, ils désirent que leur nièce se marie de la même façon. Mais la demoiselle, issue d'une génération plus rebelle, tient tête à son entourage, fermement résolue à accomplir un mariage librement consenti.
    Un peu plus de plans en extérieur dans ce film d'Ozu, plus de géométrie aussi, en lignes verticales, horizontales ou rectangulaires dans les décors, faisant penser à du Mondrian en noir et blanc. Des alignements en mouvement (les travées d'un pont filmées de l'arrière d'un train), ou statiques (des seaux disposés dans un couloir).
    On retrouve, en outre le décorum habituel du cinéaste. Les trains, les jeux, le saké, et surtout les repas.
    Les repas, véritables ferments relationnels, réunissant les êtres, apaisant les discordes, prennent ici une importance philosophique et métaphorique, que ce soit dans un bol de nouilles au bouillon, ou, bien entendu, dans un bol de riz au thé vert.
    Encore une fois, merci Monsieur Ozu.
    ferdinand75
    ferdinand75

    457 abonnés 3 655 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 avril 2024
    Ozu aborde ici un thème un peu différent, et nous donne sa vision sur les fondements du couple, de l’amour : qu’est-ce que le mariage, comment arrive -t-on à une crise , comment la jeune génération contemporaine n’a plus envie de mariages arrangés . La première moitié est assez déconcertante, car on retrouve un groupe d’amies, femmes matures mariées, indépendantes, qui se retrouvent régulièrement pour se moquer de leur époux, avec bien peu de respect, et l’on suppose qu’elles ont toutes « subit » un mariage arrangé. La jeune nièce de l’une d’entre elles assiste à ces réunions de femmes, mais elle n’aime pas ces plaintes et ces moqueries. Elle-même refuse toute idée d’arrangement et veut un mariage d’amour. Elle est très « moderne » et fréquente même une salle de jeux « patchenko », lieu masculin par excellence, superbe scène, très forte, de retrouvailles, de liberté, de transgression, à la Ozu , toute en douceur. La 2eme partie est centré sur le couple principal, qui va vivre une crise, c’est très dur, presque violent , c’est rare chez Ozu , mais on est ici presque dans du drama, les 2 époux en arrivent à se détester, ils se battraient si ils étaient européens. C’était un mariage arrangé. Le dernier quart d’heure est admirable, c’est celui de la réconciliation, car les 2 époux qui prenaient des voies séparées, se retrouvent seuls un soir par hasard, dans leur villa, et décident de se préparer un repas par eux même ( c’est normalement la bonne qui s’occupe de la cuisine ). C’est touchant, en préparant ce simple « riz au thé vert », ils vont se redécouvrir, et s’apprécier à nouveau. Mais le film n’atteint peut-être pas les sommets d’autre Ozu , car il est moins centré , et effleure plusieurs sujets . La réalisation est moins codifiée, moins soignée, moins apurée, que d’habitude. Cela reste un grand témoignage sur les relations humaines et leur complexité, et sur le vrai sens de la liberté, de l’amour et du choix.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    15 abonnés 1 493 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mars 2024
    Si la réalisation est caractéristique du formalisme d'Ozu, avec ses plans fixes et ses cadrages géométriques, le film propose plus de scènes en extérieurs et même de mouvement: une balade en voiture dans les rues de Tokyo en ouverture (où l'on découvre que les femmes japonaises ne sont pas insensibles à la beauté de Jean Marais!), un voyage en train, un avion qui décolle ou une course cycliste dans un vélodrome. De fait, la comédie sociale d'Ozu apparait plus dynamique qu'à l'habitude, du moins concernant ses films d'après-guerre, les seuls que je connaisse.
    Dans ce film qui a longtemps le ton de la comédie de moeurs, en dépit des thèmes sérieux qu'il aborde, le cinéaste place au coeur du sujet le couple bourgeois des Sakate, couple dans l'ennui et sans amour -résultat probable d'un mariage arrangé dans la tradition japonaise. Monsieur s'est fait une raison, pas madame qui méprise la rusticité de son mari et revendique sa liberté. Ce sont deux personnages simples, comme souvent dans le cinéma d'Ozu, qui sont d'autant plus attachants qu'une certaine mélancolie gagne le récit. Y affleurent les sujets récurrents du cinéaste: un rappel pudique de la guerre encore présente dans les esprits, le refus -voire la rebellion- des jeunes filles, incarnations d'un mode toujours plus occidentalisé, du mariage forcé, la solitude qui est une obsession chez Ozu, cette solitude qui pourrait être celle du couple Satake s'il venait à se séparer.
    Le charme du cinéma d'ozu opére plus que jamais, celui attaché à la culture japonaise...et celui de ses actrices séduisantes.
    Patjob
    Patjob

    20 abonnés 554 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 mars 2024
    C’est la question du mariage arrangé et surtout les relations de couple que Ozu aborde avec ce film inégal. Inégal car la première partie donne une impression de frivolité, de superficialité et de redites, alors que la seconde atteint une puissance tranquille inattendue. L’évolution de la relation entre la tante et l’oncle donne alors lieu à plusieurs scènes de grande profondeur, le cinéaste montrant ses personnages sur la voie de la raison avec empathie et tolérance (en particulier dans la scène qui explique le titre du film). La singulière scène symbolique finale faisant preuve d’humilité et de lucidité.
    White Fingers
    White Fingers

    6 abonnés 972 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 février 2024
    « Le Goût du Riz au Thé Vert » d'Ozu est l'une de ses œuvres les plus réussies. Surprenant par son influence des comédies de mœurs hollywoodiennes, ce film se distingue par l'utilisation dynamique du travelling, une mise en scène vivante et aérée, avec des personnages souvent dans des lieux publics animés. Le film aborde les thèmes familiers d'Ozu, comme le mariage arrangé et les conflits intergénérationnels, tout en injectant un brin de cynisme. Le final, présentant un jeune couple en devenir, est particulièrement saisissant, suggérant que l'homme aura la vie dure. Ce film offre un mélange d'émotions, de fraîcheur et d'humour, typique du maître Ozu. Les acteurs, notamment Shin Saburi, un mari tendrement résigné, offrent des performances puissantes, rendant le portrait du couple japonais captivant et authentique. Malgré quelques longueurs, la simplicité et la tendresse de l'histoire sont séduisantes. Le film illustre brillamment les complexités de la vie conjugale et les espoirs et défis de la société japonaise de l'époque, faisant d'Ozu un observateur perspicace de la condition humaine. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
    Pascal Olivier
    Pascal Olivier

    4 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 janvier 2024
    Grâce à Arte, j'ai pu enfin découvrir cet immense chef-d'œuvre. D'une maîtrise impeccable, du jeu des acteurs à la mise en scène, Le goût du riz au thé vert célèbre la vie humaine dans ses moindres détails, avec humour et compassion. Ozu est vraiment l'un des plus grands cinéastes de tous les temps. C'est un film aussi léger que profond, qui permet après son visionnage de méditer sur le sens de notre vie et de notre rapport aux autres. C'est également un récit très touchant sur l'amour encastré dans une société vieillissante qui doit se repenser pour accéder au véritable bonheur. Un formidable message d'espoir !
    Del arte
    Del arte

    14 abonnés 402 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 décembre 2023
    Comme tous les films d'Ozu, il faut en comprendre les sens, le temps et l'acte cinématographique. C'est à chaque fois une révélation et une leçon. De simples phrases deviennent de véritables messages. Du coup, je me dis que je vais essayer de faire du riz au thé vert.
    GéDéon
    GéDéon

    55 abonnés 448 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 novembre 2023
    Avec comme sujet de prédilection la famille, Yasujirô Ozu propose ici une variation sur le thème de l’amour au sein du couple. Dans ce film sorti en 1952, le réalisateur s’attaque à la question du mariage arrangé, pratique très utilisée au Japon après la Seconde Guerre mondiale. Deux époux, aux origines sociales différentes et sans atome crochu, vont progressivement se rapprocher au gré d’infimes efforts basés sur le simple dialogue. En raison d’une intrigue minimaliste et d’une faible densité de personnages, le récit se complet dans la contemplation passive assortie de quelques longueurs. Le portrait de la société nippone de l’époque, alors en pleine transformation, reste tout de même intéressant. Bref, une œuvre tendre mais peu incisive.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 013 abonnés 4 093 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 octobre 2019
    L'évolution du Japon à travers le prisme des rapports familiaux aura été la grande affaire du cinéma de Yasujiro Ozu. A partir du "Fils unique" sorti en 1936, le réalisateur qui s'était tout d'abord essayé au film de genre en s'inspirant des productions hollywoodiennes, semble avoir enfin trouvé ce qu'il voulait exprimer avec sa caméra. Dans un style dépouillé très particulier qui n'appartient qu'à lui, il creusera très profond durant près d'une vingtaine de films un sillon intimiste qui lui vaudra assez tardivement une reconnaissance internationale, le plaçant désormais avec Akira Kurosawa et Kenji Mizoguchi au sommet du cinéma japonais d'après-guerre. Il faut aussi ne pas omettre d'adjoindre à ce trio magique, Mikio Naruse. "Le goût du riz au thé vert" sur un ton plutôt primesautier, assez mineur au sein de l'œuvre d'Ozu, explore à nouveau les problèmes relationnels qui minent les couples encore le plus souvent à l'orée des années 1950, unis par des mariages arrangés de longue main par les parents et leur entourage direct. Ozu, toujours secondé par le fidèle Kögo Noda pour l'écriture de ses scénario, aborde cette fois le sujet à travers le personnage de Taeko Satake (Michiyo Kogure), jeune femme de très bonne famille, mariée à un homme plus âgé (Sin Sahuri) et dont le comportement détaché s'apparente à une sorte de bovarysme enjoué qu'elle partage avec une amie (Koji Tsuruta), sa sœur (Kuniko Miyake) et sa nièce Setsuko (Keiko Tsuhima). Profitant de la passivité débonnaire de son époux absorbé par son travail qu'elle surnomme "Monsieur l'engourdi", Taeko use et abuse de mensonges grossiers pour organiser des escapades avec ses trois complices. Avec l'occidentalisation à marche forcée de la société nippone, les femmes commencent à se libérer du carcan patriarcal et Ozu le souligne ici de manière appuyée comme il le fera dans "Fleurs d'équinoxe" (1958), autre film à l'humeur guillerette du grand cinéaste. C'est comme une révolution féministe tranquille à la japonaise qui se déroule sous nos yeux. Le choix de la nièce de Taeko de refuser obstinément le mariage arrangé que sa mère lui prépare, allant jusqu'à s'enfuir d'un premier rendez-vous organisé à l'opéra, marque la volonté d'Ozu de prendre note d'une évolution irréversible. Taeko et son époux, chacun de leur côté sermonnent mollement Setsuko pour son refus d'obtempérer, bien conscient du malheur affectif qui les frappe. Toute la problématique est doctement posée par Ozu qui n'assène jamais ses points de vue, laissant à ses personnages qu'il se contente d'observer, le soin de révéler leur vérité . Une fois encore , il y parvient avec brio, choisissant au final d'atténuer la noirceur lattente de son propos en rappelant que l'espoir reste malgré tout permis si chacun fait un pas vers l'autre. Les choses les plus simples comme le riz et le thé vert, ingrédients constitutifs du repas traditionnel japonais, symbolisent un bonheur qui n'est pas toujours si loin qu'on le croit. Le cinéma d'Ozu s'il est profondément ancré dans l'observation presque chirurgicale des mœurs japonaise prend par le dépouillement de sa réalisation une dimension universelle qui en fait tout le prix.
    Jrk N
    Jrk N

    34 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 août 2019
    Un long travelling très expressif suit une jeune fille et un jeune homme se promènent le long d’un haut mur. La jeune fille dit : Je ne me moquerais jamais de mon mari. J’épouserai un homme que je respecterais Le jeune homme explique qu’il aime la simplicité rustique et sans façons et qu’il lui propose le mariage. Alors la jeune fille s’enfuit en courant. Le jeune homme la suit. Un panoramique nous montre qu’elle se cache dans une guérite abandonnée. Il essaye d’y rentrer. On voit qu’elle le chasse. Ce la se répète dans une autre guérite. Puis elle s’enfuit moins vite et sans qu’on les entendent on les voit comme dans un film muet discuter de manière animée. Il fait de grands geste. Elle l’éloigne mais se laisse rattraper, et cela continue. On peut imaginer qu’ils vont se réconcilier, probablement se marier. C’est la fin d’un d’une des plus belles comédies de mœurs de Yasujirô Ozu (1903-1953) Le goût du riz au thé vert (1952)
    Le film commence certes avec du comique de situations : une épouse Taeko et son amie Aya inventent un prétexte pour passer une soirée à l’extérieur de Tokyo avec des amies sans le faire savoir au mari de Taeko, Mokichi; le subterfuge échoue lamentablement le premier mais fonctionne très bien le second jour ; aux bains, les femmes seules se moquent d’une carpe mollassonne et l’identifie au mari indolent qui ne s’occupe pas de sa femme.
    Petit à petit de petites histoires assombrissent la comédie : une des femmes doit accepter que son mari voit une maîtresse ; le couple Taeko-Mokichi s’abîme dans de petits problèmes domestiques (ce qu’on mange, comment on le mange) ; la nièce de Taeko, Setsuko refuse de se rendre à un rendez-vous arrangé au théâtre de tabuki avec un fiancé proposé par les parents ; Mokichi, le mari, sort avec un jeune homme (Nonchan) dont il finance les études et, dans un local de jeu, ils rencontrent un homme qui a fait la guerre avec Mokichi, là ils parlent de Singapour avec nostalgie.
    Ozu filme généralement en plan fixes latéraux et en contre-plongée, mais parfois il y a un mouvement et ce mouvement si rare crée souvent d'une émotion très forte. Ainsi, quand la crise du couple s’approfondit, le plan de la salle à manger est toujours le même, la femme s’en va, puis le mari, puis dans le plan vide, la caméra zoome lentement sur le vide qui est celui du couple. Dans tous le cinéma d’Ozu le vide a un rôle actif.
    Lors d’un départ en voyage raté Mokichi rentre en pleine nuit car l’avion a des ennuis techniques, son épouse qui était partie chez ses parents est rentrée. Ils sont seuls, l’employée de maison dort. Mokichi a faim. Ils préparent un plat de la campagne, du riz a thé vert avec des légumes fermentés. Ils mangent tous deux avec la simplicité rustique et sans façon, avec l’intimité que recherchait Mokichi et de façon sublime, dans un gros plan enfin retrouvé, ils se retouvent.
    -Un couple, dit alors Mokichi pendant ce repas de concorde, a le goût du riz au thé vert
    -Maintenant, dit Taeko le lendemain à ses amies extrêmement surprises, je peux aimer chez lui tout ce que je détestais auparavant.
    Ozu a beaucoup traité de la défaisance du couple traditionnel issu des mariages arrangés dans le cadre complexe de la société japonaise d’après-guerre qui se reconstruisait sur de nouvelles bases. Il a critiqué le matérialisme et la méchanceté hautaine des rapports humains dans la nouvelle société capitaliste. Il a toujours un regard moral sur les faits, car de notre expérience nous tirons des leçons. Il utilise un style très simple et très élaboré fait de plans fixes parfaitement construits avec de très rares mais très expressifs mouvements de caméra ou changement de cadres. Cette économie sert le propos en accentuant l’attention du spectateur sur la signification profonde des actions et des dialogue et les thèmes sous-tendus par le événements.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    929 abonnés 4 847 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 septembre 2018
    Le goût du riz c’est comme s’habituer à aimer ceux qui nous entourent. Une odeur familière qui nous réconforte.
    Au début du film, Ozu filme la légèreté brinquebalante mais l’amour a besoin d’être plus stable malgré les réunions des filles qui dénigrent leur mari ou la jeune qui n’en veut même pas.
    Un peu long peut-être et un peu appuyé mais séduisant par sa simplicité et sa tendresse au final.
    soulman
    soulman

    69 abonnés 1 154 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 août 2018
    Même si le happy end est un peu convenu, cette étude de moeurs est particulièrement réussie. L'opposition entre les deux époux, plutôt mal assortis, est subtilement soulignée, tout comme les rapports de chaque conjoint avec ses relations personnelles.
    Yves G.
    Yves G.

    1 298 abonnés 3 300 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 août 2018
    Mokichi et Taeko Satake ont fait un mariage de raison. Taeko n'en est pas satisfaite. La vulgarité de son mari, ses manières frustres lui sont de plus en plus insupportables. Elle s'en ouvre sans vergogne à ses amies et s'échappe avec elles au prix de quelques mensonges.
    Le couple est au bord de la rupture. La mutation de Mokichi en Amerique latine risque de l'accélérer.

    Une rétrospective estivale est consacrée à Ozu à parti du 1er août dans plusieurs salles d'art et essai parisiennes : le Champo, le Louxor, le Lincoln. C'est l'occasion de (re)découvrir dix de ses chefs-d'œuvre qui documentent la reconstruction du Japon d'après guerre et la lente recomposition de la société.

    "Le Goût du riz au thé vert" est sorti en 1952. Le souvenir de la seconde guerre mondiale n'est jamais loin comme en temoigne cet ancien soldat reconverti en patron de pachinko que retrouvent Mokichi et son filleul. Mais le Japon est obstinément optimiste qui affiche déjà tous les symboles de la modernité : Ozu filme un velodrome, un stade de base ball, une locomotive filant à pleine vitesse, un aerodrome comme autant de temoignages de la prospérité retrouvée.

    Mais l'œuvre de Ozu ne se réduit pas à une ode au miracle économique japonais. C'est la dissolution du lien familial qui l'intéresse. Ses films les plus connus traitent des liens entre parents et enfants : "Le Fils unique", "Voyage à Tokyo", "Fleurs d'équinoxe", "Le Goût du saké"... Après "Les Sœurs Munakata" et avant "Printemps précoce", "Le Goût du riz au thé vert" traite du couple.

    Le sujet était à la mode - il l'est toujours. Il a inspiré quelques chefs d'œuvre du septième art : les screwball comedies du duo Katherine Hepburn - Spencer Tracy ou "Voyage en Italie" de Rossellini. Mais Ozu n'a ni la légèreté des premières ni la gravité du second.

    Sur le thème du couple, il tisse à sa façon une histoire d'une infinie tendresse qui culmine dans une séquence devenue célèbre. À la nuit tombée, dans leur grand appartement vidé de sa domesticité, le couple, qui n'en a guère l'habitude, se fraie un chemin jusqu'aux cuisines et s'y prépare un plat de riz au thé vert. Cette scène anodine signe leurs retrouvailles et donne son sens au film - au risque de le faire sombrer dans le didactisme : "un couple a le goût du riz au thé vert" tantôt doux, tantôt amer.
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