Pour l'époque, le film est d'une rare violence, j'ai été vraiment étonné de celle ci, le sang ne fait pas du tout ketchup. Western in thr montagne et dans la neige, probablement tourné dans les Alpes, on est loin des Western que j'ai pu mirire enfants J'ai pas regardé qui a fait la B O mais elle est magnifique, somptueuse, exceptionnelle tout comme le métrage cependant je doute de ne pas m'endormir devant si je le revois chez moi sur une télé.
Parmi tous les westerns que j'ai pu voir, « Le grand silence » est certainement un de ceux qui m'a rendu le plus mal à l'aise. Pour moi qui suis hypersensible, recevoir sur une 1h45 autant de violence, d'injustice et de perversité a été un véritable supplice. Sergio Corbucci est, avec Sergio Leone (« il maestro » du genre) un des plus grands représentants du western européen, pour ne pas dire spaghetti. Sergio Corbucci plante le décor dans la neige, omniprésente et oppressante. Les méchants le sont-ils vraiment ? Les redresseurs de tort, les chasseurs de prime, sont-ils du côté de la loi ? Klaus Kinski est admirable dans le jeu de la perversité. Sergio Corbucci brouille les pistes dans la neige, ce qui n’est pas si simple, et nous livre un final totalement inattendu et insoutenable avec un Jean-Louis Trintignant qui prend cher. Les codes sont brouillés et Sergio Corbucci nous offre une vision pessimiste de la nature humaine. J’en frissonne encore !!! Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
Chef d'oeuvre, c'est mon film préferé, je le considère comme un des plus grands westerns "spaghetti", de plus la musique de Ennio Morricone est exceptionnelle !
Depuis le temps qu'il fallait que je le vois, me voici quelque peu mitigé...D'emblée il est clair que le film se distingue de ses petits camarades du western spaghetti par son ambiance froide et enneigée mais surtout par son fameux final qui laisse, il est vrai, stupéfait. Mais globalement on s'ennuie pas mal...il ne se passe pas énormément de chose et Jean-Louis Trintignant est bien loin de remplacer Clint Eastwood dans le rôle de l'étranger. Enfin voilà, un western quand même à voir pour son ambiance inédite et sa fin sans concession.
Le Grand Silence est un western Européen (le film est franco-italien) réalisé par Sergio Corbucci, coécrit par Mario Amendola, Bruno Corbucci et Vittoriano Petrilli ou on trouve l'excellent Jean-Louis Trintignant (dans son seul western) qui joue Silence, un pistolero muet qui doit venger une veuve (joué par Vonetta McGee (une actrice américaine vu dans des films de Black-exploitation comme Blacula, le vampire noir ou chez Clint Eastwood dans La Sanction) dont le mari a été tué par le cruel Tigrero (joué par l'excellent Klaus Kinski) chef d'une bande de chasseurs de primes... A noter que la presence des acteurs Frank Wolff (Il Était une fois dans l'ouest ou il jouait le role du mari de Claudia Cardinale) dans le role (très ingrat) du Sheriff Burnett, Luigi Pistilli (Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la Brute et le Truand de Sergio Leone ou il était le frère de Tuco (Eli Wallach) et Mario Brega (Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la Brute et le Truand de Sergio Leone) et la sublime musique d'Ennio Morricone... Le Grand Silence apparaît comme un western atypique et unique en son genre car il retourne les codes du genre : le film se déroule dans un décor enneigé, la veuve est une afro-américaine, le chasseur de prime n'est plus un justicier solitaire mais un mercenaire chassant en bande… Mais c'est surtout Le meilleur film du très inégal Sergio Corbucci qui est capable du moins bon (Far West Story ou Le Spécialiste western avec Johnny Hallyday) comme du pire (Un drôle de flic avec Terence Hill (seul) ou Salut l'ami, adieu le trésor avec Bub Spencer) comme du bon (Django, Navajo Joe ou Compañeros) au meilleur ce film... donc un très bon western Européen de la couleur rouge comme le sang sur la neige a voir absolument.
Très beau film par son cadrage surtout : un western dans les montagnes enneigées, ce n'est pas partout qu'on en voit ! L'histoire est aussi très riche, au point qu'on soit un peu perdu avec tous les personnages au début, et malgré le côté machiste/raciste de l'époque est entraînant car on s'associe aux personnages, on entre dans cet univers manichéen avec ses héros, ses personnages burlesques et ses très bons méchants (avec un Klaus Kinsky impitoyable).
"Le Grand Silence" (1968) de Sergio Corbucci est probablement l'un des westerns les plus sombres jamais réalisés. Et aussi l'un des plus déroutants. Le décor choisi est à l'image du film et de son titre : l'histoire ne se déroule pas dans les habituels paysages écrasés sous un soleil de plomb ni dans des lieux verdoyants mais au contraire dans une contrée glaciale et couverte de neige _ métaphore du silence par excellence. Le silence en question est à la fois celui des paysages désertiques, de la mort, de l'omerta (la loi du silence) propre aux zones de non-droit et du héros incarné par Jean-Louis Trintignant, devenu muet à la suite d'un acte barbare qu'il a subi enfant. La noirceur du récit n'est certes pas un cas unique dans l'histoire du western, mais elle atteint ici un sommet puisque...No Spoiler...Les spectateurs de 1968 ne devaient sans doute pas s'attendre à une telle fin !...Film d'une grande beauté mais d'une noirceur extrême, "Le Grand Silence" est une œuvre atypique et jusqu'auboutiste que tout cinéphile se doit d'avoir vue au moins une fois.
Le grand silence est un film spaghetti original et très intéressant à plusieurs niveaux. Déjà le choix du climat au sens propre (le grand froid et beaucoup de neige) qui accentue la dureté de l'ambiance du film, Visuellement le film est surprenant, car bien qu'il soit en couleur il donne l'impression d'être en noir et blanc. Le personnage de Silence, un tueur à gages muet avec une arme assez original est très intéressant. La dureté du scénario, des chasseurs de primes tuent des gens considérés comme hors la loi, car ils volent pour se nourrir. Disproportion entre les faits et la sentence. Les chasseurs de primes menés par l'excellent et ignoble Klaus Kinski dans son rôle profitent de la situation pour s'enrichir. Un film noir, dur, exposant le profit des hommes et leur immoralité face à l'appât du gain. Un film pessimiste et noir très beau. A voir.
Ce film est complètement dénudé de toute morale juste pour faire un semblant d'historique. Par ailleurs, il est plutôt violent pour l'époque et encore aujourd'hui. Rien à voir avec les westerns de l'époque et du moment. Passez votre chemin, vous passerez une meilleure soirée !
Une bouleversante réussite du western spaghetti, d'une noirceur absolue et d'un pessimisme exacerbé, mais d'une force lyrique exceptionnelle. La beauté froide des images, la magnifique partition d'Ennio Morricone, la cruauté du scénario et l'excellence des acteurs font de ce film une oeuvre d'une qualité incontestable.
Sorti un mois avant le fameux "Il était une fois dans l'Ouest" de Sergio Leone, le scénario de ce western italien est presque copie conforme mais les codes du genre (que Sergio Corbucci a contribué depuis 1964 à mettre en place) sont détournés: la veuve est une métisse noire, le vengeur est muet (et il ne joue pas d'harmonica), les hors la loi sont de braves gens et les chasseurs de prime sanguinaires et sans scrupules perpétuent "au nom de la loi" la loi du flingue. Enfin le méchant est l'extraordinaire Klaus Kinski qui, tout en retenue pour une fois, est le vrai héros du film. Vonetta McGee, actrice débutante, n'est pas franchement top top et Trintignant, dans un rôle muet, se contente de regards plein de sous-entendus mais n'a quand pas la gueule de Bronson ! Qu'à celà ne tienne,tout le mérite revient à Sergio Corbucci de réaliser un film excellent dans les décors enneigés de l'Utah (qui tranchent sur les habituels déserts de l'Arizona) et le résultat se laisse voir avec grand plaisir.